L'accès au lac

Plainte modulée du huard

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Retrait des bouées, 13 oct. 2023

La petite équipe de bénévoles, avec la conseillère du district 5, Colleen Horan, se reforme à chaque changement de saison pour voir à la remise en place et au retrait des bouées de navigation qui indiquent l’obligation de limiter la vitesse des embarcations à 10km/h dans les zones peu profondes du lac et en deçà des 30 mètres de la rive.

La législation, qui vise à empêcher le brassage des sédiments sur les hauts fonds du lac et à protéger ses usagers, avait été obtenue de Transport Canada. Mais, attention, la SQ, qui peut constater d’éventuelles infractions à l’aide de l’emplacement des bouées, veille aussi au respect des autres règles de navigation et de sécurité lorsqu’elle patrouille occasionnellement sur le lac.

Les bouées ont cependant la vie dure. Les inscriptions pour la limite de vitesse et les bandes rouges, collées à leur surface, s’abîment; un maximum de 10 km/h peut devenir 1 km/h… Et les bouées, malgré leur supposée étanchéité, prennent l’eau; mais par quel processus?
Nos bouées doivent être installées au printemps et retirées à l’automne. Elles semblent aussi avoir une durée de vie utile avant d’être remplacées. C’est sans compter que certaines …ont simplement disparu! Ces caractéristiques amènent leur lot de contraintes en main-d’œuvre bénévole et en coût pour la municipalité.

De plus, retracer leur localisation, avec la longueur de corde appropriée pour la profondeur qui les séparent du fond du lac, demeure un problème. On avait commencé par laisser, pour l’hiver, les blocs de béton qui les retiennent au fond, et à attacher une petite bouée à leur corde pour les retrouver au printemps. Mais la glace, probablement, déplaçait le tout à son gré.

On parle maintenant de bouées lumineuses quatre saisons, uniques au monde, installées dans le fleuve Saint-Laurent pour remplacer les saisonnières. « Elles peuvent résister à des conditions de glace très sévères. La glace flotte autour de la bouée ou, dans les pires conditions, incline la bouée et flotte au-dessus. Lorsque la glace se retire, la bouée reprend sa position verticale. »* Leur coût paraît cependant très élevé. À quand un tel type de bouées pour le lac Saint-François-Xavier?

*Garde côtière canadienne; Garde côtière canadienne

Par Carl Chapdelaine

Plage Et Lac Saint-François-Xavier

Le lac Saint-François-Xavier ne possède qu’une minuscule plage municipale non sécurisée. Quelques douzaines de baigneurs, tout au plus, peuvent y trouver place. En raison de la trop grande affluence de visiteurs, elle a dû être réservée aux résidents depuis 2020.

La mise à l’eau d’embarcations et autres, ainsi que le stationnement sont contrôlés par un système de vignettes. Cette procédure limite aussi la possibilité d’obtenir l’une des trois douzaines de places de stationnement qui sont disponibles.

La municipalité a dû se doter d’une force constabulaire qui veille au respect de cette réglementation et qui assure l’ordre sur son territoire.

Mise à l'eau des bouées, le 30 mai 2023

Retrait des bouées à l’automne 2022

Un coup de téléphone de Colleen Horan, la conseillère du district 5, la veille du jour de l’opération; c’était la petite fenêtre météorologique qu’il ne fallait pas rater. Il ferait encore assez doux, peut-être une quinzaine de degrés; mais une pluie abondante était annoncée pour le milieu de la journée. À 8 h 30, l’équipe de bénévoles, Dave Clark, Gaëtan Crevier, le capitaine du bateau-ponton, Luc Fortin et le soussigné, qui avait mis les bouées à l’eau le 19 mai, s’élança à nouveau dans une tournée bien orchestrée, sous la supervision de Colleen. À notre question, la conseillère avoua avoir mal dormi cette nuit-là. (Dieu ou le seul maître ici après Dieu, devaient savoir pourquoi…) Tout serait terminé pour midi, promettait-elle. Le soussigné, comme Dave et Colleen, étions des vétérans de cette opération. Ces deux derniers avaient pourtant l'avantage de connaître par cœur l’emplacement habituel des bouées, avec le nom du plus proche riverain qui permettrait de le situer sur un plan en mémoire.

Attention, il ne fallait pas perdre la tête; ça c’était au passage sous les ponts de Montfort et de Newaygo. En approchant de ce dernier, nous remarquions l’état de pourriture avancée des poutres à la base de l’empilement à longueur décroissante vers le haut de cette structure de bois. Heureusement que les blocs de béton qui en garantissent aujourd’hui la fermeture ne permettraient pas à une bétonnière de s’y engager; le tout nous aurait paru alors devoir s’écrouler comme château de cartes. Avec son impressionnante base de béton, le pont de Montfort est d’un tout autre ordre de solidité. C’est plutôt sous la coque du bateau qu’il faut alors regarder, pour s’assurer que l’on ne touche pas le fond, jadis à deux mètres plus bas dans le chenal.

Luc Fortin retirait les bouées à force de bras; aidé de Dave qui les tirait sur le pont et arrivait à les détacher de leur bloc de béton dont Luc les faisait suivre. La section de la bouée sous l’eau s’est couverte d’une couche gluante de matière organique qui la rend glissante et des plus salissantes. Il fallait avoir été assez prévenant pour s’habiller en conséquence. L’utilisation de mousquetons apportait cependant une nette amélioration sur la corvée antérieure d’avoir, à chaque fois, à nouer ou dénouer la corde ou la chaîne après l’anneau, dans la cavité sous la bouée. L’espace était déjà là trop restreint pour permettre le travail à plus de deux. Après avoir retiré la moitié des bouées, il faudrait les livrer au quai reconstruit de Newaygo pour faire de la place. Le poids des deux hommes, des blocs et des bouées finissait d’ailleurs par faire trop rapprocher la proue du bateau de la surface de l’eau et incitait le capitaine à cantonner le soussigné et Colleen à sa poupe.

Colleen, aidée de votre serviteur, nettoyait les bouées, tout en identifiant minutieusement chacune, avec son bloc de béton, et en enregistrant leur emplacement au lac. À l’avenir, on espère ainsi ne plus avoir à mesurer la longueur de corde nécessaire pour que les blocs touchent exactement le fond en retrouvant leur emplacement. Quelques cordes étaient usées par leur frottement sur les rebords des blocs; presque au point de rupture. Une bouée prenait l’eau et devrait être changée; une autre, en aussi mauvais état, avait déjà été remorquée sur la rive, et son bloc de béton resté au fond du lac. La feuille de plastique, portant les inscriptions et collée sur les trois nouvelles bouées privées, en forme de pions de jeu d’échecs, était prématurément détériorée. (On imagine la colère de l’Exécutif de l’Association du lac s’il fallait lire Max. 1 au lieu de 10 km à l’approche d’une zone de faible profondeur…) D’autres bouées devraient avoir leur réflecteur remplacé.

À l’occasion, Gaëtan, l’œil sur son sondeur, nous indiquait la profondeur du lac; ici 40 pieds, ici 25. De ce bateau-ponton, ses deux bassins nous paraissaient immenses; bien plus qu’à bord d’une simple chaloupe (barque); c’était vraiment un joyau et un privilège que d’y habiter.

Le scénario se déroula si rondement qu’à dix heures quinze toutes les bouées et les blocs de béton étaient entassés sur la rive, où Colleen verrait à leur ramassage par la municipalité. La pluie pouvait commencer; ce qu’elle fit… On se donnait rendez-vous à l’orée de la prochaine belle saison.

Par Carl Chapdelaine

Brigade de plage

Les vacances de la construction approchent à grands pas (22 juillet au 7 août) et j'anticipe un grand nombre de touristes visitant notre lac St-François Xavier à Montfort. Le lavage des bateaux est bien organisé et je vois que les employés municipaux font du bon travail. Nous avons déjà lavé un grand nombre de bateaux, mais la zone de la plage (accès public) est la plus vulnérable. J'ai vu et empêché quelques bateaux d'embarquer sur la plage sans que leurs bateaux soient lavés. 

Je propose avec l'aide des Associations du lac, de constituer une sorte de brigade de surveillance de cette zone sensible. Si nous pouvions demander des bénévoles de Wentworth-nord (tous les villages - St. Michel et Laurel- cela serai une bonne occasion de connaitre Montfort ) pour aider à surveiller la région, ce serait formidable. 

Mon idée est qu'il y ait 3 heures de travail par jour pendant 17 jours. 3h- de 9h à 12h, 3h -de 12h à 15h, 3h -de 15h à 18h, pendant 17 jours ce serait 51 personnes pour couvrir la plage. Chaque personne surveillait simplement qu'aucune embarcation n'entrait dans la zone de la plage et dirigeait les gens vers la zone de lavage des bateaux. Chaque quart de travail attendait que la personne suivante relève cette personne. 

Nos constables seraient également disponibles à certains moments et s'il y avait des difficultés, nous aurions un numéro pour les contacter. Je trouve que c'est la seule solution qui s'offre à nous pour le moment afin d'être proactifs et de protéger notre lac et de sensibiliser les visiteurs. Cela nous préparerait également au développement futur et à l'accès public autour de nos lacs. 

S'il vous plaît envoyez-moi vos pensées et votre intérêt à participer afin que nous puissions aller de l'avant avec cela. Appelez-moi 450-226-3214 ou écrivez-moi colleenhoran01@gmail.com

Colleen Horan
Conseillère, district 5, W-N

Les bouées au lac Saint-François-Xavier, 2022

Reprenons ici notre présentation de l’enjeu de la réglementation fédérale sur les limites de vitesse, les zones de restriction et les horaires pour la pratique des sports nautiques motorisés au lac Saint-François-Xavier et sur la mise en place des bouées qui permettent à la Sûreté du Québec d’en contrôler l’application.

La réglementation vise à assurer la sécurité des usagers et constitue, selon les organismes compétents de protection de l’environnement des cours d’eau, une mesure adéquate pour protéger le lac lui-même. La SQ veille aussi au respect des autres règles de navigation et de sécurité lorsqu’elle patrouille occasionnellement sur le lac. Cela reste un atout, même si l’on ne tient pas à être soi-même pris en défaut. La comparaison avec le contrôle de la vitesse sur les routes, à l’échelle de la planète, montre le bien-fondé de telles réglementations. L’actuel exécutif de l’Association du lac Saint-François-Xavier se dit pourtant en désaccord avec l’installation des bouées, en invoquant diverses raisons :
o Le danger qu’elles constituent pour les embarcations en mouvement elles-mêmes;
o l’impossibilité de déterminer exactement la limite de 30 m d’une rive découpée;
o le déplacement des bouées provoqué par le courant, le vent ou autre condition;
o son sondage démontrerait que la majorité des résidents sont contre;
o etc.

