Montfort

Départ d'un train à vapeur

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« Encore plus de problèmes avec le Pavillon Montfort »

Note : Les propos de M. Zgodzinski, rapportés ici, n’engagent aucunement le soussigné.

Dans un courriel adressé à nombre de résidents et tandis que rien ne transpire des délibérations du Comité aviseur, l’ex-conseiller du district 5 de Wentworth-Nord, M. David Zgodzinski, apprenant que la transaction du rachat du pavillon Montfort par la municipalité n’est pas complétée, revient à la charge avec son opposition à ce projet.

C’est auprès de l’actuelle conseillère, Colleen Horan, qu’il intervient : « Vous m'avez dit que la municipalité s'est retirée parce que la MRC exigeait plus de concessions de la municipalité. Pourriez-vous nous dire quelles sont toutes les concessions que réclamait le MRC ?
Que compte faire la municipalité maintenant ? Le conseil envisage-t-il une contre-offre ou éventuellement de céder aux demandes exigeantes de la MRC ?

À mon avis, seule une poignée d'entre nous bénéficieraient des projets de la municipalité concernant le Pavillon : il y a les artistes qui demanderaient à la municipalité de payer pour une galerie d'art où ils pourraient exercer leurs entreprises, et il y a un petit groupe de résidents qui aimerait un espace pour se réunir autour d'un café.

Les quelques personnes qui bénéficieraient du maintien du Pavillon ont tendance à se porter volontaires pour faire partie de comités et leurs points de vue sont représentés de manière disproportionnée.

Je crois qu'une grande majorité de citoyens préféreraient laisser la MRC garder le Pavillon. Je crois qu'une grande majorité des citoyens souhaitent que la municipalité se concentre sur la protection du lac et des citoyens. Ils veulent que la municipalité dépense l’argent des contribuables pour répondre aux besoins vitaux de réparation et d’entretien des routes et autres infrastructures. Ils préféreraient laisser la MRC payer pour le Pavillon qui leur appartient …

Il est important pour nous tous d'être informés de ce qui se passe concernant l'entente avec la MRC.
Quel est votre opinion? Êtes-vous toujours favorable à l’achat du Pavillon ? Pouvez-vous nous donner une mise à jour? »

Par Carl Chapdelaine

Pavillon Montfort au PTI

Le pont de Newaygo aux cyclistes

Vidange des bacs semi-enfouis

Consultation du 26 juill. 2023: 1. Terrains Lac St-Victor 2. Pav. Montfort

Sont présents les conseillers et conseillères Réjean Gosselin, Eric Johnston, Colleen Horan, Catherine Léger et (Karine Dostie?), ainsi que Mme Danielle Desjardins, mairesse, qui présidera l'assemblée. M. Ron Kelley, le directeur général, M. Benoît Cadieux, directeur du Service de l’urbanisme et de l’environnement, pour la première partie, ainsi que M. Pierre Aubé, ingénieur et directeur du service des Travaux publics assistent les membres du conseil. La conseillère Lyne Chapados est en vacances. Trois douzaines de personnes remplissent la salle du centre communautaire de Laurel; tandis que le compteur de la visioconférence montera à près de cinquante participants. Cette double séance, très courue, durera plus de deux heures.

1. Consultation du 26 juill. 2023 sur l’échange de terrains avec les Domaines Lac St-Victor

Les planches de la présentation de M. Cadieux donnent une bonne description de ces échanges de terrains, principalement à l’ouest du lac Saint-François-Xavier, et montrent la complexité des mesures administratives à réaliser.

(Nous allons ici esquisser notre synthèse de cette opération.)

Le Directeur des Services d’urbanisme rappelle que le tracé du sentier des Orphelins était au cœur des premières préoccupations sur la propriété et le zonage des terrains impliqués. La révision cadastrale allait davantage multiplier les modifications à envisager.

L’accumulation de terrains dans la banque de ces terres réservées aux fins récréatives, via le 7% exigible lors d’un lotissement, serait l’un des instruments à la disposition de la municipalité dans le jeu de ces échanges.

Le projet Du Mont, phases 1 et 2 (à venir), nécessitait aussi certains échanges de terrains entre la municipalité et les Domaines Lac St-Victor.

La continuité des sentiers existants ou à créer, pour rejoindre celui des Orphelins, dictait le choix de certains de ces échanges.

Il y a aussi la présence d’un terrain de tennis.

Période de questions (En résumé. Pour les questions de la salle, inaudibles, nous les interprétons d’après les réponses.)

On s’inquiète de l’accès potentiel donné au lac Saint-François-Xavier aux résidents du lac à la Croix et à ceux des nouveaux projets au chemin du Lac-Thurson. En réponse, on indique avoir fait le maximum pour limiter les accès aux lacs par des non-riverains.

Le terrain de tennis, comme les sentiers protégés, sera essentiellement utilisé par les résidents. Une résidente signale le vandalisme de visiteurs sur le terrain de tennis du chemin des Montfortains. (?) On veut municipaliser les terrains de tennis dans le secteur. (?)

On demande des explications sur le processus, etc., de ces échanges de terrains.

Des sentiers de raquette au lac à la Croix ne seront plus du domaine public et pourraient perdre leur vocation.

Face aux changements climatiques et à leur impact potentiel sur l’environnement des lacs ou l’érosion des versants, M. Cadieux et la mairesse indiquent que l’on prévoit un resserrement des mesures de protection concernant, par exemple, les chemins dans l’environnement des lacs.

Une résidente aborde la question de la location à court terme pour les projets Du Mont. Hors d’ordre…

2. Consultation du 26 juill. 2023 sur l’achat du pavillon Montfort 

Cette consultation était en deuxième partie de la consultation du 26 juillet, la première portant sur les échanges de terrains entre la municipalité et le Domaine Lac-St-Victor.

Notre compte-rendu sera complété par quelques commentaires d’un opposant au projet, le soussigné.

La mairesse fera la présentation de cette consultation sur l’achat du pavillon Montfort. Le Power Point donne l’essentiel de l’information qu’elle transmettra. Sur suggestion de Mme Denyse Pinsonneault, la séance sera enregistrée; le conseil statuera sur son éventuelle diffusion.

Mme Desjardins donne d’abord un bref historique sur le Pavillon et ses gestionnaires successifs. Puis elle présente son état de détérioration (photos), et elle relève l’absence de projet arrêté de restauration par son propriétaire (ou gestionnaire?), la MRC.

La fiche sur les besoins de la population locale annonce les options qui orienteront la reconversion du Pavillon.

La fiche sur la localisation du terrain et les propos de la mairesse montrent que la portion de la digue sur les terrains actuels gérés par la MRC fera partie de la transaction. (Actuellement, les dépenses d’entretien ou de réparation de cette digue centenaire sont défrayées à 60% par la MRC; ce serait donc, dorénavant, à 100% par la municipalité, contre 40% aujourd’hui. Plus que l’achat du Pavillon, et même s’il ne fait pas vraiment l’objet de cette consultation, celui de la digue nous apparaît bien plus conséquent.)

La MRC, apprenons-nous, aurait, de toute façon, l’intention de mettre le Pavillon en vente. (Mais qui voudrait acheter le tout, surtout avec les conditions qu’elle y mettrait; et la digue ferait-elle partie de la vente? C’est zoné récréatif, indiquera la mairesse. Saint-Adolphe-d’Howard, peut-être, pour ses résidents du lac Chevreuils et des lotissements dans tout le secteur voisin de Montfort? Et pour exercer un contrôle sur cette digue qui surplombe son lac d’une impressionnante quarantaine de mètres?

Les fiches sur les travaux correctifs pour la « stabilisation » de la digue nous donnent la description de cette dernière, l’étendue des travaux requis et leur nature (présentés par la firme d’ingénierie Équipe Laurence), c’est-à-dire « l’installation d’une tranchée drainante… et d’un regard collecteur » en aval de l’ouvrage. Des infiltrations d’eau, passant à travers la digue, et des trous d’affaissement sur la bretelle d’accès au Pavillon avaient été constatées peu après le retrait du bouclier de dormants de chemin de fer sur la face amont du barrage. 

Le croquis de la digue montre qu’elle est constituée de sable et de silt (un matériau granulaire de taille comprise entre le sable et l'argile). Ces travaux coûteraient entre 50 000$ et 60 000$, et il y aura une contribution du gouvernement, croyons-nous avoir entendu. (Par ailleurs, rien n’indique la durée de vie d’un tel ouvrage.) À notre question, M. Aubé affirmera que le cœur de la digue est en excellent état.

« Une digue bien conçue, bien construite et bien entretenue peut facilement fonctionner un siècle. Mais de nombreux ouvrages dans le monde ne satisfont pas à ces critères. » Les barrages qui vieillissent ...

Une fiche énumère les autres enjeux dans l’acquisition du pavillon Montfort : Le lien avec la Fabrique; avec le Club Viking; le volet archéologique (relié à l’orphelinat); le volet patrimonial du bâtiment; l’accès à des installations sanitaires pour les résidents de la MRC; leur accès sans frais pour le lavage des embarcations; le lien d’un acheteur éventuel aux clauses précédentes, voie dans laquelle la municipalité ne veut pas s’engager.

Une fiche calcule enfin les coûts à prévoir, qui s’élèvent à près de 3M$. (Mais pour quel scénario exactement? Et c’est sans compter les coûts d’entretien et autres à venir, en fonction des options choisies par le Comité aviseur.) La mairesse indiquera qu’il faudra voir à rentabiliser l’investissement. (Vraiment?)
…..
La majorité des interventions auraient été favorables à l’achat du Pavillon (et de la digue…) (favorables pour sûr à la disposition d’un centre communautaire polyvalent et autres avantages perçus), et pour en écarter la MRC.

La question de l’ex-conseiller, M. David Zgodzinski, opposé à cette transaction et qu’il avait fait parvenir aux membres du conseil, avec demande de la présenter lors de la consultation, ne fut pas mentionnée… : « Bonjour Mme. Desjardins,
Je ne pourrai pas assister à la réunion de mercredi. Je vous envoie donc cette question par e-mail.
Quels arrangements ou contrat la municipalité a-t-elle actuellement vis-à-vis de l'entreprise touristique gratuite de la MRC à Montfort? Quelles sont les propositions pour la gestion de ces activités à l'avenir ?
Il est essentiel que les résidents de ce quartier sachent comment cela sera géré avec votre projet proposé pour le Pavillon.
Merci
Dave »

La question du soussigné
1. Sur des bilans pro-forma sur la transaction, en fonction des options à définir par le Comité aviseur, obtint la réponse que ce dernier saurait bien faire les choses.
a. « Votre comité aviseur ne devrait-il pas choisir les options pour le futur Pavillon avant que la municipalité ne décide de compléter cette transaction?
b. Un budget pro-forma en fonction des options envisagées pour l’avenir du Pavillon n’est-il pas alors un prérequis à cet achat?
c. Devant l’addition de ces options, le budget ne sera-t-il pas le principal aviseur de votre comité?

Rép de D. Desjardins (grosso modo)
Le comité aviseur est là pour voir à tout ça.
Le budget ne fera pas partie du comité aviseur… »

2. Sur la digue (sur Zoom): « Vous avez un projet d’installation d’une canalisation; mais à plus long terme, ne risque-t-il pas d’y avoir de plus importants travaux? Vous en serez toujours les propriétaires. »
Rép. de M. Aubé : « Le cœur de la digue est solide. »
D.D. « On est déjà propriétaire du barrage (conjointement avec la MRC), et on sait s’en occuper. »

M. Christophe Guy: Les coûts pour la réparation du Pavillon … Pourquoi un autre bâtiment? Rép. D.D. : Ce n’est pas un centre fonctionnel. On a besoin d’un centre à Montfort, comme à Laurel et Saint-Michel. Pendant la construction ou la reconstruction, on pourra peut-être installer quelque chose de temporaire.

Une dame dans la salle : (Sur les conditions demandées par la MRC …) « On est concerné par les visiteurs au lac Saint-François-Xavier. On ne veut pas avoir tout le monde sur notre beau lac… » Rép. de D.D. : Les usagers lavent leur embarcation eux-mêmes. … Ça ne leur coûte rien. Il faut rentabiliser le Pavillon.

X : Et si c’est un autre acheteur? D.D. : Ne sais pas… C’est zoné récréatif. E. Johnston : On a mis toutes les mesures possibles ces dernières années pour protéger le lac.

Mme Trish Canty (Club Viking): Qu’est-ce qui va nous arriver lorsque vous serez propriétaire? Et nos conteneurs? (?) On ne veut pas avoir à démolir ce que l’on a construit. On ne loue pas d’embarcation; ce sont pour nos membres et clients. (Réponse non notée.)

Mme Denyse Pinsonneault :
• Pourquoi devoir offrir l’accès à tous à nos installations sanitaires? D.D. Rien ne nous y oblige. (?)
• Pourquoi le lavage des embarcations, etc., gratuits? D.D. : Au parc de la Doncaster, il faut payer. Le lac Saint-François-Xavier est à risque.
• Il n’y a jamais de place de stationnement de libre pour nous.
• Serons-nous maîtres chez nous? D.D. : On paye actuellement 40%, et l’on ne peut décider de rien.

Mme Diana Jegou (inaudible) Rép. de D.D. : Éventuellement fermer les deux stationnements sur le Corridor, à Montfort.

Mme Jennifer : Comment savez-vous que les gens lavent leur embarcation? Tout devrait nous être réservé. D.D. Ils signent le registre. On a fait l’acquisition d’une station (automatique) de lavage, qui émet le certificat. Il y aura des clôtures, et le certificat permettra de les ouvrir pour la période indiquée.

Une intervenante : À Newaygo, plein de visiteurs accèdent librement au lac. Il n’y a aucun contrôle. La barrière ne fonctionne pas.

M. Y : Peut-on avoir le rapport qui avait été produit sur la digue? D.D. : C’est entre les mains de la MRC. Vous pouvez demander un accès à l’information.

La mairesse : On payait 100 000$ lorsque l’on gérait le Pavillon (qui ne nous appartient pas)!

M. Yves Léveillé (inaudible)

Mme Z : La MRC demeurera gestionnaire du Corridor aérobique…

M. David Clark (inaudible) Rép. D.D. : Le conseil et l’administration vont analyser les commentaires… E. J. : Peut-être une autre…

M. Christophe Guy:
• Le Pavillon, c’est tout ce qui nous reste à Montfort… Autrement, Morin-Heights est plus près que Laurel.
• Tous les lacs sont aux Québécois.

Sous toutes réserves; par Carl Chapdelaine


Le Pavillon, un centre socio récréo-culturel régional

À notre avis, qu’il soit municipal ou sous mandat de la MRC, le pavillon Montfort ou l’édifice neuf qui pourrait le remplacer devra infailliblement répondre, comme avant, à la fois aux besoins des résidents et à ceux des visiteurs qui aspirent légitimement à profiter du Corridor aérobique ou du lac Saint-François-Xavier. Il ne pourra pas devenir la tour de garde d’un village fortifié. Autrement, l’état d’abandon dans lequel il s’enfonce aujourd’hui, sous le regard attristé de ceux qui ont tant contribué à sa survie, ne pourra résulter qu’en un agrandissement du terrain de l’actuel cimetière attenant.

Ce devoir régional est déjà annoncé dans l’un des attendus de la résolution d’offre d’achat adoptée par le conseil municipal : « Que la municipalité souhaite associer une vocation régionale au Pavillon, via une entente administrative avec la MRC. » Cet attendu ne rend-il pas d’ailleurs illusoire l’idée que, sous propriété municipale, la municipalité et les résidents de Montfort pourraient gérer le centre totalement à leur guise et exercer un plein contrôle sur sa fréquentation et sur son rôle d’accueil des visiteurs? N’auront-ils pas comme obligation, par contre, d'acquitter tous les frais rattachés à l’achat et au maintien de leur propriété? 

La solution qui nous apparaît la plus adéquate pour ce centre en est une d’équilibre, quoique à définir, même si l’on semble aujourd’hui s’en être éloigné à grand pas. C’est ce qu’ont choisi les autorités de certains lieux touristiques devenus trop fréquentés : on n’interdit pas le tourisme; on le régit. Il faudra bien, un jour, admettre que résidents et visiteurs devront toujours cohabiter sur le lac Saint-François-Xavier comme sur le Corridor. Fort heureusement d’ailleurs, ces activités, dans l’actuel cadre d’un parc régional, ne nuisent guère à l’environnement de ces deux joyaux, hormis la crainte d’introduction d’espèces envahissantes.

Il aurait mieux valu ainsi retravailler la formule amorcée avant les batailles rangées sur le pont de Newaygo, comme sur la voie partagée du Corridor, et sur la proposition d’achat du Pavillon par la municipalité. Fixer les quotas de visiteurs à accueillir au lac, par le système de vignettes ou de réservation et une surveillance du stationnement. Maintenir la location d’équipement nautique, voire interdire, si possible, tout autre embarcation, et se prémunir ainsi des menaces de contamination. Assurer le respect de la réglementation. Travailler à l’élaboration de règles propres à la cohabitation sur le Corridor aérobique; etc. On n’avance pas dans la résolution de conflits en se retranchant sur ses positions; en affirmant chacun être dans son droit; ou par la loi du plus fort. On ne fait que les amplifier.

Un centre communautaire n’est, par ailleurs, pas destiné à une quelconque rentabilité financière. Celui de Montfort, infailliblement sollicité par une clientèle extérieure, et même si le simple citoyen n’a pas en mains les données financières qui lui sont attribuées, ne rapportera qu’un déficit récurent. Mais pourquoi, la municipalité voudrait-elle prendre à sa seule charge une telle entreprise? Pourquoi ne la laisserait-elle pas, comme actuellement, à la responsabilité de la MRC et du gouvernement? Et un changement de pouvoir aux prochaines élections municipales signifierait-il un nouveau retour en arrière?

Même si la formule de gestion dictée par la MRC pour le Pavillon comme pour le Corridor peut aller à l’encontre des aspirations des résidents ou restreindre leur droit de propriété, et parfois nuire à leur environnement, ces derniers ne tirent-ils pas quelques avantages du fait qu’ils soient propriété publique?

Un tel équilibre demande évidemment un rapprochement entre la municipalité et la MRC. Mais, qu’en est-il de ces discussions, portes closes, entre deux conseils, pourtant constitués d’élus que leurs citoyens ont jugé respectables? L’image de la MRC à Montfort n’est pas bonne; cette dernière devient même perçue comme à la source de tous les maux. Entre maire, mairesse, conseillers de Wentworth-Nord et préfet, les alliances semblent par ailleurs se nouer ou se dénouer au gré des élections ou selon les idées ou les humeurs de chacun. Le citoyen, qui ne peut voir que le dos du jeu de cartes que ses élus ont en mains, n’a-t-il pas droit à moins de conflits et à plus d’égards?

Par Carl Chapdelaine

Consultation publique sur l’achat du pavillon Montfort

Mercredi, le 26 juillet prochain, la municipalité de Wentworth-Nord tiendra cette consultation publique sur l’achat du Pavillon pour, visiblement, connaître l’opinion et les interrogations des résidents sur ce controversé projet. Mais, à sa dernière séance régulière, le conseil a déjà majoritairement adopté une résolution pour présenter une offre finale à la MRC, au montant de 1$, pour qu’elle lui cède la bâtisse et certains autres actifs dont nous n’avons pas le détail. Alors, qu’en sera-t-il vraiment de cet exercice? Et comment connaître la position et les intentions de la MRC, l’éternelle absente de ces consultations; comme si cela n’entrait pas en ligne de compte?

Il semble évident que les résidents du secteur, habitués à profiter de certains services offerts par le pavillon Montfort des bonnes années, malgré une gestion parfois cahoteuse, souhaitent un avenir meilleur, ou davantage à leur service exclusif, que ce que nous connaissons aujourd’hui pour ce centre socio récréo-culturel ou son éventuel remplaçant. L’exécutif de l’Association du lac Saint-François-Xavier ne nous apprenait-il pas récemment que son organisme devrait tenir son assemblée générale annuelle de 2023 à Morin-Heights plutôt qu’au Pavillon, parce que s’étant vu refuser son utilisation?

Mais, c’est devant l’acquisition des actifs impliqués, qui sont pourtant déjà publics, du coût et des risques de l’opération à court et long terme; des alternatives et de la conception d’un tel futur centre socio communautaire, que se multiplient les interrogations; et notamment celles du précédent conseiller du district 5, M. David Zgodzinski. Ce dernier renouvelait, d’un ton quelque peu moqueur, sa mise en garde sur la transaction. Comment être pour ou contre quelque chose que l’on connaît mal? Avant de nous demander notre avis, ne devra-t-on pas nous éclairer sur tous les aspects d’une telle transaction; par ailleurs, déjà enclenchée?

Pas vraiment tous les aspects, car il y a division chez les résidents quant au choix de la clientèle à laquelle s’adresse le futur centre. Sera-t-il, comme avant, à la fois à l’usage des visiteurs de toutes provenance et des résidents, comme semble l’indiquer l’un des attendus de la résolution du conseil; ou son aménagement répondra-t-il aux seuls intérêts comme aux craintes pour leur environnement des résidents, tel que semble le souhaiter M. Zgodzinski? Il se peut d’ailleurs que les conditions imposées par la MRC à un tel transfert de propriété puissent refléter le maintien de l’accueil aux visiteurs; avec ce que cela implique au niveau du stationnement, des responsabilités, de la gestion, de l’accès au lac, etc. Des conditions qui risquent de réduire à néant les avantages, mais pas les désavantages, pour la municipalité d’en être propriétaire.

Le coût de la transformation d’une église en centre sociocommunautaire ou de la construction d’un édifice neuf avec les services essentiels semble varier entre un et quelques millions de dollars. En construire un neuf, polyvalent, peut aller jusqu’à plusieurs dizaines de millions. Plusieurs municipalités, grandes ou petites, ont fait le saut; mais il s’agissait souvent de racheter une église de la fabrique, ou de transformer un bâtiment municipal devenu désuet.

Le gouvernement, par l’entremise, entre autres, de son programme Réfection et construction des infrastructures municipales (RÉCIM), s’est souvent montré généreux pour subventionner de tels projets municipaux et l’on pouvait espérer ainsi aller chercher 80% du coût de construction. Cette aide sera remplacée par le Programme d’amélioration et de construction d’infrastructures municipales (PRACIM) Mais, les frais annuels peuvent représenter une dépense importante à la charge de la municipalité. Aussi, dans le cas du pavillon Montfort, l’équation de la transaction est infiniment plus complexe.

Les réponses de la municipalité, les objections des opposants à cette acquisition, ne changeront peut-être pas la vision que les uns et les autres ont de l’achat d’un tel centre et de son utilisation; mais elles permettront peut-être, au moins, d’asseoir leurs arguments sur une meilleure base.

Exemples :

Par Carl Chapdelaine

Un Pavillon revampé?

L’ancienne église de Montfort ne paye guère d’apparence. Est-ce simplement le fait d’avoir son recouvrement passablement délabré; son bleu marial laissé au gré de l’humeur du ciel et la belle statue de la Sainte Vierge disparue; son clocher vidé de ses cloches; un téléphone flanqué sur sa façade en guise de bénitier; son triste panneau d’affichage des avis municipaux, plutôt que de l’horaire des messes; ses abords utilisés à toutes fins disparates; un environnement peu soigné; etc.? Comme édifice patrimonial, on peut imaginer mieux…

Sans être architecte ou autre spécialiste du bâtiment pour évaluer les rénovations, les nouveaux aménagements intérieurs, la mise aux normes de son jubé, etc., ou les coûts associés, on peut imaginer, s’il est vrai que sa fondation soit encore bonne, qu’il y ait moyen de réhabiliter tout ce qui se trouve entre cette dernière et une toiture déjà rénovée.

Et si l’intérieur ne devrait pas être remis à l’identique, pourquoi l’extérieur le devrait-il? Si l’investissement en valait le coût, pourquoi ne pas, tout en préservant son cachet unique de symbole visuel du village lui-même, lui refaire une beauté au goût du jour? Avec un budget conséquent, on pourrait même imaginer quelque chose qui s’inspirerait du joyau que représente l’église de Saint-Michel, son pendant de l’autre bout de la municipalité. Les précieuses cloches de bronze ne reviendront pas; mais des copies en aluminium ne seraient-elles pas bienvenues?

Le cimetière, le dernier fidèle de cette Notre-Dame-des-Nations et figure on ne peut plus patrimoniale, devra, de toute façon, accompagner l’ancienne ou une nouvelle structure. Mais, ne mériterait-il pas, lui aussi, quelque attention de son propriétaire, quel qu’il soit? Si l’on a pu créer un impressionnant Calvaire à Huberdeau, ne peut-on y imaginer un aménagement qui rappelle le souvenir des colons de Montfort? Et devra-t-on laisser à Saint-Adolphe-d’Howard, avec son cimetière, devenu joli parc, et son émouvant monument à la mémoire des Montfortains, des Filles de la Sagesse et des orphelins, se charger seule du souvenir de l’orphelinat de Lisbourg?

À notre avis, ni la restauration du bâtiment actuel, ni la construction d’un nouveau centre communautaire sur le même emplacement ou ailleurs, ne pourrait se justifier ou se rentabiliser sans le plein retour des activités, hormis le culte, qui ont fait les belles heures de ce pavillon, avec, en plus, une fréquentation notable allant au-delà des usagers locaux.

Il faudra lui permettre de redevenir l’étape de Montfort du Parc du Corridor aérobique. Pour ce dernier, dont la fonction récréative n’est actuellement possible, à Montfort, que durant la belle saison, on devra bien imaginer le véritable trait-d’union qui permette aux skieurs les plus intrépides de compléter les 58 km qui les mèneront à Lac-des-Seize-Isles et jusqu’au lac Rémi (Amherst). Ou encore de profiter d’un circuit en utilisant le Sentier des Orphelins, plutôt que de s’aventurer sur ce dernier, à partir de Newaygo, et d’aboutir dans un cul-de-sac.

Les épluchettes de blé-d’inde, les marchés de Noël, les potlucks, les tribulations sur planche à pagaie d’Écho Aloha sont-ils passés de mode? Ou, est-ce la déconfiture des lieux, la révocation de l’accueil, la disparition du comptoir à café, comme les fermetures qui expliquent la baisse de fréquentation du lieu? Ces activités renaîtraient-elles, à côté d’une fière galerie Montfort, avec une restauration et une amélioration des conditions de fréquentation du Pavillon ou la construction d’un nouveau centre communautaire?

Regarder en arrière reste indispensable; pas autant cependant que de scruter l’avenir. Acceptera-t-on de revoir et de saluer le visiteur, comme on souhaiterait soi-même l’être ailleurs; de côtoyer des cyclistes mieux dirigés ou profitant d’une voie séparée; de laisser naviguer planchistes à pagaie et kayakistes dans des couloirs attitrés sur le lac? Doit-on s’acharner, comme actuellement, à tout détruire; alors que l’on s’évertuait plus tôt à chercher des solutions de coexistence entre visiteurs et résidents?

Ne vaudrait-il pas mieux tâcher d’améliorer la gestion de la fréquentation du lac et de la voie partagée du Corridor aérobique, par un système efficace de réservation et de vignettes, ou autrement; plutôt que d’imaginer ceinturer le village d’un rempart contre tout envahisseur?

Avec les projets intégrés de location qui s’annoncent et l’accroissement du nombre de résidents, les contraintes de l’avenir ne sont-elles pas déjà tracées? Mais qui aujourd’hui, prendrait le flambeau d’une telle aventure : la MRC, la Municipalité, l’Association du lac?

Par Carl Chapdelaine

Projet Du Mont, phase 2

La pétition du 19 septembre 2022 visait, entre autres, à empêcher la réalisation de la phase 2 du projet intégré Du Mont, à être desservi par le chemin du Lac-Thurson. Cette phase prévoyait, à moyen terme, la construction de plusieurs dizaines de propriétés locatives sur des terrains vendus au promoteur par les Domaines Lac St-Victor.

Les initiateurs de la pétition* invitent aujourd’hui ceux qui l’appuient à manifester à nouveau au conseil de Wentworth-Nord leur opposition à ce projet et à surveiller les décisions qu’il pourrait prendre lors de la séance extraordinaire de ce vendredi, dont ce point fait partie de l’ordre du jour.

Le message de ces initiateurs rappelle que le conseiller E. Johnston, maintenant en congé de maladie, avait demandé qu’un attendu de la résolution du point 8.20 de l’ordre du jour de la séance régulière du 17 mai dernier et portant sur ce l’implication de la municipalité dans ce dossier soit retiré de la résolution. C’est toute la résolution qui, à la demande de la mairesse, fut reportée et qui fera probablement l’objet de la séance extraordinaire de vendredi.

