Le lac St-François-Xavier

Arrivée d'un train à vapeur

Lacs de barrage fragilisés

La construction d’un barrage amenant l’élévation du niveau d’eau d’un lac de deux mètres, comme au lac Saint-François-Xavier, en 1900/201, va, évidemment, permettre à l’eau d’envahir les terres périmétriques sous ce nouveau niveau; à moins qu’elles ne soient protégées par une digue, l’érection d’un mur ou autre construction humaine. Cette opération va produire, en fonction du relief et de la nature du sol, une forte érosion hydrique de la surface ainsi submergée.2

Comme les glaciers ont laissé de fortes accumulations de sable et gravier au pourtour de nos lacs glaciaires, dont le lac Saint-François-Xavier, la sédimentation conséquente, et qui s’accumulera en partie dans le lit du lac, sera d’autant plus importante. Et c’est sans compter le dépôt de pitounes et de débris de bois ayant sombré, à l’époque de la drave. Il n’est pas simple de faire flotter du bois franc3, si on en a récolté et si on a utilisé cette méthode normalement réservée aux conifères. Le flottage du bois était certainement à l’origine de la construction des barrages et digues de Montfort4; probablement pour augmenter le courant d’eau à la sortie3.

Sans oublier davantage la coulée catastrophique du lac Thurson (Thurston), en janvier 2004; la décharge de sable et abrasifs de la Grande Côte, ou celle induite par le prolongement de la rue Hunter sur le flanc du Chapeau de Napoléon. Sans tenir compte de l’absence, aujourd’hui, de vanne de fond ou de pertuis permettant l’évacuation de sédiments et débris à son exutoire et dont était doté l’un des deux barrages de Montfort5.

Rappelons que le lac Saint-François-Xavier, situé dans un environnement escarpé, a d’abord vu se développer un village rattaché à son orphelinat. À la fermeture de ce dernier, au milieu des années 50, avec l’exode de population et la fin du chemin de fer de Montfort qu’elle a entraînés, sa vocation de villégiature allait s’affirmer. Dans les années ’30, le lac était déjà devenu « l'un des plus populaires du nord de Montréal », avec 138 chalets d’été, sur les 163 résidences riveraines, et encore 25, sur les 44 maisons du village de Montfor6. L’habitat actuel est associé à ce lac, à la profondeur et aux dimensions que, désormais, l’on imaginerait mal pouvoir modifier.

Même élevé de 2 mètres, le lac Saint-François-Xavier est pourtant peu profond; seulement 5,4 m en moyenne pour le bassin ouest et 6,4 m pour celui de l’est; contrairement au lacs Fraser et Farmer, avec entre 13 et 14 m de profondeur.7 Par une sédimentation accélérée, ainsi que par le réchauffement de ses eaux et des autres problèmes qui en résultent, c’est donc un lac d’autant plus fragilisé.

Si on enlevait le barrage aujourd’hui, l’eau devrait se creuser un chenal de près de deux mètres pour passer sous le pont de Montfort et continuer d’alimenter le lac Chevreuils, ainsi que la rivière à Simon. Mais, nous n’avons pas la mesure historique de toutes ces accumulations de sédiments au fond du lac; ni une connaissance précise de la transformation de sa bathymétrie8 conséquente. Il ne nous semble pas que nous ayons davantage tous les moyens nécessaires pour en assurer le suivi.

« Le lac Saint-Charles étant utilisé comme réserve d’eau potable (pour la ville de Québec), on érigea un barrage à la sortie du lac en 1934 … remplacé en 1948 … pour rehausser le niveau de l’eau. … Entre 1934 et 1948, les basses terres avoisinantes au lac Saint-Charles ont été submergées sur des largeurs allant jusqu’à 50 m. De nos jours, le niveau du lac est plus élevé qu’à l’origine d’environ 2 m. Cette mise en eau a bouleversé l’équilibre physique et biologique en modifiant la morphométrie du lac, en amenant un apport massif de sédiments et en créant périodiquement un déficit en oxygène important sur la moitié de la colonne d’eau. Cette mise en eau explique donc l’augmentation du taux de sédimentation observée entre 1939 et 1967 »2

Le lac Saint-François-Xavier exige donc toute notre attention, pour tenter de réparer les effets néfastes de l’action anthropique passée et de limiter les impacts environnementaux de celle en cours et à venir. La pression sur son environnement ne peut qu’augmenter avec la croissance de notre habitat dans son bassin versant (chemin du lac-Thurson et rue des Érables, lac à la Croix, etc.). Nos investissements dans sa protection sont-ils à la hauteur de ceux consacrés à ceux de ce développement?

Dans leur Démarche de concertation sur la gestion des barrages anthropiques, et pour donner suite aux consultations et au webinaire qu’ils ont tenu le 6 décembre dernier, les organismes de bassins versants RPNS et Abrinord ont produit un document synthèse de l’information diffusée ou recueillie. On y rappelle, entre autres, que les propriétaires de barrages à forte contenance, comme celui du lac Saint-François-Xavier, maintenant propriété de la municipalité, ont, sauf exception, l’obligation de commander à des ingénieurs compétents, de produire un Plan de gestion des eaux retenues (PGER). Un tel plan comprend la description du réseau hydrographique en amont et en aval du barrage, incluant l'estimation des crues et du temps de réponse du bassin versant… ».

Le propriétaire n’est pas tenu de produire un PGER, entre autres « lorsque l’évacuation des eaux à la sortie du lac se fait via un seuil fixe (déversoir libre) qui ne requière aucune gestion/manœuvre »; ce qui est précisément le cas du barrage du lac Saint-François-Xavier. Mais, selon le souhait de M. David Godin, de la Direction générale des barrages, du MELCCFP, au webinaire du 6 décembre, les propriétaires devraient produire un tel plan. Lorsqu’il s’agit de barrages à forte contenance, nombre d’autres obligations s’appliquent malgré tout.9

Dans le cadre de l’élaboration d’un PGER, « il est recommandé de consulter les riverains, de compiler les plaintes reçues et de consulter un biologiste pour caractériser le niveau et le débit souhaitable pour l’écosystème. »10 Cet éventuel document, étant de nature publique, pourrait être utile aux efforts d’analyse du Fonds environnemental du lac Saint-François-Xavier et de l’Association du lac, pour alimenter leurs connaissances sur ce plan d’eau.

Par Carl Chapdelaine

  1. Barrage du lac St-François-Xavier
  2. Envasement / sédimentation / comblement
  3. Chroniques anachroniques
  4. Digue ou barrage?
  5. Lacs de barrage
  6. 25e rapport de la Commission des Eaux Courantes de Québec
  7. RSVL + Morphométrie des lacs de Wentworth-Nord
  8. Cartes bathymétriques
  9. Loi sur la sécurité des barrages
  10. Webinaire : Naviguer dans les eaux de la gestion des barrages

À surveiller au lac St-François-Xavier, en 2024-25

  • Pavillon Montfort :
  •    L’avenir du pavillon; avec le dévoilement des recommandations du Comité aviseur.
  •    L’estimation de sa fréquentation.
  •    La sauvegarde du patrimoine.
  •    Le budget alloué et pro-forma; les coûts de sa restauration; de son aménagement en pavillon polyvalent; de son entretien; ou de sa démolition; de la construction d’un nouveau bâtiment et de son opération.
  •    La recherche de subventions et la facturation de certains services.
  •    La détermination de son utilisation, des activités qui y seront offertes, en fonction du budget disponible :
  •    -Salle de réunion, de spectacles, de marché public, d’événements communautaires (épluchette de blé-d’inde, potluck, autres), etc.
  •    -Location à des groupes ou pour événements spéciaux.
  •    -Cuisine, bibliothèque.
  •    -Galerie d’art Montfort.
  •    -Local de soins médicaux.
  •    Refuge en cas de désastre (panne d’électricité, etc.).
  •    Vocation régionale, accueil des visiteurs et installations sanitaires.
  •    Le retour de la location de kayacs, vélos etc.?
  •    La gestion (directeur, réceptionniste, employés, bénévoles…).
  •    Des bornes de recharge électrique.
  •    Autres.
  • Corridor aérobique
  •    Gestion et surveillance.
  •    Partage des coûts.
  •    Le pont de Newaygo.
  •    La barrière
  •    Entretien.
  •    L'injonction.
  •    Droit d’occuper et de circuler.
  •    La cohabitation des usagers.
  • Le lac
  •    L'accès au lac et la station de lavage.
  •    Restauration du quai à Newaygo
  •    La plage.
  •    Le barrage, l’exutoire, le niveau d’eau.
  •    La promotion d’un code de conduite, la sécurité, une carte du lac.
  •    Les installations sanitaires.
  •    Les suites de la coulée du prolongement de la rue Hunter.
  •    L'invasion du potamot
  •    L’Association du lac Saint-François-Xavier
  •    Le Fonds environnemental du lac Saint-François-Xavier
  • Les événements communautaires : concert sur le lac, potlucks, patinoire
  • Le stationnement: juridiction, gestion, accès, vignettes, tarification.
  • Les rapports entre la municipalité et la MRC
  • Le développement résidentiel et des mesures fiscales pour les démunis
  • Le sentier des Orphelins
  • Les services (barge) ou un chemin pour les sans accès routier
  • L’embellissement (marina de Newaygo, retrait, camouflage et partage de bacs, fleurons, etc.)
  • Les élections, le 2 novembre 2025.

Par Carl Chapdelaine

Lacs de barrage

Les cours d’eau affluents des lacs de barrage y déversent le sable et le gravier collectés dans leurs bassins-versants. Mais, le barrage est un véritable piège à sédiments. Il peut « perturber le transit des sédiments de l’amont vers l’aval d’un cours d’eau » et modifier sa morphologie, son lit, ses berges. Le barrage « va aussi modifier les cycles géochimiques des éléments majeurs (Si, Fe…), des éléments présents à l’état de trace et/ou des contaminants (As, Cd…) ainsi que celle des éléments nutritifs particulaires (matière organique, phosphore, azote…) ».1

Cet apport de sédiments fait aussi perdre au barrage sa capacité de stockage de l’eau.2 Plus il y a de sédiments, moins il y a d’eau dans les bassins; sans compter la perte de profondeur, avec ce que cela comporte3 pour celui du Pavillon, au lac Saint-François-Xavier. Mais, dans ce lac, aucune donnée historique ne peut quantifier l’ampleur du phénomène.

Les Laurentides font partie du Bouclier canadien, une formation de roche très dure qui résiste à l’érosion. De plus, lorsque, entourés de forêt, les lacs subissent également un moindre apport de sédiments. Et le gel, plusieurs mois par année, stoppe l’accumulation de ces sédiments. Mais, la déglaciation, il y a 10 000 ans, a laissé de vastes quantités de sable et gravier au pied des escarpements et dans les vallées; ces sédiments, qui n’avaient pas encore rejoint les cours d’eau sous-glaciaires, sont toujours prêts à être transportés par ruissellement, glissement de terrains, érosion par les vagues, activités anthropiques ou autre dans nos lacs des Laurentides.1

Faut-il laisser ces sédiments remplir nos lacs, à long terme, comme au lac Saint-François-Xavier, ou dans un laps de temps bien plus court, comme on le voit pour le lac Alouette, à Saint-Sauveur?4 Ne faut-il pas plutôt chercher à freiner le phénomène, voire à le renverser? Il y a trois classes de solutions; idéalement à combiner :

  1. Limiter l’apport de sédiments en amont.
  2. Draguer les sédiments accumulés.
  3. « Permettre aux sédiments de transiter au travers du barrage à des périodes spécifiques, ou de le contourner. »1

Il faut donc chercher d’abord à freiner l’arrivée de sédiments dans le lac; par la revégétalisation des rives, par l’Installation de trappes, de bassins ou de fosses à sédiments, là où leur point d’entrée dans le lac peut être canalisé, comme au pied de la Grande Côte, et par des mesures de protection dans tout le bassin-versant.