Ces conditions existent pourtant aux principaux lacs de Saint-Adolphe-d’Howard, et partout au Canada où s’applique la même réglementation; cette dernière s’étendant le plus souvent même à l’échelle de toute une province. (Statu-quo sur les bouées) Ici, comme aux autres lacs où elle s’applique, il est vrai que la réglementation ait cours avec ou sans l’installation des bouées; mais son contrôle devient visiblement hasardeux en tels cas. Les anciennes administrations de l’Association l’avaient obtenue après une dizaine d’années de démarches ardues auprès de Transports Canada. Les bouées au lac SFX

En campagne électorale, la présente administration municipale avait promis la remise en place de toutes les bouées au lac. Hier, le 19 mai, une petite équipe de bénévoles, dissociée de l’Association du lac, a procédé à la pose d’une douzaine de bouées. Seules deux de ces mastodontes, privés de leur bande réfléchissante, n’ont pu être encore remis à l’eau. Le succès de l’opération, malgré le temps maussade, devrait être salué sans réserve.

À notre avis, les récriminations des opposants à cette réglementation ou à son application doivent être prises en considération, afin de s’assurer d’en minimiser toute contre-indication; c’est d’autant plus vrai qu’elles proviennent de l’Association du lac. Y a-t-il vraiment lieu de diviser une collectivité sur ce sujet, alors que, comme le souligne le sondage de cet organisme, il y a bien d’autres enjeux prioritaires au lac?

L’opération d’hier, supervisée par la conseillère Colleen Horan et qui rappelle toutes les précédentes, a toujours été la tâche de bénévoles et pose plusieurs défis. Faute d’assurance, elle ne peut être réalisée par les services de la municipalité.

Techniquement, il est impossible de déterminer avec précision l’emplacement des bouées sur l’eau. Transport Canada avait fourni, nous apprend-t-on, un plan délimitant sur papier une bande de 30 m le long de la rive. Il semble que l’emplacement des bouées y ait également été suggéré; mais non pas imposé. Seule la distance devait être respectée. Mais les bouées sont retenues au fond du lac par une corde ancrée à un bloc de béton. À la surface, et selon la longueur donnée à la corde, le résultat ne peut être qu’approximatif.

La localisation au GPS, que nous avons initiée en mai 2015, ne vise qu’à faciliter le repositionnement annuel des bouées. Retirée avec son ancre de béton à l’automne, et identifiée de son numéro, chaque bouée, avec sa corde de bonne longueur, pourrait théoriquement retrouver sa place au printemps. Cela devrait faciliter toute l’opération, et d’autant plus si, muni d’un GPS approprié, le bateau-ponton qui les transporte puisse mettre le cap directement sur l’emplacement identifié.

Sous toutes réserves; par Carl Chapdelaine

L’été 2022 à Montfort: un plan global?

L’affluence de visiteurs au cours des deux derniers étés et les problèmes, en apparence insolubles, qu’elle a amenés à Montfort comme ailleurs dans les Laurentides ne sont plus que lointains souvenirs. Aux élections municipales de Wentworth-Nord, les promesses des deux groupes opposés semblaient tracer la voie de solutions. Et pourquoi pas, de ces promesses, aujourd’hui faire un choix non partisan?

Mais, 2022 est à nos portes; la pandémie s’éternise. Sur l’échiquier de l’invasion estivale de visiteurs à la recherche de nature, d’escapades de plein air, de fraîcheur, de sports nautiques et de baignade, donc de lacs, et alors que le sablier nous presse à jouer, on ne voit pas se dessiner les avancées nécessaires. Nous faudra-t-il revivre exactement le même cauchemar en 2022 et à tout jamais?

À Wentworth-Nord, en 2020 et 2021, les problèmes avaient pu surprendre un conseil déjà divisé, pour ne pas dire opposé, sur les remèdes à appliquer. Mais les principales mesures retenues nous semblent pourtant constituer l’amorce d’un certain contrôle de la situation. Le système de vignettes s’est développé. Une force constabulaire a été mise sur pied pour faire respecter la réglementation locale; mais, plus précisément, quelle réglementation et comment? Et le rodage de l’unité a pu amener son lot de pépins. Pourtant, du Corridor aérobique, du Pavillon Montfort, de la plage, des stationnements, de la facture; rien ne semble encore réglé ou même en voie de l’être.

Les négociations avec la MRC, avec laquelle Wentworth-Nord partage la juridiction du territoire à Montfort, ont été jugées essentielles à la recherche d’un dénouement. Interrompues par un conseil des maires peu enthousiaste, on s’attend, selon le mandat qui vient d’être confié à la directrice générale de la Municipalité, à ce qu’elles soient relancées incessamment. Mais il ne faut pas espérer de miracle de ces négociations. Et, face aux envahisseurs, transformer Montfort en château fort n’est pas envisageable; ni probablement négociable.

Une partie du problème dépasse le champ d’action des structures municipales. Il est plus global; il est au moins à l’échelle régionale et commande une vision à plus long terme. Une réponse à la pièce ne le règlera pas, comme l’indiquait un David Clark. L'écotourisme protecteur?  

Et la situation, amenée par l’imposition du confinement et autres implications de la Covid 19, disparaîtra-t-elle vraiment avec les mesures de contrôle à appliquer ou la fin de l’épidémie? Ne faut-il pas plutôt y voir la préfiguration de ce que nous réserve l’avenir? Â quatre-vingts kilomètres de Montréal, Montfort peut-il vraiment échapper à la vocation touristique des Pays-d’en-Haut? Avec une stratégie, au moins à l’échelle de la MRC, ne doit-il pas plutôt s’y préparer? Il y a une métropole, toujours plus populeuse, et sa région touristique où la nature appelle. Et, en même temps, il existe un conflit entre les habitants de l’une et de l’autre; car c’est un environnement que l’on peut, que l’on veut, ou que l’on ne peut ou ne veut pas partager.

Pour nous, il faut, entre autres, diriger une partie du flot de visiteurs venus du sud vers où l’espace et cette nature les attendent. La métropole aurait besoin d’une sorte de Parc de la Gatineau, en bonne partie greffé au territoire laurentidien de collines et de lacs. Ce parc ne regroupe-t-il pas des terres appartenant au fédéral, au provincial, au municipal, comme au privé? De même que pour la désignation d’une ceinture verte autour d’une agglomération, la mise en place d’une entité semblable «et son administration impliquent … une forme de concertation entre les paliers de gouvernement impliqués et les administrations locales. Par exemple, dans la région de Toronto, la ceinture verte découle d’une planification provinciale qui dicte les activités qui peuvent y prendre place.»

- http://collectivitesviables.org/articles/ceinture-verte.aspx
- https://www.ontario.ca/fr/page/ceinture-de-verdure-de-lontario

Vivre en ville

«C’est un consensus : nous ne vivons pas dans des collectivités idéalement aménagées. ... Les résidents de la Rive-Nord de Montréal … en savent quelque chose.» Alliance ARIANE

Mais tout cela doit cadrer dans une politique nationale d'aménagement du territoire; une demande à Québec que le Conseil des préfets et des élus de la région des Laurentides devrait peut-être ajouter à sa liste de priorités. https://prefetsdeslaurentides.ca/

Au chapitre connexe de l’étalement urbain et de la protection du territoire, Mme Valérie Plante, la mairesse de Montréal, regrette qu’il n’y ait pas plus de coordination entre les villes de la troisième couronne, comme Saint-Jérôme, et l’agglomération métropolitaine. Cette dernière s’est dotée d’un Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD). «L’ensemble des municipalités de la CMM est tout à fait disposé à travailler avec les municipalités du pourtour » « On a besoin du gouvernement du Québec pour faire partie de la discussion.» Plante veut freiner l'étalement urbain

On imagine bien sûr le casse-tête et le brasse-camarade que de telles initiatives déclencheraient. Mais du Gouvernement, qui devrait voir à des avenues, seule la vapeur que l’on veut croire s’échapper de la marmite, comme pour celle de l’environnement, du transport et de bien d’autres, nous laisse espérer qu’il y travaille. La pandémie a-t-elle à ce point mobilisé ou limité les ressources que le reste ne mérite plus d’attention? C’est en supposant déjà qu’on y ait conscience d’un problème et qu’on y prête attention.

Plus:
- Parc-de-la-gatineau
- plan-directeur-de-la-ceinture-de-verdure

Par Carl Chapdelaine

Un lac à partager (carte)

Idée de carte de présentation du lac, avec code de conduite; pour distribution au Pavillon Montfort, etc.

L’écotourisme protecteur?

Mercredi, le 10 mars, le conseiller Cliche, flanqué de ses collègues David Zgodzinski, Eric Johnston et Yvon Paradis, consultait des résidents de Montfort sur l’embauche de constables pour la saison estivale 2021. La consultation aura permis au comité municipal chargé de négociations avec la MRC, concernant le village et le lac Saint-François-Xavier, d’avoir un éventail de leurs points de vue.

La vague d’intérêt suscitée par cet exercice a continué d’alimenter les chaînes de courriel qui font ici office de media d’expression et d’information. Nul doute que les autorités ont maintenant en main de multiples données pour asseoir leurs argumentations diverses, et parfois opposées.

La dernière de ces chaînes mettait en valeur l’idée d’une nouvelle venue sur la rue du Chemin-de-Fer qui proposait simplement d’interdire l’accès au lac à tout type d’embarcation des non-résidents. Toute cette histoire de vignettes, de bons de stationnements, etc., sur laquelle le conseil municipal et d’autres intervenants planchaient sans résultat concret, n’était-elle pas trop compliquée? La protection du lac et le droit de ses résidents à en jouir en paix et en sécurité ne justifiaient-Ils pas que l’on en interdise tout simplement l’accès aux autres une fois pour toutes? Justification? Peut-être; mais n’oubliait-elle pas que ces résidents se retrouvaient trop souvent sur la liste des contrevenants. Et qui peut déjà légalement décréter une telle interdiction?

Un résident de toujours au lac, et par-dessus tout soucieux de la protection de son environnement, M. David Clark, se permit de lui répondre tout en situant le problème dans une perspective historique. Lors de la consultation, il avait insisté pour que l’on ne se limite pas à la recherche de solutions ponctuelles à des problèmes récurrents; mais qu’on puisse les insérer dans une approche globale à la situation du village et de son lac. Sans plus d’explications, il était difficile de voir à quoi il voulait en venir.

Il rappela que le parc du Corridor aérobique longeait le lac sur plus de la moitié de son parcours; qu’il était de propriété provinciale; que sa vocation écotouristique n’allait certes pas devoir changer. Il expliquait que la situation d’affluence de visiteurs que l’on vivait maintenant, et qui n’allait pas faiblir, constituait peut-être un moindre mal que celle que générerait l’absence du Corridor.

La voie de chemin de fer avait jadis été convertie en piste verte, alors qu’elle aurait pu devenir la 364, et qu’un plan d’urbanisme municipal prévoyait même d’en faire un chemin forestier avec développement résidentiel sur une partie de son parcours. Le gouvernement aurait-il intérêt à garder un Corridor aérobique dont la faible fréquentation, au-delà du village de Montfort, ne justifierait plus l’investissement de l’État? Il pourrait bien l’abandonner aux promoteurs.