L’autorisation, lors de la séance du 17 mai, de « la délivrance du permis de lotissement 2022-9056 en vue de l’échange de terrains avec le Domaine du Lac St-Victor Inc » avait alerté les pétitionnaires sur le cheminement du dossier.

Le soussigné comprend, dans la signification d’urgence contenue dans le message des initiateurs de la pétition, qu’il y aurait lieu de faire parvenir sa position au conseil avant la séance extraordinaire de vendredi.

Il est a espérer que le conseil indique clairement, vendredi, les implications concernant la phase 2 du projet Du Mont, de l’échange de terrains avec les Domaines Lac St-Victor sur lequel porte le point à l’ordre du jour de cette séance. Quoi qu’il en soit, les questions ne modifieront pas les décisions qui auront alors été adoptées par le conseil.

Sous toutes réserves; par Carl Chapdelaine

* dturcotte90@gmail.com       chris@teron.ca

L’avenir du pavillon Montfort scellé? (Opinion)

Ce centre communautaire et, jusqu’à aujourd’hui, lieu d’étape du Corridor aérobique et de culte, avec sa fiche dans le Répertoire du patrimoine culturel du Québec*, n’est plus que l’ombre de lui-même.

Le culte n’y sera plus pratiqué, alors que les derniers vestiges de la chapelle de l’orphelinat de Montfort, bancs et retable, sont en train d’être dispersés aux quatre vents. Si la MRC prévoyait en demeurer propriétaire et maintenir son statut de patrimoine immobilier, n’aurait-elle pu acheter les bancs mis en vente pour 150$ pièce, de même que le retable qui devrait prendre le chemin de Saint-Sauveur?

Mais, comme la municipalité est en négociations pour l’acquérir de la MRC, sans savoir s’il y aura lieu de rénover et de transformer la bâtisse ou de la démolir, la conception de l’avenir immédiat de l’immeuble, comme sa gestion et ses activités sont bien mises à mal.
Faut-il, maintenant, oublier le passé de Montfort et de son orphelinat; ou faudra-t-il, un jour, y revenir : retracer des acheteurs de bancs lorsque possible et leur offrir le prix fort pour en racheter quelques-uns; recréer un semblant de chapelle dans un bâtiment rénové ou dans un coin d’une nouvelle structure, pour y rapatrier le retable et les statues? Ou confier une telle opération à la seule mémoire photographique et virtuelle?

On se met aujourd’hui à penser que le terrain où est situé le Pavillon, en plein Parc régional des Pays-d’en-Haut, aurait plus de valeur que ce dernier; que la municipalité pourrait y ériger un nouveau centre communautaire adapté aux besoins des résidents, quelque deux cents permanents et un peu plus de villégiateurs, pour la plupart saisonniers.

Un refuge en cas de sinistre? Si la digue est emportée, le futur centre pourrait l’être aussi… Lac en tête de bassin-versant, le risque d’inondation majeure due à quelque tempête ne retient pas l’attention. La panne d’électricité? Ah, oui! Le centre devra être équipé d’une génératrice; de lits et d’équipement de secours, d’un puits artésien, d’une réserve de biens de consommation, d’un système de chauffage à toute épreuve, de toutes les facilités électroniques ou de communication, etc., et de bancs peut-être…

Mais, quelque soit la valeur du Pavillon ou du terrain, ne nous appartiennent-ils pas déjà? Ne sommes-nous pas dans une bataille semblable à celle entre souverainistes et fédéralistes? Le Pavillon (le Québec) nous appartient-il ou pas? Pourquoi ne pas avoir tenu un premier référendum sur la question; avec la promesse d’un second peut-être, pour tenter d’inverser les résultats du premier?

Un tiens ne vaut-il pas encore mieux que deux tu l’auras? Que va perdre la MRC, et que va gagner Wentworth-Nord? La municipalité devra-t-elle payer pour la destruction du Pavillon qu’elle aura acheté? Pourquoi ne pas alors laisser la MRC s’en charger? Nos édiles municipaux, à Laurel ou Sainte-Adèle, ne pourraient-ils pas revenir en arrière; mettre leurs désaccords de côté et définir ensemble, et avec l’aval des citoyens comme des experts financiers, le meilleur pour tous?

Par Carl Chapdelaine

*patrimoine-culturel.gouv.qc.ca
Autre liens : corridoraerobique.ca/a-propos/

Bancs d’église à vendre

À quand un film sur l’avenir du pavillon Montfort? Les romans policiers n’ont plus la cote; on leur préfère les films de science-fiction, avec, en vedette, des personnages mi-humains, mi-monstres, créés par ordinateur. Mais, à Montfort, on a tous les éléments pour alimenter le suspense; l’avenir du Corridor aérobique et du pavillon Montfort sont des sujets en or. Les résidents sont tenus en perpétuelle haleine. Mais pourquoi s’en faire? Sur le ring, nos édiles municipaux, ceux de la MRC, deux nouveaux comités, un sur le Corridor aérobique, un sur le Pavillon, débattent et veillent au grain!

Aux dernières nouvelles, lors du conseil des maires, on nous présente les alternatives sur l’avenir du Pavillon : la MRC le cèdera à la municipalité, si elle en veut toujours et à certaines conditions; où d’avenir, il n’y en aura pas. Pour le moment, on est à cheval sur la clôture, on discute et on improvise…

Entretemps, plusieurs activités ont été mises de côté l’hiver dernier; la fournaise a sauté à Pâques. Les toilettes en arrachent; comme tout le reste de la bâtisse. Le jubé n’est pas conforme pour y tenir des expositions. Etc. Et voilà qu’une simple note sur papier affichée indique que les bancs d’église sont à vendre; que le Pavillon n’est plus un lieu de culte. Et l’hôtel ou autres accessoires religieux? Ne restera-t-il que les vitraux pour que les derniers fidèles puissent y faire leur chemin de croix? N’aurait-on pu garder quelques bancs et faire du jubé une dernière chapelle?

Heureusement que la municipalité vient de créer un « Comité de démolition », qui veillera à conserver les édifices patrimoniaux nord-wentwortois, s’il en reste... On cherchait l’à-propos d’un tel nom; en voilà peut-être l’explication. On avait arrondi le chiffre du coût des rénovations nécessaires à 1 M$. Il va falloir ajuster la note; sans oublier l’achat éventuel de nouveaux bancs ou chaises si jamais le Pavillon devient un pavillon communautaire, une salle de spectacle, un centre de services multidisciplinaire. Mais on pourra planifier tout ça quand on aura fait place nette et élaboré le budget à la suite d’un appel à projets.

Les résidents de Montfort sont ici de simples spectateurs de ce roman à épisodes. Quel sera le prochain; de main d’homme ou par la force des éléments? Il devra quand même y avoir un droit d’entrée, sous forme d’énormes emprunts et taxes pour tous les citoyens; ceux de Wentworth-Nord seuls, comme on nous le propose, ou comme partie de ceux de la MRC. Peut-être encore, comme disait feu le maire Jean Drapeau pour le financement des Jeux olympiques de Montréal, « Il suffirait de laisser couler (l’eau) dans le bain. »; et la mairesse Valérie Plante pourrait peut-être nous aider à retracer cette baignoire miraculeuse.

Faut-il applaudir tout de suite, ou attendre la fin de la représentation?

Par Carl Chapdelaine

Immobilier : pétition vs moratoire

Il faut se rappeler qu’un groupe du lac Notre-Dame a fait circuler, en septembre dernier, une pétition* concernant principalement « les projets de développements résidentiels intégrés du Lac-à-la-Croix et Dumont et les mécanismes d’information des résidents sur des projets majeurs comme celui-ci ayant des impacts sur l’environnement, la circulation routière, la quiétude du secteur. »

La pétition a été déposée auprès du conseil municipal le 19 septembre dernier, après avoir collecté plus de deux cents signatures. Le conseil avait cependant devancé ce dépôt en convoquant une séance extraordinaire, le 17 septembre, par laquelle il adoptait un processus de «contrôle intérimaire» afin de stopper momentanément ces catégories de projets immobiliers futurs ou non encore approuvés sur son territoire.

Les auteurs de la pétition émettent aujourd’hui un point d’information sur l’accueil ou les suites donnés par la municipalité à leurs revendications. Ils évoquent entre autres la tenue d’une rencontre, le 5 décembre, via Zoom, organisée par l’exécutif de l’association des propriétaires du lac Notre-Dame, sur les enjeux du développement dans leur secteur. Y participaient les membres de l'exécutif, les cinq organisateurs de la pétition, ainsi que les deux élus du secteur, la mairesse, Danielle Desjardins, et le conseiller du district 6, Éric Johnston.

Le courriel d’information donne des détails sur plusieurs aspects de leurs demandes et les réactions du conseil; mais mentionnons simplement que les seules réponses qu’ils ont reçues leur « laissent croire que nous avons peu avancé depuis le dépôt de la pétition en septembre dernier ». Et que : « À ce jour, le Conseil municipal ne semble pas avoir pris en compte ces aspects qui nous apparaissent incontournables. »

Pour la suite : « Nous croyons qu’il est encore possible de faire pression auprès du Conseil municipal afin qu’il recule à court terme sur l’adoption de la phase 2 du projet Dumont et qu’à plus long terme il travaille sur une vision plus globale des projets de développements ainsi que sur une plus grande utilisation des mécanismes de consultation sur ces projets. »

*Pétition et moratoire sur le développement immobilier

Par Carl Chapdelaine

F. Froidevaux et le Chemin de fer de Colonisation de Montfort


Madame Sylvie Allard, dont l’arrière-arrière-grand-père maternel s'appelait François Xavier Farez dit Froidevaux, nous a transmis copie du contrat* signé entre son aïeul et la Compagnie de Chemin de fer de Colonisation de Montfort, pour la construction du dernier tronçon de cette ligne « de son terminus actuel » (il doit s’agir du village de Lac-des Seize-Îles) jusqu’à la rivière appelée « La Rouge », dans le canton d’Arundel, « une distance d’environ seize milles et demi".

Monsieur Froidevaux, venu de Suisse avec sa famille en 1869, demeurait à Montréal. Fin 1880 – début 1881, ce forgeron et maître-plombier serait l’un des personnages marquants d’un groupe de citoyens de cette ville qui voulaient apporter leur contribution à l'œuvre de la colonisation initiée par le Curé Labelle en « (acquérant) chacun un lot ou deux dans un canton quelconque du Nord ». (Orphelinats agricoles de Notre-Dame de Montfort; Les origines de Montfort) Nous devinerons ici-bas pourquoi le nom du lac-Saint-François-Xavier aurait pu lui être attribué, selon l’indication de Tourisme Laurentides. (Mais il y avait plusieurs personnalités portant ce prénom à l’époque et impliquées dans le même mouvement…) Le canton Froidevaux, dans les Laurentides, porte aussi son nom.

« Où achèteraient-ils? étant la première question posée... trois d'entr'eux, les plus hardis, MM. Froidevaux, Brochoud et (François Xavier) Montmarquet (les deux premiers, montagnards de naissance) s'aventurèrent dans la forêt, et, après diverses courses et explorations dans les cantons voisins, où leur idée n'avait pu se fixer, ils pénétrèrent dans le nord du canton de Wentworth, dans le onzième rang, à travers l'épaisseur des bois, sans chemins... et arrivèrent près de l'endroit où se trouvent actuellement bâtis le moulin et le premier orphelinat. » « À leur retour à la ville, ils firent leur rapport en conséquence à leurs compagnons réunis un soir dans l'atelier de forge de l'un d'eux. » Il s’agissait, bien sûr, de l’atelier de M. Froidevaux, nous soulignera Mme Allard.

C’est dans cet humble atelier du 264 rue Saint-Laurent que, en quelque sorte, se dessinera le visage d’une nouvelle paroisse et éventuellement du village naissant de Montfort. Il s’y précisera aussi, pour répondre aux vœux de l'abbé Rousselot, alors curé de Notre-Dame, à Montréal, la conception de son orphelinat. Cette « espèce d’association » de citoyens pour la bonne cause sera ainsi à l’origine du comité des organisateurs provisoires des orphelinats agricoles, dont l'abbé était reconnu président de droit. L’orphelinat agricole de Montfort fut officiellement inauguré le 17 septembre 1883. 

Toute sa vie, François Froidevaux prit à cœur cette cause des orphelins. Il fut ainsi un donateur pour l’orphelinat de Montfort. Notre historien, M. Fernand Janson, rappelle qu’il fit don de la première des cinq cloches de la chapelle du nouvel Orphelinat, de 1902; celle nommée Louis-Marie Grignon de Montfort, et pesant 360 livres. freepages.rootsweb.com  Sur son monument du cimetière Notre-Dame-des-Neiges, il est inscrit "surnommé Le Père des Orphelins".

Pour revenir au chemin de fer, le contrat fut passé devant le notaire Cléophas E. Leclerc, le 2 septembre 1896, à Montréal. Il est conservé à la Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BanQ), archives de notaires. François Froidevaux devait être en bons termes avec la compagnie du chemin de fer, puisqu’il en sera pour un temps directeur, lisons-nous dans le livre d’où est tirée sa photo.

« Cette construction sera faite en tous points de la manière exigée par Sa Majesté La Reine Victoria dans le contrat fait entre elle et la dite compagnie… » « Les traverses du chemin (ties) devront être d’une longueur d’au moins six pieds, dix pouces, et autant que possible de huit pieds. » Le contrat ne mentionne pas qu’il doit s’agir de la voie élargie, normalisée, qui succédera à celle dite du chemin de fer économique. Cette transformation, sur la ligne existante, eut lieu à l’été 1897. L’ensemble de la voie, rejoignant maintenant Huberdeau, fut terminé en décembre 1897, selon ce que rapporte un article de David Page: Railway to the Western Laurentians.

« Monsieur Froidevaux devra à ses frais, et pour le bénéfice de la dite compagnie, faire l’acquisition par voie d’expropriation ou autrement de tous les terrains requis pour la construction du dit chemin de fer et des gares nécessaires ... » « …de façon à ce que le tout soit terminé et livré le premier d’août prochain (1897) … » « …le dit Sieur de Froidevaux aura l’usage complet de l’outillage actuellement possédé par la dite compagnie pour l’exécution de ses travaux, à la charge de le remettre à la dite compagnie dans l’état où il l’aura reçu. »

M. André Genest, résident de Montfort, ancien maire de Wentworth-Nord et actuel préfet de la MRC des Pays-d’en-Haut, nous apprend que le terrain où est maintenant construit la caserne de pompiers de Montfort se nommait le Froidevaux. En fait, c’est une partie du village actuel qui se situe sur les anciennes terres de notre entrepreneur.

<Tracé du ch. de fer de colonisation de Montfort dans le canton de Wentworth, sur fond de carte de 1881

<Tracé du Corridor aérobique: Entre Lac-des-Seize-Îles et Huberdeau, ce tracé suit grosso-modo celui du ch. de fer de colonisation de Montfort relevé sur une carte d'archive disponible à la ville de Montréal. Fastest known Time

*Sur la page du document, cliquer sur l'une des deux petites flèches, en haut, à gauche, pour changer de page.

Par Carl Chapdelaine

Rencontre avec la mairesse le 22 octobre

Samedi, le 22 octobre, à 13 h, à Laurel (bibliothèque)
Ordre du jour
1. Fermeture du corridor aérobique.
2. Résolution du conseil des maires des Pays-d'en-Haut et les conséquences.
3. Mise en demeure à la MRC, au MTQ et au MAMH.
4. La sécurité publique (droit d'occuper).

Colleen Horan, conseillère, district 5

Taxes foncières aveugles? 

Samedi, le 8 octobre, la mairesse Desjardins rencontrait les résidents de Montfort et, plus particulièrement, de la rue du Chemin-de-fer, au pavillon Montfort. Elle venait leur présenter ses explications sur la place respective de chacun et les décisions prises par le conseil dans l'entretien annuel de cette rue, dont le déneigement. Elle tendait sans doute aussi l’oreille aux considérations évoquées par lesdits résidents. La mairesse évoquera également l’approche de son administration dans l’imposition des taxes foncières en regard de la hausse importante de l’évaluation. Ce dernier point fait ici l’objet de notre attention.

La rencontre, nous a-t-on rapporté, s’est bien déroulée. L’exposé approfondi de la situation par la mairesse, qui développait essentiellement le contenu de son mot du 23 septembre dernier ou des éléments de la période de questions de la séance extraordinaire du 29 septembre, aurait été fortement apprécié, comme en font foi les applaudissement dirigés à son endroit au terme de la réunion. 

L’évaluation foncière, rappelle le mot de la mairesse, «est faite par une entreprise indépendante embauchée par la MRC des Pays-d’en-Haut». Elle y indique aussi que les quotes-parts que Wentworth-Nord verse à la MRC et à la SQ représentent environ 50% de la taxe foncière municipale et que l’on n’a aucun contrôle sur leur fixation. Elle y ajoute que la municipalité fait face à la hausse des coûts des services et biens au même titre que les particuliers. Toutefois, elle assure les résidents que le taux de taxation sera abaissé, de telle sorte que l’augmentation de l’évaluation foncière, effective le 1er janvier 2023, ne signifiera pas une hausse proportionnelle de leur compte de taxes. Le conseil pourrait y aller, disons d’un 5%, voisin du taux d’inflation. (Journal de Montréal)

Peu de questions suite à cette présentation, sauf l’expression du désarroi d’une propriétaire moins fortunée craignant une hausse de taxes à laquelle elle ne pourrait faire face. Et contester l’évaluation foncière, de par son expérience, n’est pas une mince affaire. Déjà, faudrait-Il comprendre l’invraisemblance discordance ou déséquilibre dans les évaluations des propriétés du Chemin-de-fer établies par la firme Évimbec et disponibles sur la carte interactive de GeoCentralis. Ces dernières ne semblent en tout cas pas concorder avec la valeur au marché desdites propriétés.

La taxe foncière, n’étant pas proportionnelle au revenu, est souvent considérée comme régressive; de sorte que moins vous en avez, plus vous y consacrez une proportion importante. À la limite, certains pourraient être acculés à réhypothéquer leur propriété ou à s’en départir. À Wentworth-Nord, selon le Recensement de 2021, 89% des ménages consacraient moins de 30% de leur revenu au logement; mais pour les autres, la situation peut être bien différente.

N’est-il pas surprenant que les pouvoirs publics, dans leur aveuglement, puissent contribuer à aggraver le problème de la crise du logement, accélérer la gentrification et la désertion de certains quartiers par les moins fortunés, dont les vieux, comme dans La Petite-Patrie, à Montréal, ou Saint-Sauveur, à Québec, au lieu d’appliquer le devoir de responsabilité sociale dont ils sont garants?

Des mesures d’allègement fiscal pour les ménages à plus faible revenu peuvent être envisagées, et les municipalités disposent de certains moyens à cet égard si l’on se fie au «Guide La prise de décision en urbanisme » du MAMH. Par ailleurs, les personnes de 65 ans et plus, dont le revenu familial ne dépassait pas 54 700$ en 2021, et propriétaires de leur résidence depuis au moins 15 années consécutives, pouvaient obtenir la «subvention pour aînés relative à une hausse de taxes municipales (qui) vise à compenser en partie l'augmentation des taxes municipales payables à l'égard de votre résidence à la suite d'une hausse significative de la valeur de celle-ci».

Le cas des propriétaires de la rue du Chemin-de-fer et de ceux sans accès routier est particulièrement troublant. On a associé la rue des premiers à une rue privée. Mais l’équation nous semble boiteuse, comme le laissait entendre l’un de ses résidents à la séance du 29 septembre; on leur en transmet les obligations, sous couvert d’équité avec les autres propriétaires, mais pas les droits, nous semble-t-il. (La question de l’entretien des chemins privés ou de leur municipalisation n’est d’ailleurs pas nouvelle à Wentworth-Nord et elle a suscité plusieurs débats.) Et les pouvoirs publics augmentent leur évaluation foncière, au temps même où ils leur enlèvent le droit de construire sur leurs terrains vacants, s’ils en ont; ou leur interdisent de retirer quelque revenu de location à court terme. Certains, qui y demeurent depuis longtemps et sont âgés, devront-ils vendre et quitter, tout en se contentant de solliciter les autorités pour une aide à leur déménagement…? L’ancienne administration de Wentworth-Nord, au même titre d’équité, n’était-elle pas justifiée alors de faire une remise de taxes d’entretien à ces propriétaires?

Par Carl Chapdelaine

Rencontre d’information sur l'entretien du Chemin-de-Fer

Bonjour les résidents de Montfort,

Il y aura une rencontre d’information samedi le 8 octobre au Pavillon de Montfort à 11 h.
La mairesse parlera de l'entretien du Chemin-de-Fer pour l'hiver et l'été.
La mairesse évoquera également la fiscalité pour 2023. (taxation)

Cette réunion sera courte et durera peut-être 1 heure afin que les citoyens puissent profiter de leur long week-end.

Merci pour votre participation,

Colleen Horan

Sécurité et transparence svp!

Note: Nos sincères excuses aux personnalités visées dans notre article, pour avoir mal utilisé , dans une précédente version, l'image des gladiateurs.

La fermeture du pont de Newaygo, décrétée en juillet dernier, pour donner suite au rapport d’inspection de décembre 2021 qui recommandait d’y interdire la circulation automobile, suscite bien des interrogations. C’est bien ce que laisse entendre l’article de Simon Cordeau, dans le journal Accès du 28 septembre dernier.

Le pont de Newaygo constitue donc un danger pour la sécurité de ses usagers, incluant les cyclistes qui y circulent toujours, vu l’état de ses garde-corps entre autres; c’est ce qu’indique le rapport de DWB Consultants cité par le journaliste. Les piétons ne sont guère plus protégés, à notre avis, et il ne faudrait pas trop s’y bousculer, de peur de basculer dans le lac, quelques mètres plus bas. Mais la MRC et la municipalité de Wentworth-Nord, pour les raisons indiquées dans l’article, n’ont agi que tardivement pour la première, ou pas du tout pour la seconde. Cette situation, même si elle ne semble pas unique sur le Corridor aérobique, et la réaction de nos autorités locales, demeurent inacceptables.

Le conflit ouvert entre les deux instances municipales concernant la responsabilité pour ce pont, comme pour les autres immobilisations ou services dont ils partagent l’usage à Montfort, doit impérativement être réglé, quitte à faire l’objet d’une médiation. Le citoyen n’a rien à gagner dans ce combat de nos gladiateurs.

Et si l’on nous cachait également l’état de la situation concernant la digue, de catégorie «à forte contenance», qui retient les deux mètres d’eau qui dépassent le niveau naturel du lac Saint-François-Xavier? Les correctifs recommandés par les Services d’expertise hydrique du ministère de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, en 2015, n’ont « pas encore débuté selon le calendrier de mise en œuvre approuvé par le Ministre ». Le Colisée serait-il en train de s’écrouler pendant que nos deux gladiateurs s’affrontent? Comme par hasard, dans la fiche technique* de ces services, la municipalité de Wentworth-Nord et la municipalité Régionale de Comté des Pays-d'en-Haut sont indiqués comme les propriétaires ou les mandataires de cette digue. « Dans quelle proportion? », discuteront-elles, tandis que les cyclistes roulent et que l’eau coule; ou chacune se défendra-t-elle d’en être responsable?

Sous toutes réserves, par Carl Chapdelaine

*La date de mise à jour de la fiche n’est pas précisée.

Pétition et moratoire sur le développement immobilier à Wentworth-Nord

La pétition « relative aux projets de développement intégré d’habitations en cours et les projets en planification sur le territoire du secteur Montfort » a été déposée au conseil municipal le 19 septembre. Avec 262 signatures, dont une cinquantaine du lac Saint-François-Xavier, cette pétition, toujours ouverte, a certes connu un succès remarquable. Ses initiateurs se félicitent d’avoir amené le conseil municipal, lors d’une séance extraordinaire, à mettre en place un moratoire sur certaines catégories de projets immobiliers, assorti d’un règlement de « contrôle intérimaire » « pour amorcer un processus de modification du plan d’urbanisme » municipal.

Mais un règlement de contrôle intérimaire n’est pas une solution en soi, et l’on est curieux de savoir de quoi pourra bien accoucher la municipalité au lendemain de ce moratoire. Le tâche nous paraît en effet des plus ambitieuse. On se demande, entre autres, quelle sorte de réglementation municipale pourrait bien empêcher les conséquences du développement immobilier auxquelles s’attendent les pétitionnaires.

À l’évidence, Montfort et le lac Saint-François-Xavier, plus particulièrement, n’ont pas les infrastructures d’accueil (routes et voie de contournement, stationnements, plage et quai publics, etc.) pour accueillir une affluence accrue de gens, fussent-ils résidents ou simples visiteurs. La petite plage, pour sa part, y est dite réservée aux résidents de Wentworth-Nord. De plus, cette affluence peut en soi constituer une nuisance à la qualité de vie des villageois qui sont sur son passage. Encore faudrait-il que l’on ait des critères objectifs pour mesurer les variables en cause. Combien de véhicules est-il acceptable de voir traverser le village, combien de baigneurs pour une plage, de planchistes ou autre dans un lac? Oui, quelle est la capacité de support d’un petit village, d’un lac?

Même si les promoteurs de projets intégrés ou autre dans le secteur de Montfort n’en font pas mention, leur clientèle, si elle n’a pas directement accès à un lac, cherchera infailliblement à utiliser les accès publics de lacs existants aux environs, c’est-à-dire, essentiellement, pour le moment et à notre connaissance, à ceux du lac Saint-François-Xavier. Et, l’on ne voit pas bien comment quelque réglementation municipale que ce soit pourrait empêcher cela.

Ou bien on interdit tout développement immobilier non riverain, puisqu’un seuil semble déjà en voie d’être atteint, ou bien on adapte les infrastructures en conséquence. Et, comme il nous semble que l’on ne pourra pas empêcher le secteur de se développer, autant avec des propriétés que des locations, fussent-elles à court terme, on imagine mal de soutenir intégralement la première option; et alors, c’est la deuxième qui s’impose.

À ce chapitre, les pétitionnaires n’ont pas forcément le même objectif à long terme en tête. Pour certains, il s’agit bien de rechercher des solutions adaptées à la situation, s’il en est; alors que pour d’autres, il est plutôt question de stopper définitivement tout projet intégré comportant un grand nombre de propriétés, et particulièrement ceux qui misent sur la location à court terme.

Mais, un plus grand nombre d’accès publics sur les lacs environnants les développements n’est-il pas envisageable et, au nom de la solidarité et de l’équité, justifiable? Même s’ils peuvent constituer une nuisance pour les riverains, les baigneurs, planchistes, kayakistes, etc., ne nuisent pas à l’environnement d’un lac et l’on ne peut les priver d’un accès, de préférence contrôlé, à ce dernier. On n’invoquera donc pas un tel motif pour justifier de les en écarter.

Après avoir adopté, au printemps 2021, sa politique environnementale face à l’urbanisation à laquelle la municipalité faisait face, le conseil municipal de Sainte-Anne-des-Lacs « a déposé un premier projet de sa nouvelle politique de l’accès à l’eau lors de la séance du 8 août dernier », lisions-nous dans le journal Accès. C’était face au constat que près de la moitié des propriétaires de sa municipalité, au nom pourtant évocateur, n’avait pas accès à l’un ou l’autre de ses 14 lacs, faute de plage ou quai publics.

Les lacs sont tous, en quelque sorte, privatisés, qu’ils soient ceinturés de prestigieux « domaines » aux rues privées et aux interdictions de passer, ou simplement d’une chaîne de propriétés qui en empêche tout accès à autrui. Le conseil de cette municipalité propose donc de créer des accès publics à ses lacs qui n’en ont pas. Le conseil de Wentworth-Nord évaluerait également la pertinence d’avoir de tels accès. Mais cette option suscite, on l’imagine, autant de supporteurs chez ceux qui en sont privés que de détracteurs chez les autres.

Une formule que le soussigné a déjà mise de l’avant pour le lac Saint-François-Xavier et qui peut exister ailleurs, est celle des quotas de stationnement et des embarcations, avec réservations probablement. Elle a déjà été amorcée avec le système de vignettes. En effet, le stationnement a toujours été la première arme pour établir une sorte de quota de fréquentation au lac Saint-François-Xavier. Évidemment, il aurait fallu plus de ressources et d’une entente avec la MRC pour le contrôler.

Nous imaginions l’instauration d’un système semblable à celui de nos parcs nationaux pour ce lac, à moitié côtoyé par un parc régional, et donc où la MRC est, avec la municipalité, l’un des deux intervenants. S’il est question, avec le moratoire, de voir à plus long terme comment doit s’aménager le territoire, c’est peut-être l’occasion de considérer ainsi de nouvelles formules.