« Il est également possible de procéder à des dragages ou à des purges de sédiments, des solutions coûteuses, qui pourraient avoir un impact négatif considérable sur les zones situées en aval. »5

Les chercheurs de l’ONU mentionnent enfin la construction de «bypass». « Ces canaux séparés permettent d’acheminer l’eau directement vers l’aval, surtout en cas de crues, qui entraînent souvent un apport très important de sédiments. »5

On a aussi les dispositifs à même les barrages, comme les vannes de fonds et les pertuis, dont l’un des deux barrages du lac Saint-François-Xavier, en béton et aujourd’hui démoli, était muni.6,7

  1. https://www.quebecscience.qc.ca/sciences/reservoirs-barrages-sediments/
  2. https://www.letemps.ch/sciences/environnement/capacite-stockage-lacs-barrage-se-reduit-dangereusement
  3. Envasement / sédimentation / comblement
  4. https://www.journalacces.ca/actualite/saint-sauveur-comment-sauver-le-lac-alouette/
  5. https://www.letemps.ch/sciences/environnement/capacite-stockage-lacs-barrage-se-reduit-dangereusement
  6. http://www.lacsaint-francois-xavier.ca/le-lac-st-francois-xavier.html#oChRcKb3
  7. Silting of reservoirs

Par Carl Chapdelaine

Digue Ou Barrage? (<--- clic)

La différence entre digue et barrage est importante, puisque les barrages sont soumis à un protocole de surveillance de plus en plus développé.

Pour la Direction de la sécurité des barrages, du Ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, « Le X0005087 (le long remblai de terre en bordure de la route Principale, maintenant recouvert de végétation ou bretelle d’accès au pavillon Montfort) est considéré comme un barrage au sens de la loi; il s’agit d’un ouvrage de retenue. »* Dans l'inventaire du Centre d'expertise hydrique de ce ministère, ce barrage est dit « à forte contenance », puisqu'il a, entre autres, une capacité de retenue de plus de 1 million de m3.

Il y a différents types de barrages; celui du lac Saint-François-Xavier est du type souple (en terre ou enrochement) et immobile. Un barrage est principalement défini par le fait qu’il exerce une retenue d’eau, comme un lac artificiel, un réservoir d’eau, une rivière aménagée, etc. La digue est plutôt un « ouvrage caractérisé par sa longueur, destiné à faire obstacle à des mouvements d'eau (courants ou marées) ou à retenir l'eau ». Les digues longent souvent des cours d’eau dont les crues pourraient inonder les terres voisines. Ce ne sont donc pas spécifiquement des ouvrages de retenue.

Wentworth-Nord est le propriétaire, maintenant à part entière, du barrage du lac Saint-François-Xavier. « La municipalité est donc soumise à la Loi sur la sécurité des barrages ». Elle devra se plier aux obligations décrétées par cette loi et applicables à tous les propriétaires de barrages:

  • Maintenir leurs barrages dans un état de fonctionnement tel qu’ils ne sont pas susceptibles de compromettre la sécurité de personnes ou de biens;
  • Transmettre tout renseignement ou document requis pour la mise à jour du répertoire des barrages.
Le propriétaire du X0005087, classé dans la catégorie « à forte contenance », doit aussi répondre aux obligations supplémentaires rattachées à cette catégorie :
  • Assurer une surveillance et un entretien réguliers de leurs ouvrages;
  • Faire évaluer par un ingénieur la sécurité de leurs ouvrages;
  • Réaliser les correctifs requis pour assurer la sécurité de leurs ouvrages;
  • Constituer et maintenir à jour un registre du barrage, dans lequel sont consignées les interventions dont il est l’objet (entretien, inspections, etc.) et les événements importants comme les crues ou les séismes;
  • Produire un plan de gestion des eaux retenues** ;
  • Produire des plans de mesures d’urgence pour les barrages présentant des risques pour la sécurité des personnes.

Le journal Accès rapportait dernièrement que, en novembre 2022, l’organisme de bassin versant Abrinord tenait un premier atelier de concertation sur le sujet. « Celui-ci a rassemblé plus d’une soixantaine de participants. Une trentaine de gestionnaires de barrages ainsi qu’une cinquantaine d’usagers ont également rempli un sondage ».1 

Abrinord et RPNS (rivières Rouge, Petite Nation et Saumon) organisent maintenant un webinaire sur la gestion des barrages anthropiques, le 6 décembre, pour tous ceux qui sont concernés: « Naviguer dans les eaux de la gestion des barrages. Cette rencontre a pour but de réunir des experts et acteurs clés pour mettre en lumière les rôles et responsabilités des différents acteurs impliqués et pour approfondir vos connaissances sur le sujet. » (le lien Zoom sera envoyé la veille aux personnes inscrites).

*Communication par courriel de la Direction de la sécurité des barrages.

** Sauf exception, « la Loi sur la sécurité des barrages, mise en œuvre en 2002, oblige le propriétaire d’un barrage à faire préparer et maintenir à jour par un ingénieur un plan de gestion des eaux retenues. Cette obligation touche de façon rétroactive tous les barrages à forte contenance. Le propriétaire du barrage doit s’assurer que le plan de gestion est appliqué. » La gestion du niveau d’eau des barrages-réservoirs au Québec : aspects juridiques et environnementaux
« Ce plan comprend notamment les renseignements suivants:
1 la description du réseau hydrographique en amont et en aval du barrage, incluant l'estimation des crues et du temps de réponse du bassin versant …;
2 les contraintes d'exploitation relatives à la sécurité des personnes ou des biens localisés en amont et en aval du barrage, considérées en période normale et en période de crue;
3 le niveau maximal d'exploitation;
4 le débit et le niveau correspondant à la crue de sécurité;
8 dans le cas où les zones avoisinant le barrage sont habitées, les seuils d'inondation en amont et en aval;
9 la description des mesures qui seront prises par le propriétaire pour gérer les eaux retenues, notamment lorsque le débit atteint le seuil mineur d'inondation, soit le débit à partir duquel des biens peuvent être affectés par les eaux évacuées par le barrage;
10 le cas échéant, la description de la stratégie de communication des risques aux autorités responsables de la sécurité civile, aux autres propriétaires de barrages du réseau hydrographique, aux entreprises et à la population éventuellement affectés par l'application du plan de gestion des eaux retenues. » Gestion des eaux retenues par les barrages-réservoirs au Québec

  1. La gestion des barrages se complexifie dans les Laurentides (Journal Accès)
Autre source: Life-span of storage dams

Par Carl Chapdelaine

La vallée du lac St-François-Xavier

Cette vallée, dans le bassin de la rivière du Nord, est entourée de collines : « Des montagnes hautes et boisées encerclent ce lac à une faible distance du rivage. »*. La vallée, ici définie par la courbe de niveau de 400 mètres, a son amont au sud-ouest, à la limite des eaux avec le lac Saint-Victor, du bassin de la rivière Rouge. Elle descend vers le nord-est. Le lac Saint-François-Xavier, d’origine glaciaire ou, du moins, dans deux cuvettes façonnées par les glaciers, s’y était formé à la fonte de ces derniers.

Pour y pratiquer adéquatement la drave et alimenter une scierie, il suffisait de construire deux barrages en béton et un remblai en terre de 200 pieds sur un verrou de roche dure, chevauché d’une cascade qui descend vers le lac Chevreuils, situé 40 mètres en contre-bas.
Par Carl Chapdelaine

Pont de Newaygo vs barrage 

La superficie et la forte contenance du lac Saint-François-Xavier sont en grande partie dues à la présence du barrage centenaire, voisin du pavillon Montfort. Sous l’item Propriétaire ou mandataire de la Fiche technique du Répertoire des barrages du MELCC, on retrouve les noms de la municipalité de Wentworth-Nord et de la municipalité régionale de comté des Pays-d'en-Haut, sans plus de précision sur leur part de propriété ou de responsabilité.

Il est requis, depuis plusieurs années maintenant, que ce barrage soit mis aux normes actuelles, dû, entre autres, à son reclassement comme barrage à forte contenance. Dans l’état actuel des choses, l’on peut imaginer une répartition à 40% / 60% des coûts des travaux requis entre les deux propriétaires ou mandataires indiqués.

Dans le litige entre la MRC et la municipalité, concernant la réfection ou la reconstruction du petit pont de Newaygo, le conseil de Wentworth-Nord affirme que l’on n’a pas à réparer quelque chose qui ne nous appartient pas. La MRC, présumons-nous, exigerait plutôt une répartition à 40% / 60%, comme pour d’autres dépenses à partager entre ces deux entités dans ce secteur à double juridiction. L’impasse semble toujours totale. (Le propriétaire devrait-il alors imposer un loyer à la municipalité, en fonction des coûts à supporter pour permettre son utilisation par les résidents; ou y mettre un poste de péage?)

Donc, si la transaction de rachat du Pavillon par la municipalité, et, de toute évidence, du terrain attenant, est conclue, la portion de barrage qui viendrait avec la propriété amènerait-elle la municipalité à devenir à tout jamais propriétaire de la totalité de ce problématique barrage, une structure drôlement plus capitale que le pont de Newaygo?

Advenant la nécessité de reconstruire un barrage désuet un jour, ou ne serait-ce que pour répondre à des normes encore plus exigeantes, la MRC et le gouvernement, n’en étant plus mandataire ou propriétaire, n’auraient pas, selon l’argument de la municipalité, à défrayer la moindre partie des sommes à y investir. C’est à moins que quelque autre clause inconnue du soussigné n’entre en jeu. Bien sûr, on pourra toujours compter sur d’importantes subventions pour alléger la ponction sur le trésor municipal et sur le portefeuille des résidents; à moins qu’un boum immobilier ne vienne sortir la municipalité de son statut de défavorisée…

Par Carl Chapdelaine

Sans barrage, 2 lacs...

Un vieux barrage en prime?

Nous ne disposons pas d’enregistrement de la séance du conseil de Wentworth-Nord du 21 juin dernier. De la série d’attendus qui précèdent la résolution d’offrir 1$ pour l’achat du pavillon Montfort (actif et passif) et du terrain qu’il comporte, nous avions seulement noté que l’un concernait le barrage à forte contenance qui retient les deux mètres supérieurs de l’eau du lac Saint-François-Xavier. Seul le conseiller E. Johnston a voté contre l’acceptation de la résolution; pour motif qu'il n'avait pas toute l'information nécessaire sur la transaction.

Qui est propriétaire de ce barrage : les riverains, la municipalité, le gouvernement (la MRC), ou tous et personne? Et qui, dans l’état actuel des choses devra payer pour son entretien, sa réfection, voire sa reconstruction?

Dans un courrier adressé aux membres actuels du conseil de la municipalité, il y a quelques semaines, l’ancien conseiller du district 5, M. David Zgodzinski, les met en garde sur l’hasardeux passif que constituera toute portion de ce barrage qui accompagnerait l’achat du Pavillon pour 1$. Il cite un article de La Presse, Lacs privés, aide publique, qui mentionne que des milliers de barrages au Québec devront être restaurés ou reconstruits dans les années à venir; que ces travaux, dans l’ensemble, coûteront des centaines de millions $; que les firmes d’ingénieur et autres appelées à y voir sont actuellement déjà débordées... Plusieurs municipalités, dont Saint-Adolphe-d’Howard ou Sainte-Anne-des-Lacs, sont bien conscientes de l’énorme problème que cette situation leur causera.

La propriété de ces barrages, la responsabilité de leur entretien, etc., est aussi confuse qu’elle l’est à nos yeux pour celui du lac Saint-François-Xavier. Les riverains de ces lacs de barrage n’ont probablement jamais envisagé devoir payer l’éventuelle facture, et constitué une réserve pour y pourvoir. « Cowansville a investi 700 000 $ pour préserver l’étang Bull, situé sur le territoire d’une autre municipalité, au seul profit de cinq propriétaires privés…; la consolidation de l’ouvrage (ayant été) été préférée à la démolition en raison des coûts. … Le démantèlement des ouvrages de retenue aurait fait disparaître 75 % de la surface du lac ».

Mais comment, se demande Catherine Hamé Mulcair, la jeune mairesse de Sainte-Anne-des-Lacs, qui veut offrir « le bonheur de se baigner l’été », demander à l’ensemble de ses résidents qui, pour moitié, ne peuvent mettre le moindre orteil dans l’un de ses lacs sans accès public, d’être mis à contribution pour leur réfection?

Acheter un tel barrage ou sa moindre section pour l’une des plus pauvres municipalités de la MRC des Pays-d’en-Haut? Même si le programme gouvernemental (PAFMAN), terminé le 31 mars dernier, pouvait être mis à contribution? Jamais dans cent ans! Et ce seraient les riverains du lac Saint-François-Xavier qui appuieraient une telle décision; eux qui risquent d’en être désignés comme seuls propriétaires? À Saint-Adolphe-d’Howard, Revenu Québec, qui a hérité de quelques barrages de résidents sans succession, a menacé d’en mettre un par terre, forçant ainsi la municipalité à en prendre charge. Et la MRC refuserait l’offre gracieuse de Wentworth-Nord de lui retirer une telle épine du pied?