Alors, supposons-nous, devenue exclusivement rue du Chemin-de-Fer, la voie, actuellement partagée, ne serait plus forcément un cul de sac; mais peut-être une connexion pour rejoindre la route Principale.

En conclusion, M. Clark, plaide pour une approche plus globale de la situation; pour une évaluation de tous les enjeux de l’écotourisme et pour des négociations dans lesquelles les parties ne restent pas campées sur leur position. Il nous affirmait plus tôt voir des solutions simples et peu coûteuses, qui n'entraînent ni réglementations, ni la présence de constables pour les contrôler, ni restrictions pour nous tous. La participation des résidents, l’information et l’établissement d’un plan d’action en faisaient partie. Et cette fois, il y mettait donc un point de préambule qui allait peut-être nous aider à comprendre son point de vue.

Le parc linéaire du P’tit’ train du Nord a amené les villages en perte de vitesse qu’elle traverse, comme Val-David, à retrouver l’achalandage touristique nécessaire à leur survie. En toute logique, Montfort pourrait, de même et avec cette affluence de visiteurs, voir renaître sa vitalité d’antan, alors qu’il rivalisait avec Morin-Heights et Saint-Sauveur; avec ses trois magasins, ses trois clubs et ses deux salles de danse à côté des hôtels. Si les résidents du village et de son sublime lac ne veulent pas voir le même genre de développement, n’ont-ils pas avantage à s’assurer que le Corridor garde son statut de parc régional plutôt que de risquer de devenir un chemin forestier et une voie de pénétration urbaine à développer? À proximité de la métropole, l’exceptionnel lac Hertel du Mont Saint-Hilaire ne peut-il pas rester protégé qu’en vertu d’un statut semblable de ce mont?

Mais imaginer le déroulement à long terme d’un tel scénario nous semble hasardeux. Ses retombées économiques locales à court terme ne le justifieraient pas. L’attrait d’un tel oasis ne pourrait pourtant qu’accentuer la pression sur le pourtour de la zone réservée; une bonne affaire pour les promoteurs immobiliers et la municipalité. L’échiquier sur lequel s’affrontent nos négociateurs est semé d’embûches. Qui peut y voir la répercussion finale du mouvement du moindre pion? Où sont les exemples à suivre ou à éviter?

Ne faudra-t-il pas, dans des négociations qui s’amorcent entre les porte-parole des résidents et ceux des autorités, aux motivations parfois contraires et même s’il peut parfois s’agir des mêmes représentants, mettre tout sur la table et un peu d’eau dans son vin? 

Par Carl Chapdelaine

Consultation Cliche (plage et stationnement)

Le conseiller André Cliche a étalé sa consultation sur deux séances par visioconférence, l’une au matin du 10 mars 2021, l’autre en soirée. Il devait bien y avoir une vingtaine de participants en matinée et presque autant le soir. Les conseillers David Zgodzinski, Yvon Paradis et Eric Johnston s’étaient joints à M. Cliche le matin, et l’on retrouvait M. Paradis en soirée.

Dans son invitation, M. Cliche avait déjà laissé voir son approche : «…je ne suis pas contre les activités récréotouristiques, notamment parce qu’elles ont permis de se doter de sentiers publics qui bénéficient à toute la communauté de Wentworth-Nord et qu’en théorie, ces activités devraient générer des impacts économiques positifs pour Wentworth-Nord.» Son collègue du district de Montfort, M. Zgodzinski, s’était violemment insurgé contre une telle affirmation, laissant voir qu’elle ne s’appliquait pas ici. Il traduisait probablement ainsi l’opinion de la majorité. L’envahissement du village par les visiteurs et, l’été dernier, de sa petite plage, avait suscité une vive réaction des résidents.

Le conseiller Cliche donna le plan de sa consultation : 1. Cerner les enjeux. 2. Valider les actions à entreprendre. En soirée, il suivit notre suggestion de précéder son plan d’une information sur les thèmes clés de ces enjeux : le rôle et les pouvoirs des constables; la répartition des propriétés, des juridictions et de la charge financière entre la MRC et la municipalité dans le secteur.

M. Cliche invita les participants à exprimer leur idées quelles qu’elles soient; mieux valait regarder probablement un éventail d’informations et d’avenues de solution plutôt que de s’asseoir sur une position confortable.

Pour certains, le problème et sa solution ne se limitaient pas à la question du stationnement ou de l’accès à la plage; il fallait avoir une vue plus globale des enjeux à Montfort.

Mais, les deux préoccupations majeures qui allaient s’exprimer étaient : 1. La protection des résidents et, en quelque sorte, de leur droit d’appropriation des lieux. 2. La protection du lac, i.e. de son environnement.

Le constat des intervenants locaux était qu’il y avait une pression trop forte des visiteurs par temps d’affluence, et que cela constituait une menace des plus sérieuses face aux deux préoccupations avancées. La pandémie actuelle avait accentué le problème; mais la popularité des Pays-d’en-Haut, augmentée par les impacts de cette situation particulière, n’allait que croître à l’avenir. Il fallait donc aussi travailler sur une solution à long terme. 

Concernant le problème de la mise à l’eau de petites embarcations de toutes sortes par les visiteurs, et de ses risques pour l’introduction d’espèces envahissantes entre autres, le président de l’Association du lac Saint-François-Xavier, M. Raymond Noël, constatait qu’elle pouvait avoir lieu tout au long du Corridor aérobique, et non pas seulement aux deux endroits désignés à cet effet. M. D. Zgodzinski illustrerait cette réalité en rappelant ce que lui confiait Mme Hélène Chartier, préposée alors au Pavillon Montfort, et dont le contrôle de ce mauvais usage s’ajoutait à la charge. Mais il ne précisait pas qu’elle constatait aussi que les infractions diverses relevaient très majoritairement de résidents…

À la suite de ces interventions, le conseiller Johnston proposa que soit adopté un règlement municipal qui formalise l’obligation de limiter l’opération aux deux endroits désignés (au Pavillon Montfort et à la rampe de mise à l’eau de Newaygo). L’accord sembla unanime sur cette proposition. 

(Permettre un contrôle formel; c’est précisément l’argument qui devrait prévaloir dans le choix de remettre en place les bouées délimitant les 30 km de la rive à l’intérieur desquels la limite de 10 km/heure s’applique pour protéger le lac et les baigneurs. Mais, l’ALSFX trouve tout moyen pour s’y opposer; tout en recevant l’appui du conseil municipal…) Un résident du village a d’ailleurs souligné que des délinquants allaient trop vite sur le lac; que ceux-là ne tenaient pas vraiment aux bouées. Le président du Fonds environnemental du Lac Saint-François-Xavier, M. Robert Théorêt, avait renchéri en affirmant que les bouées de 10 km avaient leur place. Il n’y avait pas de contrôle sur la navigation. (Faisaient-ils allusion aux bouées absentes depuis 2015, après plus d’une décennie de lutte pour les obtenir?) Une participante a affirmé que certaines embarcations s’approchaient parfois même dangereusement de la plage municipale avec leur moteur en marche.

Concernant l’accès à la plage, les interventions seraient multiples; à la suite desquelles, E. Johnston conclurait : «Donc, il y en a qui parlent de la réserver aux résidents; d’autres sont prêts à la partager.»

M. David Clark rappela que la plage était un échange auquel le CN avait consenti jadis auprès des résidents lésés. (Nous n’avons pas saisi la description du motif.) Elle leur appartenait donc exclusivement. (Son argumentation n’avait pas convaincu le soussigné. Des décrets avaient été adoptés depuis par Québec pour que l’on ne puisse être propriétaire de cours d’eau ou en interdire l’accès. Respectait-on ici l’esprit de la loi?)

D’autres, dont le soussigné, pouvaient imaginer un certain partage des privilèges dont jouissaient les résidents pour le lac, la plage, la voie partagée du Corridor aérobique, leur environnement en général; et qu’un accès contrôlé aux stationnements de Montfort était une piste de solution à ne pas écarter. Pour qu’elle soit valable, contrairement à ce qui avait été le cas à date, il fallait une surveillance constabulaire municipale adéquate, et donc le pouvoir de remettre des constats d’infraction non pas seulement à la plage ou sur tout autre terrain municipal, mais pour stationnement illégal sur un territoire (stationnements, Corridor aérobique ou parc régional) sous juridiction de la MRC.

Il fallait également qu’il y ait au moins un partage, normalement à 60%/40%, MRC/W-N, du financement de cette présence constabulaire; à défaut de pouvoir entièrement refiler la facture à la MRC, comme le préconise M. Zgodzinski. Mais comment amener la MRC à financer une force constabulaire qui veillerait, entre autres et si c’était le cas, à interdire la plage publique à une partie du public, avancera le soussigné. (Nous pensions, comme le confirmerait M. David Clark dans une communication subséquente, que des cyclistes en sueur devaient bien prendre le temps de se rafraîchir à la plage en passant à son niveau.)

Des négociations Municipalité-MRC sur ces questions et les autres enjeux majeurs disputés sur un territoire sous double, voire triple ou quadruple juridiction (+ ministères des Transports provincial et fédéral) allaient débuter le 17 mars, avec la médiation du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation (MAMH). Avec des vues opposées, les conseillers Cliche et Zgodzinski, ainsi que le maire François Ghali constituaient le comité qui y représenterait Wentworth-Nord. Sans un front commun, comment allaient-ils pouvoir obtenir gain de cause dans une confrontation où la MRC semble ne rien vouloir céder?

Concernant l’accès à la plage ou autre, la suggestion de M. Cliche et du soussigné, entre autres, de miser sur le contrôle du stationnement, en usant possiblement de moyens accrus, comme de petites barrières automatiques avec obligation de passer par le Pavillon Montfort pour se procurer tickets et vignettes appropriés, ne convainquait plus le conseiller du district qui avait déjà lui-même préconisé l’usage de tels «bons». Il réclamait maintenant fort la fermeture des stationnements. Cette dernière lui paraissait d’autant plus pertinente que la pandémie n’allait pas permettre, encore cette année, de voir les risques de l’affluence de visiteurs diminuer. M. Cliche concluait en tout cas que la priorité des usages devait assurément aller aux résidents.

Un participant suggéra que, en cette ère d’utilisation du téléphone cellulaire, etc., les automobilistes, à la recherche d’un point de destination dans les Laurentides et leurs lacs, puissent être à même de vérifier où il y a trop d’affluence et s’orienter vers une autre destination. (Nous n’avons pas vraiment saisi tous les détails de cette intervention.)

Le conseiller Paradis demanda au président de l’ALSFX s’il ne conviendrait pas de laisser le contrôle de la plage à l’Association, avons-nous retenu. Troublé par la proposition, nous n’avons pu saisir la réponse de Monsieur Noël; mais il y avait certes des réserves à souscrire à cette suggestion.