Dans la situation actuelle des relations entre la municipalité et la MRC au sujet de Montfort, et face aux positions tranchées dans plusieurs des litiges qui les opposent, il sera difficile de naviguer vers un aménagement du territoire plus approprié. Soulignons que la municipalité a vite limité la formule gouvernementale de « contrôle intérimaire » au niveau municipal, comme l’a fait Mont-Tremblant. C’est déjà écarter un joueur essentiel dans la recherche des meilleures solutions pour le lac Saint-François-Xavier, dont celle que nous imaginions par exemple. Pourtant, aucune mesure globale ici, comme pour une bonne part des problèmes de Montfort, ne pourra être mise de l’avant sans une collaboration entre les deux paliers de pouvoirs municipaux, voir l’appui de la MRC.

Par ailleurs, nous aurions l’avantage de voir de quoi auront pu accoucher Morin-Heights, Sainte-Anne-des-Lacs et d’autres villes des Laurentides qui ont fait face au problème souligné par la pétition et le moratoire avant nous et qui doivent mettre des solutions de l’avant. Mais il faudrait que l’on nous démontre que notre petite municipalité aura les moyens et les pouvoirs de parvenir ainsi à modifier son plan d’urbanisme dans la direction souhaitée (laquelle?) et que le moratoire aura servi à quelque chose.

Il faudra aussi, comme le prévoit le processus de consultation annoncé par le conseil de Wentworth-Nord, entendre aussi le point de vue des promoteurs, prendre l’avis des actuels hébergeurs, et leur garantir la place qui leur revient dans ces dites consultations. On ne peut, par ailleurs et dans notre société de droit, présumer de la mauvaise foi des uns ou des autres. Il y aura donc lieu d’abord de miser sur une information objective et des consultations bien préparées et arbitrées.

Par Carl Chapdelaine

Pétition pour moratoire sur développement au Secteur Montfort

L'Association du lac S-F-X

L'Exécutif de l'association aurait décidé de ne pas faire suivre la pétition à ses membres; mais, il s'est, depuis, ravisé!

Notre commentaire

Le soussigné partage particulièrement les avis, exprimés dans certains attendus de la pétition, tels :
• Que les « projets de développement s’ajoutent à de nombreux projets réalisés ou en voie de l’être notamment : les différentes phases du domaine St-Victor (lac St-Victor, Lac St-Cyr, la Héronnière, les Sommets, la Montagne Bock), le lac Pelletier, les chalets en location sur la route du lac Wheeler, le lac Thurson, etc.) ».
• Que « l’état des infrastructures publiques du secteur Montfort s’est fortement dégradé en raison de l’augmentation de l’achalandage occasionné par les nouveaux développements causant de surcroît des problèmes liés à une circulation routière accrue sur une artère unique ».
• (À ajouter comme attendu) qu’à l’évidence : le village, avec sa trop mince infrastructure, et le lac Saint-François-Xavier, avec sa petite plage, sa rampe de mise à l’eau et son quai publics, uniques dans le secteur apparemment, ne sont actuellement pas en mesure de supporter l’affluence et autres nuisances que ces projets vont y susciter.
• Que ces « projets ont des impacts environnementaux cumulés notamment au chapitre des ressources en eau souterraine, des impacts sonores et visuels et de la protection des milieux sensibles ».
• « Que la municipalité n’a pas fait la démonstration que les retombées économiques de ces projets justifient les externalités que ces projets généreront. »
• « Que le dernier plan d’urbanisme de la municipalité a été produit en 2017 et ne tient pas compte de l’actuelle pression des développements sur la municipalité. »

Toutefois, exiger un moratoire sur le développement dans le secteur Montfort en attendant la mise à jour du plan d’urbanisme, nous semble devoir créer une impasse. En effet et bien qu’elle soit essentielle, une telle mise à jour ne nous paraît pas possible avant plusieurs années, à moins de pouvoir y consacrer les ressources de l’administration municipale nécessaires.

Par ailleurs, il nous faudrait aussi connaître l’impact d’un tel moratoire sur le développement socio-économique du secteur et de toute la municipalité, ainsi que les conséquences financières et autres pour les promoteurs déjà engagés dans des projets, ou même ceux qui songeraient à choisir le secteur Montfort pour en développer de nouveaux.

De plus, les conséquences de forcer ainsi la main à un conseil municipal dûment élu et ayant sa propre connaissance et vision des enjeux en cause ici, demeurent incertaines.

Et tant qu’à parler de consultation, une telle action sur la formulation de la pétition aurait peut-être été nécessaire.

Sous toutes réserves, par Carl Chapdelaine

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La pétition    <-- lien

Citoyens du secteur de Montfort

Madame la mairesse, monsieur le conseiller du secteur Montfort et membres du conseil de la municipalité de Wentworth-Nord,

Nous les résidents du secteur de Montfort, vous présentons une pétition relative aux projets de développement intégré d’habitations en cours et les projets en planification sur le territoire du secteur Montfort de la municipalité.

  1. Attendu que la crise sanitaire a provoqué une forte demande et de nombreux développements dans la municipalité de Wentworth-Nord et qu’ils visent principalement le secteur Montfort;
  2. Attendu que ces projets de développement s’ajoutent à de nombreux projets réalisés ou en voie de l’être notamment : les différentes phases du domaine St-Victor (lac St-Victor, Lac St-Cyr, la Héronnière, les Sommets, la Montagne Bock), le lac Pelletier, les chalets en location sur la route du lac Wheeler, le lac Thurson, etc);
  3. Attendu que la séance d’information du 10 août 2022 au sujet des projets de développement intégré d’habitations Lac-à-la-Croix Sud et du Projet Immobilier Dumont était de nature informative et non consultative;
  4. Attendu que les citoyens du secteur de Montfort entendaient pour la première fois parler du projet immobilier Dumont lors de cette séance, sans autre forme de consultation;
  5. Attendu que la Municipalité par sa Politique encadrant le processus de consultation publique de la municipalité de Wentworth-Nord a le cadre légal pour consulter les citoyens en amont de ces projets immobiliers;
  6. Attendu que l’état des infrastructures publiques du secteur Montfort s’est fortement dégradé en raison de l’augmentation de l’achalandage occasionné par les nouveaux développements causant de surcroît des problèmes liés à une circulation routière accrue sur une artère unique.
  7. Attendu que ces projets ont des impacts environnementaux cumulés notamment au chapitre des ressources en eau souterraine, des impacts sonores et visuels et de la protection des milieux sensibles;
  8. Attendu que les retombées économiques des projets de développement résidentiel sont les taxes directes (impôts fonciers) et surtout les retombées indirectes qui en découlent (services, commerces, etc.). Pour les projets dans le secteur Montfort, Wentworth-Nord retirera peu de ces dernières contrairement à Morin-Heights et Saint-Sauveur.
  9. Attendu que la municipalité n’a pas fait la démonstration que les retombées économiques de ces projets justifient les externalités que ces projets généreront;
  10. Attendu que certains sentiers avec valeur patrimoniale se retrouvent sur les terrains convoités par ces projets intégrés d’habitations, notamment le sentier « Old Settlers Road »;
  11. Attendu que le dernier plan d’urbanisme de la municipalité a été produit en 2017 et ne tient pas compte de l’actuelle pression des développements sur la municipalité.
En conséquence de ce qui précède, nous soussignés, citoyens du secteur Montfort, demandons à la mairesse et aux membres du conseil de la municipalité de Wentworth-Nord de :
  1. Renoncer à la vente ou à un éventuel échange des lots 5 830 331, 6 312 666, 6 374 104 et 5 588 004 du cadastre du Québec appartenant à la municipalité afin d’empêcher la réalisation de la phase 2 du projet intégré d’habitation Dumont;
  2. Modifier le règlement de zonage de la zone H69 pour interdire la location à court terme qui s’appliquerait notamment à la phase 1 du projet Dumont;
  3. Protéger les sentiers de valeur patrimoniale en particulier le sentier « Old Settlers Road » qui traverse les terrains visés par la phase 1 du projet Dumont;
  4. Appliquer un moratoire sur tout développement immobilier dans le secteur Montfort, en attendant une révision du plan d’urbanisme et des réglementations en vigueur en la matière;
  5. Appliquer plus fermement la Politique encadrant le processus de consultation publique de la municipalité de Wentworth-Nord, en procédant à une consultation publique ou à un référendum pour tout nouveaux projets intégrés d’habitations ou tous les projets immobiliers d’importance.

Présentation du projet du Domaine du Lac Pelletier


Par Gestion Napée Inc.

Présentation par les promoteurs, MM. Simon Matte et Fernando Balthazar, organisée par la municipalité de Wentworth-Nord et son service d’Urbanisme et environnement, sous la direction de M. Benoit Cadieux. Tenue au Centre communautaire de Laurel, le 30 août 2022. L’application Zoom indiquera 26 participants. Une demi-douzaine de personnes assistent en salle.

La mairesse, Mme Desjardins donne les recommandations d’usage: des questions et non pas des discussions.

Note : Le lac Pelletier est situé à 2 km à l’est du bassin Montfort du lac Saint-François-Xavier. Le projet de Gestion Napée Inc. est accessible par le chemin du Lac-Noiret, raccordé au chemin Jackson et débouchant sur la 329.

Présentation

À l’aide de la projection de cartes et de plans du domaine projeté, M. Matte indique que la délimitation de 19 terrains, d’une superficie moyenne de 193 000 pi.2 (17 930 m²) (?), de part et d’autre d’un chemin de 950 mètres, assurera une faible densité de l’habitat en bordure du lac Pelletier. Cela surpasse les exigences municipales. En fait, seul un terrain commun de ce projet intégré sera riverain. Il permettra l’accès au lac à ces 19 propriétaires, avec la possibilité de mise à l’eau de kayaks et autres embarcations légères. Le lac serait interdit à la navigation motorisée.

[On est loin ici du projet présenté antérieurement, avec plus de 120 unités dans le même espace, et qui avait suscité une forte opposition. En juin 2018, le conseil municipal avait fait passer la superficie minimale d’un lot dans le bassin du lac Pelletier de 7 500 m2 à 10 000 m2; (Sans tenir compte qu’il s’agissait ici d’un projet intégré, pour lesquels les exigences étaient pourtant moindres ?)]

Le promoteur signale qu’il ne s’agit pas (comme on peut le voir sur le plan) d’un chemin qui longerait ou ferait le tour du lac. Il explique qu’ils ont commandé toutes les études nécessaires, environnementales, etc. Les sentiers sont protégés. Le conseiller Johnston confirmera que toute la réglementation est respectée.

Période de questions

M. Marc Filion, sur Zoom, posera quelques questions, dont une sur la présence de milieux humides sur les terrains de ce futur domaine et une interrogation sur le fait que Gestion Napée n’a pas fait en sorte que leur chemin puisse éventuellement rejoindre les autres propriétés du lac, avons-nous compris. La mairesse répondra que la réglementation régit ce problème de lieux humides; tandis que M. Matte expliquera qu’ils n’avaient pas à prévoir construire un chemin qui puisse desservir d’autres propriétés que les leurs.

Dans la même veine, des propriétaires au lac demanderont s’ils pourront toujours accéder à leurs terrains (en passant par la propriété de Gestion Napée?) Le promoteur répondra qu’ils n’ont, de toute façon, pas le droit d’enclaver des propriétés. Est-ce à ce propos que Mme Desjardins assurera ces propriétaires d’un suivi?

Une participante veut savoir s’il y aura là de la location à court terme. Le promoteur l’assurera que non et M. Cadieux précisera que ce type d’hébergement n’est pas autorisé dans la zone du lac Pelletier.

Un monsieur demande si la zone commune d’accès au lac du projet sera accessible à d’autres propriétaires. Rép. : non.

Le soussigné demande si, dans le 7% exigé pour fins de parcs dans tout lotissement, la municipalité s’est réservé une partie de la bande riveraine attachée à ce projet. Le promoteur nous répondra que les 7% ont été réglés lors de la première demande et que la municipalité ne s’est pas réservé de terrain sur la rive; ce que confirme M. Cadieux. Ce sur quoi, la mairesse nous précisera que de nombreux lacs de Wentworth-Nord sont dans la même situation; mais que cette possibilité sera étudiée pour de futurs projets, lorsque qu’il y aura lieu. Le conseiller Johnston précisera que la piste de ski Viking passe au lac.

Monsieur Mathieu-Jules Filion, associé à Constructions Invesco, une compagnie des Laurentides et qui possède du terrain au lac Pelletier, reprendra l’interrogation de Marc Filion sur « l’enclavement » imposé par le projet du Domaine du Lac Pelletier aux autres propriétaires et l’obligation qu’il leur attribuerait de relier les autres propriétés du lac par leur chemin, comprenons-nous. On sait que les couteaux volent bas au lac Pelletier entre ces deux compagnies… 

Sous toutes réserves et sujet à corrections, par Carl Chapdelaine

Les gares du CN, entre St-Eustache et Huberdeau

Facebook

Photos recueillies par Steven Larose, dans "Il était une fois les Laurentides", sur Facebook.

Deux projets au lac Saint-François-Xavier (Compte-rendu)

Présentation par les promoteurs organisée par la municipalité de Wentworth-Nord et son service d’Urbanisme et environnement, sous la direction de M. Benoit Cadieux. Tenue à Laurel, le 10 août 2022.
L’application Zoom indique 38 participants en début de séance; ce chiffre frôlera plus tard la cinquantaine. Une douzaine de personnes assistent en salle.

La mairesse, Mme Desjardins, donne les recommandations d’usage : Des questions et non pas des discussions. Être concis. Puis M. Cadieux invite les promoteurs à présenter leurs projets.

Projet Lac-à-la-Croix-Sud

Promoteurs : George Batchoun (entrepreneur) et Milko Dimitrov (architecte).
Ce projet intégré, dans les Domaines Lac St-Victor, couvre un terrain de 260 000 m2, constitué de lots regroupés au sud-est du lac à la Croix. Il va du chemin privé des Berges-du-Sud, à sa jonction avec le chemin Notre-Dame-Nord, dans sa première phase, et rejoindra pratiquement la tête du lac Saint-François-Xavier dans une deuxième phase. Au sud, il longe le chemin Notre-Dame-Nord, dont il est séparé par une mince bande de terrain, et au nord, il est bordé par le lac à la Croix et le marais qui sépare ce dernier du lac Saint-François-Xavier. 

Les promoteurs disent ne pas s’être raccordé directement au chemin public Notre-Dame-Nord pour ne pas avoir à abattre les arbres qui le bordent.

Il comprend une demi-douzaine de propriétés seulement, donc de grandes dimensions (et déjà vendues?). Les luxueuses maisons seront d’un style moderne et uniforme. Ces spécifications impliqueraient, entre autres, un plus faible impact environnemental.

La majorité de ces propriétés sont riveraines et un quai commun sera également construit. Mais ce petit lac, très peu profond, est non navigable et seuls kayaks, planches à pagayer ou autres embarcations non motorisées pourront y être mis à l’eau, nous répondra le promoteur.

Une vaste aire récréative commune, inclura des sentiers connectés aux réseaux existants.
Un espace commun, à l’entrée, servira de dépôt pour les ordures, etc.
Un autre espace commun sera voué aux activités sportives et autres (court de tennis, etc.).
L’allée d’entrée donnera sur le chemin des Berges-du-Nord, à une distance dérogatoire de son intersection avec le chemin Notre-Dame-Nord.

Période de questions sur le premier projet

• Sur la question de la possibilité d’accès de ces futurs résidents du lac à la Croix au lac Saint-François-Xavier, le conseiller Eric Johnston, impliqué dans ces dossiers, a rappelé que la réglementation adoptée par le conseil municipal ne permet pas d’accès multiple au lac Saint-François-Xavier de ce côté. (Il faut être propriétaire riverain de de dernier lac pour y avoir accès.) Mme Desjardins rappelle par ailleurs, que plusieurs propriétaires ont déjà prévu des clauses (de contrat de vente?) qui interdisent ainsi (tout droit de passage?).

• Dans la foulée de cette question d’accès, avons-nous entendu la mairesse indiquer que l’on regarderait, avec le directeur général, s’il y avait un moyen de venir en aide aux propriétaires sans accès routier du sud-ouest du bassin Newaygo? On sait que le chemin privé du lac à la Croix débouche sur les terrains de ce bassin et que certains y voient un accès facile à une partie de ces propriétés.

• Après plusieurs questions, sans compter les commentaires émis sur le site de l’application Zoom, mais que nous n’avons pu noter, M. David Clark a voulu rappeler que le lac à la Croix est un point névralgique du bassin versant du lac Saint-François-Xavier, et que l’on avait besoin de beaucoup plus d’analyses, de concertation et de garanties sur l’impact éventuel de ce projet sur ce dernier lac. Il fallait surtout à tout prix éviter de nouvelles catastrophes environnementales comme l’on en avait connues.

Le promoteur affirma qu’une étude environnementale avait accompagné la mise au point du projet. Il fit valoir que la municipalité avait été très stricte et que toutes ses directives avaient été respectées.
• …. …. ….


Projet immobilier du Mont

Ce projet intégré, moins avancé que celui du lac à la Croix, pourrait se concrétiser, dans ses deux phases, sur une quinzaine d’années, avons-nous compris.

Il prévoit plusieurs dizaines de propriétés échelonnées de chaque côté d’une allée centrale. Les terrains sont ici de bien plus faibles dimensions que celles du projet précédent. Il s’agirait plutôt de maisons locatives, nous a-t-on dit.

Situé au sud-ouest du lac Thurston, il profitera donc de la présence du chemin du Lac-Thurson. Ce dernier devient donc un axe de développement immobilier majeur entre les lacs Notre-Dame, Saint-Victor et Saint-François-Xavier.

Ces propriétés n’auraient aucun accès à l’un ou l’autre des lacs environnants.

Note : Ici, notre connexion internet nous a lâchée et nous n’avons pas d’autre donnée sur cette deuxième présentation. Un bon samaritain voudra peut-être en faire un compte-rendu…

Nos commentaires

L’initiative du conseil municipal de présenter ces projets privés à la population a suscité une forte participation et démontré ainsi l’intérêt de cette dernière face au développement en cours dans le secteur Montfort.

Ces deux projets intégrés impliquent bien ici un développement conséquent autour du lac Saint-François-Xavier et du village. L’exposé des projets par de sympathiques promoteurs, la manifestation de leur souci d’un développement durable, avec un impact minimal sur l’environnement actuel et qui respectent toutes les normes en vigueur, leurs réponses aux questions des résidents laisseraient à penser que tout ira ici pour le mieux.

La question que nous avons oublié de poser est celle que nous avions déjà présentée lors des consultations sur le premier projet au lac à la Croix : « Y aura-t-il une étude globale sur l’impact environnemental de tels projets sur le lac Saint-François-Xavier? » La réponse avait été que la réalisation du projet du lac à la Croix , après son adoption par le conseil municipal, serait effectivement soumise au respect des normes environnementales avant sa réalisation. Mais quelles étaient ces normes ou les critères de l’analyse de cette conformité, et quelles en étaient les conclusions?

M. David Clark a heureusement posé la question de l’évaluation de l’impact de ces projets à réaliser dans la partie du bassin versant située à la tête du lac, et donc au point le plus névralgique de son écosystème. Il demandait que soit entreprise une étude détaillée et ouverte à la connaissance des résidents. Ce pavé dans la mare, qu’il a justifié par les catastrophes environnementales subies ainsi au lac dans un passé récent, a pu sembler hors contexte et au-delà de la portée de l’analyse de tels projets à la municipalité. Et pourtant, c’est bien là, à notre avis, que l’on plonge un peu dans l’inconnu.

Il n’est sans doute pas demandé aux promoteurs d’évaluer l’impact global de leurs projets sur un territoire qui déborde largement de leur propriété. Comment peut-on imaginer, en effet, que le déboisement, entre autres et même limité au minimum, autour du si fragile lac à la Croix, n’aura pas un impact négatif sur le lac lui-même. Le ruissellement augmentera et apportera son lot d’intrants dans le lac. Au niveau des propriétés riveraines, l’aménagement de l’accès à l’eau impliquera des percées dans le couvert forestier qui protège le lac du réchauffement. Ce dernier n’impliquera-t-il pas, par exemple, un accroissement de la végétation aquatique dans un tel cours d’eau sans profondeur? Ne risquera-t-on pas de se retrouver dans un avenir plus lointain, dans un marais plutôt que dans un lac, comme c’est le cas à la tête du lac Saint-François-Xavier lui-même?

Et l’impact de l’accroissement du nombre de résidents sur la circulation, principalement suscité dans le deuxième projet, a-t-il été mesuré? Si la mairesse rappelle la nuisance actuelle du trafic de camions sur le chemin Notre-Dame-Nord entraînée par le développement en cours, qu’en est-il en amont? D’où arrivent ces camions. Ils n’ont, comme choix, que de venir par le chemin de Montfort, de traverser le village pour aboutir sur le chemin des Montfortains, ou de provenir du chemin Jackson. La nuisance de ce trafic est déjà manifeste au village et l’impact permanent des deux projets en cours ne va pas améliorer les choses.

Sûrement à la recherche d’une plage et d’un lac à naviguer en belle saison, la centaine et plus de villégiateurs du projet immobilier du Mont n’auront-ils d’autre choix que de se tourner vers l’offre déjà débordée de la minuscule plage et du quai publics du lac Saint-François-Xavier?

Où sont les réponses? Où est le passage du plan d’urbanisme de 2017 qui en traite? Qu’en dit le conseil municipal? Ne semble-t-il pas évident que l’on soit forcé d’aller de l’avant, de permettre l’indispensable développement, sans en connaître pleinement les conséquences ou en avoir planifié l’avenir? Une seule évidence : la quasi-certitude que le village n’est actuellement pas en mesure de le supporter.

Une implication et une aide de la MRC des Pays-d’en-Haut et des autorités supérieures nous paraissent indispensables à une évaluation à plus long terme de l’impact du développement dans le secteur de Montfort. Mais nous sommes conscient que cela ne viendra pas ou qu’il est déjà trop tard.

Sous toutes réserves, par Carl Chapdelaine

Les Régates de Montfort/Newaygo

La 55e édition

La 55e édition des régates de Montfort/Newaygo a eu lieu le samedi, 30 juillet 2022. L'heure de départ était prévue à 13h30. La première épreuve a débuté à 14h00 et la dernière a eu lieu à 17h30. Bien que le ciel ait d’abord été nuageux et qu'un vent vif ait rendu la température un peu fraîche, le temps s'est mis au diapason en milieu d'après-midi; le ciel s'est dégagé et le vent, bien qu'encore en rafales, est devenu gérable.

Les Régates sont un projet de la famille Clark depuis 57 ans et sont soutenues par l'Association du Lac Saint-François-Xavier. Elles ont conservé leur approche simple, avec pour objectif de rassembler la collectivité de manière participative et joyeuse. Les compétitions donnent l'occasion aux garçons et aux filles, des tout-petits aux arrière-grands-pères, de concourir.

Les régates de cette année étaient très spéciales. La pandémie n'a pas permis de les tenir en 2020/21; nous craignions alors qu'elles aient disparu du radar de la collectivité et que la participation soit faible. Mais, nous avons eu une très grande et heureuse surprise. Bien que la fréquentation au départ ait été un peu faible, à un moment donné nous avons eu plus de 60 participants, spectateurs ou concurrents. Tous étaient des résidents du District 5. C'était aussi un changement par rapport aux années précédentes, où les utilisateurs du Corridor aérobique s'arrêtaient souvent pour participer et nous défier, nous les locaux.

Pendant la période précédant les régates, j'ai reçu de nombreux appels téléphoniques de résidents qui espéraient qu’elles auraient lieu cette année. Plusieurs familles m'ont confié qu'elles avaient programmé leurs vacances au lac spécialement pour qu'elles coïncident avec les Régates. Ce genre de réaction et d'intérêt est très gratifiant et a joué un rôle important dans la longue histoire des Régates.

La remise des rubans et des prix a eu lieu à 20 heures, le samedi soir, lorsque tout le monde s’était réuni autour d'un grand feu de joie pour socialiser et féliciter les concurrents. Des rubans sont remis pour la première, la deuxième et la troisième place dans chaque épreuve. Une fois cette étape franchie, la tension monte lorsque les médailles pour les meilleurs résultats de chaque groupe d'âge, une pour les garçons et une pour les filles de ce groupe, sont remises.

Ensuite, tout le monde retient son souffle dans l'attente du concurrent qui remportera le trophée Bob Clark, décerné à l'athlète de 15 ans ou moins qui a accumulé le plus de points au total. Ce trophée rend hommage à Bob Clark, qui a été la cheville ouvrière des régates pendant 57 ans. Je ne vais pas énumérer tous ceux qui ont gagné des rubans, mais je vais nommer les gagnants des médailles de l'agrégat supérieur et le gagnant du trophée Bob Clark :

Les gagnants de la médaille de l'agrégat supérieur :

Filles, 10 ans et moins : Rachel Rivest
Garçons, 10 ans et moins : William Strath
Filles, 12 ans et moins : Olivia Rivest
Garçons, 12 ans et moins : Cameron Rennie
Filles, 15 ans et moins : Katlin Rivest
Garçons, 15 ans et moins : Cameron Rennie
Classe ouverte des femmes : Emilie Clark
Classe ouverte hommes : David Lloyd

Maintenant pour le roulement de tambour :

Le Trophée Bob Clark (15 ans et moins)

Katlin Rivest

La version actuelle des Régates de Montfort/Newaygo en est maintenant à sa 57e année. Cependant, l'histoire de ces régates est beaucoup plus longue. La première a eu lieu en 1918 et bien qu'il y ait eu quelques années sans régate, la tradition de célébrer Montfort/Newaygo a été honorée pendant plus de 100 ans. C'est une belle réussite dans la société actuelle, en perpétuel changement.

David Clark

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

Séance du conseil de la MRC du 12 juillet 2022 (compte-rendu)

MRC des PdH

M. André Genest, préfet, présidait la séance qui avait lieu à Morin-Heights.

Point 9 : Le pont de Newaygo. Il s’agit ici, avons-nous compris, d’une proposition de fermer immédiatement le pont à la circulation de véhicules, pour donner suite au rapport d’inspection de la firme d’ingénieurs DWB, du 7 décembre 2021. Selon les conclusions de ce rapport, l’état de détérioration de son tablier constituerait un danger pour la sécurité de ses usagers. Les maires ont instantanément adopté la proposition; l’objection de la mairesse de Wentworth-Nord n’y aurait rien changé.

Période de questions
     1. Selon la conseillère du district 5, Mme Colleen Horan, lors de cette période de questions :

  • Le pont est propriété du MTQ et le ministère serait entièrement responsable de son entretien, comme ce fut le cas pour sa réparation en 2014.
  • La MRC remplit l'obligation d’exécution du contrat pour cet entretien, comme pour celui de l’ensemble du Corridor aérobique, incluant le pont.

2. Quelqu’un demande comment se fera l’accès à la rue Principale pour les 13 ou 14 propriétés concernées sur les rues Docmanov, Mount et du Chemin-de-Fer? Il se fera temporairement par la rue du Chemin-de-Fer, à partir de la rue Principale. Des feux de circulation pourraient être installés.
Nous avons entendu le préfet rappeler que le statut original de la plupart de ces propriétés était d’accès par voie d’eau.

3. Un résident demande pourquoi le pont de Newaygo ne peut-il plus recevoir de véhicules? Rép. du préfet : C’est la conclusion du rapport des ingénieurs , qui a par ailleurs été communiqué à la municipalité de Wentworth-Nord.

4. Autre question : Qu’adviendra-t-il de ce pont ou de son remplacement? Le préfet Genest répond qu’on étudiera la possibilité de mettre un tablier temporaire par-dessus l’actuel. Des études plus poussées sont nécessaires pour déterminer ce qui peut être fait. On devrait en savoir plus en août ou septembre.

5. Comme il n’y aura plus de collecte des ordures, qu’en ferons-nous? Il faudra les déposer dans les conteneurs semi-enfouis, à Montfort, ou aller, à pied, les jeter dans ceux de Newaygo. Les résidents présents dans la salle s’objectent vigoureusement à cette décision et ne voient pas pourquoi les camions à déchets ne pourraient pas, toujours deux fois par semaine, utiliser le Corridor, comme les véhicules d’urgence ou de livraison (?) restent autorisés à le faire. Rép. : On n’enverra pas de camion de « vidanges » sur le Corridor; pour ne pas y accroître la circulation. Par ailleurs, c’est évident que certains ne respecteront pas les interdictions.