Par Carl Chapdelaine

Le barrage : trappe à sédiments

Le barrage1 centenaire qui a élevé le niveau du lac Saint-François-Xavier à deux mètres au-dessus de son niveau naturel ne constitue-t-il pas un piège à sédiments de premier ordre? Ne fit-il pas du lac un immense bassin de sédimentation? Déjà victime de sources historiques, ponctuelles et permanentes de sédimentation, le lac n’est-il pas condamné à voir sa profondeur diminuer à une rapidité anormale; au prix d’un envasement toujours plus important? Ne voit-il pas, comme l’une des conséquences de cet état, la reproduction de sa faune aquatique de plus en plus menacée, comme pour le colmatage des frayères, ainsi que la prolifération d’algues et de plantes aquatiques? Mentionnons que le taux annuel de sédimentation pourrait être évalué au moyen des techniques existantes.

Sans toute l’expertise requise, il est difficile au soussigné d’établir le diagnostic requis; mais certaines règles, constatations et réflexions doivent bien s’appliquer. Et des études ont été réalisées sur d’autres lacs du Québec ayant été, comme le lac Saint-François-Xavier, aménagés par l’homme. Le cas du lac Saint-Charles, dans la région de Québec, où l’on érigea un barrage en 1934, avec des conséquences semblables, en est un exemple.2, 3

Le gravier, le sable et les autres débris, arrachés aux rives et à tout le bassin-versant d’un cours d’eau, sont transportés d’amont en aval par le courant. Ils se déplacent ainsi, plus ou moins rapidement, selon leur granulométrie, le débit du cours d’eau, la pente, les obstacles rencontrés, leur compaction, etc. 4, 5, 6  Même si l’exutoire, placé ici au sommet du barrage, sous le chemin de Lisbourg, va permettre à une partie des sédiments de le franchir, une grande quantité de ces derniers seront retenus et s’accumuleront au fond du bassin. Alors qu’une partie du sable le plus fin va s’entasser au pied du barrage, les plus grosses particules et le gravier, plus lourds, vont se déposer plus en amont.

Le dépôt de sédiments au fond du lac Saint-François-Xavier, l’envasement et l’augmentation de la turbidité conséquents, plus spécifiquement engendrés par la présence de la digue7, se répercutent en fait d’amont en aval sur toute sa superficie. L’hydromorphologie et l’équilibre physico-chimique du cours d’eau4 sont modifiés par la présence d’un tel obstacle et le ralentissement du courant qu’il entraîne. Et, il n’y a pas que la digue qui accentue le problème; le chenal sous le pont de Montfort est presque entièrement comblé par le sable et le gravier qu’y a déchargé la Grande côte; ce qui constitue aussi une trappe à sédiments. Il est bien sûr heureux qu’une telle trappe, avec fosse à sédiments, ait maintenant été plutôt aménagée au pied de la côte.

Entre le bassin de « l’église » et l’appendice qui le sépare de son exutoire, sauf erreur de localisation de notre part, il y avait jadis un barrage (digue*) en béton de 70 pieds, construit vers 1919 par les Pères de la Compagnie de Marie, si l’on se fie au 25e rapport de la Commission des Eaux Courantes de Québec (sur l'année 1936); barrage sur lequel allaient jouer les garçons intrépides... Il disposait d’une « vanne de fond (L: 3.3 pieds, H: 2.8 pieds), placée au centre de la digue, … (et d’un) pertuis (une ouverture de 8 pieds de large par 2 pieds de haut) fermé par des poutrelles en bois… » Ce dernier ne devait-il pas permettre, sur commande, de laisser passer les billes calées et les autres débris qui s’y seraient entassés?

Il y avait bien un autre barrage, celui qui ne contenait qu’une ouverture, pour permettre à l’eau d’emprunter la canalisation de bois qui menait à la scierie en contre-bas. Mais depuis la reconstruction de ce barrage et la destruction de celui de 70 pieds, probablement rendu inutile pour faire monter le niveau de l’eau et ainsi augmenter la charge d’eau nécessaire au fonctionnement de la scierie, il n’y a plus moyen de vidanger adéquatement le fond du lac, devons-nous constater.

Évidemment, il faudrait une analyse d’ingénierie, avec la collecte des mesures appropriées, pour évaluer la situation exacte et envisager, s’il y a lieu, les solutions à y apporter.

Dans le cas de la rivière Saint-Charles, « …l’étude qui a été réalisée en 2011-2012 sur la gestion des débits au barrage Samson a démontré qu’une ouverture régulière de la vanne de fond permettrait une évacuation des sédiments vers le Fleuve, limitant ainsi les impacts sur les infrastructures et améliorant la qualité de l’habitat aquatique (Roy-Gosselin, 2012). »2

Les effets de la retenue d’eau par un barrage peuvent cependant être contradictoires et demandent donc une analyse complète. Ainsi, « La retenue des eaux peut en améliorer la qualité, en permettant le dépôt des matières en suspension, la désintégration de certaines matières dissoutes, et la diminution du nombre de bactéries. (Purcell 1939) »8

*Le terme de `digue" est ici utilisé par la Commission des Eaux Courantes de Québec, plutôt que celui de barrage.

Par Carl Chapdelaine

Sources

  1. Centre d'expertise hydrique du MDDELCC 
  2. Envasement / sédimentation / comblement 
  3. Omble de fontaine : Réhabilitation de son habitat dans la rivière du Moulin  
  4. Comment concilier barrages et transport des sédiments? 
  5. La sédimentation dans les lacs … processus, rythmes et impacts  
  6. Dealing with Sediment: Effects on Dams and Hydropower Generation 
  7. L’envasement des cours d’eau 
  8. Bulletin canadien des sciences halieutiques et aquatiques  

Robinson Crusoé au lac Saint-François-Xavier

La vie sur une île déserte, à vous seul et en pleine nature? Cela vous avait peut-être séduit dans votre jeunesse. Eh bien, c’est encore possible; ça existe même. En fait, c’est un peu le lot de nombreux «sans accès routier» du lac.

Imaginez, vous, le citadin, avoir enfin un chalet sur la rive d’un superbe lac. Vous l’avez trouvé par l’intermédiaire d’une agence immobilière. Pour un prix abordable, votre fonds de retraite, vous réalisiez votre rêve! Vous y passerez une partie de votre été, selon vos loisirs. Et pourquoi pas en hiver, à l’occasion, dans la belle neige et un décor enchanteur, ou devant la danse des flammes de votre foyer, grâce aux bûches que vous y avez cordées?

Les propriétaires qui vous le cèdent semblent regretter leur départ, dû à des problèmes familiaux peut-être. Les agents, le notaire, tous vous invitent à signer le contrat. C’est gagnant-gagnant. Vous avec les clés de votre domaine; c’est le temps de faire le tour du propriétaire.

Ah, il y a quelques anicroches concernant la conformité des installations sanitaires à respecter. Le déménagement serait assez compliqué; vous vous accommoderez des vieux meubles laissés sur place. Seul le moteur hors-bord pour la chaloupe a été emporté. Qu’en sera-t-il de la collecte des déchets et gros morceaux? À l'étage, les signes d’une toiture plus tout à fait étanche apparaissent vite à travers la peinture fraîche du plafond. Le pied de plusieurs pilotis qui supportent votre château semble glisser vers le lac. À y regarder de plus près, sa façade suit un peu la même inclinaison. Sa base cherche aussi à se rapprocher imperceptiblement de la rive, année après année; un coin de la maison s’enfonce au même rythme.

Alors, comment il a fait ce Robinson, sur son île? Ce n’était finalement peut-être pas une si bonne idée de s’isoler ainsi.

Vous pensez maintenant à un chemin d’accès. Votre voisin sur cadastre, dans ses rêves de domaine sur un immense territoire, en avait bien envisagé un; les restes du pont de rondins qui lui permettrait de franchir le ruisseau qui nous sépare du Corridor aérobique sont toujours là. Mais les permis nécessaires à la réalisation de ses rêves n’ont jamais pu lui être octroyés; il n’aura eu, année après année, qu’à se contenter d’enrichir les coffres de la municipalité, sans en obtenir le moindre retour.

Accéder par route au cul de sac de la voie partagée du Corridor aérobique, avec la poignée de vos voisins enclavés, et y générer un trafic supplémentaire? « Vous n’y songez pas? », vous apprendront maire et préfet. Vous avez le statut d’accès par voie d’eau. Contre l’argent de votre nouvelle propriété, l’achat d’un hydravion vous faciliterait pourtant la navette entre la métropole et celle-ci. Eh bien, notaire, agents immobiliers, vous avez bien présenté les choses! 

Et, pour être bien certain que vous n’aurez jamais un chemin pour accéder à votre propriété; la remettre sur pied si le poids de la neige ou la chute d’un arbre en a enfoncé la toiture; on va vous zoner tout accès par l’arrière en terrain vert, avec interdiction de franchir. Votre isolement sera à jamais consacré et vous ferez partie du rempart servant à protéger le lac de tout nouvel accès. Vous aurez toujours la possibilité de vous raccorder directement à la route Principale, en longeant le Corridor aérobique; à vol d’oiseau, c’est deux kilomètres et demi. C’est si vous pouvez acheter les terrains vallonnés à franchir; obtenez les permis de construction ou de traverses de cours d’eau nécessaires; sans compter les millions à y engouffrer. Le modèle du chemin du Lac-Thurson ferait-il votre affaire?

On a quand même été serviable, du côté des services municipaux; vous pouvez maintenant aller porter vos déchets et matières recyclables dans de superbes conteneurs semi-enfouis; on est loin du vilain enclos toujours débordé. Pour les gros morceaux, vous devrez trouvez le moyen de leur faire traverser le lac, et, avec le pick-up loué en ville, celui d’aller les déposer gentiment à l’écocentre de la municipalité. Laisser un conteneur à la marina, comme il y a quelques années. « Vous n’y pensez pas? » Quelle dépense; et ne pas être en mesure de contrôler les matières qui y seront déposées irait à l’encontre de la valorisation des déchets et de l’objectif recherché par la Municipalité; protection de l’environnement oblige.

Allez faire le plein d’essence à Morin-Heights, puis rejoignez l’écocentre de Laurel. Si on a construit l’autoroute du Lac-Thurson ou, plus modestement, le Prolongement de la rue Hunter pour protéger l’environnement, en desservant les installations septiques d’une vingtaine de propriétés, on ne va pas s’inquiéter avec quelques allers-retours individuels à Morin-Heights et Laurel pour ainsi permettre un hypothétique recyclage de votre débarras.

Vous êtes revenu à la tranquillité de votre chalet. Vous avez bien mérité une petite session à l’ordinateur, ou de regarder la télé du web. Bell est là pour vous; ou plutôt, était là pour vous. Oubliez la télé du web; oubliez les belles découvertes sur Facebook; le service internet qui pouvait convenir lors de votre arrivée au lac, malgré ses multiples défectuosités, n’arrive presque plus, cet été, à vous raccrocher au reste du monde. Vous aurez beau pitonner, vous n’en obtiendrez pas plus; avec Bell, seule la facture vous est fidèle…

Mais pourquoi ne pas prendre le meilleur parti de ce retour à la vie d’antan? N’est-ce pas votre abonnement à l’internet, avec la télévision, qui vous a retranché une partie du temps que vous pouviez consacrer aux activités de villégiatures; à la découverte de cette nature sauvage : nager avec les poissons et jouer à cache-cache avec le huard, voguer sur le lac à la rame, contempler le paysage, parcourir le sentier des Orphelins. Regagner son Belvédère et son Refuge maintenant cadenassé, sa tourbière, son barrage de castors. Pousser l’excursion, muni de votre cagoule anti-moustiques, jusqu’au lac à la Croix, le lac où les féroces mouches à chevreuil (taons) sont plus abondantes, s’il se peut, que les petites noires de mai et les indélogeables maringouins.

Heureusement, votre soif de nature s’est enfin assouvie. Votre entourage avait établi le diagnostic avant vous et, pandémie aidant, ses visites se sont faites de plus en plus rares. Vous retrouvez le temps nécessaire pour effectuer les travaux d’entretien qui constituent maintenant l’objet premier de vos séjours au lac.

Vous vouliez jouer au Robinson Crusoé; comme l’on fait les pionniers au lac? Eh bien, vous pouvez maintenant mûrir dans votre enclos, avec tous les mal pris comme vous. Quand vous ou votre chalet serez par terre, vous retournerez en ville. Vous n’aurez plus, comme souvenir de ce superbe lac, qu’à régler votre paiement de taxes municipales ou, avant d’en arriver là, à vous trouver un autre Robinson. Votre difficile sentier, pompeusement nommé rue Mount, pourra un jour être transformé en piste cyclable intermédiaire entre celle, inabordable, du sentier des Orphelins et la pépère du Corridor aérobique.