Un intervenant signalait que, lors des périodes d’affluence, des visiteurs se baignaient près de la rampe de mise à l’eau de Newaygo. Une intervenante, réitérant que la plage était pour les résidents, préconisa que l’on en crée une au Pavillon pour les gens de l’extérieur qui y trouveraient tous les services attenants. Selon elle, c’était à la MRC de résoudre les problèmes qu’elle avait créés en développant ces installations et en faisant la promotion touristique de Montfort

On souligna aussi le comportement des amateurs de planche à pagayer sur le lac, ceux qui occupaient la voie centrale utilisée par les embarcations motorisées. Le soussigné laissa entendre que les préposés au Pavillon Montfort devaient donner les recommandations d’usage aux visiteurs. (L’association du lac n’avait-elle pas distribué un tel feuillet de recommandations jadis? En y ajoutant un croquis des zones et propriétés à respecter sur le lac, comme cela se fait pour d’autres lacs, on pourrait facilement atténuer le problème. Le club Écho Aloha nous affirmait alors instruire ses clients des règles à suivre.)

Une de nos mères-courage crut bon indiquer que le conseil municipal n’accordait pas toujours l’attention demandée aux problèmes qui concernaient Montfort.

Un nouveau venu au lac suggéra que l’on puisse confier l’administration des activités (lavage des embarcations, location, etc.) autour du Pavillon Montfort (et sur la portion concernée du parc régional) à une firme privée qui saurait peut-être en tirer profit. André Cliche lui apprit que cette entreprise existait jusqu’à la prise en charge du contrat par la municipalité en 2018; c’était la Coop des 4 Pôles… Mais c’était une page de notre histoire sur laquelle il ne voulait pas insister.

M. Cliche allait conclure en reprenant les points et voies de solution avancés au cours de la consultation de la journée.

Sous toutes réserves, par Carl Chapdelaine

Plage réservée?

Le conseiller David Zgodzinski a réclamé de ses collègues et sollicité l’appui des résidents pour l’embauche de constables à plein temps chargés de surveiller un accès réservé à la plage de Montfort l’été prochain et d’empêcher l’introduction d’embarcations non lavées dans le lac. Puis il a parlé d’en refiler la facture à la MRC. À ce propos, des négociations sur les différends qui opposent la municipalité à cette dernière doivent d’ailleurs avoir bientôt lieu, a-t-il ajouté. Sans doute faisait-il allusion à la médiation demandée au ministère des Affaires municipales et de l’Habitation (MAMH), et qui doit débuter sous peu.

Sa proposition suit des demandes à la MRC pour la fermeture des stationnements de Montfort, particulièrement les deux à proximité de la plage, sur le Corridor aérobique; et d’autant plus en ces temps de pandémie. La réponse du préfet fut assez claire; c’était contraire à la norme à l’échelle de cette voie verte et il n’y consentirait pas.

Dans sa requête, le conseiller avait indiqué que la formule obligeant les utilisateurs de ces stationnements à se procurer une vignette au Pavillon Montfort pour pouvoir les utiliser, de même que l’installation d’une clôture pour interdire l’accès à la plage n’avaient pas vraiment fonctionné.

Plusieurs personnalités de Montfort ont immédiatement appuyé le M. Zgodzinski dans sa démarche d’exiger l’embauche de constables à plein temps; tout en soulignant que c’était bien de la responsabilité de la MRC d’en assumer les frais.

Mais, si vous êtes en négociation avec autrui sur un litige, n’êtes-vous pas supposé accorder une trêve dans des démarches reliées à ce litige? La municipalité embaucherait des constables, sans l’aval de la MRC sur son assumation des dépenses; puis voudrait lui refiler la facture? Ne faudrait-il pas plutôt commencer par obtenir l’aval de la MRC avant de procéder?

Le conseiller demande aussi que la plage municipale soit réservée aux résidents, et à leur visite probablement. Il fait valoir que d’autres villages ou villes des Laurentides ont procédé à un tel décret. Des municipalités, ailleurs au Québec, ont aussi invoqué l’affluence insurmontable de visiteurs pour leur interdire l’accès à leurs plages. Québec, qui a statué sur le caractère public de ses cours d’eau, n’a pas bronché dans ces derniers cas.

En réponse à cette demande de M. Zgodzinski, le conseiller André Cliche, qui fait également parti du comité formé pour représenter la municipalité dans les négociations avec la MRC sous la médiation du MAMH, rappelle l’état actuel des mesures adoptées par la municipalité et sa position théorique dans le contexte. Il accorde de la valeur aux activités récréotouristiques. Il souligne, par ailleurs, que les constables en fonction n’ont pas le pouvoir de donner des avis d’infraction; ce qui rend difficile le respect des consignes. Puis, il invite les résidents à deux visioconférences pour y discuter du dossier.*

Un système fonctionnel de vignettes n’est-il pas plus équitable que la fermeture des stationnements et celle de la plage aux visiteurs, proposée par M. Zgodzinski, pour la sauvegarde du lac et sa plage, tout en permettant à ses résidents d’en avoir un usage privilégié? Doté des compléments nécessaires, comme l’utilisation de tickets de stationnement, ce système nous semble ici offrir une alternative valable aux avenues suggérées par le conseiller.

Lors de la séance du conseil des maires, tenue le 11 mars 2020 au Pavillon Montfort, nous avions posé la question sur la possibilité d’installer des petites barrières automatiques aux stationnements situés en bordure de la route Principale ou près de la plage. Il s’agirait d’un investissement ponctuel qui empêcherait leur utilisation illégale. Le préfet André Genest nous avait répondu que les contrevenants trouvent toujours le moyen de passer. À part les cyclistes, les visiteurs arrivent essentiellement par la route Principale. Les baigneurs ne risquent pas de venir de Montréal à pied… En arrêtant au Pavillon Montfort, les automobilistes devraient s’y procurer le ticket de stationnement, gratuit ou pas, nécessaire à l’ouverture des barrières, et, comme c’est déjà le cas, la vignette essentielle à la mise à l’eau d’une embarcation. Une proportion de ces autorisations pourrait être réservée aux résidents. Ne resterait plus que la présence des constables pour la surveillance et la distribution des avis d’infraction.

Et puisque des négociations sont nécessaires entre la municipalité et la MRC pour mener le scénario à bien, pourquoi ne pas proposer un échange de barrières? Accepter la demande du préfet de remettre en fonction la plus Prestigieuse, à la tête du cul de sac de la rue du Chemin-de-Fer, contre l’installation des trois petites nécessaires pour automatiser l’utilisation des stationnements? On assurerait, par le fait même, un certain contrôle d’accès au lac à Newaygo.

*Mercredi, 10 mars, de 08h30 à 09h30: Zoom

   Mercredi, 10 mars, de 18h30 à 19h30; Zoom

Par Carl Chapdelaine

Plage de Montfort 2021

Pour nous réchauffer quelque peu en cette vague de froid, le conseiller David Zgodzinski nous rappelle que la belle saison reviendra et que la plage de Montfort devrait être à nouveau envahie par les touristes.

Il demande au conseil d’embaucher un constable-semaine pour en surveiller l’accès toute la journée, sept jours par semaine, empêcher les touristes d’y mettre le pied ou des embarcations non lavées dans le lac et ainsi permettre aux seuls résidents de s’y baigner, tout en protégeant son environnement.

Le conseiller rappelle que «la clôture de la plage et le système de bons de stationnement que nous avons essayé l'année dernière n'ont pas fonctionné» et qu’il faut pouvoir distribuer des contraventions aux contrevenants.

Le coût d'un constable à temps plein serait de l'ordre de 25 000 $ à 30 000 $ pour toute la saison estivale. Il «espère que le conseil conviendra qu'il s'agit d'un petit prix à payer pour protéger nos résidents et le lac que nous aimons tous». Il invite les résidents à chercher à en convaincre ses collègues au conseil.

Bien sûr, il faudra obtenir que la MRC paie tout. Les négociations sur les problèmes de responsabilités financières entre cette dernière et la municipalité doivent d’ailleurs être abordées dans les prochaines semaines, ajoutera-t-il; faisant probablement allusion à la médiation demandée à la Commission municipale du Québec.

Ps. M. Zgodzinski ne semble pas avoir aussi pensé que le moment de remettre toutes les bouées à l’eau, pour protéger les baigneurs et autres utilisateurs, ainsi que le lac lui-même, reviendrait bien avant celui de rouvrir la plage…

Par Carl Chapdelaine

En visite au lac St-François-Xavier?

Il faut savoir que les visiteurs qui arrivent en auto à Montfort, pour profiter du lac ou du Corridor aérobique, devront se trouver une place au Pavillon Montfort (l’ancienne église à l’entrée du village) ou à l’un des trois petits stationnements publics avoisinants. L’un de ces derniers est en face du Pavillon; les deux autres sont situés sur le Corridor aérobique, près de la plage publique. Il faut obtenir une vignette (gratuite) pour avoir le droit de s’y stationner.  Durant les week-ends, surtout s’ils sont de trois jours, le visiteur risque d’être bredouille.

L’amende minimum à laquelle s’expose le contrevenant est de 60$; les frais de remorquage incalculables. Le stationnement en bordure de route est interdit en tout temps sur le territoire de la municipalité de Wentworth-Nord. Deux constables y ont été embauchés pour voir à l’application de toute réglementation.

La petite plage est actuellement fermée, en raison de la difficulté à y faire respecter la distanciation physique exigée par le danger de propagation de la Covid-19.

Pour mettre toute embarcation ou engin flottant à l’eau, il faut voir à son lavage (gratuit) au Pavillon. Une vignette est alors collée sur l’objet. Il y a location de quelques kayaks, vélos ou autre sur place. Pour la mise à l’eau d’un hors-bord au moyen de la rampe de gravier, au bout du chemin Newaygo, il faut contacter l’Association du lac. Cette dernière indique cependant son opposition aux motomarines. 

Afin d'assurer l’harmonie entre tous les usagers du lac, il est bon de respecter un code de conduite (disponible au Pavillon). Ainsi, les pagayeurs sur planche ou les kayaks devraient laisser le corridor central du lac à la circulation des hors-bords. Ces derniers devant malgré tout respecter la priorité des premiers. La vitesse des hors-bords et leur utilisation sont ici soumises à une réglementation fédérale. Des agents de la Sûreté du Québec peuvent contrôler le respect de toute réglementation sur le lac.

Le visiteur à la recherche de plages pourrait avantageusement poursuivre sa route, sur la 364, ou par le Corridor aérobique à vélo, jusqu’à Huberdeau, une vingtaine de kilomètres plus loin. De là, le chemin de-la-Rivière-Rouge présente des plages de sable à perte de vue, sur des terrains apparemment vagues; mais pas de stationnement en vue. Les attraits exceptionnels du village de Brébeuf, dont l’immense plage, au bout de ce chemin, couronneront votre randonnée. Circuit Huberdeau - Amherst - Brébeuf

Sous toutes réserves. Les règles exactes peuvent être obtenues au Pavillon, à la MRC des Pays-d’en-Haut ou à la municipalité de Wentworth-Nord. Pour la rivière du Nord, il faudra contacter la MRC des Laurentides.
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Par Carl Chapdelaine

Montfort submergé & vignettes de stationnement

Non; ce n’est pas le barrage au pied du grand lac Saint-François-Xavier qui a cédé, mais plutôt les capacités d’accueil du Pavillon Montfort en ces temps de chaleur et de pandémie. Le conseiller D. Zgodzinski informe la directrice générale de la municipalité, Mme Matteau, et des résidents de Montfort qu’il a reçu, le 1er juillet, un appel d’urgence de Mme Hélène Chartier, qui a démissionné de son poste d’accueil au Pavillon. Sa sœur Linda, flanquée d’un nouvel assistant, annonce également sa démission pour le 15 juillet. Elle ne peut fournir à accomplir ses tâches avec l’arrivée en trop grand nombre de visiteurs. Lavage d’embarcation, vignettes pour le stationnement au Pavillon et à la plage, location de kayacs et autres, mesures de distanciation physique et de désinfection exigées des lieux et de l’équipement pour prémunir le village contre la Covid-19, surveillance, etc. Elle n’en peut plus!