(Le nouveau maire de Piedmont, M. Nadon, repoussa les arguments des résidents présents, mais il fut rappelé à l’ordre.)

6. Mme Desjardins, affirma que la MRC tentait d’imputer à sa municipalité une part de l’obligation d’entretien d’un pont qui ne lui appartient pas. Le contrat ne liait que le MTQ et la MRC. On sait que Wentworth-Nord n’a pas l’intention de verser la moindre somme pour la réfection éventuelle de ce pont, alors que la MRC réclame un partage à 40/60.

7. La conseillère C. Horan déclara que la MRC n'était pas juste envers les résidents le long du Corridor; et elle se demanda si cette dernière ne forçait pas, en quelque sorte, la main de la municipalité en proposant la construction d'une nouvelle route pour relier le secteur Mount-Docmanov-Corridor au chemin du Lac-Thurson.

[M. Garvin Gibb, qui a posé certaines des questions précédentes venant de la salle, regrettera que trop peu de résidents du lac n’aient assisté à cette séance annoncée à la dernière minute. Il nous rappellera que le projet d’amener ce secteur à rejoindre le chemin du Lac-Thurson, via la nouvelle rue Mount (des Érables) avait été mis de l’avant par M. Genest, lorsqu’il était maire de Wentworth-Nord. Toutefois, le dépassement de plus de 300 000$ des coûts budgétés pour ce chemin rendaient l’opération inaccessible.]

M. Genest aura l’occasion d’affirmer que la MRC n’est pas contre Wentworth-Nord, comme certains semblent le faire croire; que les deux paliers de pouvoir municipaux travaillent ensemble.

8. Avons-nous aussi entendu Mme Desjardins plaider que la répartition des coûts entre la MRC et la municipalité pour ce type d’entretien sur le Corridor ou au pavillon Montfort, ne reflète pas, entre autres, la position de cette dernière dans le chiffre de population de la MRC, qui n’est que de 3%.

Dernière heure : Quelqu’un a repoussé les blocs de béton qui bloquaient l’accès au pont de Newaygo! Deux employés de Wentworth-Nord les remettent en place en milieu d'après-midi, le 15 juillet.

16 juillet: Les blocs remis en place n'ont pas bougé. Mais l'on cherche un coupable, qui aurait renversé les blocs`à mains nues. Facile; alignez tous les hommes (et femmes bien sûr) du village au pont de Newaygo et demandez à chacun de tenter de les bouger; celui qui y arrive est le coupable...

Sous toutes réserves et en empruntant quelques observations de Mme Horan et de M. Garvin Gibb, par Carl Chapdelaine

Entente MRC-Wentworth-Nord sur le pavillon Montfort

Accueil au pavillon Montfort

En ce mercredi, 18 mai, on peut faire laver son embarcation par le(la) préposé(e) de la municipalité. S’il y a quelqu’un à la réception du pavillon, c’est le préposé au lavage qui utilise l’ordinateur. Samedi, le 14, on a procédé à une vingtaine de lavages. Avec un dimanche pluvieux, c’était le calme complet.

Aucun débordement à signaler du côté des stationnements durant ce court week-end, semble-t-il. Mais, le prochain sera celui de la Reine pour les Canadiens, des Patriotes pour les Québécois, de Dollard des Ormeaux pour les nostalgiques, (on a oublié les Premières Nations et les autres ethnies.); la MRC devrait y poster un préposé. Plusieurs villégiateurs ouvriront leur chalet d’été; donneront à boire aux colibris et à manger aux petites mouches noires, tous affamés.

Le spécialiste du lavage sera assisté d’un deuxième pour l’occasion. Pour l’information, nous avait indiqué la mairesse, il faudra tantôt communiquer avec la municipalité, tantôt avec la MRC, selon le sujet; mais si vous ne savez pas à qui vous adresser... Pour ce faire, l’Internet devrait fonctionner au pavillon, si vous avez votre équipement. Pour avoir le code, il vous faudra un peu de perspicacité. (Rappelez-vous que les employés aux bureaux des deux entités municipales doivent bien aussi profiter des fins de semaines.) Vous devriez trouver les toilettes sans problème.

Une fois à l’eau, respectez les consignes et la réglementation; les bouées devraient être réinstallées partout et la Sûreté du Québec ne se déplace pas pour rien.

Excusez-là!

L'avenir du pavillon Montfort (question au conseil des maires)


Le 1er mai, la municipalité de Wentworth-Nord n’a pas renouvelé son contrat de gestion du Pavillon Montfort pour la MRC.
Il n’y aura plus de préposé à l’accueil, plus de location d’équipement, et la gestion de l’accès à la salle (la nef) et à ses commodités sera laissée aux usagers (organisations, fabrique de la paroisse ou autre).
On nous apprend que la MRC mettra sur pied une brigade à l’accueil et assurera la gestion des stationnements.

Qu’est-ce que cette brigade? De combien de soldats sera-t-elle composée; où se positionneront-ils et que feront-ils?
Le lavage des embarcations sera assuré par la municipalité; mais qu’est-ce qui en sera du contrôle de la mise à l’eau des embarcations?
Comment sera gérée l’affluence probable des visiteurs lors des prochaines longues fins de semaine estivales et dont le souvenir des derniers étés fait craindre encore le pire?
Quel est l’avenir de ce pavillon; de cette bâtisse en décrépitude? Qui va gérer et décider de tout ça? De l’avenir de la galerie d’art Montfort? Et qui va payer?

Carl Chapdelaine, villégiateur au lac Saint-François-Xavier

Réponse du préfet et de la mairesse de W-N
M. A. Genest :
o Tous ces points font partie des négociations en cours avec la municipalité.
o Mme Chantal Ladouceur est la personne-ressource à la MRC sur ce dossier. (M. André Genest a aussi mentionné la SOPAIR.)
o M. Chartier devrait continuer d’ouvrir la porte.
o Je ne peux répondre à toutes vos questions maintenant.

Mme D. Desjardins :
(La retransmission de la voix est caverneuse; mais nous comprenons que la mairesse reprend essentiellement les points qu’elle avait énumérés dans un récent communiqué et qu’elle avait présentés lors de la séance du conseil de la municipalité du 20 avril.)



Consultations sur Montfort, résumé

Note : Les problèmes mentionnés et les solutions proposées peuvent s’appliquer à plusieurs des trois sujets de consultation.

Le Corridor et le lac

Problèmes mentionnés :

1. Visiteurs peu sensibilisés

   a. sur le lac : bruit, dispersion des planchistes et kayakistes;
   b. sur le corridor : vitesse.
2. Contrôle insuffisant
3. Coût important pour la Municipalité; avec aucune retombée économique.
4. Décisions relèvent de la MRC.
5. La MRC crée les problèmes, mais ne les connaît pas ou les ignore, et n’offre pas de solution. La MRC est absente des consultations, des discussions avec les résidents.
6. Gestion insuffisante.
7. La promotion touristique est le problème.
8. Affluences de visiteurs; point de saturation.
9. Danger pour l’environnement du lac.
10. Danger pour la sécurité, sur le lac comme sur le Corridor.
11. Chaussée mal entretenue?

Solutions proposées :
1. Constables et personnel: $
2. Système de réservation avec quotas.
3. Limiter l’accès aux embarcations, aux baigneurs, aux cyclistes : oui/non.
4. Limiter les embarcations, planches à pagaie et autres à la location sur place.
5. Voies séparées sur le Corridor, sur le lac. : oui/non.
6. Remettre la barrière automatisée en fonction.
7. Plus d’affiches pour limiter la vitesse sur le Corridor.
8. Dos d’âne : oui/non.
9. Imposer des frais pour le lavage, le stationnement, l’accès au lac; rentabiliser la fréquentation. : oui/non.
10. Uniformiser la réglementation : oui/non.
11. Les membres du club Viking reçoivent une formation.

Le pavillon Montfort; le stationnement

Problèmes mentionnés :
1. Vocation du Pavillon (sociocommunautaire?) :
  a. devenu centre d’accueil pour visiteurs et usagers du lac, du Corridor, des sentiers; les résidents n’ont plus la priorité; n’ont plus de place.
  b. plutôt double vocation : servir la communauté et servir les visiteurs;
  c. la vocation sociocommunautaire plutôt que celle du plein air : oui/non;
  d. vocation et responsabilités W-N/MRC à clarifier;
  e. Coût excessif pour Wentworth-Nord;

2. Le Pavillon n’est pas adapté à sa nouvelle vocation : accueil, gestion, galerie d’art, entrepôt, etc.; il a toujours la structure d’une église.
3. Importantes rénovations dues.
4. Partage à 40/60 des coûts inadmissible et disproportionné pour la Municipalité.
5. Décisions relèvent de la MRC; mais problèmes pour la Municipalité.
6. Résidents ignorés.

Solutions proposées :
1. Acheter le Pavillon? Oui/non (faux problème?). À quel coût? Risqué?
2. Nouvelle construction, mieux adaptée : oui/non (patrimoine).
3. Faire appel aux programmes gouvernementaux.
4. Gestion par la Municipalité?
5. Les églises sont souvent converties en centre sociocommunautaires.
6. Comité consultatif avec implication des résidents.

Droit d’occuper, de circuler sur le Corridor.

Problèmes mentionnés :
1. Droit d’occuper ou de circuler? Vrai ou faux problème?
2. Aucune politique claire sur le sujet?
3. Accès aux propriétés par bateau inacceptable aujourd’hui?
4. Propriétaires lésés par les dispositions de 2014 imposées par le MTQ? Perte de droits acquis?
5. Renouvellement de permis annuel limite les droits des propriétaires et dévalue leur propriété.
6. Droit permanent réclamé, mais nié par le gouvernement.
7. Constructions sur l’emprise du Corridor : vrai ou faux problème?
8. Règles d’occupation, de circulation, de stationnement, etc., inconnues, inexistantes?
9. Problème spécifique du stationnement de la plage : cul-de-sac, nuisance pour propriétaires voisins.
10. Stationnement sur le Corridor.
11. Barrière automatisée défectueuse et inadéquate.

Solutions proposées :
1. Le droit d’occuper (de construire, etc.) découle du droit de circuler.
2. Remettre la barrière automatique, si fonctionnelle : oui/non.
3. La barrière avait un contrôle sur l’utilisation de la rampe de mise à l’eau.
4. Importance du règlement 93-99 dans le litige juridique.
5. La MRC est à faire l’inventaire des constructions sur l’emprise du Corridor.
6. Faire le ménage dans la signalisation.
7. Besoin, pour la Municipalité, de parler d’une seule voix dans les négociations qui doivent reprendre avec la MRC.


Note : D’autres points ont pu être oubliés lors de ces consultations, mais ont pu être abordés dans divers échanges antérieurs.

Sous toutes réserves; par Carl Chapdelaine

1re séance de consultation sur Monfort : Corridor aérobique, lac SFX (compte -rendu)

Tenue le 25 février 2022, par visio-conférence, avec une cinquantaine de participants, et présidée par Mme Danielle Desjardins, mairesse.

Sujet 1 - Corridor aérobique, sentiers et activités sur le lac: vitesse des véhicules; trop de bicyclettes; trop de chiens; comportement des visiteurs; trop de personnes sur le lac; les embarcations; la sécurité.

(Note : Nous remplacerons les noms de ceux qui s’expriment par des lettres majuscules; avec DD pour la mairesse.)

DD : Présentation du Corridor et de l’existence de problèmes à Montfort, contrairement à Morin-Heights ou Lac-des-Seize-Îles. Invitation aux participants à exprimer succinctement leur opinion.

M : Le son porte loin au lac; les visiteurs n’en sont pas conscients.

P : (Au nom de deux absents ici.) La vitesse de certains cyclistes au Corridor est le principal problème pour la sécurité des résidents. DD : Pas de dos d’âne sur le Corridor aérobique ou la piste du P’tit train du Nord, selon la MRC.

N : La séance est-elle enregistrée? DD : Non.

A : Y a-t-il un contrôle du trafic? Faudrait un constable pour s’assurer du lavage des embarcations. DD : L’emploi de constables représente un coût important.

?: On devrait faire payer des frais de stationnements, de lavage d’embarcation, etc. DD : Le Corridor appartient au MTQ, et est sous la responsabilité de la MRC. On ne peut y ériger une clôture pour empêcher l’accès à la plage; ni facturer pour le stationnement. La gestion du Pavillon, du Corridor, etc., nous cause un déficit de 60 000$. On ne peut pas continuer ainsi, à perte. Et c’est la MRC qui décide de tout.

J et S (Patrouilleurs au Corridor) : La réglementation appliquée sur le Corridor, à Montfort, est différente de celle connue à Morin-Heights : cas de l’interdiction de promener des chiens en usage ailleurs. Mais on circule partout, à vélo, gratuitement; contrairement pour les skieurs. DD : Il faut uniformiser les règles.

(De l’avis du soussigné (CC), promener son chien doit faire partie des exceptions associées à la voie partagée.)

C et V : (inaudible)

R :
• Le Corridor est public, mais il faut un constable de Montfort à Newaygo.
• Il faut tarifer l’accès au lac et le lavage d’embarcation; ou s’en tenir au système de location. On ne pourra pas contrôler la situation autrement.
• La MRC sème le bordel.

DD : Des gens viennent ici pour profiter de la gratuité du lavage; puis vont au lac de leur choix, où c’est payant.
Pour la MRC, le Corridor est un parc qui attire une clientèle susceptible de favoriser le développement économique.

G :
• L’accès au lac est un droit fédéral (CC : plutôt provincial); mais la municipalité peut contrôler cet accès. (CC : Indirectement peut-être.)
• Les visiteurs ne respectent pas les mesures de protection du lac, et ils l’exploitent à nos frais. DD : Il faut contrôler l’accès au lac.

E : Dans l’État de New-York, on contrôle l’accès par un système de réservation. Ici, des visiteurs se permettent de mettre pied à terre sur des propriétés ou quais privés. DD : Nous sommes au courant de la situation.

D : Peut-on séparer le Corridor de la rue du Chemin-de-fer et le faire passer en arrière ou par le Sentier des Orphelins? DD : C’est peu probable; mais à étudier. Le Corridor emprunte l’ancienne voie ferrée.

U :
• Merci pour ce Zoom.
• Il y a un point de saturation pour chaque lac. Il faudrait une étude pour déterminer celui du lac St-François-Xavier.
• La MRC pourrait être alors tenue responsable de sa détérioration, etc., si la capacité établie n’était pas respectée. DD : C’est à considérer.

L :
• La police ne règlera rien; il faut plutôt sensibiliser les usagers.
• Arrêter la promotion touristique, qui ne nous rapporte rien.

DD : Faudrait avoir le contrôle et la gestion.

Q :
• Si ce n’était pas du Corridor…
• Trouver un moyen de gérer tout ça.
• Les priorités :
o Environnement
o Sécurité
o Respect des résidents
• Le gouvernement est responsable

CC :
• En appui aux propos entendus : Instaurer un système de réservation. Cela contrôlerait l’afflux de visiteurs et favoriserait l’instauration de quotas pour le stationnement et l’accès au lac. Les résidents auraient priorité dans l’allocation des réservations ou un permis permanents.
• Idem pour la location d’équipement (embarcations).
• On pourrait songer à obliger tous les visiteurs à louer l’équipement sur place plutôt que d’apporter leurs planches, kayaks, etc.

V :
• Remettre la barrière automatisée en fonction pour interdire l’accès du Corridor aux visiteurs?
• Ajouter des affiches d’interdiction de stationnement sur le Corridor. Comme il est sinueux, on peut facilement ne pas voir celles qui sont présentes.
• Mettre des enseignes indiquant que c’est une voie partagée.
• Assurer la sécurité sur le lac.
• Trop de monde sur le lac et pas assez de discipline; ex. des planchistes n’importe où, etc.
• C’est à la MRC d’agir.

M :
• Des gens viennent faire laver leur embarcation ici, même s’ils iront à l’eau dans un autre lac; parce que c’est gratuit.
• Des visiteurs (ou livreurs), dirigés par leur GPS vers une rue barrée ou qui, comme la rue Mount, possède plusieurs tronçons séparés, ne trouvent pas le bon chemin.

A : ?

O : Oui à un système de réservations et à un plus grand contrôle.

Y :
• Plus de sécurité sur le lac et le Corridor.
• Cyclistes ou kayakistes ne suivent aucune règle.
• 80% des visiteurs sont de la région, et non pas de Montréal.
• Sur la Principale, le passage de véhicule dure toute la journée.
• Mettre une grande affiche sur le Corridor invitant à limiter la vitesse.

Q :
• Il y a un endroit, en Colombie britannique, où l’on a un système de quotas et de réservation; cela assure la protection de l’environnement et la sécurité.
• Il n’y a que 5% environ des cyclistes qui vont trop vite; il ne faut pas pénaliser la majorité pour les abus d’une petite minorité.

T : Les membres du club Viking suivent une formation.

P : Il y a des groupes de cyclistes qui prennent toute la largeur du Corridor et foncent. DD : Il y a même des groupes organisés.

B : Si on oblige les planchistes et autres à longer la rive, ils vont déranger les riverains.

G : Pensez-vous que les gens à la MRC connaissent la situation sur le Corridor? DD : Ceux avec lesquels j’ai communiqué la connaissent. Mais il y a eu trop de voix discordantes face à la MRC. Il va pourtant falloir qu’elle bouge et nous aide.

R : Il faut du personnel pour gérer, contrôler : des constables, etc.

P : J’ai souvent harcelé la MRC sur les problèmes; mais elle fait la sourde oreille. Et tout a explosé depuis deux ans.

DD : Écrivez-moi si vous avez quelque chose à ajouter; les négociations avec la MRC vont commencer.

Sous toutes réserves; par Carl Chapdelaine

Note: Signalez-nous toute correction que vous aimeriez voir dans une mauvaise citation de la part du soussigné.

2e séance de consultation sur Montfort, Pavillon, stationnement (compte-rendu)

Gestion du Pavillon Montfort et des stationnements : Trop de voitures? Stationnement délinquant? Lavage des embarcations? Usage du Pavillon Montfort par les citoyens? Rachat du pavillon Montfort?)
Tenue par visioconférence le 26 février 2022 et présidée par Mme Danielle Desjardins, mairesse; avec environ 24 participants.

(Note : Nous remplacerons les noms de ceux qui s’expriment par des lettres majuscules; avec DD pour la mairesse.)

DD : (Ne pouvant assumer sa restauration, la Municipalité avait cédé le Pavillon à la MRC pour 1$). Sa participation au financement des charges spécifiées y est quand même de 40% et la MRC voudrait qu’elle participe, toujours à 40%, à une nouvelle importante restauration. Le bail de gestion que Wentworth-Nord a signé avec la MRC se termine le 30 avril. Que doit faire la Municipalité? 

N : Aurait demandé un résumé de la séance d’hier et si un plan d’action serait livré suite à ces consultations. (Nous n’avons cependant pas vraiment entendu les propos de N.)
     DD: Il s'agit aujourd'hui de consultations qui doivent servir au Conseil de la municipalité à prendre des décisions.

DD invite les participants à donner leur opinion.

D exprime l'idée que ce n'est plus vraiment le pavillon des résidents

Y renchérit en affirmant :

  • Que l'on avait perdu le côté communautaire du pavillon. Il y avait cependant la Galerie d'art Monfort qui fonctionnait très bien; un atout à garder jalousement.
  • Que le Pavillon était devenu plutôt un lieu pour les visiteurs. 
  • Qu’il servait aussi, malheureusement, d'entrepôt pour les embarcations et articles divers.
  • Que, pour ce qui en est du stationnement au Pavillon, d'autres avaient choisi d'installer des parcomètres qui limitent à 4h la durée du stationnement d'une voiture. Ça permettrait un roulement lors d’une surabondance de visiteurs.
  • Qu’il faudrait négocier une entente à long terme avec la MRC pour que les discussions ne soient pas toujours à reprendre.
  • Que, pour ce qui en est d’acheter le pavillon, il aurait d’abord lieu d’en connaître les conditions pour la municipalité.

Q :
• Le Pavillon est associé à l'image de Monfort. L'ancienne église fait en quelque sorte partie du patrimoine.

• Il devra visiblement toujours servir 2 vocations : 
  1. servir les résidents;
  2. accueillir les visiteurs.

• Mais dans les discussions actuelles, la MRC est une grande absente.

R : On voudrait à long terme, comme on dit, être maître chez nous; mais la présence des bancs dans le pavillon, par exemple, ne lui permet pas de répondre à sa vocation actuelle.

CC (le soussigné) voudrait savoir ce qu'il en est du pavillon à Saint Michel; quels sont les coûts associés, pour la municipalité, à la réfection de ce pavillon et à sa future utilisation comme centre communautaire.

Q parle d’édifice patrimonial.

CC : Difficile donc d’imaginer une nouvelle construction. Pourtant, le club Viking a édifié un bâtiment neuf juste à côté.

L :

  • Bien établir les responsabilités des uns et des autres.
  • Clarifier lala vocation du Pavillon; comme donner plus d’espace à la galerie d’art.
  • Les chapelles ainsi converties sont souvent devenues des centres socio-culturels, ou communautaires.
  • MRC ou Wentworth-Nord?
  • Il faudra faire appel aux programmes d’aide gouvernementaux.

T : En réponse à notre évocation de la construction d’un nouveau bâtiment, elle explique qu’il s’agit, en fait, de l’utilisation de deux conteneurs, avons-nous compris.

Y : Le Pavillon fait partie de notre patrimoine.

P :

  • Ne pas construire un nouveau bâtiment.
  • Les visiteurs prennent toute la place par journée d’affluence. Comme résidente, je n’ai même pas pu trouver à stationner pour aller jeter un coup-d’œil à la galerie d’art.

R : La MRC a toujours opté pour le plus simple, lorsqu’il est question de travaux ou d’achats de matériel. Tandis qu’elle appliquait cela au Pavillon, on voyait des investissements d’un tout autre ordre de grandeur pour celui de Piedmont. Pourquoi?

D :

  • Besoin d’un bail à long terme.
  • Difficile de recruter des résidents pour diverses activités au Pavillon : cours, l'heure du café, etc.
  • On ne peut pas le gérer; cela relève de la MRC. Il nous faut reprendre notre Pavillon.
  • On paye 40%, mais on ne décide qu’à 4%.

DD :

  • La gestion du Pavillon, etc., nous coûte 80 000$; tandis que la MRC nous remet 20 000$. On ne peut pas continuer comme ça.
  • Veut-on garder la gestion du Pavillon? Il semble que votre réponse soit oui.

Q : Que l’on soit propriétaire ou non, ce n’est pas le plus important. C’est ce que l’on peut faire qui l’est.

Y : Je m’occupe de ce pavillon depuis 20 ans. Je vois que l’on est dépossédé.

B : 
  • Quel coût pour acheter et gérer le Pavillon? D.D. : Plusieurs centaines de milliers de $ (?)
  • Qui gère le Pavillon à la municipalité? D.D. :M Daniel Thibault.
  • Qui décide des réparations, etc.? DD : le Service des travaux publics s’en occupe.

M : Concernant des stationnements payants, ne pourrait-il pas y avoir des passes gratuites pour les résidents?
F :Merci pour ces consultations; 

  • J’y apprends beaucoup de choses.
  • Faudrait définir la vocation du Pavillon.
  • Avoir une meilleure gestion de l’accès au lac, etc.
  • Le Pavillon est le point central.

CC : On a besoin de rentrées d’argent pour compenser nos coûts; mais, plutôt que de réclamer des frais pour le lavage, la mise à l’eau (illégal d'imposer un tarif), etc., ne pourrait-on pas plutôt mettre ça avec la négociation du pourcentage de participation de la MRC?

I : Nous pourrions avoir un bien meilleur pavillon et mieux adapté.

D : en réponse à notre (CC) intervention sur l’imposition de frais pour lavage des embarcations. C’est l’Association du lac qui avait suggéré que ce soit gratuit; pour inciter tous les usagers à s’en prévaloir.

P : S’il n’y avait que la location d’embarcation et autres qui avait cours à Montfort, on n’aurait plus besoin de lavage; on règlerait les problèmes de place de stationnement, de saturation d’usagers au lac, etc.

R : Ça coûte combien pour le pavillon de Saint-Michel?

D : Si on en était propriétaire, on pourrait charger la MRC pour son utilisation; plutôt que le contraire.

L : On a besoin de la MRC pour le financement.

P : On pourrait rentabiliser l’achat du Pavillon.

CC : Risqué d’acheter le Pavillon. En cas d’explosion des coûts, comme c’est le cas depuis sa prise en charge aux dépens de la Coop des 4 Pôles, on serait mal pris. La MRC a un plus gros budget.

Q : Parler de gestion avant de parler d’acheter le Pavillon.

H : Faire primer la vocation sociocommunautaire plutôt que celle du plein air.

N : Quand on voit les inquiétudes sur l’état du barrage, vaut mieux ne pas risquer de se retrouver propriétaire de tout ça.

L : S’il y avait formation de comités consultatifs sur ces questions, on pourrait chercher des candidats parmi les participants à ces consultations.

Note : Ce compte-rendu, fait à main levée, ne peut que rapporter ce que nous avons perçu des interventions des participants. Il faudra interroger chacun pour connaître leurs réels propos. Signalez-nous toute correction que vous aimeriez voir dans une mauvaise citation de la part du soussigné.

Par Carl Chapdelaine

3e séance de consultation sur Monfort: droit d’occuper, de circuler (compte-rendu)

Partage du Chemin de Fer avec le ministère des Transports. Occuper les lieux? Les conditions d’occupation? Payer des assurances? La circulation automobile?
Tenue le 27 février 2022, par visio-conférence, avec une vingtaine de participants, et présidée par Mme Danielle Desjardins, mairesse.

(Note : Nous remplacerons les noms de ceux qui s’expriment par des lettres majuscules; avec DD pour la mairesse et CC pour le soussigné.)

DD à Z : Le contrat original indiquait que le ministère des Affaires municipales était propriétaire de l’ancienne voie de chemin de fer. Pourquoi est-ce maintenant le ministère des Transports du Québec?

Z :
• Les Affaires municipales l’ont transférée au MTQ.
• Le règlement 93-99 devait déterminer une politique à propos du Corridor; mais le MTQ n’y aurait pas donné suite.

DD : On ne peut plus raisonnablement, aujourd’hui, obliger les résidents de la rue du Chemin-de-fer à accéder à leur propriété par voie d’eau. En passant, la Municipalité mettra une barge à la disposition des résidents sans accès routier au lac Saint-François-Xavier, pendant deux semaines, cet été, pour leur permettre de transporter matériaux et autres objets encombrants.

CC à Z :
• Droit d’occuper ou de circuler; quelle différence? Quelle est la définition de ce droit d’occuper?1
• Devoir renouveler un permis annuellement, pour les résidents du Corridor aérobique, réduit leur droit de propriété et la valeur de cette dernière.

Z : Cela est dû à l’obligation, imposée à chacun de ces propriétaires, d’avoir une assurance renouvelée annuellement, pour protéger le ministère des Transport en cas d’accident ou autre.
DD : Le MTQ n’accordera jamais un droit permanent; car cela créerait un précédent applicable à l’échelle du Québec.
S : Le droit de circuler, ça va de soi. J’ai une assurance, comme exigé.

K :
• Il y a plusieurs constructions sur l’emprise du Corridor, à Morin-Heights, Lac-des-Seize-Îles, Weird, Arundel, etc. C’est partout pareil; pas besoin d’avoir un contrat. N’était-ce pas simplement une chicane politique?
• Il y a un problème spécifique au nouveau stationnement près de la plage. C’est un cul-de-sac qui impose un virage en U et qui constitue une nuisance pour les propriétaires voisins.
• La barrière fixe sur le Corridor, à l’extrémité de ce stationnement, empêche en tout cas les visiteurs de se stationner le long du Corridor, au-delà de cette dernière, comme c’était le cas avant.
• Le stationnement devrait être interdit sur cette voie partagée.

DD : À propos du pont de Newaygo, propriété du MTQ, la MRC voudrait nous imposer 40% des frais de sa restauration; alors qu’il ne nous appartient pas.2

H : À propos du stationnement sur le nouveau tronçon de la rue Mount (des Érables?) …
Z : À propos du nom de la nouvelle section de la rue Mount, desservie par le chemin du Lac-Thurson : Espérant régler le problème des visiteurs et des livreurs, qui avaient du mal à s’orienter vers la bonne section de la rue Mount, il avait été suggéré de nommer ce nouveau tronçon rue des Orphelins. Mais l’on craignait la confusion avec le nom du célèbre sentier voisin et l’ex-maire, M. F. Ghali, s’y opposait. Le nom des Érables fut alors proposé; mais le changement de nom ne semble pas avoir abouti.