Par Carl Chapdelaine

L'harmonie au lac St-François-Xavier...

Riverains? Non!

Propriétaire $ -- -> $Municipalité + $notaire +$arpenteur

Le directeur des services de l’Urbanisme et de l’Environnement, M. Benoit Cadieux, nous annonce ainsi une mauvaise nouvelle. Certains propriétaires avaient été mis au courant de cela lors de l’achat récent de leur propriété. Pour les autres, autour du lac Saint-François-Xavier, c’est la surprise totale. Un propriétaire retrouve même sa maison sur un terrain «devenu» municipal. On peut découvrir ce qu’Il en est pour chaque propriété en consultant GeoCentralis*.

Simplement fermer les yeux et acheter cette bande, payer l’arpenteur et le notaire? Mais ne serait-il pas, tous ensemble, possible de contester et de faire valoir un droit acquis? Il semble que oui : https://droitimmobilier.ca/blogue/la-prescription-acquisitive-comment-revendiquer-la-propriete-dun-immeuble/
*GeoCentralis https://portail.geocentralis.com/public/sig-web/mrc-pays-d-en-haut/77060/ : Recherche -­>Adresse ->Trouver rue dans l’échelle ->Numéro civique ->Mettre la main sur la bande riveraine s’il y en a une entre votre propriété et le lac.

Par Carl Chapdelaine

Un quai pour les Domaines Lac St-Victor au lac Saint-François-Xavier.


Note: Le conseiller David Zgodzinski indique que ce point a été retiré de l’ordre du jour; qu’une autre avenue devra être identifiée…

Ajout du 21 mai 2021 :
La demande de dérogation, présentée par M. Marc-André Dunn au point 8.42 de l’ordre du jour, viserait à régulariser, suite au réaménagement du cadastre, les limites de son terrain aux dépens du lot riverain 5 830 263 jouxté à celui des Domaines Lac St-Victor à la tête du lac Saint-François-Xavier (5589067), comprenons-nous.
Les Domaines auraient-ils déjà le droit de construire un quai sur ce lot? En quel cas, les dérogations demandées ne changeraient rien à la situation actuelle. Au contraire, si l’une des dérogations leur donnait ce droit, alors le risque d’accès au lac par un ou des propriétaires associés au Domaines Lac St-Victor, se concrétiserait davantage.

Questions à poser selon nous lorsque ce point à l’ordre du jour sera présenté :
- À qui appartient le lot non construit 5830 263; à la municipalité ou aux Domaines Lac-St-Victor?
- Les Domaines Lac St-Victor ont-ils déjà le droit de construire un quai sur ce lot?
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Le conseil de Wentworth-Nord se prononcera, lors de sa séance régulière du 21 mai, sur une demande de dérogation mineure relativement au lot des Domaines Lac St-Victor à la tête du lac Saint-François-Xavier («rue» Mount), et qui a suscité tant de controverse auprès des résidents de ce dernier lac plus tôt cette année.

Il s’agit d’autoriser la création d’un lot, non construit, riverain du lac et d’y permettre la fabrication d’un quai «pour desservir une seule résidence non riveraine».

Certains craignent que, malgré toutes les assurances données aux résidents et l’implication de l’Association du lac Saint-François-Xavier, une stratégie déjà utilisée aux lacs voisins pour donner accès à leurs résidents à un autre lac soit sur le point de se reproduire ici. La dérogation demandée irait contre l’esprit de la réglementation de la municipalité qui vise justement à empêcher l’application de telles stratégies.

Les résidents qui veulent s'opposer à la demande de dérogation devront le faire pendant la séance, i.e. quand le point sera traité à l'ordre du jour, et non pas à la période de questions.

Sous toutes réserves, par Carl Chapdelaine

Règlement du Lac à la Croix en vigueur

Dernière étape dans sa création, un avis public annonce l’entrée en vigueur, le 15 avril 2021, du règlement 2017-498-7 autorisant la modification de zonage pour la réalisation du projet intégré des Domaines Lac St-Victor au lac à la Croix. Lac à la Croix: signer?

Dégel ± rapide au lac Saint-François-Xavier

Nous apprenions, de Mme Hélène Chartier, que le dégel du bassin de Newaygo du lac Saint-François-Xavier apparaissait plus tard que celui du bassin de Montfort. Mais pourquoi? Nous n’en avions aucune idée. Était-ce fondé?

Un lac de grand volume gèle et dégèle moins rapidement qu’un plus petit. Les cartes bathymétriques indiquent que le bassin de Newaygo (Ouest) est plus volumineux que celui de Montfort (Est), soit 2 410 000 m3 contre 1 880 000 m3. Cartes bathymétriques  Sa superficie est de 0,449 km, contre 0,297 km. Cela explique peut-être en partie pourquoi il dégèle après ce dernier. La fosse du bassin Est est cependant plus profonde (16,9 m contre 9,6 m, et 6,3 m de profondeur moyenne contre 5,4 m).

Plusieurs autres variables, morphométriques et hydrologiques surtout, entrent certainement en jeu; mais nous n’en avons pas trouvé une liste scientifique. On peut penser à la forme d’un lac, allongée ou ronde; à la longueur de son périmètre et donc de son rivage, avec le contact de la rive, de la terre qui réagit différemment au phénomène du dégel. Il y a le jeu des différences d’ensoleillement. Le vent peut prendre en enfilade un lac allongé, comme les deux bassins du lac Saint-François-Xavier, et perturber le phénomène.

Et le rivage du bassin Newaygo, avec une densité d’habitat plus faible, est probablement plus boisé que celui de Montfort. Il y a l’apport des tributaires, des ruisseaux et de leurs bassins-versants propres, qui peut faire varier la température de l’eau comme la vitesse des courants. (Le bassin Ouest, avec son bassin-versant, étant lui-même tributaire (i.e. en amont) du bassin Est.)

En raison de son volume probablement, le temps de renouvellement de l’eau est plus lent dans le bassin Ouest : 0,83/année contre 0,37/année pour l’Est. Mais cela retarde-t-il son réchauffement? L'Atlas des lacs des Laurentides (CRE)

Pour sa part, David Clark constate, si nous le comprenons bien, qu’un fort vent d’est lors du dégel, comme pour cette année, libère prématurément la plus grande partie du bassin de Montfort de sa mince couche de glace en la forçant à s’entasser à l'Ouest, vers le pont de Newaygo. (L’axe des deux bassins est sud-ouest–nord-est.) Ce phénomène affecterait moins le bassin de Newaygo, et particulièrement sa baie longeant le Corridor aérobique.

Si vous avez la réponse à tout cela, prière de nous la partager.

Par Carl Chapdelaine

Le lac cale déjà! 

En ce printemps très hâtif, nous apprenons que les lacs environnant Montfort sont déjà sur le point de caler. Le tussilage, est déjà en fleurs. D’ici peu, la neige ne sera plus qu’un blanc souvenir. La région n’avait eu droit à ce changement qu’au début de mai, en 2020.
Les villégiateurs d’été doivent commencer à s’inquiéter sur l’état de leur chalet, leur installation électrique, l’amarrage de leur quai. 

Certains auraient-ils profité des journées exceptionnellement chaudes de cette semaine pour y aller faire un tour et voir aux autres observations d’usage?

Assurément, les résidents permanents les attendent à bras ouverts; mais tout en respectant les mesures de distanciations physiques… Et qu’en est-il des consignes des autorités pour les déplacements interrégionaux? La municipalité de Wentworth-Nord, comme la MRC des Pays-d’en-Haut, semble avare de directives. Vague après vague, allons-nous revivre l’incertitude du printemps dernier. La méfiance des uns envers les autres, un comportement qui inquiète les sociologues, s’est-elle estompée?

Les Montréalais sont en avance dans la vaccination sur leurs voisins des Laurentides; mais les consignes pour vaccinés et non-vaccinés demeurent les mêmes. La visioconférence ne pourra pourtant remplacer les contacts humains.

Le lac cale!

Par Carl Chapdelaine

Lac à la Croix : signer?

Le projet de règlement 2017-498-7, autorisant la modification de zonage pour la réalisation du projet intégré des Domaines Lac St-Victor au lac à la Croix, a été adopté par le conseil municipal le 19 février dernier. Contrairement à l’impression donnée, cette modification de zonage ne serait pas vraiment déterminante dans la réalisation du projet du promoteur. Mais elle a monopolisé l’attention des résidents des trois grands lacs voisins, qui, pour diverses raisons, pouvaient s’inquiéter de sa réalisation. La question de l’impact sur l’environnement n’est pas encore véritablement abordée par les autorités, comme par ceux qui veulent nous représenter.

On a laissé entendre aux résidents du lac Saint-François-Xavier qu’une servitude dans un contrat à être signé entre un organisme à but non lucratif, comme le Fonds environnemental du lac Saint-François-Xavier, et, comprenons-nous, les Domaines Lac St-Victor, empêcherait ces derniers, (ainsi que tout acheteur de leurs lots), d’accéder au lac Saint-François-Xavier par une propriété riveraine qu’ils y possèdent. Le même genre d’entente devrait être éventuellement conclu entre le Fonds et tous les propriétaires riverains concernés de ce lac.

La servitude (ici, selon notre interprétation, l’interdiction de passage, donc négative) est une charge imposée sur un lot, le «fonds servant» (ici, le lot des Domaines Lac St-Victor ou ceux des propriétaires riverains du lac SFX?), en faveur d’un lot appartenant à un autre propriétaire, le «fonds dominant» (ici, le lot du Fonds environnemental). Par ailleurs, une telle servitude s’appliquerait-elle obligatoirement à des terrains contigus, comme c’est la règle; ou viserait-elle ici des terrains qui ne le sont pas?

Ce contrat suppose l’achat d’un terrain par le Fonds, d’une part, et, selon notre interprétation, l’introduction de la servitude interdisant un droit d’accès au lac dans tous ces contrats d’achat. Il n’y aurait plus qu’à signer pour pouvoir passer à autre chose… Vous comprenez le scénario, ses implications et ses promesses? Vous y croyez?

Vous signeriez un contrat pour devenir copropriétaire d’une bande riveraine privée sur la côte de Floride, une occasion exceptionnelle, mais à laquelle vous devriez vite répondre tellement on se rue sur cette offre? Ou vous demanderiez d’abord à un expert indépendant de vous expliquer clairement toutes les implications et les résultats de votre engagement?

Dernièrement, l’Association du lac Saint-François-Xavier (ALSFX) et le Fonds environnemental du LSFX informaient leurs membres qu’ils travaillaient en collaboration rapprochée sur cette question et qu’ils étaient en contact étroit avec la municipalité et des représentants du lac Notre Dame. À la mi-février, l’ALSFX avait requis les services d’un cabinet d'avocats pour obtenir un avis juridique sur tous les accès au lac. L'Association du lac prévoyait fournir un résumé à tous ses membres dès réception de ces informations juridiques. Les membres du Fonds seraient également tenus informés du déroulement des discussions.

Les deux organismes discutent donc avec des interlocuteurs qui sont partie prenante ou ont manifesté leur appui à la réalisation des projets des Domaines lac St-Victor au lac à la Croix. L’entente étudiée sur le modèle de celle qui aurait été élaborée au lac Notre-Dame, n’aurait pas fonctionné là-bas; des propriétaires ayant refusé de la signer. Le même promoteur a donc pu mettre et garder le pied dans un lac voisin; mais laisse croire qu’il ne fera pas de même au lac à la Croix. Si, la servitude était positive, c’est-à-dire qu’elle donnait malgré tout un droit de passage et un accès au lac Saint-François-Xavier à un nombre limité de propriétaires (ceux du lac à la Croix), ceci étant présenté comme un moindre mal par les Domaines lac St-Victor, c’est le Fonds qui serait pris avec l’administration future de cette servitude.

La solution ne passerait-elle pas plutôt par une restriction d’usage de zone, à être définie par les services d’urbanisme et adoptée par le conseil municipal? C’est pour autant qu’elle puisse être applicable, non contestable par les propriétaires et le promoteur; ce dernier, selon les propos du directeur Cadieux, croyons-nous, ayant par ailleurs déjà abusé des usages permis au lac Saint-Victor.

Si le conseil municipal a pris la bonne décision; s’il n’avait pas le choix; il ne semble pas en tout cas, même avec deux consultations publiques, l’avoir expliqué correctement aux résidents du lac Saint-François-Xavier toujours plus inquiets, laissés à eux-mêmes et, contrairement à ceux des deux grands lacs voisins, sans le moindre recours face à la réalisation telle quelle du développement au lac à la Croix.