Le conseiller qui constatera que, même fermée, la plage reçoit des baigneurs et probablement la mise à l’eau non contrôlée d’embarcations, affirme que la sécurité du lac (myriophylle à épi) est sérieusement menacée, de même que la Covid-19 menace celle des visiteurs (et des résidents). Alors que l’annonce de la désignation d’agents pouvant faire respecter la réglementation à appliquer par la distribution des vignettes de stationnement (la solution que le soussigné favorisait) ne semble pas se concrétiser sur le terrain, il dénonce une situation ridicule et inacceptable. Il affirme que «le Pavillon et tous les stationnements touristiques de Montfort devraient être fermés immédiatement jusqu'à ce qu'une solution viable soit trouvée».

(Ajout du 10 juill.) Le préfet. M. A. Genest, répondra à son courriel à tous les maires de la MRC qu'il ne s'agit pas de stationnements «touristiques»; que les gens d'ici djà ont le droit de se baigner et qu'il faudrait peut-être aussi fermer ceux des épiceries, tant qu'à y être...»

Le conseiller Zgodzinski répliquera que cela s'est pourtant fait à Sainte-Adèle; que Morin-Heights a fermé sa plage aux non-résidents. Il demande à ce que les maires aident Montfort à avoir tout le personnel nécessaire pour que l'entreprise touristique de la MRC ne mettent en danger sa sécurité.

Par Carl Chapdelaine

Statu quo sur les bouées au lac SFX 

Pressé par le conseiller A. Cliche, le maire Ghali a enfin répondu, sans la lire, à notre question sur la remise en place des bouées de 30 mètres de la rive (cf. nos notes sur la séance du conseil du 19 juin). Visiblement dictée par l’Association du lac, sa position n’a pas changée depuis l’an dernier, et sa maîtrise de la géométrie n’a pas évoluée. L’argument premier cette fois étant que des résidents pourraient les déplacer pour éloigner d’eux la circulation des embarcations motorisées; ce qui, avouons-le, c’est déjà produit. La note accessoire étant que si l’Association du lac voulait les installer elle pourrait ainsi pallier à l’incapacité de la Municipalité de le faire. L'Association a bien remis en place les bouées délimitant les trois sections du lac où la vitesse est aussi réduite à 10 km / h; une solution dite de compromis. Le bon prince s’est montré généreux.

Donc, on installe ces bouées à la grandeur du pays et même à Saint-Adolphe-d’Howard; mais l’on ne sait pas ou l’on ne peut pas le faire à Wentworth-Nord, où des méchants citoyens voudraient nuire aux bons capitaines circulant avec leurs hors-bords et dont l’on soupçonne certains, sans scrupule, d’en avoir jadis fait disparaître quelques-unes… N’évacue-t-on pas la question de la sécurité des baigneurs et l’impact reconnu de la circulation rapide en zone peu profonde des lacs sur leur environnement?

Le maire n’aurait-il pas pu se contenter de dire qu’il n’avait pas les moyens de le faire plutôt que de continuer à s’enliser dans une argumentation dérisoire? Le maire ne parle plus de statuer et d’établir une politique sur la question, comme il l’avait annoncé l’an dernier; laissant alors entendre que le lac St-François-Xavier n’était pas le seul à avoir cette réglementation. On voit bien que c’est l’association du lac, menée par les amateurs de navigation motorisée non contrôlée, qui décide.

Souvenons-nous que le président de l’ALSFX a simplement écarté la question des bouées à la dernière assemblée générale de l’Association; affirmant que c’était totalement du ressort de la municipalité. Ici, on s’entend comme larrons en foire; mais l’on prétendra que c’est démocratique! La saga des bouées

Par Carl Chapdelaine

L’accès aux lacs

Jeudi, le 11 juin 2020, en fin de matinée, nous ne voyions personne autour du Pavillon Montfort; malgré un temps splendide. Hier, le 18 juin, sur le coup de midi et à l’annonce du début d’une longue canicule qui se fera insupportable dans la région métropolitaine, le terrain de stationnement du Pavillon avait son quota d’autos et il y en avait aussi quelques-unes dans le deuxième stationnement.

Deux adolescentes, accompagnées d’une adulte, peinaient toutes trois à gonfler leur kayak avant de les faire passer à la douche. Dur traitement pour un bien improbable brin de myriophylle à épi cantonné dans un placard durant toute la saison hivernale. Nous avions nous-même, selon une habitude déjà bien ancrée, demandé à la sœur de la responsable en titre du l’accueil au Pavillon (dont nous venons d'apprendre la démission) si elle voulait bien, non pas laver notre auto cette fois mais nous ékörcher pour nous débarrasser de tout potentiel virus de la Covid-19. Elle nous signifia le même refus; ajoutant qu’il ne resterait peut-être plus grand-chose de nous après un tel traitement. 

Nous avons profité de cet échange pour l’interroger sur la façon de s’assurer que les embarcations motorisées venues de l’extérieur n’étaient pas porteuses de brindilles de myriophylle à épi, et si l’on voyait bien à faire vidanger leurs moteurs de la réserve d’eau servant à les refroidir. Cela était du ressort de l’Association du lac, nous expliqua-t-elle, et elle n’avait pas la réponse. Nous étions rassurés; l’Association, qui regroupe bon nombre de propriétaires de ce type de d’embarcations, veillait au grain et la Municipalité avait certainement ajouté une clause à la réglementation pour que l’on voie à ce détail. Cela aurait quand même pu faire l’objet d’une intervention à la très démocratique période de questions des séances à huis clos du conseil municipal… 

[C’était toujours avec un grand plaisir que nous retrouvions l’un ou l’autre des membres de la famille Chartier à notre passage obligé au Pavillon Montfort pour y prendre quelque information, y échanger des salutations et des blagues; sans oublier souvent des discussions plus sérieuses sur la situation au lac.)

Devant notre demande d’explication sur cet accroissement de visiteurs, la réponse fut : le soudain engouement suscité par la fin graduelle du confinement; l’impression que tout danger était passé; et l’immense soif de ces derniers pour l’eau des lacs des Laurentides. Nous avions déjà relevé des échos de cette attrait de la région dans les déclarations récentes des représentants municipaux et autres; depuis déjà la levée des barrages et de l’interdiction de circulation entre les Laurentides et les autres régions. 

Nous commencions également à soupçonner que ce phénomène expliquait aussi la multiplication des visiteurs sur notre site internet, particulièrement sur les rubriques : l’Accès au lac et Le lac Saint-François-Xavier. Près de deux cents visites ce mercredi, et 123 ce jeudi même; des chiffres que nous pensions être probablement imputables à une erreur statistique quelconque. Mais l’information que nous y avons développée n’est peut-être pas de nature à les attirer vers ce joyau. Nous apprenons par ailleurs que la commande de piscines est en forte expansion actuellement. 

Les météorologues nous rappellent souvent que la planète se réchauffe; que nous connaîtrons ici de plus en plus de ces canicules; que les records de leur chaleur et de leur durée seront battus au fur et à mesure dans les années à venir. En même temps, l’accès au lacs devient de plus en plus difficile, voire impossible, pour les gens de l’extérieur; tandis que les conflits entre ceux qui les défendent et les autorités municipales locales s’amplifient. Ces dernières, qui traduisent les vœux d’une majorité de leurs résidents probablement, leur posent de plus en plus d’obstacles. Abrinord, peu connu de la population mais très au fait et très habile dans l’interprétation de ces situations, nous en livre une description bien équilibrée. Abrinord

L’Association des Pêcheurs Sportifs du Québec (APSQ), «dans la poursuite de sa principale mission qui est de rendre accessible les plans d’eau publics à tous», ne cesse pour sa part de réclamer l’accès aux lacs et intente des poursuites contre certaines municipalités dont elle dénonce les tactiques contraires à la loi d’accès aux lacs ou à son interprétation. Association-des-Pêcheurs-Sportifs-du-Québec

Les media lui emboîtent le pas : «À seulement une heure de Montréal, Saint-Hippolyte recèle 62 lacs. Mais ce paradis aquatique des Laurentides ne compte qu'un seul accès public, soit la petite plage du lac de l'Achigan. Et encore : elle n'est accessible qu'aux 10 000 Hippolytois, preuve de citoyenneté à l'appui. Tout au plus les jours de canicule y accepte-t-on les voisins de Saint-Calixte par exemple – distants de 20 km.» Radio-Canada Mais il reste des plages ouvertes aux visiteurs. Liste de plages publiques des Laurentides : Tourisme Laurentides

Et si le non-résident ne peut trouver à se baigner dans l’un ou l’autre des lacs des Laurentides, peut-il au moins garder le droit de les admirer, comme le leur permet le Corridor aérobique? La situation n'est pas propre au Québec, bien sûr. Shorewalk, Ontario

Ne voit-on pas que le sujet de l’accès aux lacs devient de plus en plus un enjeu crucial? Que le gouvernement et les autorités locales doivent se pencher sérieusement sur la question; et qu’une recherche de solutions pérennes s’impose? Le gouvernement? Oui, si l’on se fie aux dires de l’Association des Pêcheurs sportifs qui veut mettre hors-jeu le rôle des municipalités dans le débat; car elle les dit en conflit d’intérêt à ce chapitre; guidées par la volonté, voire le dictat de ses résidents. On peut voir ici que la décentralisation des pouvoirs au profit des municipalités ne fait donc pas l’unanimité, et que plusieurs tiennent à ce que les plus hautes autorités gardent quand même le contrôle.

Par Carl Chapdelaine

Visiteurs et myriophylle à épi au LSFX

Le 22 janvier, l’Association du lac Saint-François-Xavier émettait une lettre pour inviter les résidents à enjoindre la MRC des Pays-d’en-Haut de parer à la menace d’introduction du myriophylle à épi par des «touristes» négligents. «Les stationnements touristiques supplémentaires, situés près de la plage de Montfort, sont utilisés par certains touristes pour mettre à l'eau des embarcations non lavées. Lors de la réunion de novembre du conseil des maires de la MRC des Pays d'en Haut, le conseiller de Montfort a évoqué la question des risques du myriophylle à épi envahissant le LSFX via des embarcations non lavées.»