F : Il faudrait réduire l’accès à la rue du Chemin-de-Fer.
DD :
• Remettre en fonction la barrière automatique? Ce sera à négocier.
• La MRC transfère des charges aux municipalités (sans les moyens suffisants pour les assumer).
F : La barrière a eu des problèmes; mais depuis qu’elle est hors d’usage, il y a plus de visiteurs, parfois perdus, ou qui cherchent à se stationner sur le Corridor. Pourquoi ne pas gérer comme sur la voie du P’tit train du Nord?
P :
• La barrière électrique pouvait rester bloquée et empêcher qui que ce soit de sortir de cette zone enclavée. Cela constituait un danger public.
• À propos du droit d’occuper, on n’a jamais eu l’heure juste. On avait pourtant eu le droit de construire en premier lieu, et les notaires ne nous ont jamais avisés du contraire.
• On ne peut construire sur l’emprise du Corridor…
• Il n’y a jamais eu de règles d’établies.
• On ne pourra pas m’empêcher de rentrer chez moi en auto!
D : La MRC serait à faire l’inventaire de tout ce qui est construit sur l’emprise du Corridor. DD : Je dois m’en enquérir auprès d’elle.

Q :
• La barrière avait aussi un contrôle sur l’utilisation de la rampe de mise à l’eau.
• Il faudrait déjà faire le ménage dans la signalisation.
Z :
• Il fallait régulièrement utiliser le bouton de réinitialisation du système de la barrière qui restait bloquée. M. A. Genest le faisait presque à chaque matin. Puis, l’on s’est aperçu que l’on risquait de toucher une pièce voisine et de s’électrocuter en pratiquant cette opération. On a alors condamné la barrière.
• En réponse à la suggestion d’utiliser des règles uniformes partout au Corridor ou sur la piste du P’tit train du Nord : Non! À Montréal, les règles varient pratiquement d’une rue à l’autre, pour répondre à des situations différentes. C’est aussi le cas au Corridor; on ne peut appliquer les mêmes règles en zone urbaine et en zone forestière, etc.
V :
• Le MTQ avait des inquiétudes à propos de la présence du stationnement (privé) de la marina et du magasin général avoisinant, en raison du trafic de véhicules engendré sur le Corridor.
• Aujourd’hui, les GPS amènent à la marina les gens qui veulent aller à la plage; mais le chemin est barré.
• Il faut ajouter des panneaux indiquant la vitesse maximum sur la voie partagée du Corridor.
• La chaussée a besoin d’un meilleur entretien.

DD : Il faut parler d’une seule voix à la MRC et au MTQ.

Q : C’est une mauvaise approche de …?

D : Le stationnement de la marina est privé; mais qui a financé le nouveau, près de la plage? DD : La MRC.
N : (Qui rappelle le décès de M. John Bulmer.) Oui, c’est privé; je paye ma location au propriétaire.

P : Concernant la possibilité d’installer des dos d’âne pour ralentir les cyclistes : Ça dérangerait pour le nivellement avec la charrue. DD : Non; pas vraiment.
CC :
• Installer des dos d’âne amènerait des cyclistes à l’hôpital, puis chez leur avocat…
• On peut passer par la petite barrière lorsque la grande est fermée; alors, à quoi peut-elle servir?

G :
• La petite barrière gênait pour les ambulances, etc.; il a fallu la déverrouiller.
• Des visiteurs se stationnent à la marina et vont mettre leur embarcation à l’eau près du pont ou trouvent à s’y baigner.
X :
• On peut passer par la petite barrière ou attendre qu’un vélo déclenche le mécanisme en passant…
• Mais, c’est sûr qu’il y a plus de visiteurs sans une barrière. Si elle était opérationnelle, ce serait bien.

W : Un système de réservation sur internet, comme pour les centres de ski, permettrait de faire connaître le nombre de places disponibles au stationnement, sur le lac, etc.; tout en communiquant des consignes aux usagers. Ne sommes-nous pas à l’ère électronique?

@ : Il faut agir rapidement; mars est là, et avril pas loin…


1. En fait, nous comprenons que les droits d’occuper et de circuler sont indissociables. À l’origine, ces droits désignaient, semble-t-il, l’utilisation de l’emprise du Corridor aérobique pour des constructions accessoires (place de stationnement, escaliers, etc.) et la circulation de véhicules sur le Corridor lui-même. 

En novembre 2014, les résidents desservis par la voie partagée du Corridor aérobique recevaient une lettre de la MRC. Ils apprenaient alors que, selon le MTQ, leur utilisation de cette voie véhiculaire contrevenait à l’usage qui devait être réservé à cette dernière. En conséquence, la MRC des Pays-d'en-Haut et la municipalité de Wentworth-Nord travaillaient en étroite collaboration en vue de permettre l'émission d'une « permission d’occuper » renouvelable annuellement, qui viendrait en quelque sorte officialiser le droit de circuler sur cette partie du corridor aérobique pour ses résidents et leur famille, … Cette circulation automobile était restreinte aux résidents de ce secteur. 

Mais les propriétaires concernés réclament aujourd’hui une permission d’occuper permanente, inscrite dans la réglementation. Le droit d'occuper sur Chemin-de-fer Devenu membre du nouveau Conseil municipal, M. David Zgodzinski allait d’ailleurs militer en leur faveur et préparer une résolution à l’appui : Conseil de W-N du 20 mars (2020), compte-rendu

En même temps, ces propriétaires se voyaient interdire tout agrandissement de leur maison ou toute construction neuve sur des terrains leur appartenant. N’ayant pas véritablement d’accès routier, comme l’exige la réglementation de la Municipalité, cela allait logiquement de soi.

2. Le partage à 60/40% des coûts, entre municipalités et MRC, dans les Pays-d’en-Haut, semble être la norme. Mais, comment justifier, si déjà la MRC peut exiger une participation financière de Wentworth-Nord pour la réfection de son propre pont, l’existence d’une telle norme, alors que les situations sur le terrain sont souvent des cas d’espèce? Par ailleurs, les municipalités composant la MRC ne sont pas égales au chapitre des ressources financières et de leur partage au prorata de leur population. Cas d’espèce pour ce pont, puisque la route en cul-de-sac qu’il ouvre ne dessert plus qu’un petit groupe de résidents; la majorité du trafic y étant maintenant celui occasionné par sa vocation de voie verte.

Sous toutes réserves et en attente des corrections que vous voudriez nous soumettre; par Carl Chapdelaine

3 consultations (ZOOM) à Montfort

Bonjour à tous les citoyens, résidents et villégiateurs du grand village de Montfort. Il est possible que vous receviez ce message plus d’une fois car nous voulons une grande diffusion. Invitez vos amis et voisins qui sont citoyens de Montfort.

Hello to all citizens, residents and vacationers of the great village of Montfort.
It is possible that you will receive this message more than once because we want a large diffusion. Invite your friends and neighbors who are citizens of Montfort. (English follows)

Lors de la campagne électorale, j’ai discuté avec de nombreuses personnes concernant un certain nombre de problèmes et d’irritants sur le territoire. Ces irritants concernent plus spécifiquement la gestion du Pavillon Montfort et de ses stationnements, l’utilisation partagée du Chemin de Fer et les difficultés rencontrées à la suite d’un achalandage soutenu de visiteurs sur le corridor aérobique et sur les sentiers, celui de la Montfortaine plus particulièrement.

Avec Colleen Horan, votre conseillère de district, j’organise 3 rencontres via la plateforme ZOOM pour échanger avec vous sur vos préoccupations et vos solutions potentielles.Ces consultations ont pour objectif d’alimenter les échanges entre Wentworth-Nord et la MRC des Pays-d’en-Haut et de mettre la table à un partenariat constructif pour les prochaines années. Venez en grand nombre car c’est le temps de faire entendre votre voix par les élus qui sauront bien vous représenter auprès des autres instances politiques.

Voici donc les 3 sujets de consultation, les dates de consultation
et les liens ZOOM pour rejoindre le groupe.

Sujet 1: Corridor aérobique, sentiers et activités sur le lac
Trop de bicyclette? Trop de chiens? Vitesse des véhicules? Comportements des visiteurs? Trop de personnes sur le lac? Les embarcations? La sécurité?

Date : Vendredi le 25 février 2022, 19h00 à 20h30
 1er lien ZOOM 

ID de réunion : 835 9958 8806
Code secret : 283382

Sujet 2: Gestion du Pavillon Montfort et des stationnements
Trop de voitures? Stationnement délinquant? Lavage des embarcations? Usage du Pavillon Montfort par les citoyens? Rachat du pavillon Montfort?

Date : Samedi le 26 février 2022, 13H30 à 15h00
 2e lien ZOOM

ID de réunion : 857 8403 1588
Code secret : 112507

Sujet 3: Partage du Chemin de Fer avec le Ministère des transports
Occuper les lieux? Les conditions d’occupation? Payer des assurances? La circulation automobile?
Date : Dimanche le 27 février 2022, 13h30 à 15h00
 3e lien ZOOM

ID de réunion : 827 5288 9629
Code secret : 116895

Recevez nos salutations les meilleures.
Colleen Horan, conseillère et Danielle Desjardins, mairesse

Consultation à Montfort, sujet 3: Le MTQ et le droit d’occuper

Consultations à Monfort, sujet 1 : la voie partagée 

Actuellement, la réalité sur le terrain de la circulation des véhicules, des vélos et des piétons sur la voie partagée du Corridor aérobique ne donne-t-elle pas un tableau assez confus d’une situation qui perdure? Et, quelqu'un, à Montfort, connaît-il les règles qui régissent le comportement des usagers sur cette voie? De telles règles existent-elles vraiment? Sinon, il y a donc déjà là un problème à régler. Établir une réglementation pour régir cette circulation sur la voie partagée actuelle semble être la solution élémentaire; celle avec la plus grande économie de moyens en tout cas.

En effet, pour vraiment régler le problème, on pourrait plutôt songer à construire une voie parallèle. La rue du Chemin-de-fer deviendrait rue à part entière; toujours non-conforme aux critères environnementaux d’aujourd’hui, mais comme moindre mal puisque toujours cul-de-sac. Improbables voies parallèles pourtant, car on ne peut envisager davantage de consacrer exclusivement la voie actuelle aux activités sportives, puisqu’elle doit desservir les résidents qui s’y sont établis. Et aménager en amont une voie pour piétons, vélos ou skieurs poserait des défis peut-être insurmontables. Le Corridor reprend, en effet, le tracé plat de l’ancien chemin de fer; y obliger les usagers à gravir une pente assez importante serait déjà une contre-indication. À ce compte-là, aussi bien les amener à faire le détour par un Sentier des Orphelins raccourci et réaménagé, mais non riverain.

Accorder des corridors séparés pour les divers usagers sur la voie actuelle paraît un peu plus réaliste; mais cela implique un improbable élargissement de cette dernière. Dynamitage, empiètement sur des propriétés privées, acceptation des mesures par les propriétaires concernés, etc., seraient autant d’obstacles à envisager. Le coût de l’opération et le choix de son bailleur, entre résidents, municipalité et mrc, seraient probablement les plus déterminantes parmi ces contraintes.

Avant de pouvoir aller de l’avant dans un sens ou l’autre, on voit déjà ici que l’on a besoin d’établir les coûts et les implications des diverses solutions proposées pour les résidents et les autres usagers comme pour les autorités. Une analyse préalable des différents scénarios paraît donc essentielle au choix du meilleur. On peut penser, par ailleurs, que nous ne sommes pas les seuls, au Québec ou sur la planète, à vivre un tel problème. Des arrangements ont pu être expérimentés pour des cas plus ou moins semblables aux Pays-Bas et ailleurs où la bicyclette est reine; sans compter que certaines règles ou remèdes s’appliquent probablement déjà sur le Corridor aérobique ou sur la voie du P’tit train du Nord.

Pour en revenir à la solution qui ne suppose aucun réaménagement de la voie actuelle, il y a des exemples de réglementation qui régissent le comportement des différents types d’usagers. Ainsi, une formule appelée chaucidou, contraction de chaussées à circulation douce, est appliqué à Quimper, en France. Une voie y est réservée aux véhicules, une aux bicyclettes et l’autre aux piétons. Les véhicules peuvent cependant se déporter dans les autres voies lors des croisements Le chaucidou de Quimper. Mais, plutôt que d’isoler les cyclistes pour les protéger des automobilistes, comme à Quimper, il faudrait plutôt, au Corridor aérobique, leur délimiter une allée, à partager avec les véhicules. La vitesse y serait, de toute façon, davantage limitée pour leur assurer une élémentaire sécurité. La chaucidou ou son adaptation nécessite une réglementation conséquente et une signalisation adéquate, eu égard aux moyens financiers disponibles.

Qu’il s’agisse de chaucidou ou d’une autre formule appliquée sans réaménagement de la voie actuelle, il semble que l’établissement de règles et le contrôle de leur application doivent être envisagés. 

En attendant, on a pu multiplier les affiches incitant autos et vélos à ralentir; on a pu proposer des dos d’âne (qui enverraient possiblement un certain nombre de ces derniers terminer leur randonnée à l’hôpital, puis chez leur avocat…), etc. Mais, on n’a pas là vraiment réglé le problème, ou fait face aux défis plus importants à venir.

Autres articles des Amis: Voies partagées au Corridor;   Corridor, chiens, vélos;   Voie partagée: MRC vs MTQ;   Patrouille de la SQ au Corridor

Par Carl Chapdelaine

Dossiers de Montfort (index des Amis) (Ébauche)

1. Corridor aérobique
  A. Le Parc Régional Des Pays-D'en-Haut ; L’écotourisme Protecteur?;

  B. Droit d’occuper et de circuler des résidents de la rue du Chemin-de-fer : Permission D’occuper Au Corridor Aérobique; Compte-Rendu Sommaire Du Conseil Des Maires Du 10 Mars (Période de questions); Réunion Avec Vision Wentworth-Nord ; Droit D’occuper Sur Chemin-De-Fer : Notre Point; Le «Droit D’occuper» Sur Chemin-De-Fer; Conseil De W-N Du 20 Mars, compte-rendu, (Période de questions); Barrière Articulée Et Corridor;
  C. Le stationnement sur la rue du Chemin-de-fer (règles, juridiction…) Stationner Sur La Rue Du Chemin-De-Fer
  D. L’entretien Déneigement Chemin-De-Fer : Le Point; Déneigement: Mise À Jour; Déneigement Au Chemin-De-Fer ; Fermeture Du Pont De Newaygo
  E. La voie partagée, la cohabitation : promeneurs, vélos, autos, chiens Voies Partagées Au Corridor; Corridor, Chiens, Vélos ; Voie Partagée: MRC Vs MTQ ; Patrouille De La SQ Au Corridor
  F. Les barrières
    i. Plage Barrière Fermée, Barrière Ouverte…
   ii. La barrière articulée La Barrière De Newaygo ; Barrière Articulée Et Corridor
  G. En temps de pandémie Ouverture Du Corridor Aérobique; Ça Ne Tient Pas La Route!

2. Le Pavillon Montfort  Le futur du Pavillon Montfort
  A. Vocation et utilisation
    i. Salle sociocommunautaire
        a. Réunions, expositions, spectacles, rites religieux, etc. De Florence, Tout Mon Amour; Succès Du Concert De Noël De Montfort!
        b. Marché de Noël, foire des artisans et autres Le Marché De Noël De Montfort
        c. Consultations et communications municipales Consultation Publique Sur La Réfection Du Réseau Routier
   ii. Poste d’accueil du Parc régional/Corridor aérobique
        a. Accueil
        b. Location de kayaks, vélos … Kayaks Au Pavillon
        c. Tourisme
   iii. Station d’inspection des embarcations Au Pavillon Montfort En 2021
  B. Partage des frais MRC-Wentworth-Nord David Zgodzinski Veut 100% De La MRC! ;
     i. Entretien
    ii. Rénovations
  C. Revenus?

3. L’afflux de visiteurs et le stationnement
  A. Quota et vignettes Vignette Vs MRC
  B. Constables et surveillance
C. Fermeture des stationnements? Séance Du Conseil Des Maires Du 9 Février 2021

4. L’habitat et le développement
  A. Gentrification
  B. La relève
  C. Plan de croissance vs environnement (mesures d’urbanisme)
  D. L’enclavement du secteur sans accès routier
  E. Préservation du cachet architectural

5. L’aide aux aînés

6. Lac Saint-François-Xavier
  A. Sédimentation
     i. La Grande Côte et la protection du bassin de l’«Église» et du lac Chevreuil La Trappe À Sable S'en Vient ; Vidange De La Trappe À Sable
    ii. Le Prolongement de la rue Hunter
   iii. Les stationnements et les entrées surdimensionnées
  B. Qualité de l’eau et eutrophication
  C. Les espèces envahissantes
     i. Le myriophylle à épi Nouvelles Mesures D'utilisation De La Rampe De Mise À L'eau
  D. Les bouées
     i. Sécurité
    ii. Protection du lac
  E. Les installations septiques
  F. L’accès et la surveillance
     i. La rampe de mise à l’eau Nouvelles Mesures D'utilisation De La Rampe De Mise À L'eau
  G. Les visiteurs Groupe De Planchistes Au Lac SFX
  H. La plage
   I. L’Association du lac
   J. Le Fonds environnemental du LSFX
  K. La digue
  L. Capacité de support du lac
     i. La Coalition Navigation Une Réunion De L'exécutif Instructive
  M. Protection du bassin-versant
      i. Lac à la Croix
     ii. Lac et chemin du lac-Thurson
        a. Justification du chemin Le Chemin Thurson À CBC!; Nord-Wentwortois, Route D'accès, Etc.
    iii. Lac Miroir
  N. Plan de lac
      i. CRE
     ii. Mathieu Madison

7. Le paysage
  A. Camouflage des bacs
  B. Aménagement paysager
     i. Stationnement de la marina
    ii. Les propriétés

8. Tourisme? Patrimoine
  A. La promotion touristique de la MRC Le Parc Du Corridor Aérobique : «On Développe!»
  B. Souvenir de l’orphelinat et du village d’antan
  C. Souvenir du chemin de fer
     i. Le Parc De La Plaque Tournante

9. Les sentiers
  A. Les Orphelins Refuge Cadenassé, Orphelins Abandonnés...; Le Sentier Récréatif Du Lac Saint-François-Xavier
     i. L’entretien, les corvées
    ii. Le Refuge Une Nuit Au Refuge... (avant/après) ; Le Refuge Du Sentier Des Orphelins ; Le Refuge Des Orphelins ;
   iii. Le Belvédère
   iv. L’interprétation
       a. la tourbière
       b. le barrage de castor
    v. La promotion Guides Touristiques
  B. Consultation Consultation Sur Les Sentiers, Compte-Rendu; Consultation Sur Les Sentiers

10. Culture
  A. Galerie Montfort
  B. Spectacles Le Noël De Nicola Ciccone
  C. Participation
  D. Bibliothèque

11. Événements sociocommunautaires
  A. Potlucks et partie de blé-d’inde Souper-Spaghetti, 24 Août
  B. Café-rencontre de Diana
  C. Régates de Montfort
  D. Concerts sur le lac Concert Sur Bateau-Ponton

12. Rapports avec St-Adolphe-d’Howard
  A. Chemin de Montfort
  B. Lac Chevreuil

13. Entretien de la voirie et collecte des déchets
  A. Déchets et recyclage Vidange Des Conteneurs Semi-Enfouis

14. Environnement
  A. Borne électrique
  B. Transport en commun et covoiturage
  C. Dépanneur mobile?
  D. Corridors fauniques et désenclavement (dû au chemin du Lac-Thurson, à la route Principale, etc.

15. Faune
  A. Une Meute De Loups Au Lac Saint-François-Xavier ;
  B. Les barrages de castors Compte-Rendu De La Séance Municipale Du 10 Juill. 2017

16. Développement commercial et services privés

17. Information, consultation et concertation municipales

18. Inclusion du milieu anglophone

19. Les programmes gouvernementaux et paragouvernementaux Le Fonds De Développement Des Territoires (FDT)

À DÉVELOPPER

Le futur du pavillon Montfort

À quoi ressemblera ce centre socioculturel demain? Le Pavillon, cette église abandonnée et transformée jadis en un pavillon récréatif, est propriété de la MRC. Il est, à l’usage de cette dernière, comme centre d’accueil du Parc régional des Pays-d’en-Haut; mais aussi à l’usage de la municipalité de Wentworth-Nord qui en a revendiqué le contrat de gestion en 2018. Sans compter que l’Archevêché a également un contrat d’utilisation avec la MRC.

En raison de la présence du Corridor aérobique et des autres sentiers publics, de celle de la station de lavage des embarcations, de la Galerie d’art Montfort, de l’affluence de visiteurs venant profiter, entre autres, d’activités nautiques au lac Saint-François-Xavier, de la location d’équipement, etc., on peut dire aujourd’hui que le Pavillon répond à une demande non négligeable. (Rappelons ici que cette affluence, avec la circulation et le stationnement des véhicules entre autres, crée un problème majeur à Montfort.) Toutefois, même si le hall de l’ancienne église fourmille d’activités, sa nef, devenue salle communautaire, paraît largement sous utilisée. Et l’on ne voit pas comment cette dernière constatation pourrait changer à court terme, vu le petit chiffre de la population et la rareté d’événements d’ampleur du calendrier local.

Le Pavillon est dû pour d’imposantes et coûteuses rénovations, de l’ordre du million de dollars assurément. Mais en fonction de quelles orientations et qui voudra régler la facture? La Municipalité affirme payer actuellement 40% des coûts pour l’entretien du Pavillon (et des sentiers, le déneigement, le ramassage d’ordures, etc.?), contre 32 000$ pour la MRC, selon le chiffre cité par l’ex-conseiller Zgodzinski lors de la présentation du budget municipal de 2021. Cette obligation financière était jugée disproportionnée par le précédent Conseil. Le Pavillon n’apporte en effet qu’une importante dépense nette. L’installation d’un système d’assainissement de climatisation et de purification de l’air incluant un filtre HEPA, si l’avenir se conjugue toujours avec la Covid, coûterait bien déjà 30 000$.

Mais la Municipalité a pourtant le choix d’en laisser la totale administration à la MRC qui en dicte, de toute façon, la politique. Cette gestion reviendrait-elle alors dans le giron de la Coop des 4 Pôles? Ça ne semble pas être l’option la plus judicieuse, car le Conseil municipal tient, au contraire, à avoir le dernier mot dans l’administration des enjeux concernant Montfort. Avec ces inconnues, comment engager les autorités à agir et à amorcer la restauration de ce providentiel bâtiment? Le sujet sera-t-il abordé lors de la reprise des négociations entre Municipalité et MRC concernant l'entente pour sa gestion et celle des services connexes? Et, même si un consensus des opinions chez les résidents concernés semble impossible, est-ce que ces derniers, ceux du «village» entre autres, seront impliqués dans ces projections?

Mais, restons sereins, le préfet ne nous avait-il pas affirmé, au conseil des maires de la MRC des Pays-d’en-Haut du 13 mars 2018, tenu en ce même pavillon, que toutes ces installations demeureraient propriété de la MRC et que cette dernière en assurerait toujours l’entretien (restaurations et rénovations de la toiture, des installations sanitaires et septiques, etc., chauffage, assurances et autres)?

Les deux paliers d’autorités municipales ont-ils des plans en tête et conciliables pour le Pavillon. Il avait été question, lorsque le préfet était maire, d’y ajouter un local pour l’entreposage des objets de location ou autre fonction, si notre mémoire est bonne. Où en est tout cela?

Peut-on songer à réaménager la salle? Elle doit, de toute évidence, être polyvalente; y ériger des cloisons permanentes pour permettre la création de plusieurs locaux lui enlèverait la possibilité d’y tenir assemblées, spectacles ou autres événements à forte assistance. La sacristie, qui a fait aussi bien office de cuisinette lors des épluchettes de blé-d’inde, est trop minuscule pour servir d’arrière-scène lors de la présentation de spectacles. Le jubé, converti en galerie d’art, où les artistes locaux ont souvent l’occasion d’exposer leurs dernières créations, ne se prête pas à grand débordement.

Alors, on en viendrait même à se demander si une nouvelle construction, selon des plans taillés sur mesure en fonction des orientations souhaitées, ne serait pas plus avantageuse. Perte d’une pièce de patrimoine à regretter? Et comment pleinement justifier alors, auprès du Conseil des maires, une implication financière imposante, même avec une participation de la Municipalité; alors que cette dernière a refusé de contribuer à la mise sur pied du Centre sportif des Pays-d’en-Haut?

Mais reprenons la perception de M. Dave Clark sur l’approche à des solutions face aux défis créés par la présence de ce même Parc régional côtoyant le très attrayant lac Saint-François-Xavier. Les considérations concernant l’avenir du pavillon Montfort devront être intimement reliées aux décisions qui devraient être prises dans une vision globale de la situation qui prévaut au village. Et il faudra, avant tout, obtenir l’approbation des résidents qui devront vivre avec les choix arrêtés par les autorités.

Une variable supplémentaire et souvent dérangeante dans ces considérations, est la nécessité de faire appel aux programmes des gouvernements supérieurs pour participer au financement d’une telle réalisation. Ces programmes imposent des critères qui peuvent souvent répondre à d’autres préoccupations que celles envisagées par les promoteurs. Si un projet était aujourd’hui sur la table pour la réfection du Pavillon, les autorités municipales ou un organisme ad hoc à but non lucratif pourraient, par exemple, faire appel au Fonds canadien de revitalisation des communautés – Québec, de Développement économique Canada pour les régions du Québec. Ici, l’éligibilité des demandeurs répond à des buts et critères post Covid très spécifiques tels que :
- construire de nouvelles infrastructures communautaires et revitaliser les biens existants;
- ramener les gens dans les espaces publics en toute sécurité à mesure que les mesures sanitaires s’assouplissent;
- créer des emplois et stimuler les économies locales;
- adapter les espaces et les biens communautaires afin qu’ils puissent être utilisés en toute sécurité, conformément aux directives locales en matière de santé publique;
- construire ou améliorer des infrastructures communautaires afin d’encourager les Canadiens à se remobiliser dans leurs collectivités et leurs régions et à les explorer.
- Etc.
Il faudrait donc un prolongement assez conséquent de la pandémie et du programme pour qu’un projet avec le pavillon Montfort puisse y être présenté, après adaptation.

Un autre programme accorde une subvention de 100 000$ pour l’aménagement et la mise aux normes (?) de l’ancienne église de Saint-Michel, selon une attribution qui, en juin 2021 et sous les recommandations du Comité aviseur pour sa transformation en vue de sa nouvelle vocation, restait à être déterminée par le Conseil municipal. Ou encore, une aide de 22 055 $ pour la rénovation de la cuisine de l’Église, dans le cadre du programme fédéral Nouveaux Horizons pour les aînés.

Les problèmes et les acteurs semblent si nombreux et divergents dans les enjeux en cours à Montfort que l’on peut vraiment qualifier le tout de véritable casse-tête…

Plus: Au Pavillon Montfort en 2021   Le Pavillon Montfort

Par Carl Chapdelaine

Monfort : village limitrophe

Le Montfort de demain ne sera-t-il pas à cheval sur deux municipalités? On ne se rend guère compte que, à un lancer de pierre de l’entrée du village, on est à Saint-Adolphe d’Howard. Vous suivez de près l’actualité municipale de Wentworth-Nord, et pourtant, que savez-vous de ce qui se passe, non pas à Laurel, non pas à Saint-Michel, mais à deux pas de chez vous, là où vous circulez assez fréquemment? Vous êtes impliqué dans la protection du lac Saint-François-Xavier; et pourtant, vous n’êtes peut-être pas conscient que les truites que vous y avez relâchées sont allées dans son émissaire, le lac Chevreuil; et que les pêcheurs s’y donnaient rendez-vous.

Votre environnement est zoné en habitat, espace commercial ou terrain vert; tout cela est inscrit dans le plan d’urbanisme municipal et doit assurer l’évolution harmonieuse de Montfort. Mais, on construit sur le chemin Sainte-Marie, au nord de la route Principale ou au lac Chevreuil en fonction de critères peut-être complètement différents. Et quel est le seul village aux environs; le seul ancien et futur centre de services? Quels sont les liens entre les résidents d’ici et de là? Les délimitations territoriales ont ici créé une frontière virtuelle qui, même si elle peut s’exprimer dans la topographie locale, avec la forte dénivellation que l’on connaît, n’a guère de sens sur le plan du voisinage.