Par ailleurs, par ses temps où les membres du conseil s’accusent mutuellement de malversations et d’intérêts personnels directs ou indirects dans la prise de décision ou l’appui à des promoteurs; que ceux qui comptent briguer un premier ou un second mandat peuvent être avant tout motivés par la recherche d’alliés au sein même de notre collectivité, etc., peut-on leur prêter foi? Peut-on, de même, accorder notre confiance au promoteur du projet et laisser signer, par ceux qui disent nous représenter, l’entente qu’il nous suggère? Comment être sûrs que, comme au lac Notre-Dame, ils ne se feront pas de même berner? Signer et se jeter dans le vide; ou s’assurer d’abord d’avoir un parachute certifié?

Sous toutes réserves, sans disposer de toutes les données et sans prétendre avoir les qualifications nécessaires à l’évaluation de la situation; par Carl Chapdelaine.

Lac à la Croix: référendum?


Comme l’avait indiqué le directeur des services d’urbanisme et de l’environnement de Wentworth-Nord, M. Benoit Cadieux, les résidents du lac Saint-François-Xavier sont complètement exclus de la possibilité de demander un référendum, puisqu’il y a une zone récréative (REC-09, en violet sur le croquis inclus dans l’avis) qui empêche leur zone d’être contiguë aux zones concernées (H-58 et H-60). Par contre, les résidents du lac Saint-Victor (zone 58) et ceux du lac Notre-Dame (zone 59) sont éligibles. Les résidents de ces derniers lacs vont donc décider de la tenue ou non d’un référendum sur un projet qui concerne au premier plan le lac Saint-François-Xavier; pour ce qui en est de l’environnement des cours d’eau en tout cas.

«Dans le contexte de la déclaration d’urgence sanitaire … toute procédure d’enregistrement des personnes habiles à voter … en vertu … de la Loi sur les élections et les référendums dans les municipalités est remplacée jusqu’à nouvel ordre par une période de réception de demandes écrites de scrutin référendaire de 15 jours.»

«Les demandes doivent être reçues au plus tard le 17 mars 2021 au bureau de la municipalité de Wentworth-Nord situé au 3488, route Principale ou à l’adresse de courriel suivante secretariat@wentworth-nord.ca. Les personnes transmettant une demande par la poste sont invitées à le faire le plus rapidement possible pour tenir compte des délais de livraison postale.»
Par Carl Chapdelaine. 

Lac à la Croix : attribution des responsabilités

<-- Cartographie des milieux humides

Dans un échange de courriel initié par Mme Colleen Horan, M. David Clark interviendra pour rappeler le rôle qu’il voit à chaque organisation impliquée dans ce dossier. Il pouvait parler en connaissance de cause, étant l’ancien président de l’Association du lac Saint-François-Xavier (ALSFX) et fondateur du Fonds environnemental du lac Saint-François-Xavier.

Mme Horan demandait aux administrateurs du Fonds s’ils allaient agir au sujet du plan de développement prochain autour du lac à la Croix. «Allez-vous suivre les conseils de notre conseiller David Zgodzinski pour accepter un terrain de la municipalité et donc contacter l'avocat de Lachute qui a travaillé sur le projet du lac Notre Dame, pour aller de l'avant avec cette proposition afin de sauvegarder notre lac et son accès?»

M. Gerald Van Gurp, nouveau sur le conseil d’administration du Fonds, avait répondu à Mme Horan que ses administrateurs ne chômaient pas actuellement dans cette affaire. Depuis le courriel déclencheur du conseiller Zgodzinski (district 5), il y avait eu de multiples réunions Zoom auxquelles ce dernier avait participé, ainsi que le président de l’Association du lac et une personne clé du lac Notre-Dame, avec un précieux partage d’expériences. L'urbaniste municipal et le promoteur avaient aussi été contactés. Le président du Fonds tenait actuellement la barre en attendant un document demandé à l’urbaniste.

David Clark émettait le constat qu’il y avait quatre entités/organisations impliquées dans cette question : l'Association du lac, le Fonds environnemental, le conseiller Zgodzinski et la municipalité. Le promoteur était évidemment également au centre du tableau; mais il ne s’adressait pas à lui pour le moment. Dans ce dossier, «chacun avait un rôle spécifique à jouer et des responsabilités à assumer. Ces rôles et responsabilités doivent être respectés et chaque partie doit remplir son rôle et assumer ses responsabilités»; sinon, on vivrait confusion et inaction.

«L'Association de lac devrait prendre l'initiative dans ce domaine. C'est une question qui concerne les lacs … et c'est leur domaine. … Le Fonds est la source de ressources financières pour permettre à l'Association du lac d’intervenir. Dans ce cas particulier, il devra assumer un rôle supplémentaire. Comme l'Association de lac n'est pas constituée en société, elle n'est pas considérée comme une entité juridique et ne peut donc pas posséder de biens. Le Fonds est constitué en société et peut donc posséder des biens. … C'est en fait une bonne chose pour le Fonds car cela lui permet d'augmenter ses actifs, de prendre de la valeur à peu de frais. Tout le monde y gagne. Cependant, le fait que le Fonds assume une responsabilité au nom de l'Association du lac ne transfère pas l’autorité de l'Association du lac au Fonds. (Cette dernière est toujours responsable de la gestion jusqu'à son terme.»

«Le rôle de nos conseillers est de gérer l'interface avec la municipalité et de s'assurer que cela reste visible et que cela soit exécuté en temps voulu et sans faille. Je pense que cette pièce fonctionne bien à ce stade et nous devrions tous remercier Dave Z. de l'avoir maintenue en vie.»

«Le rôle de la municipalité est de s'assurer qu'aucun accord n'est approuvé tant que cette question n'est pas réglée à la satisfaction de toutes les parties et que tout est en place pour protéger notre lac et les zones humides du lac à la Croix, pas seulement le lac mais toutes les zones vulnérables qui l'entourent. Cela comprendrait des études environnementales et toute modification nécessaire des règlements municipaux et du zonage pour protéger cet environnement vital et sensible. Comme cette zone est une zone humide située tout en haut de notre bassin versant, elle est essentielle à la santé de notre lac. Je pense que tout travail dans ce domaine relèverait de la compétence du gouvernement provincial et qu'il doit y être associé et l'approuver. Cela a été le cas avec la catastrophe du lac Thurston et ce projet particulier est très similaire.»

Rapporté sous toutes réserves, par Carl Chapdelaine.

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

Lac à la Croix : dupés?

Contrairement à ce à quoi s’attendaient les résidents du lac Saint-François-Xavier, qui s’étaient mobilisés pour participer à la deuxième consultation et y exprimer leur inquiétude, le projet de règlement 2017-498-7, autorisant la modification de zonage permettant la réalisation du projet intégré des Domaines Lac St-Victor au lac à la Croix, était à l’ordre du jour de la séance du conseil de Wentworth-Nord du 19 février. En effet, dans un courriel adressé principalement aux membres des conseils d’administration de l’Association du lac Saint-François-Xavier et du Fonds environnemental du même lac, le conseiller du district où se situent les deux lacs, M. David Zgodzinski, avait plutôt annoncé son report au mois de mars.

Contrairement aussi à ce à quoi nous avait habitués le conseil au cours des derniers mois, l’ordre du jour qui aurait pu nous mettre la puce à l’oreille ne fut publié qu’à la dernière minute. La mobilisation pour participer à cette séance du conseil et affronter ses membres à la période de questions ne pouvait donc être adéquate. On aurait voulu nous passer un sapin que l’on n’aurait pu faire mieux.

Alors, consultations bidonnes? Une soixantaine de participants à la deuxième; pleins de questions, mais sans réponse déterminante; l’absence du maire et de tous les conseillers qui allaient voter pour l’acceptation du projet de règlement, hormis celui qui le présentait, M. Eric Johnston; pour donner quel résultat? Tout n’était-il pas déterminé dès le début? Ne fallait-il pas simplement donner l’impression d’être à l’écoute et prêt à répondre aux préoccupations de ceux dont le lac risquait d’être affecté? Le processus démocratique n’était-il pas respecté?

Dans sa proposition, au point 9.16 de l’ordre du jour, le conseiller Johnston, qui pilote ce projet dans le district de son voisin, qui votera contre, a été appuyé par la conseillère Suzanne Y. Paradis. Le conseiller Zgodzinski dira pourtant accorder confiance aux promesses du promoteur quant à l’interdiction de l’accès au lac Saint-François-Xavier à des tiers. Les Domaines Lac St-Victor allaient chercher une entente à cet effet par l’intermédiaire de l’Association du lac. Il rappelait aussi les inquiétudes manifestées à propos de l’impact éventuel sur l’environnement du cours d’eau, et donnait l’assurance que l’on allait suivre le tout de près.

Le conseiller Cliche, qui, l’été dernier, était venu consulter sur un autre dossier précisément une poignée de résidents de Montfort aujourd’hui parmi ceux qui s’inquiètent de ce projet et qui lui accordaient leur confiance, reprit les réserves exprimées par M. Zgodzinski, avant de voter pour. Il n’expliqua pas, à notre connaissance, ce qui motivait sa décision. Le conseiller Paradis ne donna pas plus de motif pour voter également pour. Les espoirs des résidents du lac Saint-François-Xavier monopolisés venaient de s’envoler. Les deux alliées du maire, Mmes Paradis et Rioux votèrent aussi pour. En ce temps de Carnaval, M. Ghali, en fin renard, n’eut pas à voter et à partager l’odieux d’une probable mascarade sur le dos des «tyrans» de ce lac.

La période de questions allait enfin permettre à Mmes Denyse Pinsonneault, Colleen Horan et Danielle Desjardins, nos mères courage, de braver ce conseil qui «manquait de considération et de respect» pour les gens de Montfort. Le directeur des services d’urbanisme et de l’environnement, M. Cadieux, n’avait-il pas «promis qu’il devait y avoir une entente» formelle sur la question de l’accès au lac Saint-François-Xavier avant l’adoption du projet de règlement? On n’avait pas voix au chapitre sur la protection du lac. En échos à ces interventions, on vit apparaître sur l’application Zoom quelques appuis à leurs propos.

Le maire affirmera que l’on avait suivi le processus d’approbation requis. Le conseiller Johnston, renchérira en rappelant les consultations menées, l’écoute systématique accordée aux différentes craintes exprimées, etc. On aborderait les questions environnementales à la prochaine étape. Pour interdire l’accès au lac Saint-François-Xavier, un avocat travaillerait à la préparation d’un contrat approprié. Il ajouta que l’Association de ce lac et le Fonds environnemental étaient à l’aise avec le tout…

(Mais étaient-ce ces deux organismes qui avaient réagi à la catastrophe environnementale toute récente causée par l’aveuglement du conseil sur le prolongement de la rue Hunter; ou même mis en garde les résidents sur les implications du nouveau projet? Avaient-ils consulté leurs membres, avec toutes les données environnementales en main? Représentaient-ils la majorité des résidents du lac, comme voudrait bien le croire le conseiller du district voisin, avec tout le conseil à sa remorque? Et à quel titre le Fonds pouvait-il se prononcer sur le sujet; en notre nom? Avaient-ils participé, volontairement ou non, à la duperie qui semblait s’être concrétisée ici? Et pourquoi donner autant de poids dans la balance à l’avis d’associations de lacs d’un autre district, comme d’un autre bassin-versant?)

Venait-on de consacrer un modèle d’acceptation d’un développement résidentiel, avec potentiellement pied à terre dans un lac voisin, qui ferait jurisprudence à Wentworth-Nord; tout en risquant d’embobiner les résidents concernés? Il nous semble que ce conseil municipal aura fort à faire pour se mériter à nouveau la confiance des citoyens de Montfort impliqués dans ce débat, ou faire valoir le bien-fondé de telles consultations. Mais qui voudra bien prendre leur parti et leur défense aux élections prochaines?

Sous toutes réserves, par Carl Chapdelaine.

Lac à la Croix (suivi)

Bassin-versant du lac à la Croix >>>

Il semble que les associations des propriétaires, au lac Saint-Victor comme au lac Notre-Dame, n’aient pas de motif sérieux pour s’opposer à l’adoption du projet de règlement sur lequel a eu lieu la 2e consultation, le 9 février dernier. Les résidents du lac Saint-François-Xavier se retrouveraient alors seuls s’ils pouvaient déjà s’opposer au projet par référendum. Le conseil municipal paraît donc se diriger vers l’adoption de ce projet de règlement; toutefois, sa mise à l’ordre du jour de la séance du 19 de ce mois, serait reportée à celle du mois de mars.