Ces deux stationnements, précise la lettre, ne sont pas visibles du Pavillon Montfort où les préposés peuvent assurer la surveillance et voir au lavage des embarcations. L’ALSFX invite les résidents à envoyer un courriel à tous les maires du conseil de la MRC pour leur demander de fermer ces deux stationnements et d’en faire parvenir copie aux journaux régionaux. Ou, si la MRC se refuse à le faire, de «permettre à la municipalité de facturer des frais de stationnement pour les non-résidents de Wentworth-Nord. Des bons de stationnement seraient obtenus au Pavillon et ainsi (les visiteurs avec des embarcations) devraient les faire laver (gratuitement) avant de les mettre dans le lac.»

L’Association ajoute : «La MRC a un objectif déclaré d'augmenter le tourisme autant que possible. Malheureusement, leurs pratiques relâchées concernant le lavage des embarcations touristiques en visite sont dangereuses. Le conseil des maires a été informé de ce danger il y a des mois, mais il n'y a pas eu de mouvement pour résoudre le problème - même si des solutions simples ont été proposées.»

Une copie d’une lettre du conseiller du district municipal, M. David Zgodzinski, dans les deux langues et visiblement adressée à la MRC, est annexée à l’envoi de l’Association aux résidents. Le conseiller y décrit la situation en détail; tout en reprochant à la MRC de prendre un risque énorme pour l’environnement du lac Saint-François-Xavier en y faisant la promotion du tourisme.

«Le Pavillon est le centre des activités touristiques dont la MRC fait la promotion dans notre région. La MRC a également signé un bail à long terme avec le MTQ pour un territoire incluant quatre stationnements pour touristes»
«Durant une journée chaude de  fin de semaine d'été, on constate que plus de 100 voitures entrent et sortent de ces quatre stationnements, amenant des centaines de touristes dans notre village. Ils viennent faire du vélo, faire de la randonnée ou utiliser le lac Saint-François-Xavier pour la navigation.»
«Vous êtes tous conscients des dangers du myriophylle à épi - la destruction de l'écosystème de plusieurs de nos lacs à cause de cette espèce envahissante menaçante. Pour défendre le lac Saint-François-Xavier, la municipalité de Wentworth-Nord a versé plus de 30 000 $ pour l'installation d'une station de lavage d'embarcations au Pavillon.»
«Mais malheureusement, certains de vos invités ne sont pas conscients de la gravité du danger du myriophylle à épi.»
«Ces personnes généralement utilisent les stationnements près de la plage et déposent directement leurs kayaks ou leurs planches dans l'eau, sans se rendre au Pavillon, car elles ne veulent pas se donner  la peine de laver leurs embarcations.»
«Tous ces risques de contaminations et de destruction du lac St-François Xavier reposent maintenant entre vos mains, vous la MRC.»
«Je propose donc quelques solutions pour la MRC afin de réduire le risque qu’une catastrophe … se présente.»
«Une possibilité est de placer des gardes de sécurité sur les deux stationnements près de la plage. Mais ces gardes devraient être au poste douze heures par jour, sept jours par semaine pendant toute la saison de navigation. Sinon, il y a toujours un risque de contamination du lac.»
«Une autre solution possible consiste à laisser la municipalité gérer les frais de stationnement. Je sais que le maire Ghali vous a parlé de la résolution de notre municipalité de faire payer les touristes  pour le stationnement. Nous proposons de facturer un petit montant, disons 5$  à 10$ par jour. Quiconque veut se stationner devra payer et obtenir son bon de stationnement au Pavillon. En même temps qu'il paie pour le stationnement, les employés au Pavillon s’assureront à ce que les embarcations des visiteurs soient lavées. Nous patrouillerons les stationnements et donnerons des contraventions à ceux qui ne se conformeront pas. Ce système pourrait  très bien fonctionner en s’assurant que  les touristes s’arrêtent au Pavillon.»
«La solution la plus simple et la plus efficace serait de fermer tous les stationnements touristiques de Montfort lorsque le lac n'est pas gelé. À tout le moins, les stationnements près de la plage devraient être fermés.»
«Cette situation risquée doit être corrigée avant le 1er mars 2020. La MRC ne peut pas continuer à mettre à risque l'écologie de ce magnifique lac et le mode de vie des gens qui y vivent.»
 
À notre avis, le danger, voire la catastrophe, anticipés par l’ALSFX, le maire Ghali et le conseiller Zgodzinski sont bien réels; et les moyens mis en place pour y parer encore insuffisants. Mais d’inculper la MRC et ses «invités» de tous les torts nous semble abusif; alors que les plus gros risques de propagation de la plante envahissante viennent peut-être des invités des résidents du lac eux-mêmes. La responsabilité morale partagée de la MRC ne nous semble pas pour autant faire de doute; même si l’on ne pouvait s’attendre, il y a encore peu d’années, à ce que le myriophylle à épi vienne bouleverser tous les scénarios. L’urgence d’agir selon les moyens en son pouvoir ou avec l’aide de Québec pourrait également dicter la voie à suivre. On aimerait aussi entendre ici la version de la MRC sur l’accusation de négligence que l’on porte contre elle.

La disponibilité de places de stationnement, ou plutôt leur absence, a déjà été invoquée comme remède pratique pour bloquer l’accès au lac aux touristes. La prestigieuse barrière a aussi pu être vue comme un moyen radical de contrôler cet accès. Mais la solution proposée par l’Association du lac et le conseiller municipal de fermer les stationnements, nous paraît moralement inacceptable. Baigneurs, cyclistes, promeneurs venus d’ailleurs, voire les propres résidents trop éloignés de la plage, ou du Pavillon lorsque qu’ils veulent y assister à de gros événements et qu'ils n'y trouvent plus à stationner, seraient également pénalisés; pensons au feu de joie qui clôture les Régates de Montfort.

Celle du stationnement payant; assortie de l’obligation de passer par le Pavillon Montfort, semble par contre plus ingénieuse et équitable. Une simple affiche indiquant le montant d’amende à laquelle s’exposeraient les contrevenants pendant leur randonnée sur le lac ne serait-elle pas déjà des plus dissuasives? Mme Danielle Desjardins y assortirait l’implantation de barrières automatiques, comme celles à l’entrée des stationnements des hôpitaux, et pour lesquelles il faudrait se procurer un ticket au Pavillon à défaut d’être résident muni d’une passe. Et, à notre avis, cette addition serait moins coûteuse à long terme que d’y placer des gardiens. Déménager les deux stationnements indiqués à côté de ceux du Pavillon, ajoute-t-elle, répondrait aussi aux préoccupations mentionnées. Et cela, soulignons-nous, tout en réduisant le trafic de véhicules sur le court tronçon de la Principale le plus sollicité.

N’est-il pas cependant troublant de retrouver ici le même motif, les mêmes acteurs, et de soupçonner l’emploi de méthodes presque similaires à celles utilisées pour écarter la Coopérative des 4 Pôles du territoire au lendemain des dernières élections municipales? Avant ces dernières, n’était-ce pas aussi vers le conseil municipal qu’ils adressaient leurs menaces pour le même motif; avant d’y trouver eux-mêmes porte-parole ou siège? Ne cherche-t-on pas encore, par la bande, à monter la population contre les actions de la MRC; tout en visant, comme l’indique la dénonciation de la promotion touristique, à transformer le lac Saint-François-Xavier en domaine privé? Et qui, de la MRC ou de la Municipalité, refuse ici la collaboration? La population de Wentworth-Nord aspire-t-elle à assister à d’inutiles combats de coqs et à de perpétuelles campagnes électorales ou à voir s’élaborer des réponses aux problèmes?

Nous avons déjà émis l’hypothèse dans le passé que des solutions à long terme, pour ce lac comme pour plusieurs autres qui sont aussi à risque, devraient être élaborées au plus haut niveau. Le tourisme, comme la population en général ne feront qu’augmenter dans l’avenir. Ne faudra-t-il pas, par exemple, en venir à désigner les lacs à protéger comme autant de réserves habitées et y appliquer certaines des réglementations qui touchent nos parcs nationaux? La location d’embarcation aurait préséance dans une telle réserve. Plutôt que de chercher par tous les moyens à en priver l’accès aux visiteurs, des quotas de fréquentation du lac seraient instaurés grâce à un système de vignette comme déjà en cours à Wentworth-Nord.

Le gouvernement du Québec et le ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC), M. Benoit Charrette, en cette année où il doit mettre en action le fruit des réflexions de son ministère, ne doivent-ils pas s’y pencher de façon prioritaire?

                                                                                                              Par Carl Chapdelaine

L'accès Thurson au lac!

Sous l’ancienne administration municipale, l’avenir des «terrains orphelins» au lac Saint-François-Xavier a suscité plusieurs débats et même la création d’un comité consultatif sur l’utilisation de ces terres orphelines. L’Exécutif de l’Association du lac Saint-François-Xavier y siégeait. Il craignait surtout la venue de quelque hôtel ou autre mégastructure menaçant l’environnement du lac et, probablement, celui de ses résidents. Il avait pu finalement se féliciter de la décision du Conseil municipal d’alors de consacrer la majorité des terrains bordant la partie sud-ouest du bassin Newaygo du lac en terrains verts. La mise en route du Sentier des Orphelins serait la mesure phare de cet engagement.

Mais le désenclavement d’une partie de ce secteur, par le chemin du Lac-Thurson, allait changer la donne; et l’ALSFX  est de nouveau confrontée au problème original. Quel dommage que ce comité de démocratie participative ait alors été dissous et n’ait laissé aucun héritier qui puisse aujourd’hui avoir un rôle à jouer dans le débat sur les demandes des promoteurs qui surfent sur ce chemin… Le dézonage redouté risquerait d’ouvrir une boîte de Pandore; car, alors qu’il le faudrait, il n’y a pour le moment aucune possibilité légale de régir le type d’embarcation, par exemple, que permet l’accès au lac. Un simple droit de passage pourrait peut-être assujettir cependant ses  détenteurs aux restrictions souhaitées.

La semaine dernière, la MRC publiait son Plan de développement économique et territorial 2020-22. L’un de ses «chantiers» pour 2020 serait de réaliser une étude sur l’accessibilité publique des lacs sur son territoire. L’intention de la MRC s’énonçait comme suit : «Affirmer le caractère collectif des ressources en eau en maximisant l'accès au plus grand nombre de lacs pour le plus grand nombre de citoyens et d'usagers.» Wentworth-Nord  Comment expliquer que cette directive semble aller à contre-courant du mouvement par les propriétaires riverains visant plutôt à restreindre l’accès à «leur» lac?