Le fait qu’il n’y ait plus de services à Montfort; que probablement tous les habitants du secteur font affaires à Morin-Heights, à Saint-Sauveur ou, pour les villégiateurs, dans leur lieu de provenance, hormis pour les services municipaux, ne nous incite pas à prendre conscience de la situation. Le jour où il faudra encore s’entendre pour des réfections sur le chemin de Montfort, nos services de voirie et notre conseiller(ère) devront quand même mettre la main à leur cellulaire… Et si Wentworth-Nord veut encore, au gré de la volonté de son futur conseil, utiliser une route Principale améliorée comme axe de développement, il faudra peut-être convaincre Saint-Adolphe d’en faire plus avec le chemin Sainte-Marie qui, avec celui de Montfort, en est le principal accès.

Mais les échanges inter municipaux ne semblent pas être la priorité à l’hôtel de ville par les temps qui courent. Les maires et leurs conseils municipaux se voient transférer plus de pouvoir sur leur territoire, et ils les conservent jalousement. Certains nous semblent peu enclins à consulter leurs voisins. Et, dites-nous qui est le maire de Saint-Adolphe-d’Howard ? (C’est Claude Charbonneau.) Et pourtant, le projet de règlement 2017-498-10 (passage de 60 à 0-15 mètres de distance des cours d'eau) a alerté les municipalités voisines de Morin-Heights et de Wentworth, nous rappelle-t-on.

Ne sommes-nous quand même pas trop territoriaux? Il y a les problèmes du lac; pas le lac Notre-Dame ou le lac Saint-Victor; pas même le lac Miroir; encore moins le lac Chevreuil; non, le lac Saint-François-Xavier; même si les problèmes et leur solution éventuelle y sont probablement semblables…

Et si par hasard, un ménage montréalais ou autre, voire un développeur ou un industriel, cherche à s’établir dans le coin, près d’un lac ou le long de la route Principale, la comparaison entre le niveau de taxation, les programmes d’accueil, la réglementation et les services municipaux de l’une ou l’autre municipalité ne risque-t-elle pas d’influencer son choix?

Ne devrait-il pas y avoir quelque mécanisme de concertation entre les administrations des deux municipalités sur les dossiers, dont les plans d’urbanisme, qui concerneraient le Grand-Montfort de demain? Un tel mécanisme viserait aussi les rapports de Wentworth-Nord avec Lac-des-Seize-Îles ou autre voisine. Oui mais, la MRC des Pays-d’en-Haut n’est-elle pas là, via son Schéma d’aménagement et de développement, pour coordonner l’action des municipalités sur leurs zones limitrophes? Rien n’y semble paraître sur notre interrogation avec ce concept.

Le rapprochement viendra peut-être des associations des lacs Saint-François-Xavier et Chevreuil. Ces deux-là ne peuvent vraiment être dissociés; mais le second, lui, doit essentiellement subir ce qui se passe au niveau du premier. Pourtant, on en apprendrait peut-être encore plus sur le lac Saint-François-Xavier en échantillonnant l’eau du lac Chevreuil; en relevant ce qui dort sur son fond et qui vient peut-être de son tributaire; en examinant sa flore et sa faune aquatique; ou en consultant ceux qui s’en occupent déjà.*

*À l’aube des élections municipales, avec un souci de sensibilisation et dans un appel à la collaboration aux élus municipaux et aux citoyens des 38 municipalités du bassin versant de la rivière du Nord, Abrinord souligne que «toutes les eaux qui atteignent le sol sont (ici) drainées vers la même rivière. … (Que) les activités pratiquées et les décisions relatives à l’aménagement sont susceptibles d’influencer (son état) en qualité et en quantité». Rappelons que, en 2017, Abrinord, en concertation avec les acteurs municipaux entre autres, présentait un Plan d'action de cours d'eau pour la rivière à Simon, dont le lac Saint-François-Xavier est l’un des lacs de tête.  Qualité de l'eau, station SIM 23

Des échantillons d’eau, puisés en bas du chemin Lisbourg, à l’exutoire de ce lac (station temporaire SIM 23 de la rivière à Simon), en 2017 et 2018, étaient analysés pour leurs données physicochimiques et leur qualité bactériologique; mais le soussigné ne sait faire la comparaison avec les données obtenues au lac dans le cadre du RSVL.  On peut cependant imaginer que l’apport de polluants, dont les sels de voirie, et jadis des sédiments maintenant trappés, transportés par l’eau canalisée vers le bassin «de l’église» par la «Grande côte» ait eu un impact sur la qualité de l’eau à la station SIM 23, et donc au lac Chevreuil.

Par Carl Chapdelaine

Relance du rail dans Argenteuil?

Un article de Main Street, édition de septembre 2021 (p.19), nous a mis la puce à l’oreille. La MRC d’Argenteuil demande aux gouvernements fédéral et provincial de contribuer au financement d’une étude sur la relance de la liaison ferroviaire qui existait entre Montréal et Gatineau. En fait, la Québec-Gatineau ou les Chemins de fer Québec-Gatineau (CFQG) est une ligne qui opérait sur «450 km d'une ancienne ligne du Canadien Pacific entre Québec, Trois-Rivières, Laval, Lachute et Gatineau» Wikipedia.

La MRC s’est battue depuis des décennies pour maintenir ce corridor ferroviaire. Il serait temps aujourd’hui, devant l’accroissement démographique de la région ainsi que de la population métropolitaine, et la conscience d’agir en fonction du développement durable, de relancer l’utilisation du rail pour le transport de passager. Le Droit

Face à la congestion de l’autoroute des Laurentides et à son impact sur l’environnement, notamment par la production de gaz à effet de serre, le retour du rail est-il envisageable dans nos Pays-d’en-Haut?

Par Carl Chapdelaine

Stationnement sur Chemin-de-fer

Un nouveau panneau d’interdiction de stationner est apparu au bout du chemin de Newaygo, à son intersection avec la rue du Chemin-de-fer, collé contre la Prestigieuse petite barrière. On y indique en fait que seuls les résidents ont ce droit. De l’autre côté, sur la rue du Chemin-de-fer/Corridor aérobique, un petit panneau indique également une interdiction de stationner. Le premier panneau relève de la Municipalité, le second, de la MRC, semble-t-il. Mais ces interdictions sèment la confusion. Depuis quand y a-t-il du stationnement réservé aux résidents, et à quels endroits? Et est-il interdit de se stationner sur la rue du Chemin-de-fer/Corridor aérobique? Que fait-on avec nos visiteurs, lorsque l’on n’y a pas de stationnement?

À la municipalité, on nous indique que le panneau réservant le stationnement aux résidents a été installé pour régler un problème à cet endroit précis, où les résidents y habitant ne pouvaient pas stationner (ou, peut-être, parce que des contrevenants occupaient le petit espace de stationnement qui s’y trouve); mais, même à l’endos du panneau, on ne découvre pas cette explication. Quant à l’autre panneau, on aurait aimé qu’il soit identifié aux couleurs de la MRC et que les résidents, la Sûreté du Québec, et les futurs constables de Wentworth-Nord, s’ils ont autorité sur ce territoire, puissent connaître la réglementation? M. L'Heureux, nouveau responsable à la MRC, nous indique qu'il est normalement interdit de stationner sur le Corridor aérobique. Il offre cependant de vérifier et de nous rappeler en rapport avec la question du stationnement à Montfort. Il nous semble que la MRC doive peut-être avoir aussi un système de vignette ou une entente avec la Municipalité et ses futurs constables pour régir le stationnent à Montfort.

Par Carl Chapdelaine

David Zgodzinski veut 100% de la MRC!

Dans un courriel circulaire, le conseiller du district 5, M. David Zgodzinski, dénonce à nouveau «le coût de l'entreprise touristique MRC» à Montfort. Rappelant que la Municipalité et la MRC des Pays-d'en-Haut ont eu une première séance de négociations sous la médiation du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation (MAMH), le conseiller espère que l’on pourra y discuter, dans les semaines à venir, de l'un des problèmes majeurs entre les deux entités : «le contrat de gestion pour superviser l'activité touristique de la MRC à Montfort, et le paiement des nombreuses fonctions exigées par la MRC».

M. Zgodzinski indique que la municipalité paie 40% de tous les frais de vidange des poubelles et de déneigement dans tous les stationnements de la MRC; 40% des coûts d'électricité, de téléphone, d'Internet, des taxes municipales et éventuellement des réparations pour le Pavillon qui appartient pourtant à 100% à cette dernière. La municipalité doit payer «pour entretenir le corridor aérobique pour le ski de fond l'hiver et l'entretien des sentiers l'été…»

La municipalité doit, en plus, payer «pour avoir du personnel à plein temps pour laver les embarcations en raison de l'afflux massif de touristes». Elle «devra désormais payer des constables à temps plein pour s'assurer que la plage n'est pas envahie et pour empêcher les embarcations non lavés d'accéder au lac.»

En résumé, «la MRC oblige les résidents de Wentworth-Nord à payer les installations touristiques de la MRC».

«La municipalité a perdu plus de 58 000 $ l'an dernier en gérant l'entreprise touristique de la MRC. Si cette tendance se poursuit, et que l'on ajoute le coût des constables, la municipalité perdra environ 100 000 $ cette année.»

«J'ai exhorté la municipalité à insister pour que la MRC prenne en charge de payer les fonctions de l'entreprise touristique - toutes les dépenses. Jusqu'à présent, le conseil a hésité à pousser la MRC à le faire.»

«Parmi certains membres du conseil, il y a toujours un attachement à l'idée du récréotourisme comme une sorte de solution magique économique. C'était exactement la même pensée qui nous a amené le désastre du biathlon. La municipalité a gaspillé plus de $1/2 million de dollars pour cet éléphant blanc avec des avantages minimes pour ses citoyens.»

«Certains membres du conseil ne veulent pas se battre contre la MRC pour l'argent que nous perdons en protégeant l'environnement et les résidents des excès du tourisme. Ils ont peut-être l'impression que nous aurons besoin de l'argent de la MRC pour d'autres projets dans la municipalité, par exemple un musée à Saint-Michel ou des serres derrière la mairie. Ils estiment donc que nous ne devrions pas contrarier la MRC parce que nous devrons la supplier de fournir un peu d'argent pour les futurs éléphants blancs.»

«La municipalité a pris la responsabilité de défendre les résidents et protéger l'environnement. À mon avis, il est temps que la MRC assume la responsabilité de payer le coût de tout cela. Si vous ressentez la même chose, veuillez en informer les membres du Conseil et l'administration de la MRC.»

Note : Le conseiller ne rappelle jamais, dans ses récriminations envers la MRC dans ce dossier, qu’il était l’ardent promoteur du remplacement de la Coopérative des 4 Pôles par la Municipalité pour l’obtention de l’essentiel de ces contrats. Pour lui, entre autres contre-indications, ces contrats ont donné à la Coop beaucoup plus d'argent qu'il ne lui en revenait «et ont ainsi couvert les pertes de l'activité touristique, aux frais de la municipalité». Aujourd’hui, il jugerait préférable de ne pas les renouveler.

La municipalité n’avait-elle pourtant pas agi en connaissance de cause quand elle a exigé de la MRC la gestion du Pavillon Montfort? Elle devait remplir les mêmes obligations que celles demandées à la COOP des 4 Pôles. Ce fut sans doute une mauvaise décision du maire Ghali de persister dans cette direction.

Sous toutes réserves; par Carl Chapdelaine

Popularité de Montfort

Nous apprenions de la préposée à l’accueil du Pavillon Montfort que l’affluence y était très forte au lendemain du Jour de l’an 2020. Des groupes de touristes, venus de France surtout, chaussaient des raquettes et partaient à la conquête de nos pistes. 

En même temps mais moins idylique, de nombreux résidents du lac Saint-François-Xavier enfourchait leur bruyante moto-neige et arpentaient le lac.

Les conditions semblaient alors idéales et espérons que l’actuel redoux ne les affectera pas.
Comment les touristes avaient-ils appris l’existence de notre beau coin de paradis? Ne serait-il pas important d’amener tous les visiteurs à remplir un bref questionnaire ou à en interroger plusieurs pour savoir d’où ils viennent, ce qui les a conduit ici et ce qu’ils sont venus y chercher?

Si le présent est garant de l’avenir, cette tendance devrait s’accentuer. Montfort deviendra une destination connue et appréciée de nos Laurentides.

Par Carl Chapdelaine

La sablière de la locomotive à vapeur

Une photo d’une locomotive à vapeur du chemin de fer de colonisation de Montfort était affichée au Pavillon Montfort.1 Monsieur Gérard Chartier nous indique le drôle de dôme sur le dessus de la locomotive; en forme de casque de soldat allemand des 1re et 2e Grandes Guerres. Il en part un tube de chaque côté qui descend jusqu’aux roues. «Savez-vous à quoi ça peut servir?» Eh bien; c’est un réservoir à sable. Il a souvent vu l’opérateur, perché sur le marchepied, l’ouvrir et y verser du sable à la pelle. À l’intérieur de la locomotive, le chauffeur actionne son mécanisme pour en laisser tomber sur les rails et permettre aux roues de mieux y adhérer au besoin.

Le frottement des roues d’acier contre les rails est minimisé par l’emploi de ce matériau; ce qui permet à la locomotive de tirer de fortes charges. Mais, au départ d’un convoi lourd, pour monter ou descendre une côte et en hiver probablement, les roues motrices de la locomotive ont besoin de plus d’adhérence. Depuis le début, on a équipé la locomotive à vapeur de divers systèmes de sablière2 pour amener par gravité le sable juste au bon endroit sur le rail. «…le réservoir de sable contient du sable calibré et séché.»3

Sur les photos de grosses locomotives, on voit souvent plusieurs de ces dômes dont la base doit épouser la forme cylindrique qui les supportent. Il n’est pas évident pour le profane de savoir s’il s’agit du dôme de vapeur ou de sablières. (Mais en Amérique, les locomotives n’en auraient qu’une seule; selon le site anglais de Wikipédia, et elle pouvait surmonter le dôme de vapeur pour être chauffée. Les plus récents modèles pourraient aussi utiliser la pression d’air plutôt que la gravité.) Et Monsieur Chartier ne nous a pas encore expliqué comment on pouvait bien remplir cette sablière…

1. Celle qui apparaît sur le dépliant «Wentworth-Nord de grands espaces» et sur les grands panneaux déployés au début d’octobre.
2. Sablière de locomotive : https://www.cnrtl.fr/definition/sablière
3. https://fr.wikipedia.org/wiki/Sablière_(chemins_de_fer)

Par Carl Chapdelaine

La plaque tournante

L’actuel parc de la Plaque tournante, à Montfort, rappelle l’existence d’une telle installation du Canadien National pour le retournement de la locomotive lorsqu'un convoi terminait son voyage à ce village. Monsieur Gérard Chartier se souvient de la façon dont fonctionnait le moteur qui actionnait cette plaque tournante. Il était mu par la vapeur de la locomotive à réorienter; cette dernière étant raccordée au moteur par un boyau. Il avait vu l’opération maintes fois.

On pourra trouver le détail de l’opération d’une telle plaque tournante dans Wikipedia fr. Wikipédia En. et ailleurs. On explique qu’il y avait d’abord une fosse circulaire (d'environ 4 pieds de profondeur à Montfort). Un pont en acier, en équilibre sur un pivot central dans la fosse, pouvait être orienté dans toutes les directions. Un mécanisme permettait d’aligner les rails sur la voie de sortie et de les verrouiller dans cette position. 

Selon le modèle construit, comme à Montfort, les extrémités du pont pouvaient porter sur des roues d’acier qui voyageaient sur un rail circulaire à la circonférence de la fosse. Cela répartissait le poids de la locomotive avec son tender, plutôt que de le voir entièrement supporté par le pivot central. Certains de ces ponts étaient articulés; le poids de chacune des deux sections (rayons) du pont, à partir du pivot central, pouvait être rééquilibré pour empêcher qu’une trop forte charge ne porte plus sur une extrémité que sur l’autre. Ce n’était pas le cas du nôtre; l’opérateur devait alors faire avancer ou reculer la locomotive pour équilibrer au mieux le poids de l’ensemble sur le pont. Les plus grosses locomotives, avec leurs roues énormes, arrivaient tout juste à s’y placer.

À Montfort, le mécanisme de rotation de la plaque était actionné par un moteur pneumatique (i.e. à air comprimé), alimenté par la locomotive qui se trouvait sur le pont tournant. «L’opérateur de la plaque tournante raccordait un tuyau reliant le compresseur d’air d’une locomotive à vapeur au moteur de la plaque tournante …»   Trains are fun

Certains opérateurs de la plaque tournante de Montfort pouvaient laisser les jeunes monter sur le pont pour leur faire vivre une expérience toute spéciale sur ce manège improvisé et qui préfigurait ainsi la vocation actuelle de ce lieu. Pour arriver à leurs fins, les jeunes devaient parfois plutôt profiter d’un moment d’inattention de l’opérateur en se cachant derrière la locomotive.

Une visiteuse au pavillon Montfort, lors du week-end dernier des journées de la culture, a montré à M. Chartier une photo qui dévoilait une petite section de la plaque tournante du village. Il n’y aurait rien à en tirer selon lui; mais nous aurions pu peut-être reconstituer l’ensemble à l’aide de cette photo.

Plaque tournante de Greenport: Oyster Bay turntable
Le train à vapeur à Montréal : Old time trains

Par Carl Chapdelaine

La pompe du château d’eau du CN

Au temps de la locomotive à vapeur, qu’est-ce qui pouvait bien faire fonctionner la pompe propulsant l’eau dans le château d’eau du CN au lac Chevreuils? M. Gérard Chartier fouillait dans ses souvenirs sans pouvoir retracer exactement la réponse. Mais il savait qu’il n’y avait pas d’électricité dans cette installation. Il ne pouvait donc pas s’agir d’une pompe électrique ou fonctionnant au diesel; seul le pouvoir d’eau devait être en cause.
C’est peut-être après être descendu dans le caveau sous la citerne disparue qu’il trouva enfin l’explication; puis les termes appropriés dans le dictionnaire. Il s’agissait d’une pompe à énergie hydraulique, dite bélier hydraulique; mais dans son temps, on disait bélier mécanique. Aucune trace de cette pompe dans le caveau aujourd’hui.

On peut déduire que l’eau y arrivait sous pression par le tuyau sortant du bas de la partie visible du barrage situé au déversoir du lac Chevreuils, de l’autre côté de la voie ferrée par rapport au château d’eau. L’élévation entre le terrain où était situé ce dernier et le niveau du lac étant de moins d’un mètre, et la pompe étant dans un caveau profond de plus d’un mètre, elle devait donc déjà être sous le niveau d’eau du lac, élevé par son barrage.

Un peu comme dans le cycle d’un moteur à piston, une soupape se ferme subitement dans cet assemblage que constitue le bélier hydraulique et où aboutit le tuyau. L’eau arrivant sous pression donne alors un coup de bélier sur la soupape, comme lorsque l’on ferme un robinet qui n’est pas muni d’un dispositif d’absorption. C’est cette énergie cinétique qui fait monter cette eau dans la citerne par un tuyau à la verticale, muni d’un clapet anti-retour. Puis la pression revient à la normale et la soupape à ressort s’ouvre pour que le cycle puisse recommencer. Ce dispositif ne commande donc aucune utilisation d’énergie fossile ou autre; c’est peut-être l’énergie verte aujourd’hui recherchée. Les coûts d’entretien du bélier hydraulique sont également des plus minimes. À l’époque, la présence d’un lac ou d’une rivière favorisait ce type d’installation. Wikiwater.

Note : Monsieur Chartier a aussi une explication pour le fonctionnement de la plaque tournante. La vapeur de la locomotive serait-elle en jeu? À suivre…

Par Carl Chapdelaine

Les misères du train de Montfort

(Version préliminaire)

Ces informations et anecdotes du passé sont tirées du deuxième article d’une série de trois, de M. Peter Murphy, et intitulée «Trains up North», pour la revue Canadian Rail.* D’anciennes photos illustrent l’article.

La première voie ferrée, d’une largeur de trois pieds et rejoignant Lac-des-Seize-Îles en 1895, avait évidemment nécessité, de la part de la Montfort Colonization Railway Company, de percer une voie dans la forêt. On dit que les souches et les racines servirent à remplir en partie les dépressions tout au long du chemin. Cela serait à la source des multiples affaissements du sol que l’on constaterait plus tard, une fois le bois pourri.

En raison des courbes serrées et des pentes raides à franchir, la section de la voie de Morin Flats au lac des Seize-Îles était pour le moins difficile à parcourir; même pour un train à voie étroite, dit plus adapté à ce type de terrain. La dénivellation entre les lacs Chevreuil et Saint-François-Xavier demeurait un défi; même une fois inauguré le standard de voie ferrée plus large. Le 7 décembre 1897, le train, cette fois de la Montfort and Gatineau Colonization Railway, se rendrait jusqu’à Huberdeau sur cette nouvelle voie. Mais, en 1902, la compagnie, en faillite, allait être rachetée par la Great Northern Railway Company of Canada qui fusionnerait pour devenir la Canadian Northern Quebec Railway (CNorQ).

Le fret était presque essentiellement constitué du bois des scieries, auquel s’ajouterait quelque minerai pendant une certaine période (entre 1916 et 1926 probablement pour le transport d’argile à céramique ou kaolin). Mais ce fret, comme les passagers, devait initialement être transféré dans les trains du CPR à l’ancienne Jonction Montfort, de Saint-Sauveur; un délai et des coûts qui rendaient toute l’opération et les produits non compétitifs. Un tronçon propre à la CNorQ allait plus tard être construit de Saint-Jérôme à Saint-Sauveur pour rejoindre la ligne allant à Huberdeau; tandis que la compagnie entreprenait en même temps de construire une voie vers Montréal. En attendant son prolongement jusqu’à la grande ville, les passagers prendraient le train du CPR de la station de la Place Viger, dans la métropole, pour se rendre jusqu’à la nouvelle Jonction Montfort, à Saint-Jérôme, et passer dans le train de la CNorQ pour Huberdeau. 

En 1919, la compagnie avait obtenu une promesse de subvention pour prolonger la voie ferrée jusqu’à la rivière Gatineau. Elle comptait ainsi pouvoir utiliser les 9 milles de voie privée de la Canadian China Clay (kaolin) Company's mines, passant par St-Rémi-d’Amherst, qu’elle avait en partie  rachetée ou reconstruite. Mais la section de 2,33 milles du Lac Remi fut jugée non conforme au standard exigé par le gouvernement qui retint sa subvention. Ce  n’est que lorsque le chemin de fer devint propriété du Canadian National Railway que ce dernier amena, en 1926, cette voie aux standards exigés.

L’année précédente, le CNR avait construit sa propre voie entre Saint-Jérôme et le Tunnel terminal, sur la rue Lagauchetière, qui deviendra la Gare centrale et où convergeront tous les trains du CN. Le train pouvait dès lors franchir sans transbordement les 93 milles qui le séparaient de Lac Rémi.

Les souvenirs de l’époque du premier train de Montfort sont rares. Mais certains patriarches ont raconté des histoires à faire se dresser les cheveux sur la tête. Le vieux père Ducharme, un Montfortain, vantait pour sa part les qualités de promoteur du Curé Labelle, qui avait réussi à faire implanter l’orphelinat agricole de Montfort dans un «désert de roc», où l’on ne penserait même pas à avoir un potager… 

La succursale d’Huberdeau allait plutôt être dans un «désert de sable». Durant l’hiver 1912-13, alors que le train était le seul lien entre cette commune et le reste du monde, une tempête de neige bloqua la voie pendant plus d’un mois, privant l’orphelinat de vivres et autres biens essentiels. Les Pères allaient par la suite s’assurer de faire suffisamment de provisions à l’automne pour ne plus avoir à vivre une telle situation.

Dans les années 40, on allait régulièrement avoir deux locomotives à la tête du train; ce qui n’était pas anormal. Chaque locomotive était opérée séparément; cela demandait une grande coordination et une extrême vigilance. L’ingénieur de la deuxième locomotive d’un convoi qui quittait Lac-des-Seize-Îles fit subitement actionner le sifflet d’alarme. Toujours sur le qui-vive, il avait vu qu’une roue motrice de la locomotive de tête allait sortir de son essieu. L’équipe de techniciens, probablement venue des ateliers Angus, à Montréal, mit deux jours à réparer le tout sur place. La locomotive de tête avait auparavant été détachée et le train avait pu reculer jusqu’à son point de départ.

Les premières locomotives utilisées étaient légères; elles convenaient mieux aux courbes accentuées, aux ponts légers ou sur chevalets, comme celui de Newaygo. Après l’achat par le Canadian National, les locomotives furent plus puissantes.

Avant le freinage à air comprimé, le serre-frein avait fort à faire dans les côtes. Le train allait à vitesse réduite et les passagers s’en plaignaient. Il y avait aussi l’arrêt au château d’eau du lac Chevreuil qui imposait une halte parmi d’autres. Celle de Saint-Jérôme était aussi incontournable.

À Montfort, on ne se demandait pas tellement quand mais plutôt si le train allait arriver; et son approche, avec le nuage de vapeur et le bruit, ne passait pas inaperçue. Tout était alors fait rondement. La locomotive auxiliaire était détachée, ainsi que plusieurs wagons, pour laisser le reste du convoi filer vers Huberdeau.

Les passagers les plus enthousiastes furent sans contredit les skieurs des années 40 et 50. Les trains étaient pourtant alors si bondés que certains devaient parfois se contenter du wagon à bagages. Le retour de ces amateurs de ski exténués se faisait dans les mêmes conditions. En été, la clientèle du week-end était différente.

L’automobile et l’autobus allaitent changer la donne. Et même la venue du diesel, qui n’avait pas les contraintes de la machine à vapeur, ne raccourcirait pas suffisamment la durée du trajet pour assurer le maintien de la clientèle et donc du service; surtout après l’ouverture de l’autoroute des Laurentides.

Résumé par Carl Chapdelaine

*Canadian Rail, no 284, 1975

Château d’eau du CN

Note: La dernière photo est celle au château d'eau du lac Chevreuils.

(Quelqu'un pourrait-il indiquer où sont les garçons et pourquoi une petite chute d'eau semble venir de la direction du château d'eau?)

M. Gérard Chartier nous décrit ce dont il croit se souvenir de cette citerne à eau qui alimentait la locomotive à vapeur à l'arrêt de la sortie du lac Chevreuil, non loin du petit pont bleu. Son frère en a une photo. Cet emplacement profitait à la fois de la proximité du lac et de la voie ferrée. La distance entre la gare de Montréal et le château d’eau correspondait probablement aussi à la capacité du réservoir d’eau de la locomotive, nous explique M. Chartier.

Les quatre bases de béton qui supportaient les pieds de cet immense réservoir métallique (acier galvanisé?) sont encore bien visibles en bordure du Corridor aérobique. On retrouve aussi le caveau de béton, de plus d’un mètre de profondeur, situé sous le réservoir et abritant la pompe qui puisait l’eau du lac pour la faire monter dans la citerne.

Un tuyau articulé sortait du réservoir (l'avant-précurseur du Bras canadien de la Navette spatiale sans doute...) En le manipulant avec une corde, le chauffeur, monté sur la passerelle de la locomotive, au-dessus des roues, en plaçait le bec sur l’ouverture  du compartiment à eau. Pouvait-il y avoir eu des tenders avec réservoir à eau (wagon rattaché ou fixé à la locomotive et comportant un compartiment à charbon et possiblement un réservoir à eau)? (La citerne de Spadina en photo, jouissant d’une plus forte pression, utilisait plutôt une canalisation souterraine qui alimentait un tuyau-poteau près de la voie ferrée et près duquel se plaçait la locomotive.) 

Entre la base et le réservoir perché sur ses quatre pieds, il y avait un habitacle où se trouvait une fournaise à charbon pour chauffer l’eau en hiver et l’empêcher de geler. Il existait, toujours en s'éloignant du petit pont bleu, une station où, en hiver, logeait l'employé chargé d'alimenter la fournaise. (Nous n'avons pu en trouver trace.) Le train pouvait y laisser ou y prendre des passagers.

Certains jeunes grimpaient, à l'aide de l'échelle, sur le sommet de ce château d'eau. Mais, comme sa toiture dépassait le mur du réservoir, vous étiez forcé, tel un alpiniste, de vous pencher fortement vers l'arrière pour contourner ce rebord; M. Chartier ne pouvait s'y risquer.
Il y avait des locomotives de 1 800 gallons; d'autres de 2 500 gallons. Parfois deux locomotives tiraient d'importants convois. Il fallait à l'occasion diviser le train en deux pour franchir la dénivellation entre le lac Chevreuil et le lac Saint-François-Xavier; ou se faire suivre deux trains. Dans le premier cas, la locomotive redescendait alors la pente à reculons pour venir chercher le reste des wagons. La locomotive pouvait trop souvent patiner dans la côte; usant rails et roues d'acier. Les fins de semaine, à cette époque, des centaines de visiteurs empruntaient en effet cette ligne de chemin de fer, nous assure M. Chartier.