Les résidents du lac Saint-François-Xavier considèrent ce dernier comme le plus menacé par le projet de développement au lac à la Croix. Visiblement écartés de toute participation décisionnelle à son acceptation par le conseil, exception faite de l’opposition promise de leur conseiller et président du Comité consultatif en environnement, M. David Zgodzinski, ils sont visiblement révoltés de la situation et de l’injustice administrative qu’ils semblent devoir subir. Certains ont entrepris une pétition, par courriels à être envoyés à leurs édiles municipaux; c’est sans compter sur leurs intentions de vote en cette année électorale...

Par ailleurs, le conseiller Zgodzinski aurait parlé depuis au promoteur, qui lui aurait donné l’assurance que les Domaines Lac St-Victor seraient prêts à accepter une clause légale les empêchant, (ainsi que tout acheteur de leurs lots au lac à la Croix), d’accéder au lac Saint-François-Xavier par celui qu’ils possèdent à la tête de ce dernier. Le conseil municipal chercherait à conclure une telle entente avec le promoteur avant de passer au vote.

Mais pour que le problème ne soit pas simplement déplacé, il faudrait en toute urgence, comprenons-nous, qu’une lisière de terrains, formée par la vente de parcelles de lots des propriétaires actuels à une organisation à but non lucratif, comme l’Association du lac, y sépare d’abord les lots riverains de ceux du deuxième rang. Une servitude, par entente notariée, entre l’Association et chaque propriétaire de ces lots en interdirait alors le franchissement donnant accès au lac. (À vérifier.)

Toutefois, même le problème d’accès réglé, celui de la menace potentielle à l’environnement des deux lacs, celui du lac à la Croix en tout cas, dont la nécessité d’analyse approfondie soit apparemment minimisée, resterait entier. (On peut supposer que la faible dénivellation, avec la présence du marais séparant le lac à la Croix du lac Saint-François-Xavier, puisse quand même servir de tampon à une sédimentation ou pollution accrue par la réalisation du projet.)

Les travaux ayant été réalisés à des fins résidentielles, le Ministère de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC) n’aurait pas pu intervenir auprès de la municipalité sur la première phase du projet, au sud-est du lac à la Croix, cette responsabilité relevant entièrement des autorités municipales. En sera-t-il différemment pour la seconde phase? C’est à notre avis peu probable. Si oui au contraire, encore faudrait-il que les travaux aient été entrepris pour que le MELCC puisse intervenir. Ce dernier ne peut davantage s’objecter à la modification de zonage projetée. Le nouveau Règlement sur l’encadrement d’activités en fonction de leur impact sur l’environnement (REAFIE), entré en vigueur le 31 décembre dernier, change-t-il les règles?  

Le REAFIE, qui met l’accent sur la simplification des procédures pour l’obtention d’autorisations environnementales dans la réalisation de projets, n’augure peut-être rien de bon pour la défense de l’environnement des lacs et milieux humides. Parallèlement, le gouvernement délègue plus de pouvoir aux MRC et aux municipalités. Mais la réalité économique et les maigres ressources dont elles disposent pour analyser l’impact environnemental de ces projets ne les amène-t-elles pas à privilégier le développement à l’environnement? Le débat nous ramène à la confrontation des deux avenues que vivent actuellement plusieurs municipalités et la MRC des Pays-d’en-Haut, dont, en manchette, Sainte-Anne-des-Lacs et, plus près de nous, Saint-Adolphe-d’Howard avec le lac Chevreuils. (Cf.: Développement vs environnement)

Sous toutes réserves, par Carl Chapdelaine.

Lac à la Croix, 2e consultation: Notes

Lac à la Croix, 2e consultation sur le projet de règlement n° 2017-498-7 : Notes

Réserve : Nous ne saurions ici présenter un compte-rendu de cette séance de consultation tenue par visioconférence. À un moment donné, le compteur de l’application Zoom affichait le chiffre de 56 participants; du jamais vu! On y distinguait quelques représentants de l’exécutif de l’Association du lac Saint-François-Xavier. Les questions se multiplieraient, parfois en langue anglaise; et nous ne pourrions comprendre ou noter suffisamment d’interventions pour pouvoir en rendre compte. De ce que nous avons pu suivre, nous pouvons pourtant dégager certains points.

Le directeur des services de l’Urbanisme et de l’Environnement de la municipalité, M. Benoit Cadieux, urbaniste, allait faire la présentation à l’aide de cartes et de tableaux déjà publiés; il répondrait aussi aux questions des citoyens. (Cf. Enjeux au lac à la Croix) Le conseiller Eric Johnston, qui avait présenté le projet de règlement, ajouterait sa voix aux explications du directeur. Le conseiller du district 5, dans lequel se trouve le lac à la Croix, avec la majeure partie des terrains visés par la phase 5 du développement des Domaines Lac St-Victor, M. David Zgodzinski, était, à notre connaissance, le seul autre membre du conseil à cette séance; l’absence des autres serait remarquée, voire ultérieurement dénoncée.

La question principale de nombreux résidents du lac Saint-François-Xavier se référait à leur crainte que le promoteur des Domaines Lac St-Victor utilise son lot, à la tête du lac, pour y donner accès aux propriétaires qui s’établiraient au lac à la Croix. Dans un courriel adressé au directeur des services de l’Urbanisme et de l’Environnement, avec copie aux membres du conseil, Mme Denyse Pinsonneault avait bien expliqué les conséquences potentielles d’une telle manœuvre. Elle n’avait pas pour autant oublié l’impact environnemental, possiblement néfaste pour les deux lacs, de la réalisation du projet des Domaines. De nombreux résidents du lac Saint-François-Xavier lui avaient d’ailleurs manifesté leur appui dans cette démarche.

À cette question principale, M. Benoit Cadieux, répondit à quelques reprises qu’une entente avec le promoteur spécifiait, avons-nous compris, qu’il y aurait une servitude à la vente éventuelle de ce lot à un particulier; laquelle concrétiserait l’interdiction d’y donner droit de passage avec accès au lac à un tiers.

Mais le problème pourrait ressurgir avec une autre propriété riveraine à la tête du lac où à tout autre endroit de son pourtour; ce qui amènerait le conseiller David Zgodzinski à indiquer que tous les propriétaires riverains devraient alors être appelés à signer une semblable servitude. Une telle initiative avait déjà été concrétisée par la moitié des propriétaires riverains du lac Notre-Dame, dit une participante. Mais cette avenue ou des variantes paraissaient pour certains, et probablement pour le directeur Cadieux, sans issue. Pour ce dernier, fallait-il plutôt regarder à la restriction des usages…?

Plusieurs s’inquiétaient encore de ce qu’une telle servitude puisse être éventuellement révoquée, et demandaient à ce que l’on trouve le moyen de la rendre perpétuelle. Mais le conseiller Eric Johnston croyait que toute décision pouvait être éventuellement modifiée, qu’il faudrait donc toujours rester sur ses gardes, et que l’on devrait particulièrement observer la plus grande prudence (lors de la signature de tels contrats ou l’adoption de règlements semblables).

Mme Danielle Desjardins, du lac Notre-Dame, affirma que le même promoteur avait déjà profité de la propriété d’un lot riverain de ce lac pour y construire deux quais qui donnèrent accès à des résidents des Domaines lac St-Victor; ce dernier lac, contrairement au premier, étant interdit à la navigation motorisée. (À préciser.) Elle était persuadée qu’il chercherait à développer une situation semblable avec son lot au lac Saint-François-Xavier.

Le soussigné avait bien préparé une question touchant spécifiquement la protection du lac lui-même et, par voie de conséquence, celle du lac Saint-François-Xavier; mais quelques intervenants l’avaient précédé et avaient déjà abordé divers points concernant cet aspect. Un participant anglophone sembla en effet développer longuement son argumentation sur le sujet; mais nous ne pûmes comprendre ses propos. Comme M. Cadieux avait déjà laissé savoir qu’une analyse de l’impact sur le lac à la Croix de ces projets serait amorcée l’été prochain, nous nous sommes contenté de lui demander de quoi il s’agirait et comment on pourrait déterminer la capacité de ce petit lac de supporter tout habitat. On ferait appel à des biologistes et autres spécialistes, nous laissa-t-il entendre, sans donner plus de précision.

Sa réponse fut loin de satisfaire nos attentes. Alors que M. Eric Johnston expliquera, à la fin de la séance, que ce genre de consultation est la nouvelle formule proposée par Québec pour prendre éventuellement la relève du processus référendaire*, car elle se place en amont plutôt qu’après le prise de décision sur un projet, on avait ici justement une démarche dans laquelle on mettait encore la charrue devant les bœufs. Le projet de loi adopté, allait-on le bloquer pour cause de nuisance à l’environnement?

Et certains se demandaient tout de même si, une fois consultés, on allait vraiment tenir compte de leurs inquiétudes et recommandations au moment du vote. Quelqu’un chercha à savoir si l’on permettrait plutôt aux résidents de précisément décider par référendum de l’acceptation du projet. Le conseil n’y était pas tenu, croyons-nous avoir retenu de la réponse du directeur de l’Urbanisme; mais, si ce devait être le cas, les résidents des zones concernées pourraient l’obtenir si le nombre minimum requis de demandes parvenaient à la municipalité. Alors, lui avons-nous répliqué, les résidents du lac Saint-François-Xavier seraient-ils dans l’une des zones concernées; une demi-douzaine de résidences seulement étant situées à la tête du lac. M. Cadieux assura que oui, pour ceux situés dans la zone adjacente au projet; mais il n’avait pas sous les yeux la délimitation d’une telle zone.

(Or, on obtiendra l’information à l’effet que la zone récréative, actuelle ou projetée, du Sentier des Orphelins empêche les zones englobant les résidences voisines du lac Saint-François-Xavier d’être contigües à celle du projet. Référendum ou non, ne risque-t-on pas d’assister à une levée de boucliers des résidents de ce lac si le conseil municipal ne tenait pas compte de leur opposition manifeste à ce projet de loi?)

Devant la reconnaissance exprimée par plusieurs participants devant le processus de consultation vécu à nouveau à cette séance, malgré l’incertitude concernant l’introduction et leur participation à une démarche référendaire, le conseiller Johnston allait justement renchérir sur l’importance d’une telle approche à l’avenir. Pourtant, le conseiller Zgodzinski, portant les appréhensions de ses commettants et craignant entre autres que l’acceptation de ce projet de règlement crée un précédent basé sur une analyse encore incomplète, comme le craignait Mme Desjardins, dira devoir voter contre. Mais il rappellera que ce ne serait probablement pas le cas de la majorité des membres du conseil, qui verraient dans la réalisation de ce projet une source non négligeable de revenus fonciers pour la municipalité.

*Depuis 2018, les municipalités ont obtenu de pouvoir remplacer cette disposition, vue comme négative, par l’élaboration d’une «politique de participation publique» (qui ne donne pas pour autant un pouvoir décisionnel au citoyen). Pour s’en prévaloir, les municipalités doivent avoir d’abord adopté un règlement dans ce sens. Participation publique, MAMH;  Pas de référendum à Neuville

Sous toutes réserves, par Carl Chapdelaine.

Enjeux au lac à la Croix

Une seconde consultation publique par visioconférence aura lieu le mardi 9 février à 18h00 sur le projet de règlement n° 2017-498-7 

Voici, à notre avis, quelques questions concernant l’environnement, à poser au directeur de l’Urbanisme et de l’Environnement, M. Cadieux, comme aux membres du conseil municipal, et qui ont un intérêt particulier pour les résidents du lac Saint-François-Xavier :
1. Quel sera l’impact des projets en vue au lac à la Croix sur son environnement, ainsi que sur celui du lac Saint-François-Xavier; et comment pouvez-vous le mesurer?
2. Les modifications demandées par le promoteur vont-elles modifier l’impact de ses projets sur l’environnement?
3. La réglementation et le zonage actuels ou modifiés empêchent-ils le promoteur et les futurs propriétaires de ses terrains d’accéder au lac Saint-François-Xavier avec des embarcations à moteur, via un terrain lui appartenant? Quels sont ces règlements ou ces contraintes de zonage?
4. La municipalité a-t-elle l’intention de céder de ses terrains dans ce secteur au promoteur; et à quelles conditions?
5. Qu’est-ce que la réglementation permet au promoteur de faire avec ses terrains?
6. …
Par Carl Chapdelaine
Projet de règlement 2017-498-7
GéoCentralis-Evinbec : Zoomer et cliquer sur une case pour en voir les coordonnées : Rôle foncier (Wentworth-Nord)

Lacs tributaires du lac Saint-François-Xavier

Le lac Saint-François-Xavier est un lac des Laurentides situé au village de Montfort, dans la municipalité de Wentworth-Nord. On parcourt environ 80 km pour s'y rendre, au départ de Montréal, par l'autoroute des Laurentides, puis la route 364 et enfin le chemin de Montfort.