D’abord, pouvons-nous penser, parce que c’est la directive qui vient de Québec; puis parce que l’on a déterminé que c’est une demande pressante d’un nombre de plus en plus grand de résidents de la MRC, trop facilement privés de cet accès. Abrinord l’énonçait ainsi : «De plus en plus, la population régionale souhaite faire valoir ses droits d’accès au patrimoine naturel des Laurentides. Évidemment, une plus grande accessibilité peut inquiéter. Plus d’usagers peut augmenter la charge de pollution ainsi que la probabilité d’introduire des espèces exotiques envahissantes. Par contre, c’est en ayant la possibilité de profiter des plans d’eau que la population est sensibilisée à leur beauté et à leur fragilité.» https://www.abrinord.qc.ca/accessibilite-aux-plans-deau-cadre-legal/

Nous aimerions que la position des uns et des autres puisse être confrontée à une approche plus technique de la situation; du moins lorsqu’il s’agit de protéger l’environnement du lac. Combien de propriétaires, combien d’embarcations motorisées, combien d’installations septiques, quelle fréquentation, etc., un lac peut-il supporter? Il ne nous semble pas y avoir eu de protocole de développé pour résoudre cette équation. Le plan d’urbanisme de Wentworth-Nord prévoit pourtant tenir compte de cette «capacité de support» des lacs; mais, à part les mesures qui prescrivent certaines règles à respecter en bordure d’un cours d’eau, nous n’y trouvons pas la formule espérée. Ne serait-il pas possible pour nos organismes de bassin versant et autres autorités en la matière de se pencher sur la question et de fournir quelques bases à la discussion? 

La démarche reprendrait quelque peu celle de la Coalition Navigation, lorsqu’elle demande aux chercheurs d’établir quelles sont les conditions qui permettent à telle ou telle embarcation motorisée de naviguer dans tel ou tel lac ou partie de lac, selon ses critères géomorphologiques, hydriques et autres. Il aurait lieu ici d’y ajouter des variables qui concernent l’environnement humain. Ainsi, le bruit et les vagues générées par les embarcations à moteur à essence constituent pour plusieurs une nuisance. C’est d’autant plus vrai pour les riverains proches des couloirs de circulation de ces embarcations. Ceux qui subissent cette nuisance dans des lacs très fréquentés, comme le lac Sainte-Marie à Saint-Adolphe-d’Howard, vous le confirmeront. Le critère de prévention suggérerait que l’on n’autorise pas l’augmentation du trafic de ces embarcations au lac Saint-François-Xavier avant d’avoir établi sa capacité de support.

Bien sûr, cela ne suffira pas à réconcilier les parties impliquées; comme de savoir si le bien commun et les aspirations d’une majorité doivent prévaloir sur le bien privé et la tranquillité des autres. À ce chapitre, Abrinord pourrait se vanter d’avoir bien analysé le contexte de l’accès aux lacs; avec toutes les réserves que nécessite son développement auprès des riverains.

Ne vous y trompez pas; les promoteurs du Domaine du lac Saint-Victor offrent un lac des plus convoités par ceux qui recherchent encore le lac rêvé; et pourtant, la navigation motorisée y est interdite. Mais l’autorisation de ce type de navigation, comme au lac Saint-François-Xavier, attire une clientèle bien spécifique qui en fait une ressource de plus en plus rare pour cette dernière. La vente toute récente d’une propriété riveraine au bassin Newaygo avait, par exemple, attiré un jeune couple qui a déjà une propriété riveraine à Wentworth-Nord; mais sur un lac où les moteurs sont bannis. Ils envisageaient de déménager simplement pour pouvoir jouir de cette caractéristique.

L’avenue que nous suggérions était la détermination et l’application d’une sorte de quota de fréquentation d’un lac; que ce soit par ses riverains, des ayants droit de passage ou autres visiteurs. Nous voyions le contrôle exercé par la distribution de vignettes autorisant la présence de toute embarcation dans le lac, comme l’occasion d’aller dans cette direction. La station de lavage du Pavillon Montfort, la barrière Suprême et la chaîne de la rampe de mise à l’eau complètent actuellement ce contrôle. Mais, sans protocole d’évaluation de la capacité de support d’un lac, la détermination de quelque forme de quota paraît quelque peu arbitraire. De plus, la législation et les niveaux de juridiction touchant les cours d’eau sont tels que l’entreprise pourrait se heurter à un imbroglio légal.

Ici, le dilemme probable de l’administration municipale est d’avoir à choisir entre une source unique de développement territorial et économique pour Wentworth-Nord, soit l’accroissement de propriétés comme de taxes foncières, et l’opposition de ses résidents actuels. Il convient aussi pour elle, probablement, de rentabiliser les investissements dans le chemin du Lac-Thurson et le coût de son entretien; tout en visant l’atteinte du seuil de population qui permettrait la venue de services commerciaux à Montfort. Mais si, malgré l’opposition des résidents, le Conseil répond favorablement à la demande des promoteurs, ne devrait-il pas y adjoindre, parmi les conditions, celle d’obliger les promoteurs à gérer les mesures de contrôle et les règles limitant la fréquentation du lac Saint-François-Xavier qui leur seraient imposées?

Mieux encore, la rampe de mise à l’eau de Newaygo étant le seul accès actuel pour l’introduction d’une embarcation à moteur dans ce lac, et de surcroît sur propriété publique, la Municipalité aurait possiblement juridiction pour décréter qu’aucun autre accès commun ne soit autorisé pour ce type d’usage. Sans empêcher l’accès au lac de propriétaires non riverains,  interdiction d’ailleurs ultra vires, cette mesure en consacrerait le contrôle pour de telles embarcations; tout en interdisant la promesse d’un accès direct au lac par les promoteurs du secteur Thurson ou autre.

«Notre lac»?

Par Carl Chapdelaine

Votre VFI sur l’eau!

«Le port du vêtement de flottaison individuel (VFI) est fréquemment pris à la légère par les plaisanciers. Pourtant, ce simple geste de sécurité permettrait à lui seul d'éviter la noyade dans 60 % des cas.» Voilà l’entrée en matière de l’article du Réseau de veille en tourisme, Chaire de tourisme Transat, par Mme Marie-Christine Bruneau. Cette statistique et d’autres sont tirées d’«une étude sur les pratiques des plaisanciers au Québec, dont un volet est consacré à la sécurité nautique».
À la lecture du sondage mené à l’automne 2018 auprès de 629 plaisanciers membres de Nautisme Québec, l’on comprend qu’il faut déjà avoir une bonne connaissance de la réglementation sur la présence du VFI ou du gilet de sauvetage* à bord d’une embarcation, quelle qu’elle soit. Il faut en vérifier la taille et le bon état. Mais plus de 40% des plaisanciers adultes admettent ne jamais ou rarement le porter. Ce pourcentage descend à 30 dans les embarcations à moteur; alors que les kayakistes, les amateurs de voile, de canot, de planche à pagayer, etc., disent, à 61%, porter fréquemment leur VFI. Notons que l’on peut trouver des VFI plus spécifiquement adaptés à l’une ou l’autre de ces activités.
L’auteure rapporte que le nombre de noyades était en hausse au Québec au 31 juillet 2019; 42 contre 37 en 2018. Selon la statistique, le fait de ne pas porter sur soi son VFI accroît donc considérablement le risque de noyade lorsque la sortie de plaisance ou l’activité nautique tourne mal. La consommation d’alcool est le deuxième facteur de risque. Elle souligne que, cette année, le port du VFI se situait au cœur de la campagne de la Semaine nationale de prévention de la noyade qui avait lieu la dernière semaine de juillet. Une mini-vidéo accompagne l’article; elle compare le port du VFI au port de la ceinture d’auto : «Tu l’apportes. Porte-la donc.»
* Différent du VFI, le gilet de sauvetage offre l’avantage de vous faire mieux flotter et de vous garder la tête hors de l’eau; en vous retournant même face en haut lorsqu’il y a lieu et que vous êtes inconscient. Choisir des ... VFIs
Source : Vigilance lors des sorties de plaisance : Vigilance lors des sorties de plaisance
Par Carl Chapdelaine

La sécurité nautique à Saint-Adolphe-d’Howard

La municipalité de Saint-Adolphe-d’Howard vient de se voir accorder une subvention de 33 780 $ du Programme fédéral de contribution pour la sécurité, en appui à sa politique de protection des usagers sur ses lacs.1 et 2

Saint-Adolphe avait déjà créé une patrouille nautique pour sensibiliser les usagers à naviguer ou à pratiquer des sports nautiques sur ses plans d’eau navigables de façon civilisée et sécuritaire. Depuis 2018, ses patrouilleurs, en plus de ceux de la SQ, sont même accrédités par le Bureau de la sécurité nautique de Transports Canada à faire appliquer le «Règlement sur les restrictions visant l’utilisation des bâtiments». Cette municipalité a en effet la même réglementation existant au lac Saint-François-Xavier. La mise en place des bouées de signalisation, l’existence de la patrouille et la campagne de sensibilisation représentent en effet des coûts pour la Municipalité.

Le maire, M. Claude Charbonneau, a souligné que c’était pour eux une priorité et que «c’est pourquoi Saint-Adolphe-d’Howard s’est doté d’une patrouille nautique et de balises de sécurité sur ses lacs navigables. … L’approche privilégiée demeure la sensibilisation et la prévention, ainsi que l’émission de constats d’infraction lors de manquements aux règlements.»1

On peut voir sur le Dépliant nautique 2016 produit par Saint-Adolphe-d’Howard, que : «Les patrouilleurs ont aussi le mandat de faire appliquer le règlement municipal concernant la protection des berges, les plans d’eau et les accès aux lacs Saint-Joseph et Sainte-Marie».
Les lacs Saint-Joseph et Sainte-Marie sont chacun plus imposants que l’ensemble du lac Saint-François-Xavier; et leur fréquentation est d’un ordre de grandeur bien supérieur à celle qui existe sur ce dernier. La signalisation y est très développée en raison, entre autres, de la sinuosité du contour et de la présence de multiples baies dans ces lacs. Mais il ne semble pas que l’installation de ces bouées puisse poser un problème insurmontable...

Ces bouées sont, comme au lac Saint-François-Xavier, comprenons-nous, dites privées, par rapport aux bouées entretenues par la Garde côtière canadienne. L’utilisation de bouées privées relève normalement du «Règlement sur les bouées privées» et permet l’application de ce dernier. Toutefois, «Là où la navigation fait l’objet de restrictions, les propriétaires et exploitants de bouées privées doivent observer le Règlement sur les restrictions visant l’utilisation des bâtiments.»3 C’est visiblement le cas pour les lacs de Saint-Adolphe-d’Howard comme pour le lac Saint-François-Xavier et tous les lacs des provinces canadiennes où ce règlement s’applique d’office.

Une utilisation d’aides à la navigation par une personne ou un organisme, non autorisée ou non conforme à la réglementation de Transport Canada, rejetterait la responsabilité de tout préjudice éventuellement causé sur les épaules de cette entité, nous a-t-on indiqué à la marina de Saint-Adolphe.

Par ailleurs, «quiconque volontairement change, enlève ou cache un signal, une bouée ou un autre amer (point de repère fixe) servant à la navigation est coupable d’un acte criminel et passible d’un emprisonnement maximal de dix ans»4.