Il y avait probablement eu, auparavant, un château d'eau en bois; enfermant assurément un immense réservoir métallique. On peut voir un tel château d'eau en vieille gare de Sainte-Adèle sur la photo (ci-jointe), affichée près du pont qui enjambe la dernière section du lac Chevreuil. Une affiche semblable pourrait rappeler l'existence de notre château d'eau à l'endroit où il s'érigeait si majestueusement; il ferait d’ailleurs judicieusement partie d'un circuit patrimonial.

Un bout du tuyau qui alimentait certainement le château d'eau du lac Chevreuil à partir du déversoir de ce lac, et qui passait sous la voie ferrée, est encore visible au pied du petit barrage. Ce dernier rehausse le niveau du lac et assurait probablement le bon fonctionnement du système.

Par Carl Chapdelaine

Histoire du chemin de fer de Montfort

(Compte-rendu de la présentation de M. Claude Martel, tenue au pavillon Montfort le 26 mai 2019.)

C’est dans le cadre de ses recherches académiques que le géographe-historien Claude Martel a constitué une impressionnante base de données historique sur les chemins de fer du Québec. Il allait, au cours des ans, y ajouter de nombreuses analyses et notices historiques, doublées de recueils cartographiques et de photos. Conscients du devoir de transmettre le fruit de ses recherches, lui et un autre géographe, M. Yves Fréchette, fondèrent l’Institut de recherche sur l'histoire des chemins de fer au Québec

La présentation de l’histoire du chemin de fer de Montfort par notre conférencier n’est donc qu’un chapitre de cette quasi-encyclopédie du chemin de fer au Québec.

Depuis le début de la colonie, la voie d’eau était le principal moyen de transport de marchandises. L’apparition du chemin de fer au pays, dans les années 1826-27, ouvrait des perspectives bien plus pratiques pour le transport du bois, des céréales, des animaux de boucherie, du lait, etc. Et alors que les cours d’eau étaient gelés en hiver, la voie ferrée serait éventuellement ouverte à l’année. La poste serait rapidement associée au déploiement de la voie ferrée à travers le pays. (En 1987, la vieille gare d’Arundel, restaurée et relocalisée, a repris cette fonction de bureau de poste.)

La Champlain & St. Laurence RR, financée par le propriétaire de la brasserie de Montréal, John Molson, sera la première compagnie de chemin de fer du Canada. Sa ligne Saint-Jean-sur-Richelieu - La Prairie a été conçue pour court-circuiter la voie navigable du Richelieu, liant le lac Champlain au fleuve Saint-Laurent, à Sorel. Elle réduisait de beaucoup la durée du trafic entre Montréal et New-York. Puis se signalera le Grand Trunk Railway, assurant la liaison Montréal – Toronto. La Montreal Northern Colonization Railway Company, dont le but était de relier Montréal à Saint-Jérôme, serait à l’origine du «Train du Nord», comme l’appelait le célèbre curé Labelle. Elle sera plus tard rachetée par le Canadien Pacifique.

Contrairement à aujourd’hui, il y avait de nombreuses petites compagnies à l’époque; mais aux capacités financières limitées. Et comme vous pouvez déjà le constater, dans le monde du rail, l’anglais était la norme.

Le choix de la largeur des voies ferrées standard pour les trains et les tramways nous replonge dans l’Antiquité. Elle allait être, comme en Europe, de 1 435 millimètres, soit 4 pieds, huit pouces et demi (4’8­½’’). Et pourquoi cette dimension? Elle était copiée sur celle de la voie romaine; pour permettre alors la circulation des chars. (Mais il y en avait de plus larges, pour plus de stabilité, et de plus étroites.)

Le chemin de fer de de Montfort fut créé dans un but évident, entre autres, de colonisation francophone et catholique du territoire situé au sud-ouest de l’axe déjà colonisé de Saint-Jérôme – Labelle par le Train du Nord. Il partirait de la Jonction Montfort, à Piedmont (Saint-Sauveur), pour relier là, au Train du Nord, une voie ferrée qui irait jusqu’à Huberdeau (Arundel) et Lac Rémi. Elle fut d’abord à écartement des rails de 3’. Il s’agissait de ce que l’on qualifiait de chemin de fer économique. La Montfort Colonization Railway Company allait profiter du passage d’une voie ferrée du Témiscamingue à la grandeur standard pour récupérer du matériel nécessaire pour son propre chemin de fer. Cette voie étroite, nous explique M. Martel, avec les petites locomotives et wagons qui l'empruntaient, était en fait plus adaptée à une région vallonnée et à un parcours sinueux. Ce chemin de fer serait très important à l’époque où Montfort était un village bien plus imposant que celui d’aujourd’hui. Il y avait même une chanson-thème pour la «Montfortaine», sur l’air de la Marseillaise. 

En 1895, le train se rendait déjà à Lac-des-Seize-Îles. Le transport de fret était déterminant pour la rentabilité de l’entreprise, et l’on cherchait toujours à ratisser plus grand. Mais la ligne n’était toujours pas rentable; tandis que l’on songeait à prolonger le chemin de fer jusqu’à Lac Simon et la vallée de la Gatineau. La Montfort & Gatineau Colonization Railway remplacerait la compagnie originale; elle serait cependant en faillite en 1902. La Great Northern Railway of Canada, qui relierait Rivière-à-Pierre (une station sur la ligne Québec – le lac Saint-Jean) à Hawkesbury, achèterait la voie et du matériel. Puis cette dernière fusionnerait pour devenir la Canadian Northern Quebec Railway.

Vu l’espacement de 3 pieds des voies, le transbordement de la marchandise à la jonction Montfort, où les voies du Petit train du Nord (CPR) étaient du type standard, causait toujours problème. Les rails du chemin de fer économique étaient également associés à une norme de 56 lb; bien moins que celle des voies standards. On envisagea rapidement d’adopter le gabarit standard; ce fut à l’été 1897. En 1907, la compagnie développera une voie (13 milles) entre Saint-Sauveur et Saint-Jérôme. La Jonction Montfort sera déménagée en banlieue sud de Saint-Jérôme, où la nouvelle voie croisait les voies du même standard du CPR. L’emprise d’un tronçon de la vielle section étroite est encore visible à Piedmont (Saint-Sauveur).

Le chemin de fer de la compagnie n’a pas de lien propre via la vallée de la rivière du Nord pour aller directement à Montréal; mais elle en a un qui rejoint Joliette. On doit donc faire un détour vers l’est pour rejoindre la grande ville (à Hochelaga). Il faudra 5 heures pour aller de Montréal à Arundel en train. Pour le voyageur, il peut être plus avantageux de transférer dans le train du CPR à son croisement avec celui de Montfort.

Les horaires de train montrent le grand nombre de gares ou simple arrêts sur demande (flagstop) qui existaient à l’époque. C’est que l’ère de la villégiature a commencé; on voit d’abord les anglophones de l’Ouest de Montréal initier le mouvement.

Avec la Première Guerre, trois grandes compagnies font faillite, dont la Canadian Northern Quebec Ry. Le gouvernement doit reprendre le service en créant la Canadian Governmental Railway, qui deviendra le Canadien national.

Le conférencier nous présente maintenant l’aspect «exploitation ferroviaire» de son sujet; avec le type de matériel utilisé. On en est à la locomotive à vapeur; de différents formats identifiés par le nombre et la grosseur des roues. Il y a les voitures de passagers, première et deuxième classe; puis le wagon à bagages. Les wagons couverts (box cars) et à plate-forme (flats cars) pour le fret. Les locomotives sont alimentés au bois; puis au charbon. Les gares disposent de prises ou de citernes d’eau, dont les locomotives font grand usage. À l’orphelinat de Lisbourg (Montfort), on prenait l’eau de l’étang qui servait aussi de piscine aux orphelins.

L’aspect «activité économique» suit l’exposé précédent. Le train circule d’abord du lundi au samedi; reflétant ainsi l’importance des activités de fret. À partir de 1915, avec la montée de la villégiature et des voyages de loisir, apparaissent les trains de week-end. En 1927, le «Petit train du Nord», avec ses «trains de neige» transporte des centaines d’amateurs par voyage. Parmi les gares les plus populaires alors, il y a Saint-Sauveur, Shawbridge et …Montfort! Il y a aussi un horaire estival; avec de multiples arrêts. La ligne de Montfort est alors dite la plus pittoresque de l’Est du Canada.

Avec le début des années trente, suite à la Crise économique, une rationalisation du trafic s’impose. Moins de trains; mais apparaît le train aller du vendredi soir et retour du lundi(?). Au début des années 50, la popularité de l’automobile et de l’autobus, avec le déploiement du réseau routier, sonne l’heure du déclin du chemin de fer. Le service quotidien disparaît; alors que demeure celui du week-end. La fermeture de l’orphelinat de Montfort, décrétée au milieu des années 50, précipitera la fin du chemin de fer de Montfort, comme le déclin du village, lui-même.

Quant au fret, on parle surtout de bois et de quelques produits miniers. La locomotive au diesel succédera à celle à vapeur; mais ce type de train s’avérera mal adapté au chemin de fer de Montfort.

M. Martel glisse un mot sur l’existence nécessaire de voies d’évitement ou de garage près des gares, de quelques plaques tournantes ou, à défaut, de triangles de retournement (Y) pour permettre de réorienter la locomotive. Ces derniers ouvrages demandaient parfois des prouesses de génie; comme pour construire un Y à cheval sur un cours d’eau, faute d’endroit plus propice (à Huberdeau?). La seule plaque tournante du chemin de fer de Montfort était située à l’emplacement de l’actuel parc qui porte ce nom, à Montfort. Le train doit aussi tenir compte des limites de vitesse à respecter dans les courbes et des dénivellations à franchir.

Peu de gares originales existent encore aujourd’hui; celle de Lac Rémi fait partie des rares exceptions.

Note : Devant l’ampleur du contenu de la présentation, l’on nous excusera de n’en avoir présenté qu’un compte-rendu à saute-mouton.

Plus: Canadian Rail, no 135, 1962

Par Carl Chapdelaine

L'hiver des Algonquins

Nomades, les Algonquins de nos régions avaient fort à faire pour s’adapter au passage de l’été à l’hiver. On peut aujourd’hui voir que notre camping, qui relève de notre intérêt pour revivre comme autrefois dans la nature, et certains de nos équipements de sport ont hérité de leurs pratiques. À l’arrivée de la saison froide, ils quittaient le bord des cours d’eau où ils s’étaient regroupés durant la belle saison et où ils s’adonnaient à la pêche et à la cueillette, pour s’enfoncer par bandes familiales en forêt*.

Mangeurs de viande plus que les Amérindiens sédentaires, ils chasseraient le petit comme le gros gibier pour se nourrir, se vêtir, fabriquer leurs wigwams (chez les tribus les plus au nord), leurs raquettes, certains outils et armes, etc., ou accumuler les peaux de castors et autres pour la traite avec les Blancs. Au printemps en effet, plusieurs descendraient la rivière Rouge et ses affluents pour camper près de l’embouchure de la rivière de la «Petite-Nation», sur les bords de l’Outaouais, où ils pratiquaient le commerce avec d’autres peuples autochtones, puis plus tard celui des «pelleteries» avec les «voyageurs» et les «coureurs des bois» français.

«Les vêtements que portent les Algonquiens sont très pratiques parce qu’ils gardent au chaud et qu’ils sont durables. Lorsqu’il fait très froid, les Algonquiens portent un «capot long» qui est un manteau long fait de sept ou huit peaux de castor.» Mais la fourrure d’ours, qu’ils chassaient pendant leur période de dormance, était aussi très prisée pour la confection de capes (vêtement sans manche). Ours noir, Wikipedia

Leurs wigwams ressemblaient à «de grandes tentes en forme de cône ou de dôme». Moins grands que chez les populations semi-nomades ou que les maisons longues des Iroquois, ils étaient facilement démontables. Dans leurs déménagements ils en apportaient les pans d’écorce de bouleau ou de peaux cousues qui recouvraient leur armature de perches. Ils allaient éventuellement réutiliser cette dernière lorsqu’ils reviendraient au même endroit. En hiver, ils repoussaient la neige contre les parois des wigwams pour mieux s’isoler du froid et couvraient leur sol avec des branches de sapin baumier. Ils troquaient canots et pagaies pour le toboggan et les raquettes; cette traîne sauvage leur permettait de transporter wigwams et autres bagages et de continuer probablement à emprunter les cours d’eau sur la surface gelée.

Par Carl Chapdelaine

AKI, Sociétés et territoires autochtones

Tête de huard et Truite agile (conte)

Pays-d’en-Haut : notre patrimoine?

Si le patrimoine des Pays-d’en-Haut était l’héritage que nous avaient légué ceux qui y vivaient avant nous, ne faudrait-il pas éviter de le limiter à l’après-colonisation du territoire par les Européens? Nous savons bien que les autochtones, nos Indiens, occupaient en fait tout le continent. Plus près de nous, Samuel de Champlain avait identifié, parmi six groupes d’Algonquins (Anishinabeks)1, les Weskarinis (peuple du Chevreuil3), ou Petite-Nation, qui vivaient le long de la rivière à laquelle il a donné ce nom et d’autres affluents de l’Outaouais. Certains n’auraient-ils pas même pu habiter au lac Saint-François-Xavier, «dans leurs maisons de bouleau ou leur tentes»?

Lacs, rivières et autres éléments du paysage de nos Laurentides portaient des noms en langue algonquienne avant d’être renommés en français ou en anglais, nous rappelle Serge Bouchard dans son récit «Les lacs»*. En même temps que s’effondraient ou s’assimilaient les populations autochtones, c’est aussi en fait toute une civilisation que l’on poussait dans l’oubli. On avait, entre autres, remplacé leurs croyances et on les avait privé de tout pouvoir jadis en créant ce pays. Plus récemment, on a cantonné les Algonquins nomades dans quelques réserves, leur enlevant définitivement leur mode de vie, leurs moyens traditionnels de subsistance, leurs terres, leurs cours d’eau... Clairsemé dans un multiculturalisme envahissant et noyé dans une immigration galopante; ne pouvant trouver refuge dans l’évolution rapide de notre mode de vie, ce peuple sous respirateur artificiel ne va-t-il pas disparaître à jamais?

Aujourd’hui, alors que l’on cherche autant à reconnaître les erreurs du passé qu’à apprécier les valeurs de cette civilisation, ne devons-nous pas nous presser d’agir en conséquence et tenter de faire revivre ce patrimoine? En effet, si l’on a pu recueillir, même assez récemment, les propos d’Algonquins d’âge vénérable sur la vie et les enseignements de leurs propres aînés, ces sources d’information se font de plus en plus rares. 

Après avoir donc, jadis, francisé et déjà épuisé le répertoire des noms de saints de l'Église pour remplacer les toponymes inconnus ou souvent imprononçable des cours d’eau du Québec, les autorités ont plus récemment fait marche arrière. Au cours des dernières décennies, la Commission de toponymie du Québec a réalisé, avec l’aide des conseils de bande, un important inventaire de «La toponymie des Algonquins»1, un élément important de leur culture et la plus représentée dans la nomenclature autochtone québécoise.Ainsi, autant nous connaissons aujourd’hui de lacs Long (Kakinogama), Rond (Kawawiekama), Carré (Kakake), Du chevreuil (Wawacikeci Sakaikan), À l’ours (Mako), Au castor (Amik), Au héron (Asaki), Au doré (Oka), À la truite grise (Nemego), Au canards (Cibib), Au Huard (Mungo), Du corbeau (Kâkâgi), Ouareau (Au lointain), Argenté (Côniyâ), Noir (Kamakatewakamicik), À la croix (Kamanitcociwicipatik Sakaikan), etc., autant ces appellations et bien d’autres peuplaient la géographie de ces nomades qui naviguaient dans les cours-d’eau en canot d’écorce et portageaient dans les cols à franchir entre les bassins hydrographiques. Et si certains lacs, comme plusieurs de nos villes, provinces et même l’appellation de Canada par Jacques Cartier ont plus ou moins conservé leur nom autochtone, nous pouvons ainsi au moins savoir ce qu’ils signifient. «Témis», comme dans Témiscouata ou Témiscaming, c’est profond, etc.

Les anciens noms de multiples lacs et autres entités nous sont même maintenant connus. Mais un tel inventaire s’applique là où vivent encore, dans six réserves et trois établissements amérindiens, les représentants de ces nations; c’est-à-dire bien au-delà des Pays-d’en-Haut, dans les Hautes-Laurentides, en Mauricie ou en Abitibi. Il nous semble peu probable que l’on puisse aujourd’hui faire de même ici.

Devons-nous pour autant nous contenter de repêcher les artefacts autochtones ou de les récupérer dans des sites archéologiques pour les placer dans de rares musées? Isolés dans leurs lointaines réserves, les Algonquins connaissent encore leur langue maternelle. Et, s’ils vivent encore parfois un peu à la façon de leurs ancêtres, n’y a-t-il pas pour nous lieu de vite copier leur quotidien en trois dimensions et de le recréer dans ces musées? Ce portrait nous rappellera ce qu’étaient les Pays-d’en-Haut avant nous et que toute une nation pouvait y vivre.

Pour en savoir plus sur les Weskarinis, «ces gens (pour Champlain) qui voyagent au nord de l’Outaouais, entre les rivières du Nord, de la Rouge et de la Petite-Nation», vous pourriez vous procurer le récit de Jean-Guy Paquin, «Au pays des Weskarinis», dont le numéro de l’été 2018 de La Mémoire, de la Société d’histoire et de généalogie des Pays-d’en-Haut, vous donne un aperçu. (L’auteur a donc un site internet.) Il y aura par ailleurs l’édition 2018 de la fête autochtone Kwei-Kwei**, au Parc régional de la Rivière du Nord, à Saint-Jérôme, le 29 (ou remis au 30) septembre.

Par Carl Chapdelaine

* On peut aussi trouver dans son récit la description que nous avons apprise de la «vie» d’un lac; mais sans utilisation de quelque terme technique.
** Un événement probablement initié par un immigrant français, M. Vincent Drieu, accueilli par l’Indien Roger Echaquan et fondateur de Kwei-Kwei Québec.

  1. La toponymie des Algonquins
  2. Patrimoine culturel de la MRC d’Antoine-Labelle Fiche no.11 : La présence amérindienne 
  3. La MRC de Papineau: Historique de la région de Papineau 
  4. La nation algonquine Anishinabeg 
  5. The end of the Algonquin forest

Naw-wa-goo?

La Commission de toponymie du Québec donne bien le nom de Newaygo à notre hameau dans son Dossier «La toponymie des Algonquins»1, mais n’en explique pas la source ou la signification. Il y a au Michigan par contre un comté qui se nomme Newaygo, d’après le nom (Naw-wa-goo) d’un chef indien Chippewa, du peuple des Ojibwés. On y retrouve d’ailleurs un barrage du même nom, construit au début du 20e siècle.2 D’après un relevé du Department of Geography, Environment, and Spatial Sciences, du Michigan State University, Newaygo signifierait «beaucoup d’eau».3 Selon une autre source de cet État, le nom indien serait plutôt “kenewaygoing” et qualifierait «l’endroit où le garçon a une arête de poisson dans la gorge*» (“place where boy have fish bone in throat”)4. Les mêmes noms peuvent se retrouver ici puisque les Ojibwés sont présents au Canada et aux États-Unis. «Ils sont étroitement liés aux Outaouais et aux Algonquins…» «Leur langue fait partie de la famille des langues algonquiennes, largement parlée au Canada.»5  

Y avait-il des Algonquins au lac Saint-François-Xavier au moment de la colonisation par des Blancs, à la fin du 19e siècle? Les récits des Pères Montfortains ne nous semblent nullement en mentionner l’existence. Comment cet endroit aurait-Il pu conserver son nom amérindien d’origine si personne n’y habitait au moment de la colonisation? Le nom aurait-il au contraire été attribué par les nouveaux arrivants qui auraient pu l’emprunter d’ailleurs? Ainsi, une multitude de lots minuscules, dits plus tard orphelins, auraient été achetés par correspondance en quelque sorte ou dans une sorte de loterie, par de futurs propriétaires américains peut-être, voire du Michigan, et dont la plupart ne sont finalement jamais venus de si loin pour s’installer au lac. Plus près de nous, deux compagnies sœurs, américaines, la Newaygo Forest Products et la Newaygo Timber Co, opéraient du côté de Hearst, dans le Nord-Est de l’Ontario, au milieu du 20e siècle; mais étaient-elles déjà en opération au début de ce siècle et auraient-elle eu affaire par chez nous?
 
Par ailleurs, d’après une résidente de longue date de l’endroit, il aurait était mentionné sur une affiche de l’époque et relevant d’une compagnie forestière : «No further we go»; les mots étant attribués à la traduction d’une directive amérindienne s’exprimant par «Newaygo». Mais la ressemblance ici entre un mot algonquin et sa traduction anglaise nous laisse perplexe… 
 
Il ne semble pas y avoir d'entité administrative, ni de délimitation propre à ce hameau; pourtant il était bien un arrêt officiel entre Montfort et Laurel-Station, sur la ligne Montréal - Huberdeau - Lac Rémi du Canadien National.
 
À notre arrivée à Newaygo, en 2003, on nous avait raconté qu’une étroite bande riveraine du lac était jadis réservée aux Indiens comme passage; mais que, suite à la hausse du niveau de l'eau du lac, cette dernière se retrouvait forcément sous l’eau. Il nous semble le plus probable que toute la région ait été plus ou moins désertée par les Algonquins depuis le milieu du 17e siècle, suite à l’invasion des Iroquois qui les avaient repoussés jusque dans les Hautes Laurentides actuelles. Sans compter que ceux qui pouvaient encore vivre dans la forêt allaient plus récemment être cantonnés dans des réserves  et plus ou moins assimilés pour laisser toute la place aux compagnies forestières. Au début du 19e siècle pourtant, il y avait encore des coureurs des bois, comme Stephen Jake Beaven du côté d’Arundel, qui vivait de chasse et de trappe et qui pratiquait la traite avec les Indiens. Des chemins, comme celui des Iroquois, des lacs et autres, rappelaient le passé autochtone des Laurentides.6 Mais, à part Newaygo et le lac Tamaracouta, il nous est difficile de trouver le moindre toponyme amérindien sur notre carte des Pays-d’en-Haut.7

La Commission de toponymie du Québec rappelle que Samuel de Champlain avait «identifié six groupes d’Algonquins lors de ses voyages, (dont) : les Weskarinis [ceux de la Petite Nation] qui fréquentaient les bassins de la rivière Rouge, de la Lièvre et de la Petite-Nation». La Commission explique que «leur toponymie est en grande partie tributaire du nomadisme … (et) inclut … l’ensemble des connaissances acquises sur le milieu naturel, les activités traditionnelles (chasse, trappe, cueillette), les objets de la culture matérielle (canot, toboggan, raquettes, vêtements, broderie, vannerie, etc.), et même les êtres et les esprits qui peuplent leur univers spirituel.» «Des traits marquants de l’hydrographie (passe, rapide, confluent, embouchure) et de la topographie (portage, pente, falaise)» en faisaient aussi partie. «En somme, la toponymie algonquine constitue un portrait vivant et omniprésent de ce peuple dans tout l’ouest et le sud du Québec». «Au Québec, la langue algonquine est … la plus parlée des trois langues autochtones, les autres étant la langue iroquoienne et la langue inuite (inuktitut). Elle est également, parmi les langues amérindiennes, celle qui est la plus représentée dans la toponymie québécoise.» «… (Ces) langues sont faites d’images … (appartenant) toutes à la nature.

«Au Québec, plusieurs toponymes sont des déformations d’expressions amérindiennes résultant de fausses interprétations ou de glissements incontrôlés. Ainsi Kazabazua, dans la vallée de la Gatineau, est un toponyme issu de l’expression algonquine Kitché-Badjiwane pour  désigner quelque chose qui s’engouffre sous terre. Dans ce cas-ci, c’est une petite rivière qui passe sous une élévation de pierres.» Tamaracouta (lac), près de Mille-Isles, semble aussi d’origine algonquine, mais la Commission ne lui attribue pas de signification; pourtant elle donne mélèze (d’Amérique ou laricin), dit épinette rouge au Québec, pour Tamarac(k). Selon «Histoire du Québec», le nom Tamaracouta indique la concentration de tamaracks près d’une étendue d’eau (couta).8

*Mot à mot : Le hameau près du lac où le fils du chef s’est étouffé avec une arête de truite arc-en-ciel prise dans la gorge… *Exact wording : The hamlet nearby the Lake where the Chief’s boy had a Rainbow Trout’s fish bone in his throat…

                                                                                               Carl Chapdelaine

Fonds Culture et Patrimoine 2018; appel de projets

La MRC des Pays-d’en-Haut annonce que, pour une onzième année, elle dispose d’un fonds de 30 000$ pour venir en aide à des projets de nature culturelle ou patrimoniale. Le préfet, M. André Genest, rappelle que «la culture est un élément essentiel au développement du territoire…» 


«Les demandes seront analysées à la lumière de critères d’attribution bien spécifiques. Ainsi, les projets soumis doivent se conformer à l’une des six orientations de la Politique culturelle de la MRC, témoigner d’un rayonnement significatif, contribuer au développement culturel du territoire de la MRC des Pays-d’en-Haut, démontrer qu’ils sont structurants et qu’ils représentent un apport important à la vitalité culturelle.» Voir pour plus de détails : Fonds-culture-et-patrimoine


La date limite pour le dépôt d’une demande est le 22 février 2018. L’aide financière ne pourra excéder 2 000$ pour la catégorie «projet culturel et patrimoine» et correspondra à un maximum de 50 % du coût total du projet.


Les personnes et groupes engagés dans le domaine de la culture ou du patrimoine de Wentworth-Nord pourraient certes identifier et proposer des projets susceptibles de répondre aux critères du programme. Pour se qualifier, ils devraient sans doute être d’abord à 50% financièrement appuyés par la Municipalité (si en accord avec la vision municipale…) ou quelque organisme disposant des fonds nécessaires.  


Les thèmes susceptibles de susciter un intérêt régional ne manquent pas. Que l’on songe à l’histoire bien chargée de Monfort et de son orphelinat; de la généalogie locale; du développement de la villégiature; du côtoiement des cultures francophones et anglophones; etc.; tous thèmes susceptibles de faire l’objet d’une présentation par des circuits historiques et patrimoniaux*, la publication d’un recueil, la présentation d’une murale, la création d’un site internet, l’inventaire des pierres tombales, l’identification d’un style d’architecture locale pour les résidences permanentes et les chalets, pour l’aménagement paysager autour de ces derniers, pour le village entier, un recueil d’histoires anciennes, ou autre.
Les projets par nos artistes ne devraient pas manquer davantage.

*Ce projet a déjà été présenté en juin dernier par la Table de concertation des Arts et de la Culture de Wentworth-Nord et s’est vu octroyé 2 000$.
Parmi la douzaine de projets ayant obtenu 2 000$ du Fonds en 2017, mentionnons aussi: «Mémoires d'ici», par la Société d'histoire de Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson et d'Estérel, et «Sculptures collectives végétales», par Échelon des Pays-d'en-Haut.

Carl Chapdelaine

Le ciel des Weskarinis

Satisfaction et légère déception à la fois lorsque, nouveau venu au  lac Saint-François-Xavier, vous admirez ce ciel splendidement étoilé que vos yeux de Montréalais n’ont guère souvent l’occasion de contempler; il s’impose ici comme une nouvelle partie de votre environnement. Votre réserve vient du fait que la noirceur, celle qui convient le mieux à l’observation des étoiles, par une nuit sans lune, n’est pas encore ici totale. Les lumières de Morin-Heights et la lueur qu’elles laissent dans le ciel lointain, ne semblent jamais vouloir s’éteindre. Il y a aussi, tout proche, celles que plusieurs riverains du lac laissent en veille toute la nuit.


Mais votre horaire, comme celui  des poules, peut aussi ne plus correspondre aux heures de diffusion du spectacle; surtout lorsqu’il vous faut rejoindre en pleine nuit le bout d’un quai pour en profiter à 360°. Et puis, vous avez presque tout oublié de vos maigres bases en astronomie; de sorte que de retrouver la Grande et la Petite Ourse, voire identifier l’étoile Polaire ou Vénus, vous contente déjà. Alors quand revivrez-vous cette fascination qui remonte à la nuit des temps et, plus près de nous, à l’époque des Algonquins de la tribu des Weskarinis qui peuplaient ce territoire avant l’arrivée des Blancs?