«Le lac cale!»

Si vous êtes un résident de Montréal, comme moi, l’expression vous était peut-être inconnue. En fait, c’est bien la couverture hivernale de glace sur un lac qui se met à céder et à caler, c’est-à-dire à s’enfoncer, lorsque la température printanière remonte au-dessus de zéro Celsius. Mais, de la glace, ça flotte sur l’eau, non? Le soussigné avait bien remarqué ce phénomène et avait plutôt cru qu’une couche d’eau s’était accidentellement retrouvée par-dessus la glace, sans pouvoir regagner rapidement sa place sous cette dernière. Ce n’était pas la bonne explication.

Dans la vidéo ci-jointe, on vous explique ce qu’est le calage ainsi que quelques phénomènes inter reliés en fonction des changements de la température. Le point central est que l’eau est la plus dense à 4°C. Au-dessus ou au-dessous de cette température, elle est moins dense, moins lourde, et elle tendra à se loger au-dessus de l’eau à 4°C. Au printemps, la température de la glace fondante finit par atteindre 1, puis 2, puis 3, puis 4°C. Si l’eau de pluie ou résultant de la fonte de la neige autour de cette glace est plus chaude, elle recouvrira la couche de glace. C’est le début du calage. sentiercp.com

Cette anomalie, puisque l’on s’attendrait à ce qu’il y ait une corrélation dans une seule direction entre le changement de la température et celui de la densité de l’eau, explique plusieurs phénomènes. Et pourquoi l’eau du fond de nos lacs se tient-elle à environ 4°C; sauf pour les lacs trop peu profonds, entre autres?

En hiver, «en raison de cette anomalie dilatométrique, au-dessous d'une température de 4 °C les eaux froides de surface ne convectent plus vers le bas, ce qui empêche le refroidissement des eaux plus profondes.»  . Si ce n’était de cette règle, l’eau d’un lac pourrait geler jusqu’au fond, empêchant toute vie aquatique de se maintenir.

Par ailleurs, la température, et donc la densité (ou le poids) de l’eau d’un lac, à partir de la surface comprenons-nous, évolue au fil des saisons. Si elle varie ainsi en fonction de la profondeur, comme en été ou en hiver, suivant donc une stratification thermique, l’eau n’a pas tendance à se mélanger. Mais, lorsqu’elle atteint environ 4° C quelle que soit sa profondeur, à un moment du printemps ou de l’automne, un rien peut enclencher ce que l’on nomme le brassage printanier, ou automnal. Ces derniers provoquent alors un mélange des éléments qui sont présents dans l’eau du lac.

Note : Il ne s’agit pas ici d’un traité scientifique; l’idée est de mettre le lecteur sur la piste de la compréhension du phénomène. Ce dernier devra chercher une analyse plus rigoureuse auprès de sources compétentes.

Par Carl Chapdelaine

Ch. Lac-Thurson sur Google Earth:

$ pour la réfection de barrage

Au printemps 2018, le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques annonçait des investissements de 45,7M$ pour la mise à niveau des barrages publics (gouvernementaux) et municipaux. Dans le cadre d’un nouveau Programme d’aide financière pour la mise aux normes des barrages municipaux (PAFMAN), 13,7$ de cette somme, iraient au «soutien financier des municipalités qui sont propriétaires d’un barrage à forte contenance».

Le barrage (digue) au pied du lac Saint-François-Xavier semble répondre aux critères du programme et il a été, à notre connaissance, identifié comme nécessitant une mise aux normes. La municipalité de Wentworth-Nord ainsi que la municipalité régionale de comté des Pays-d'en-Haut, qui possède des études d’ingénierie sur l’état du barrage, étaient par ailleurs indiquées dans la Fiche technique du Répertoire des barrages du MELCC comme en étant les propriétaires ou mandataires. Le lac St-François-Xavier ; PAFMAN

«Le PAFMAN comporte deux volets, soit :
Volet 1 : Réalisation d’une étude d’évaluation de la sécurité des barrages municipaux conformément aux obligations fixées par la Loi sur la sécurité des barrages;
Volet 2 : Réalisation des travaux correctifs découlant des recommandations de l’étude d’évaluation de la sécurité de chaque barrage et qui sont requis pour assurer sa sécurité et sa mise aux normes conformément à la Loi.»

Le 29 janvier 2019, un communiqué du MELCC, maintenant sous l’autorité du Ministre Benoit Charrette, annonçait que les municipalités admissibles pourraient désormais bénéficier du Programme. MELCC, communiqué

Ps. Ne serait-il pas normal, lors de la présence de tout barrage en milieu habité, que l’on évalue les risques d’inondation en contre-bas advenant sa rupture? Urgence Québec donne quelques mesures à prendre face à un tel risque. Dans le cas de celui du lac Saint-François-Xavier et selon la forme que prendrait une telle rupture, l’on imagine bien que la coulée prendrait instantanément la direction du lac Chevreuil et son rivage, 40 mètres plus bas et à seulement 600 mètres du barrage. Ce court trajet est d’ailleurs suffisamment encaissé pour constituer un chenal qu’emprunteraient eau, boues et débris de toutes sortes. Aujourd’hui, des logiciels de simulation utilisent les données topographiques et hydrologiques, entre autres, pour permettre aux spécialistes de visualiser l’effet d’une telle éventualité. Urgence Québec ; Niveau de risque, Portrait de la ZGIE, Abrinord, pages 140 à 143 ; Loi sur la sécurité des barrages

Par Carl Chapdelaine

Coupe topographique, bassin Newaygo

Les lacs du Bouclier canadien étaient encore occupés par les glaciers il y a 10 000 ans. En glissant lentement d’amont en aval dans les vallées, ces derniers, par abrasion, ont surcreusé les dépressions fermées, donnant souvent à ces «ombilics glaciaires» leur forme typique en auge, ou chaudron.  Ici, la coupe nord-sud traverse deux dépressions, celle du lac et celle de la baie attenante. En combinant la théorie aux courbes bathymétriques, ou isobathes, on peut ainsi imaginer leur profil propre. Les isobathes sont elles-mêmes des extrapolations à partir des relevés ponctuels effectués. Le profil du dénivelé de Google Earth serait, par contre, intégralement tiré de la photo satellite obtenue.

Topographie et altitudes selon Google Earth. Bathymétrie d'après interprétation de la carte du CRE-Laurentides. Afficher le profil du dénivelé sur Google Earth Pro ;   Carte bathymétrique Ouest

Pente : % et degré

Sur Google Earth, en déplaçant la flèche le long de la coupe du graphique, vous obtiendrai  une lecture de l’élévation à ce nouveau point, de la distance entre le point d’origine de la coupe et ce point, ainsi que le pourcentage de pente à ce dernier. L’inclinaison de la pente exprimée sur le graphique ne représente pas l’inclinaison réelle; elle est simplement le résultat d’un rapport entre l’axe vertical, ici l’altitude, et l’axe horizontal, ici la longueur sur le terrain de la coupe. Le pourcentage de pente indiqué est cependant réel. Une pente de 100 % correspond à une inclinaison de 45°. On lui attribue une valeur positive ou négative pour différencier les deux sens. Une pente de 40,2%, comme sur ce graphique, est égale à 22° (degrés). C’est cette dernière mesure que vous constateriez visuellement sur le terrain. En regardant le profil de dénivellation pour une coupe Laurel-Montfort, on croirait voir les montagnes Rocheuses plutôt que les Laurentides... Wikipedia

Svp Signalez toute erreur constatée.                                C.C. 

Coupe topographique bassin Montfort

Ici la coupe traverse à la fois le sommet du mont Napoléon et la fosse du bassin Est. 

Topographie et altitudes propres à la méthode de Google Earth. Bathymétrie approximative, d'après interprétation de la carte du CRE-Laurentides. Carte bathymétrique Est

Carte de la région, 1894

Ce carton est un extrait d'une carte qui couvre une vaste région au nord de Montréal et jusqu’en Outaouais. Le lien vous permet d’accéder à la totalité de la carte numérisée par la Direction de la Collection nationale et des collections patrimoniales de la Bibliothèque et Archives nationales du Québec.
Les chemins, dont certains tronçons sont à l’origine des routes d’aujourd’hui, y sont tracés en rouge. Le train serait arrivé à Montfort en 1894, l’année de publication de la carte; mais la voie ferrée, qui était un embranchement de celle du «P’tit train du Nord» ayant rejoint Chute aux Iroquois (Labelle) en décembre 1893, n’y paraît pas encore.
On y retrouve aussi la division de tout le territoire en cantons, rangs (chiffres romains) et lots. Wentworth-Nord n’était pas désigné à l'époque; Montfort se trouvait dans le grand canton de Wentworth.
Le détail ne nous permet pas d’apprécier précisément le contour du lac Saint-François-Xavier; avait-il déjà débordé de son lit original, suite à la construction d’un premier barrage par les frères pour faire fonctionner le moulin à scie de l’orphelinat? C’est peu probable. La carte de 1894 nous donne-t-elle alors le contour du lac original? Selon le Centre d'expertise hydrique du MDDELCC, le barrage actuel a été construit en 1900 et modifié en 1920. 
Par ailleurs, pourquoi le niveau de moins deux mètres de la carte bathymétrique peut-il nous laisser croire qu’il devait y avoir deux lacs à l’origine, alors que la littérature ne parle toujours que d’un lac dès le départ? Le ballast probablement utilisé pour la construction de la voie ferrée aurait-il divisé le lac en deux bassins?

Note : Nous devrions bientôt avoir, en primeur, une autre carte en cours de numérisation, datant de 1897 et montrant les principaux lacs de la région au Nord de Montréal accessibles par la voie ferrée du Canadien Pacifique ou par celle du Montfort Rail Road.  
Carl Chapdelaine

Collections nationale et patrimoniales, BAnQ

Densité de l'habitat

Il serait intéressant de connaître la densité de l’habitat autour du lac Saint-François-Xavier, sous ses diverses facettes.  Difficile, sans cela, d’éventuellement définir la capacité de support du lac, c’est-à-dire ce qu’il peut absorber comme impact des activités humaines sur son pourtour, sans que soit perturbé son équilibre naturel.
Il y a le réseau routier, son entretien et le trafic qu’il supporte qui le menacent grandement. Il y a l’apport des eaux usées, la circulation des embarcations motorisées, etc. Et tous ces facteurs sont plus ou moins lourds de conséquence en fonction de leur fréquence, en quelque sorte. Ils évoluent en effet en fonction des saisons, de la durée de séjour des résidents et visiteurs, à l’année, en saison ou en excursion. Mais les données sont trop rares, à l’échelle du lac, pour mesurer le poids de chacune de ces variables.
Ici, en utilisant la localisation par secteur déterminés des maisons autour du lac et le rapport de leur nombre au quart de kilomètre carré1, on a un aperçu de la variation de la densité de l’habitat selon ces mêmes secteurs. C’est un peu comme faire l’inventaire du périphyton après avoir divisé le lac en un nombre déterminé de secteurs, ou la caractérisation de la rive.
On pourrait par ailleurs supposer que les chalets saisonniers ne sont occupés que moins de 100 jours par an en moyenne; c’est assurément le cas pour ceux qui ne sont pas hivérisés. La circulation engendrée par les villégiateurs qui les fréquentent suit la même courbe. Avec une moyenne de deux personnes par ménage à Wentworth-Nord, on pourrait estimer le nombre de résidents qui vivent dans les différents secteurs identifiés en bordure du lac en comptant le nombre de maisons. Le chiffre obtenu pourrait être comparé avec les données sur les résidents possiblement déjà disponibles à la Municipalité, et ajusté. Mais seule une enquête sur leur durée de séjour et celle de leurs visiteurs nous permettrait d’y associer la densité au jour le jour de cet habitat ou, disons, la fréquentation effective.
Notre approche cartographique ne prétend pas être scientifique; il faudrait la pousser bien plus avant dans les détails et les calculs pour qu’elle puisse l’être le moindrement. Mais enfin, si notre seul regard peut déjà nous donner une bonne idée de notre environnement, on peut espérer avoir ainsi au moins un survol de la situation. Il serait intéressant, suite à une analyse plus rigoureuse, de voir s'il y a une corrélation entre le degré de vulnérabilité d'un secteur déterminé et la densité de son habitat, une fois pondérée toute autre variable impliquée.
1. Pour respecter le rapport, le nombre de maisons est multiplié par deux pour les surfaces de 1/8 de km2 (125 000 m2).

La conduite de la scierie (tracé)

Conduite en bois

Conduite
Conduite
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Support pour la conduite de métal.
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Support pour l'ancienne conduite (4 pieds?)

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Barrage du lac St-François-Xavier

6 septembre, 2015

Dans l'inventaire du Centre d'expertise hydrique du MDDELCC (ministère de l'environnement), le barrage X0005087, construit en 1900 et modifié en 1920, est dit «à forte contenance», puisqu'il a, entre autres, une capacité de retenue de plus de 1 million de m3.* Et il vient d'être reclassé à la hausse, en «B», suite, entre autres, à la visite de M. Éric Martel, représentant du Centre d'expertise, nous apprenait le récent communiqué de la MRC. Il a une hauteur de 2,4 m, une longueur de 103 m; et il est dit «en terre». On n'y trouve toutefois pas d'information sur sa solidité; et le «niveau des conséquences en cas de sa rupture» est indéterminé. Ce n'était pas le premier barrage érigé au pied du lac; un précédent devait dater des années 1880, au début de la fondation de Montfort
L'ingénieur Pierre Dumas nous a montré un recadrage des cartes bathymétriques originales du Dr Richard Carignan.(Elles sont en possession des autorités municipales.) En y suivant l'isobathe de 2 mètres, elles nous montrent les sections Ouest et Est du lac avec leur niveau d'eau abaissé d'autant; ce devait être la hauteur et le contour approximatif initial du lac avant la construction d'un barrage. Les deux bassins auraient en fait pu alors constituer deux lacs distincts. Vous pourriez, en consultant ses deux fiches hypsométriques dans l'Atlas web des lacs des Laurentides, voir quelle surface et quel volume d'eau cela représente. D'autres données, comme le temps de renouvellement et le ratio de drainage, y sont également évaluées.   Atlas des lacs : Lac Saint-François-Xavier (Ouest)Atlas des lacs: Lac Saint-François-Xavier (est), (Idée du niveau antérieur du lac à l'aide de la carte bathymétrique globale :Carte bathymétrique LSFX )

Dans son rapport de 1941, la Commission des Eaux Courantes de Québec, pour sa part, mentionne l'existence de deux sections de barrage en béton, dont une première de 29 pieds. (C'était à l'entrée de la bretelle qui conduit au Pavillon de Montfort, là où la tranchée d'observation vient d'être creusée et où passe la prise d'eau d'incendie actuelle; mais où peu de traces de morceaux de béton sont encore présentes. Elle était percée d'un trou pour laisser passer une conduite d'amenée d'eau en bois, selon le rapport; son diamètre n'y est pas précisé.
(Notre hypothèse serait que la conduite originale était d'au moins quatre pieds de diamètre. Le barrage aurait été démoli pour être remplacé par la digue actuelle. Un immense entonnoir, probablement en métal, serait éventuellement incorporé à l'ouvrage pour diriger l'eau vers la conduite; tandis que celle en bois était remplacée par celle en métal, de seulement deux pieds de diamètre. Cette dernière s'est avérée être insuffisante pour l'alimentation du moulin à scie et de la centrale électrique situés en contrebas, sans oublier, à une époque, la piscine en bois pour les orphelins. Un gros moteur diesel dut être ajouté, ainsi qu'un immense réservoir pour cet hydrocarbure qui aura eu le malheur de se déverser dans le lac Chevreuil pour y tuer quantité de poissons.)
Cette conduite paraît avoir été en ligne droite, de l'ouverture dans le barrage jusqu'au dernier support de béton. Elle empruntait un large fossé qui, au sortir du barrage, au croisement actuel de la route et de la bretelle d'accès au Pavillon, passait sous un pont. Mais l'église n'existait pas encore. Une longue série de ces piliers porteurs, espacés de dix pieds, est toujours présente à l'entrée du village, et débouche sur la route Principale, au poteau 42-14 d'Hydro Québec; mais la végétation arbustive la cache presque entièrement. Bizarrement, ces piliers sont tantôt d'une ouverture en arceau pouvant recevoir une conduite d'environ deux pieds de diamètre, tandis que d'autres, intercalés dans l'alignement, sont plutôt conçus pour en recevoir une d'au moins quatre pieds; i.e. probablement pour la conduite en bois antérieure, mais qui pouvaient servir à supporter la nouvelle.
La deuxième section de béton était une digue de 70 pieds (probablement celle bouchant l'actuel chenal qui s'ouvre à côté du Pavillon), percée de deux ouvertures de trop-plein, soit une vanne de fond et un pertuis en bois de 8 pieds de largeur (une porte qui peut servir à évacuer l'eau en période de crue?). Est-ce la section qui aurait été démolie pour être remplacée par des ponceaux situés sous le chemin de Lisbourg et sur laquelle les garçons aimaient faire preuve d'intrépidité?
Comme nous l'avait rapporté M. le maire Genest, des fuites d'eau sont apparues en aval de l'ouvrage ces dernières années. Par temps sec en effet, plusieurs fuites d'eau sont maintenant bien visibles dans la tranchée d'observation creusée à cet effet. La MRC a donc tout récemment retenu les services de l'ingénieur et expert-conseil en hydraulique, énergie et environnement, spécialiste des barrages de lac, M. Pierre Dumas, pour effectuer une étude de sécurité sur le barrage centenaire. Nous avons vu l'ingénieur à l'œuvre sur terre et, muni de son tuba, dans le lac, non loin de là où se trouve la prise d'eau d'incendie.
Aucune plantation d'arbre n'aurait dû habiller cette structure avait déjà appris le maire Genest; en se décomposant, les racines des arbres, qui se sont foré des chemins en profondeur, vont laisser autant de conduites inopportunes à l'usage de l'eau sous pression. Il nous avait aussi fait part qu'une firme d'ingénierie, consultée sommairement, suggérait un élargissement de l'ouvrage où sont les fuites apparentes, alors qu'une deuxième, spécialisée dans les barrages, y allait du creusement d'une tranchée à remplir de glaise.
La rupture d'un barrage de lac ou de rivière peut se produire, comme cela a été le cas pour le lac artificiel Bison (long de 600 mètres), à Saint-Raymond, dans Portneuf, qui s'est vidé d'un coup en juin dernier, après avoir pourtant subi avec succès les inspections prescrites. Des riverains disent avoir vécu un mini-tsunami et pensent qu'une infiltration d'eau dans l'ouvrage aurait pu en être la cause; alors que de fortes chutes de pluie auraient achevé le travail. L'improbable rupture du barrage du lac Saint-François-Xavier serait d'un tout autre ordre de grandeur; mais dont le Québec a eu de tristes exemples.
Un premier barrage, avec canalisation, avait donc été construit au lac Saint-François-Xavier dès le début de la colonisation; il était essentiel à l'opération d'un moulin à scie qui allait permettre la construction du village et de l'orphelinat. C'est probablement ce barrage qui aurait cédé, comme le rapporte les plus vieux, emportant toutes les installations du moulin de l'époque qu'il desservait; mais apparemment sans faire de victime.
* http://www.cehq.gouv.qc.ca/barrages/detail.asp?no_mef_lieu=X0005087
Merci à M. Gérard Chartier pour sa précieuse collaboration.
Des informations et photos anciennes de la part des résidents pour étoffer ce dossier seraient des plus appréciées.
Par Carl Chapdelaine

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Tranchée d'observation

Ancien lac (Ouest)

Ancien lac (est)

Oh lac!

Avec les meilleurs voeux des Fêtes de l'équipe du RSVL


Le lac
Alphonse Beauregard (1881-1924)

Aux pieds de trois coteaux habillés de sapins
Gît un lac profond, clair et sage,
Où maintes fois je suis descendu, le matin,
Aspirer la paix qu'il dégage.

Rond et luxuriant, à son centre, un îlot
Ressemble au chaton d'une bague;
Les arbres alentour penchés au bord de l'eau,
Y dessinent des formes vagues.

Libre de quais encore, à nul chemin ouvert,
Inutile et pur diadème,
Il est, dans l'âpreté de ce pays désert,
Une œuvre d'art pour l'art lui-même.

Je suis ton amant pauvre, ô lac, et ne peux pas
Arrêter les sinistres haches;
Écoute-les sonner, autour de toi, le glas
Du bois qui te pare et te cache.

Tu deviendras, parmi les maisons, les champs nus,
Une eau sans attraits, une mare,
Une chose qui sert à naviguer dessus,
Dont la multitude s'empare.

Qu'importe! Ils n'auront pas, ces maîtres imposés,
Connu ton sourire de vierge;
Je le garde en mon cœur comme un secret baiser
Que j'aurais cueilli sur ta berge.

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Le lac Saint-François-Xavier

Carte topographique

«Toporama» est un service de l'Atlas du Canada. La flèche se transforme en croix pour aller dans toutes les directions, couvrant tout le Canada. L'outil de recherche vous amène directement à l'endroit recherché (mais ne vous ramène pas au point de départ...).
La carte peut être agrandie à pleine page au moyen du lien situé en bas, à gauche, de cette dernière; vous découvrez alors de nouveaux outils forts intéressants. L'un d'eux vous permet de mesurer la distance entre deux points que vous placez n'importe où sur celle-ci, ou d'obtenir la surface du polygone, autour d'un lac par exemple, que vous aurez réussi à y dessiner.
Cliquez sur la petite image, ici à droite, pour voir comment j'ai obtenu 0,7 km carrés pour le lac Saint-François-Xavier, en dessinant son contour par, en fait, une succession de segments droits formant le polygone recherché (ligne bleue).
Dans un premier temps, une fois la carte agrandie, vous «mettez sous la loupe» i.e. agrandissez au maximum ce que vous voulez mesurer; ce sera plus précis. Vous cliquez sur «Mesurer». L'icône de l'outil de mesure d'une surface doit apparaître plus foncé; à ce moment vous pointez la flèche sur votre point de départ et cliquez gauche une fois. Vous faites avancer la ligne jusqu'au premier changement de direction, puis relâchez; vous cliquez encore gauche une fois; et ainsi de suite jusqu'à avoir terminé le tour du polygone. (Ne vous souciez pas du polygone qui se forme au fur et à mesure de votre avancée.) À la fin, vous double-cliquez toujours gauche et regardez le résultat. Mais ne faites rien d'autre en même temps, vous pourriez vous enfarger... Si vous trouvez d'autres options intéressantes, laissez-le nous savoir.


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Cartes bathymétriques

Bassin-versant du lac Saint-François-Xavier

Une toute première publication pour cette carte; gracieuseté d'Abrinord.
Le bassin versant du lac Saint-François-Xavier est un sous-bassin de celui de la Rivière-à-Simon. Ce bassin-versant est lui-même inclus dans celui de la Rivière-du-Nord qui, avec celui de la Rivière Rouge, couvrent une grande partie de notre région avant de se déverser tous deux dans l'Outaouais.
Le trait noir gras sur cette carte délimite cet ensemble du bassin versant de la Rivière Rouge, à l'ouest et au sud ici, avec les lacs Notre-Dame et Saint-Victor, laissés en blanc.
Nos remerciements à Abrinord, l'organisme de bassin-versant de la Rivière-du-Nord, impliqué dans plusieurs projets de recherche menés par la MRC ou d'autres et avec lequel nous anticipons une collaboration dans certains dossiers.

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Bassin-versant de la Rivière-à-Simon

Voici ici, à une plus petite échelle, le bassin-versant de la Rivière-à-Simon, dans lequel sont inclus le lac Saint-François-Xavier et le lac Chevreuil.
Vous pouvez repérer notre lac à l'extrémité sud-ouest de la carte, juste au-dessus du mot Wentworth-Nord, puisque la limite nous séparant du bassin-versant de la Rivière Rouge passe entre notre lac et le duo : lac Saint-Victor – lac Notre-Dame.
Vous noterez que nous sommes en tête de la section du bassin-versant, seulement précédé du petit Lac-à-la-Croix. Toute pollution de notre lac pourrait être une menace pour le lac Chevreuil, dans lequel il se déverse, mais nous n'avons pas à subir une telle contrainte.
N'est-il pas étonnant de voir l'étendue de territoire couvert par le bassin-versant de la Rivière-à-Simon?

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