Nous n’avons plus aujourd’hui besoin des astres pour nous orienter, et le côté mystère qu’ils pouvaient représenter aux peuples anciens nous a été en grande partie dévoilé.  On peut dès lors imaginer la place que le ciel nocturne pouvait occuper dans l’esprit de ces populations. L’étoile Polaire, ou du Nord, est très proche du point du ciel de notre hémisphère vers lequel pointe l’axe de rotation de la Terre, ou pôle nord céleste. De par cette position, elle nous semble immobile, alors que tout le ciel paraît tourner autour. Situé dans le même axe, le pôle nord céleste nous indique aussi le pôle nord terrestre ou géographique. L’étoile polaire était donc, de tout temps, un moyen de s’orienter, et l’on peut imaginer ainsi l’importance qu’elle prenait pour des populations nomades.


De nombreuses légendes sont nées sur la planète à partir de l’interprétation fabuleuse du ciel nocturne. Les peuples autochtones, qui vivaient en harmonie avec la nature, avaient bien conscience des phénomènes célestes et les expliquaient à leur manière; ils prenaient une grande place dans leur culture. Ils avaient déjà défini des constellations, représentant souvent des animaux, dont celle de l’ours, et y avaient associé des mythes. La position des astres leur servait de calendrier et de repère dans la détermination de certaines de leurs activités saisonnières. Pour les Algonquins, rapporte-t-on sur «The Ballyhoo», la Voie lactée était le «Parcours des âmes» qu’empruntent les morts pour aller vers l’inconnu. Chaque étoile de cette voie était un feu allumé le soir par un groupe de défunts qui pouvaient, de leur côté, voir les feux autour des tipis des vivants sur la terre. La communication entre les mortels et le monde des esprits était ainsi rendue possible et les chefs spirituels en connaissaient bien les rouages.


Tout en partageant la mythologie algonquine, les Weskarinis avaient aussi leurs histoires en propre sur le ciel des Laurentides. Ainsi, ils appelaient la pleine lune de janvier la Lune des loups, parce que c’était le moment privilégié où ces derniers hurlaient en cœur. Les couleurs du soleil couchant et la tête de l’ours semblaient aussi pouvoir leur indiquer le changement des saisons. La mythologie propre à ces tribus a certes été en grande partie perdue ou a évolué depuis la présence ici des Algonquins qui pourrait remonter au temps des pyramides, souligne The Ballyhoo.


Quelles que soient les sensations qui vous envahissent en contemplant la voûte céleste des Laurentides lorsque toutes les étoiles s’y allument, l’idée que les Premières Nations ont pu y asseoir un pan de leur culture, tout en l’utilisant comme boussole ou autrement, pourrait ajouter à votre émotion.        

Carl Chapdelaine    

Sources: Main StreetThe BallyhooLe Canada sous les étoiles

Le pavillon Montfort

Centre multifonctionnel
o Le Pavillon récréatif et communautaire de Montfort, sous la gouverne de la MRC des Pays-d’en-Haut et géré depuis le 1er mai 2015 par la Coop des 4 Pôles, est l’un des points d’accès au Parc du Corridor aérobique, ce «parcours récréatif de 58km entre Morin-Heights et Amherst». Alors que son hall d’entrée servait librement depuis plusieurs années d’accueil aux résidents et aux visiteurs, il offre désormais en plus les services d’un (une) préposé(e) à l’année.
o Les nouvelles activités récréotouristiques offertes par la Coop, grâce à la location de canots, suite à la construction d’un quai communautaire et de passerelles, ainsi que de vélos, entre autres, ont contribué à consolider le Pavillon dans son rôle. Et c’est sans compter la présence voisine de l’important Club de canoë-kayak Viking.
o De nouvelles fonctions ne cessent de se greffer au centre multifonctionnel, telle la station de lavage des embarcations.
o Il est en même temps, comme le Pavillon de Saint-Michel ou le Centre communautaire de Laurel, une salle de réunion pour la municipalité de Wentworth-Nord. S’y tiennent, une fois à tous les trois mois, les réunions du conseil municipal, sans compter les assemblées de consultation ou de présentation, les élections, voire d’éventuels référendums. La MRC y tient aussi, alternativement entre ses dix municipalités constituantes, sa séance mensuelle du conseil des maires.
o De nombreux événements organisés par les organismes locaux ou autres du secteur de Montfort, comme ces fameux Pot luck, et qui contribuent à la vie sociale de la collectivité profitent de la présence du Pavillon.
o Le rôle d’information joué ici n’a pas davantage cessé de s’accroître. À la disponibilité de cartes de la région et de dépliants d’information multiples, s’est ajoutée l’offre gratuite de l’accès à l’Internet.
o Le centre héberge aussi la Galerie d’art Montfort, logée dans le jubé arrière de l’ancienne église. En un espace plus que restreint, la Galerie arrive, comme c’est le cas avec l’exposition actuelle, à regrouper les dernières œuvres des artistes locaux, d’une imagination et d'un talent souvent inestimables.
o Des cours de planche à pagayer, de yoga maintenant et d’autres assurent au Pavillon un développement de ses activités, tandis que ses abords se transforment occasionnellement en jardin d’enfance.
o L'ancienne église demeure accessoirement un lieu de culte.

Au bon emplacement
o Le Pavillon Montfort desserts les résidents des principaux lacs et routes du secteur Nord-Est de la Municipalité.
o Il est situé avant même l’arrivée au village par le chemin de Montfort. Les visiteurs venus pour profiter d’une excursion en canot sur le lac Saint-François-Xavier ou faire du vélo sur le Corridor aérobique, de même que ceux qui comptent profiter des pistes de ski et de raquettes en hiver, n’ont donc pas à passer par le village lorsqu’ils peuvent profiter du stationnement du Pavillon pour y abandonner leur auto. En ce sens la promotion récréotouristique ne devrait guère augmenter le trafic dans le village de Montfort, ou même jusqu’au cul de sac du chemin Newaygo. On est amené à comparer la situation à celle de certains villages de la côte est des États-Unis, toute proche, où à celui du Mont-Tremblant, où vous laissez votre voiture à l’entrée; un atout rêvé pour notre urbaniste.
o L’ouverture du chemin du Lac-Thurson toutefois, avec son stationnement en construction, comme déjà la création d’un parking sur le Corridor aérobique, près du parc de la Plaque tournante, amènent par contre le visiteur à traverser le village, ce qui est une mesure d’augmentation du trafic d’autos. Ne faudrait-il pas alors, dans le futur, plutôt permettre toute expansion de places de stationnement uniquement aux abords du Pavillon?

L’avenir du Pavillon Montfort
o Face à la controverse devant la promotion récréotouristique poursuivie par la MRC et la Municipalité, maintenant objet de divergences dans l’adoption du Plan d’urbanisme municipal révisé et dans la campagne électorale, quelle sera l’évolution du rôle et des activités du Pavillon? Où en sont les projets d’expansion dont nous parlait le maire Genest? Des eaux bien troubles pour le conseil d’administration de la Coop des 4 Pôles et de sa nouvelle directrice générale, Mme Nymark, qui devraient bientôt tenir une séance de consultation dans ce même pavillon.

Carl Chapdelaine

La Mémoire à Wentworth-Nord

Un nouveau numéro de la Mémoire (Été 2017, n° 143), le bulletin de la Société d’histoire et de généalogie des Pays-d’en-Haut (SHGPH), vient de paraître. Il est en bonne partie consacré au patrimoine de la Municipalité. Cette initiative avait été annoncée lors de la rencontre du printemps, à Laurel, des représentants de la SHGPH avec le Comité du patrimoine de Wentworth-Nord et les autorités municipales impliqués dans cette démarche.
 
Un premier article traite de la naissance de la municipalité. Un deuxième, sous la signature du maire Genest, s’intitule; «Notion de paysage». Un troisième retrace le patrimoine religieux, avec les trois églises, reflets d’une époque et d’un style architectural. Un quatrième, intitulé «Caractérisation des bâtiments d’intérêt», aligne des photos des maisons anciennes, principalement à Montfort, avec description de leur évolution au cours des ans, s’il y a lieu, ainsi que de leur histoire.
 
Par ailleurs, on parle aussi de la famille Janson et de ses origines, ainsi que de l’implication de M. Fernand Janson dans la recherche et la présentation du patrimoine et de la généalogie régionale.
 
Lors de la rencontre initiale, une exposition à Wentworth-Nord, à l’aide du matériel historique ramassé à cette occasion, avait également été promise pour cet été. Vous pouvez probablement trouver ce numéro à la bibliothèque de la municipalité, ou vous le procurer au bureau de la SHGPH, au Chalet Pauline-Vanier, de Saint-Sauveur. SHGPH

Le patrimoine de Wentworth-Nord

Carl Chapdelaine

Le patrimoine de Wentworth-Nord

Le 20 mars dernier avait lieu, à la bibliothèque municipale, une rencontre entre le Comité patrimoine de la Société d’histoire et de généalogie des Pays-d’en-Haut (SHGPH), des citoyens de la Municipalité intéressés à agir pour la remémoration de ce patrimoine ainsi que des dirigeants municipaux. L’objet de cette rencontre était la récolte d’anciennes photos et d’évocations du passé pour, entre autres, produire un prochain numéro de la publication de la Société, La Mémoire, qui sera consacré au patrimoine et aux richesses collectives de Wentworth-Nord. Il n’y a qu’à mentionner évidemment la création et le développement du village de Montfort parallèlement à celui de son orphelinat agricole.

La collecte a porté fruits et permettra aussi le montage d’une exposition des «trésors de la municipalité», dès cet été. Les échanges ont également orienté la SHGPH vers les avenues à privilégier dans sa démarche. La Société a profité, en 2016, d’un soutien financier de la MRC, dans le cadre du programme Fonds et culture, qui lui permet d’aller de l’avant avec son projet de «mise en valeur du patrimoine et des paysages de la municipalité de Wentworth-Nord».

À travers  cette initiative, un nouveau Comité du patrimoine de Wentworth-Nord est devenu un interlocuteur privilégié de la SHGPH, et des promesses de collaboration ont été échangées. Ce comité apparaît sur une photo prise le 20 mars et publiée dans La Mémoire Hiver 2017, no 142. On y retrouve Mesdames Hélène Fortin et Line Chapados, Messieurs Yves Léveillé et Fernand Janson, qui a déjà publié le résultat de ses recherches sur les premières familles de Montfort et autres composantes historiques, ainsi que Monsieur Alex Piché et le Maire André Genest. Ne vous demandez donc pas ce que ce Comité du patrimoine peut récolter pour vous; mais plutôt ce que vous pouvez lui fournir…

Contact: M. Fernand Janson (laurelfj@hotmail.com)                                                                                                                          Carl Chapdelaine

Ps: Peut-être un panneau-murale à représentation historique à l'entrée de Montfort?

Familles de Montfort en 1901, 1911 et 1921

Dans son bulletin «Le Contact», de la Société d’Histoire et du Patrimoine des Trois Villages, Monsieur Fernand Janson a déjà publié des données très élaborées sur les premières familles de Montfort. M. Janson indique que «Des neuf familles établies à Notre-Dame de Monfort en 1881, quatre habitent toujours à Montfort en 1901. Ce sont les familles : Michel Prud’homme/Constantineau, François Cyr, Eustache Leduc et Joseph Charbonneau.» Il en détaille même une généalogie ponctuelle. Nous connaissons plusieurs descendants de ces familles aujourd’hui.


Les recensements du Canada1 furent une source inestimable de données sur la population du village. Ils indiquaient alors, en plus des noms des pères et mères ainsi que de leurs enfants, leur lieu de domicile, leur sexe, le mois, l’année et le lieu de naissance, leur origine, leur nationalité, leur religion, leur occupation avec leur gain, et même s’ils savaient lire et écrire. Vous avez accès à tous ces détails par internet pour les recensements de 1901 et 1911; mais le travail est laborieux et certaines pages semblent impossibles à trouver.2 Pour 1921, Statistique Canada a confié à Ancestry.ca le soin de présenter ces données numérisées; et ça semble être une bonne chose lorsque l’on en voit la présentation. La comparaison avec les deux recensements précédents s’avère toutefois difficile. C’est du travail pour les amateurs de généalogie ou ceux qui descendent de ces familles.

S’inscrire à Ancestry.ca pour accéder au recensement de 1921 est gratuit; mais il faut quand même entrer ses coordonnées.3 (Sur leur page d’accueil, choisissez plutôt la page «Recherche», puis «Recensements et liste des électeurs», et enfin «Recensement du Canada de 1921» dans leur «Collections en vedette». Dans «Parcourez cette collection», cherchez pour le district d’Argenteuil, puis les sous-districts 18 pour Montfort ou 24 pour l’orphelinat, pour faire sortir toutes les pages. Lorsque l’on zoome, les noms, les titres des colonnes et le rectangle où pointe la main apparaissent dactylographiés.)

Carl Chapdelaine

1. Le premier recensement après la Confédération a eu lieu en 1871; le deuxième en 1881, etc.

2. Recensement 1901 (Dans la «Recherche avancée», essayer avec Argenteuil (district) --> Wentworth (sous-district) --> Tassé, sur le document en PDF.) Page 1 : Chales, Charbonneau, Poulin, Gervais, Dionne, Plouffe, Maillé, Lafontaine, Tassé, Paquin, Chisdom, McEvans?, MacGuire?  Page 2 : Tassé, Beauchamp, Desjardins, Forgette, Lacroix, Paradis, Laporte et Corbeil. 

Recensement de 1911 (Dans la «Recherche avancée», essayer avec Argenteuil --> Wentworth --> Watchorn, sur le document en PDF.) Page 1 : Constantineau, Corbeil, O’connor, Leduc, Robert, Bélanger, Forget, Millette et Tassé. Page 2 : Cleary, Neill, Watchorn, Boyd, Hall, Hammond, Letts, Crestwell, Conlin et Brown.

3. Recensement 1921 (Ancestry.ca)

Carte de 1897

Analyse de la carte de 1897
En médaillon: Carton centré sur le lac Saint-François-Xavier; ici à droite : ->
Tracé du chemin de fer
À la hauteur des lacs Chevreuil et Saint-François-Xavier, le tracé du Chemin de Fer de Colonisation de Montfort semble avoir été corrigé par un trait noir simple. Alors qu’il filait presque en ligne droite, au sud du premier en arrivant de Morin Flat, et au nord du second après avoir passé entre ces deux lacs, avec un arrêt certain à l’orphelinat, le trait de crayon le fait maintenant se diriger sur la voie qu’on lui connaît aujourd’hui en tant que Corridor aérobique. Cela lui permet de traverser le lac Saint-François-Xavier par le pont à tréteaux, entre les bassins Montfort et Newaygo. Peut-être que la voie avait effectivement changé de tracé pour mieux suivre le bord des lacs et desservir l’actuel Newaygo. La Compagnie de Chemin de Fer de Colonisation de Montfort avait bien réaménagé les voies, précisément en 1897, pour remplacer l’espacement de 3 pieds du «chemin de fer économique» par celui du nouveau standard, de 4’ 8½’’. À cette occasion, la «Jonction de Montfort» avait déménagé en banlieue sud de Saint-Jérôme, où put se faire le raccordement avec les voies de même espacement du CPR1.
La carte montre que notre ligne du Chemin de Fer de Colonisation continue jusqu’à Arundel, voie toujours empruntée par le Corridor aérobique.

Chemins disparus
La carte indique aussi qu’un chemin, en majeure partie disparu, partait de l’actuel chemin des Montfortains, en passant au nord du lac Wheeler, puis entre le Lac-à-la-Croix et le lac Saint-François-Xavier. De ce dernier passage, soit il filait directement en direction du Grand Lac Noir (suivant la limite entre les lots IX et X). Il contournait ce lac par le nord avant de redescendre et rejoindre Laurel, par une section apparemment évanouie aujourd’hui, tandis qu’un embranchement atteignait le passage entre le lac des Seize Îles et le lac Laurel.  Soit il rejoignait, par bifurcation perpendiculaire, un chemin à l’ouest du bassin Newaygo, en direction de Laurel-Station et dont la dernière section semble correspondre à un chemin actuel rejoignant ce dernier endroit. 

La Rivière-à-Simon
Le tracé de la Rivière à Simon n’est pas celui que l’on retrouve sur les cartes d’aujourd’hui. Il  correspond plutôt à celui du ruisseau Jackson, avec sa source au lac Anne. Ce ruisseau poursuit sa route jusqu’au lac Écho avant de rejoindre l’actuelle Rivière à Simon, en passant par les lacs Daïnava et Seale.2  Le ruisseau Jackson devait donc être, si l’on se fie à la carte de 1897, la première section de ce que l’on désignait alors comme la Rivière à Simon. Le cartographe se serait-Il trompé? Le choix des bons affluents pour déterminer le tracé principal d’une rivière n’est pas toujours évident. Ou plutôt, l'édification, en 1900, du grand barrage au pied du lac Saint-François-Xavier, tributaire de l’actuelle Rivière à Simon, aurait-elle modifié son débit pour en faire le cours d'eau principal, reléguant le ruisseau Jackson au rang de simple affluent?

                                                                                                                                                                             Carl Chapdelaine
1. The Montfort Story, par O.S.A. Lavallee, Canadian Rail, numéro 135: Canadian Rail 
2. Ruisseau Jackson aire naturelle protégée (RJANP) : ruisseaujackson.org
Plus de clarté dans celle-ci, à télécharger? :
Carte au format ,tif sur demande (1.10 Go)!

Source: Map Showing The Principal Lakes Of The Region North of Montreal Reached By The Canadian Pacific Railway  J.H. Leclair 28 juin 1897 Bibliothèque et Archives nationales du Québec BAnQ Vieux-Montréal Fonds Cour supérieure. District judiciaire de Montréal. Greffes d'arpenteurs Arthur Vincent incorporée CA601,S171,SS1,SSS2,D3-15-51 

Les Irlandais à Wentworth-Nord

Les historiens relatent que les premières familles colonisatrices s’étant établies, dans les années 1850, dans le coin nord-ouest du canton de Wentworth, devenu Laurel, venaient d’Irlande. Ils surnommèrent leur région «New Ireland». Un siècle plus tard, tout le secteur en forme de L, à l’ouest et au nord de ce canton, de Saint-Michel à Montfort, deviendrait Wentworth-Nord.
La grande famine de 1847 en Irlande avait occasionné ce flux exceptionnel d’immigrants irlandais au Québec. Mais du sang irlandais coule aussi dans les veines de nombreux habitants et villégiateurs de la Municipalité qui ne descendent pas forcément de ces pionniers, comme le soussigné…

Carl Chapdelaine

Chemins de colonisation

Dans son bulletin «Le Contact», été 2008, de la Société d'Histoire et du Patrimoine des Trois Villages, M. Fernand Janson publie un ancien plan de lotissement des environs du lac Saint-François-Xavier.
On peut voir, sur la carte topographique d'aujourd'hui ci-jointe, la reproduction approximative de deux chemins existants à l'époque et traversant en long les rangs 10 et 11. Chemins de bois à l'origine, explique M. Janson, celui du rang 10 permettait de se rendre à l'Orphelinat agricole de Notre-Dame de Montfort. On pouvait ainsi y arriver de Saint-Jérôme, en passant par Mille-Îles. C'était «avant la construction du Grand chemin de colonisation, la future route 364 ouest. Il permettait également de se rendre à Laurel, en passant à l'ouest des lacs Noir et Argenté.» Ce chemin est devenu les chemins Jackson et des Montfortains; alors que sa branche ouest est disparue.
Quant au chemin traversant le rang 11, il se dirigeait, à l'est, vers Saint-Sauveur et, à l'ouest, deviendra la route Principale vers Laurel.
Carl Chapdelaine

Huberdeau: l'héritage de Montfort

Entre-temps, ce projet réussi de colonisation (Montfort) aura aussi engendré la création d'un établissement agricole sur la Rivière Rouge, dans le canton d'Arundel, établi sur des terres plus fertiles et qui pourrait accueillir une partie des jeunes formés à l'orphelinat, distant de trente milles.

Montfort

Entente signée avec les propriétaires qui empêchaient le passage, via le Corridor aérobique, jusqu'à Huberdeau!

L'information du Nord - Mont-Tremblant

L'Auberge de la P'tite Mary

D'après «Profils de femmes», non publié, de Laurette Paquin (1920-1999)
En cette fin du XIXe siècle, Montfort n'avait qu'une trentaine de maisons, bien alignées, avec l'église, le presbytère, l'hôtel, le magasin général et l'orphelinat plus loin. Il y avait aussi, un peu à l‘écart, une belle et grande demeure avec des colonnes blanches à l'entrée; ce devait être L'auberge de la P'tite Mary.
Comment la petite rousse de seize ans que l'on surnommerait ainsi avait-elle pu quitter seule son Écosse et la maison familiale pour aboutir dans ce nouveau village des Laurentides? Quel rôle M. Brown, un importateur de tissus fins, avait-il eu à jouer dans ce scénario? La photo de mariage de Mary, devenue Mme Paradis, qui trônait sur le buffet de l'auberge, en dirait long sur cette histoire. Heureusement que Laurette Paquin, la petite-fille de l'Écossaise, a fait un récit des souvenirs de son enfance.
Mary allait transformer la grande maison en pension-auberge pour les travailleurs à loger à la semaine. Une description de cet environnement et de la vie à l'auberge nous ramène en arrière d'un siècle. Le bain chaud se prenait le samedi après-midi, dans un coin protégé de la cuisine; les hommes se prêtaient de bonne grâce à ce rituel.
Puis Mary allait perdre son mari, victime d'un accident de chasse; le corps serait exposé dans la maison, avec le rituel de l'époque, sur des planches aménagées à cet effet et recouvertes d'un drap. Mary, ayant appris à ne compter que sur elle-même, continua à mener l'auberge jusqu'au jour où tout bascula à nouveau. Mary allait alors quitter Montfort et… emporter son auberge!
Vous découvrirez l'histoire, réelle ou pas, de la P'tite Mary et de son auberge dans notre bulletin du printemps 2014.
Carl Chapdelaine

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Premier train à vapeur

Le Chemin de fer de colonisation de Montfort serait arrivé à ce village en 1894; c'était une voie étroite (3 pieds), dite «chemin de fer économique», partant de la «Jonction de Montfort», alors au nord de Shawbridge. La photo ci-jointe, datée de 1895, devrait correspondre à cette situation.
Les deux locomotives appropriées en service, ainsi que les wagons et autre équipement spécifique, provenaient possiblement de la région de l'Abitibi-Témiscamingue où l'on venait justement de remplacer ce type de chemin de fer à voie étroite pour un standard d'espacement plus large.
Mais dès l'été 1897, la Compagnie de Chemin de Fer de Colonisation de Montfort, qui changerait son nom pour Chemin de fer de colonisation de Montfort & Gatineau, dans l'espoir de rejoindre cette dernière région via Huberdeau, suivit et réaménagea les voies pour se conformer au standard du système ferroviaire en usage dans l'Est du pays, avec un espacement de 4 pieds 8 pouces et ½.
La Jonction de Montfort déménagea en banlieue sud de Saint-Jérôme, où put se faire le raccordement avec les voies du même standard du CPR.
Source: The Montfort Story, par O.S.A. Lavallee, Canadian Rail, numéro 135: http://www.exporail.org/can_rail/Canadian%20Rail_no135_1962.pdf.

Un autre article du Canadian Rail: Montréal - Montfort - Huberdeau: http://www.exporail.org/can_rail/Canadian%20Rail_no284_1975.pdf.

Le dernier train

Route 34 : Frenieres - Lac Remi; voir: Jim Fergusson's Quebec& Labrador Railways - SL 150 ; Passenger stations & stops; Canadian National Rly (1-53). ligne 34.  http://www.railwaystationlists.co.uk/pdfcanada/quebecandlabradorrlys.pdf (p. 8)

Abandon de la ligne: «This arrangement would be similar to that covering the abandonment two years ago of part of the National's picturesque Montfort Subdivision in Quebec. The adjacent photograph (p.273: vers la fin du document) shows a passenger train following the shores of Lac St. Francois Xavier between the villages of Montfort and Newaygo.»
http://www.exporail.org/can_rail/Canadian%20Rail_no160_1964.pdf Photo - P.Ganley

Dernier train (diesel) pour Montfort; voir photo du train à vapeur no 5295 et le récit du dernier voyage p. 91 : «Farewell» : http://www.exporail.org/can_rail/Canadian%20Rail_no134_1962.pdf

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Montfort Leduc

Souvenirs recueillis de M. Jean-Louis Levasseur, orphelin hébergé à l'orphelinat à la fin des années 40 et gendre de «Montfort Leduc», le premier bébé masculin à avoir été baptisé au village (1883). Dans «Bulletin du Lac Saint-François-Xavier», automne 2010.
«Un arrêt de chemin de fer desservait l'institution; puis le train à vapeur s'arrêtait à la gare, à la jonction de l'autre partie du lac. Il arrivait le vendredi. Dans ses bagages, il y avait les bobines d'un film; la diffusion avait lieu le vendredi soir pour le public du village et le samedi soir pour les orphelins. Il y avait rediffusion le dimanche lorsqu'il faisait mauvais temps. Le train repartait le lundi. On montait aussi des pièces de théâtre et l'on tenait des concerts. Le quatuor Alouette3 fut au programme, de même que le jeune chanteur prodige, Gérard Barbeau, soprano de renommée mondiale. Gérard Barbeau chante Tristesse de Chopin (Etude Op 10 No.3); YouTube

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Les origines de Montfort

C'est à l'hiver 1880-1881 qu'un groupe de citoyens de Montréal manifesta l'intention d'acheter quelques lots dans l'un des Cantons du Nord. Le projet se mariait très bien avec le mouvement patriotique associé plus tôt au célèbre curé de Saint-Jérôme, François-Xavier-Antoine Labelle; il se doublait de l'intention d'y créer un orphelinat.

Trois éclaireurs s'aventurèrent alors dans les forêts de ces cantons, à la recherche d'un endroit propice. Après maintes recherches, ils arrivèrent dans le nord du canton de Wentworth, au onzième rang, en plein bois, au pied du lac dédié à l'apôtre des Indes et du Japon (saint François Xavier)». Là, près d'où naîtrait bientôt le moulin et l'orphelinat, ils estimèrent avoir trouvé le lieu approprié, à la fois suffisamment rapproché de Montréal et surtout de Saint-Jérôme. Le sol, quoique rocheux, leur paraissait acceptable et la forêt regorgeait d'arbres de bonne qualité, une ressource déjà primordiale à l'époque.

À Montréal, dans les deux mois qui suivirent et à l'aide d'une carte approximative du territoire, ce furent une soixantaine de braves qui achetèrent du gouvernement les premiers lots dont la plupart n'avaient encore rien vu. Cela serait suffisant pour envisager de créer, un jour, une paroisse «qu'il fut d'abord convenu de nommer Notre-Dame des Lacs à raison des nombreux lacs qui s'y trouvent».

On défriche; charpentiers, maçons et menuisiers s'affairent; des moulins, des scieries et l'aile droite de l'orphelinat sortent de terre. C'était déjà à l'automne 1881 que, devant la nécessité de construire «un moulin, à scie, à bardeaux, etc., M. Joseph Bureau avait découvert un pouvoir d'eau». «Des habitations se dressent tour à tour pour y abriter ces nouveaux paroissiens.»

Le 24 août 1883, accompagnant un contingent d'orphelins de la ville, deux pères et six frères de la Compagnie de Marie arrivèrent de France pour prendre le chemin et l'administration de l'orphelinat agricole. C'est en l'honneur du fondateur de leur communauté que la paroisse porterait finalement le nom de Notre-Dame de Montfort.

Une décennie plus tard, la voie ferrée, déjà rendue à Saint-Sauveur, prendrait aussi la direction de ce nouveau village. On ne mettrait pas plus de deux heures et demie pour s'y rendre. Entre-temps, ce projet réussi de colonisation aura aussi engendré la création d'un établissement agricole sur la Rivière Rouge, dans le canton d'Arundel, établi sur des terres plus fertiles et qui pourrait accueillir une partie des jeunes formés à l'orphelinat, distant de trente milles.

Sources : L'essentiel du contenu de cet article provient de la publication : «Orphelinats agricoles de Notre-Dame de Montfort», en deux éditions dont l'une, la moins apologétique et parue à Montréal en 1883, se retrouve sur le lien suivant : http://www.archive.org/details/cihm_02187

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Municipalité de Wentworth-Nord

Montfort est l'un des trois villages de Wentworth-Nord et est situé au Nord-Est de cette municipalité.
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