Comme aides à la navigation au lac Saint-François-Xavier, nous avons ce qui est désigné par «bouée de contrôle» (contrôle de la vitesse, etc.). Cette dernière «marque une zone où des restrictions ont été établies». Parfois désignée chandelle, elle «porte le contour d’un cercle orange sur deux côtés opposés ainsi que deux bandes horizontales orange, au-dessus et au-dessous des cercles. Un nombre ou un symbole noir à l’intérieur des cercles orange indique la nature de la restriction en vigueur.»4 

«Toutes les bouées privées doivent afficher, sur deux côtés opposés, les lettres majuscules PRIV»1 et être identifiées au nom de leur propriétaire. Un ancien responsable de la surveillance de la réglementation à Saint-Adolphe, nous informe que leurs bouées portent le nom de la Municipalité, mais que plusieurs (voir la photo) n’ont pas l’inscription «PRIV», comme c’est le cas pour les bouées originales au lac Saint-François-Xavier (et qui, par décision du Conseil municipal, n’ont pas été réinstallées cette année). Cette exigence n’existait pas lors de leur mise en place. Par ailleurs les bouées originales installées dans ce dernier lac par l’ALSFX, au nom de la Municipalité, portent plutôt le logo de Transport Canada; mais nous ne pouvons en fournir l’explication.

Par Carl Chapdelaine

1. https://www.stadolphedhoward.qc.ca/saint-adolphe-dhoward-recoit-une-aide-financiere-federale-de-33-780-pour-promouvoir-la-securite-nautique/ 
2. http://monjournallocal.com/hebdosquebec/epaper/viewer.html?publication=Acces&date=14_08_2019&tpuid=308#page/8 ; p. 8
3. «Guide sur les bouées privées au Canada», Transport Canada.
4. http://www.ccg-gcc.gc.ca/folios/00020/docs/CanadianAidsNavigationSystem2011-fra.pdf

La saga des bouées

Samedi, le 20 juillet, l’Association du lac Saint-François-Xavier tenait son assemblée générale annuelle. L’item des bouées était à l’ordre du jour. On allait enfin avoir des discussions sur l’état actuel des choses, i.e. la non-remise en place des bouées délimitant la bande de 30 mètres où, selon la loi, la vitesse des embarcations motorisées doit être inférieure à 10km/h. Rappelons que cette loi avait été obtenue par ladite association et la Municipalité après de longues démarches et que la première participait à son application par la mise en place des bouées depuis le début.

En arrivant à ce point de l’ordre du jour, le président de l’ALSFX, M. Raymond Noël, déclara simplement et solennellement que le cas des bouées relevait de la Municipalité et que quiconque avait une question sur ce sujet devait l’adresser à cette dernière. On passa au point suivant. À la période de questions, personne n’aborda le sujet, ni les membres, ni le conseiller municipal présent, ni le soussigné.

Eh bien non! Ce que nous, le soussigné et plusieurs autres, avons appris de la démocratie, de la justice et de la transparence ne correspond pas à ce dont font preuve les autorités municipales comme celles de l’ALSFX sur ce sujet. Nous avons déjà, M. le président, interrogé la Municipalité sur la question; la réponse du Maire fut qu’il était impossible actuellement de déterminer la position des bouées à 30 mètres de la rive. On allait se pencher sur la question pour trouver la réponse avant la prochaine saison… M. Ghali avait alors manifesté son embarras et sa lassitude devant l’affrontement entre deux clans au lac Saint-François-Xavier qui, pouvions-nous en déduire, lui compliquait la tâche.

Comment l’Exécutif de Association peut-il oser empêcher que toute question sur un état de fait qu’il a visiblement provoqué lui soit adressée? (On nous excusera de ne pouvoir apporter de preuve plus tangible de sa responsabilité dans la tournure des événements, puisqu’il a lui-même fermé la porte à toute discussion et ne rend publique aucune information sur le sujet.) Comment ses membres peuvent-ils accepter que son exécutif puisse ainsi, à notre avis, se laver les mains d’une décision qui met en péril la sécurité des baigneurs, entre autres, et nuit à l’environnement du lac? Comment comprendre encore que le président ait pu conclure l’assemblée générale annuelle en rappelant certaines mesures de sécurité à respecter sur le lac; sans mentionner, nous semble-t-il, celles décrétées par la loi, avec utilisation des bouées, et que l’Exécutif et/ou la Municipalité n’applique(nt) pas cette année?

Monsieur le Maire, Monsieur le conseiller municipal, membres de l’Exécutif de l’ALSFX et simples membres, il ne peut être trop tard pour rectifier votre tir et voir à restaurer la réputation chère aux résidents de notre secteur, de justice, de protection de la personne et de démocratie transparente que, à notre avis, vous entachez ici.

Sous toutes réserves


Dimanche, le 21 juillet, un peu après 13 h, la patrouille de la SQ arrive à Newaygo accompagnée de la préposée à l’accueil du pavillon Montfort. Nous allions à Morin-Heights et les croisons en sortant. Nous devons leur ouvrir la barrière, car ils n’ont pas de code pour y parvenir. Mais aucun responsable n’a pu être rejoint pour enlever la chaîne qui barre l’accès à la rampe de mise à l’eau, nous a-t-on affirmé.

Il semble impensable que l’accès au lac et donc la réponse à tout éventuel appel d’urgence requérant la venue de la SQ, soit impossible en cette première fin de semaine des vacances de la construction.

Les deux jeunes policiers nous confirment qu’ils viennent pour voir à l’application de la loi sur les restrictions de vitesse des embarcations motorisées dans les zones délimitées par les bouées. Ils doivent cependant repartir bredouilles, sans avoir pu accomplir leur devoir. Il est à parier que, s’il n’en tient qu’à eux, les choses ne devraient pas en rester là.                  

Par Carl Chapdelaine

Les bouées à l’eau, svp!

Lorsque vous naviguez dans une embarcation motorisée sur n’importe quel lac en Ontario, en Alberta, en Saskatchewan, au Manitoba ou en Colombie-Britannique, la loi vous oblige (sauf exceptions réglementées) à respecter une vitesse à 10 km/h à 30 m (98 pi 5 po) ou moins de la rive. Otty Lake Association ; Carte bateau. Des bouées de navigation réglementaires délimitent cette bande de protection. D’ailleurs, une fois adoptée, la loi demeure indépendamment de la présence de bouées. Plusieurs municipalités du Québec, dont la plus proche de nous, Saint-Adolphe-d’Howard, ont obtenu l’application de cette loi sur leurs lacs.  Val-Morin, Val-des-lacs, L’Estérel, Saint-Charles-de-Bellechasse et d’autres municipalités du Québec ont aussi vu à la protection des leurs par l’obtention de lois souvent bien plus exigeantes.

Nous n’avons pas ici pu retracer les motifs qui ont présidé à l’adoption d’une telle loi dans les provinces énumérées, ni ceux retenus par le Bureau de la sécurité nautique de Transport Canada pour la décréter. Il semble essentiellement s’agir, à la base, de règles de sécurité nautique; puisque c’est de juridiction fédérale. Toutefois, l’intention exprimée de certaines municipalités du Québec pour la disposition de bouées était aussi la protection de l’environnement des lacs*. Ainsi, la ville de l’Estérel a installé des bouées orange à 150 mètres des rives des lacs du Nord et de sa partie du lac Masson dans un souci de protéger les rives de l’érosion due aux vagues générées par la pratique du surf sur la vague de sillage (wake-surf). http://www.aplt.org/Navigation.pdf

Après de longues démarches, la municipalité de Wentworth-Nord et l’Association du lac, faisant preuve d’avant-garde au Québec, ont obtenu que cette loi s’applique aussi au lac Saint-François-Xavier. Mais voilà que l’Exécutif actuel de l’Association semble mettre en doute le bien-fondé d’une telle mesure ou trouver des contre-indications à sa mise en œuvre. En cela, il obtiendrait même l’appui de la Municipalité, puisque, en ce début d’été, nous n’avons toujours pas vu les douze bouées de navigation qui, comme dans les provinces citées plus haut, permettent ici l’application de l’article 256d du «Règlement sur les restrictions visant l’utilisation des bâtiments à propulsion mécanique ou électrique» https://lois-laws.justice.gc.ca/fra/reglements/DORS-2008-120/page-10.html#h-731892 . La Municipalité est pourtant elle-même première responsable de la sécurité sur son territoire et de l’application de la loi, nous semble-t-il. Et croyez-vous que les motifs invoqués par l’Association soient vraiment ceux derrière cette décision de défier la loi?

La Municipalité ne prête-t-elle pas encore le flanc à d’éventuelles poursuites judiciaires engagées par des résidents du lac Saint-François-Xavier? Ces derniers n’ont-ils pas, dans un passé encore récent, montré leur détermination à faire respecter l’intégrité du lac devant le tribunal et à défendre les droits de ses riverains, hier comme demain? La loi est aujourd’hui de leur côté.

Alors que la sécurité nautique des baigneurs, pagayeurs et autres est en cause et qu’une prise de conscience mondiale de la fragilité de notre environnement, de celles de nos lacs ici, venait à peine d’émerger, un mouvement de négation ou d’incompréhension aux échelons les plus élevés peut-il s’affairer à ruiner chez nous, et d’un seul claquement de doigt, les années d’efforts déployés et les réalisations obtenues? Au lac Saint-François-Xavier, les usagers de l’eau n’avaient-ils pas chacun eu leur juste part du gâteau? De quel droit, un groupe, si c’est son but, pourrait-il tout se l’approprier, au détriment de la sécurité et de l’environnement?

SOLUTIONS POUR PRÉVENIR L’ÉROSION DES RIVES
1. Circuler à moins de 10km/h près des rives dans le but de limiter les vagues et l’érosion qu’elles causent. 
2. Sur les rives ontariennes, les bateaux doivent obligatoirement circuler à moins de 10km/h dans les premiers 30m des rives, et ce, même s’il n’y a aucune bouée. Respecter les zones sans vague (ex. : près des marinas).» Sentinelle Outaouais

Par Carl Chapdelaine

Ajout du 22 juin

À la séance municipale du 21 juin, notre question au Conseil était de savoir si la Municipalité allait voir à la réinstallation des bouées, pour permettre l’application de la loi au lac et voir à assurer la sécurité comme la protection de son environnement. Le maire Ghali nous a répondu que les bouées venaient d’être remises à l’eau; puis ajouta que c’était à l’exception de celles qui délimitent les 30 mètres en bordure de la berge. On est donc à 3 (ou 2) bouées sur les 15 utilisées au départ.

Le maire donne comme seul argument qu’il n’est pas possible de déterminer la localisation des bouées à  30 mètres de la rive, étant donnée la sinuosité de cette dernière. Notre remarque à cet effet est que cette mesure s’applique pourtant déjà à l’ensemble des lacs, dans la moitié des provinces du Canada et que nous avons déjà l’expérience de cette opération. M. Ghali ajoute que la mesure choisie s’applique pour cette année et que des règles seront développées d’ici à la prochaine saison pour régir et uniformiser l’application de la loi fédérale aux quelques lacs de la Municipalité où elle a cours.

Mais dans un tel cas, ne devrait-on pas garder la formule qui fonctionnait et prendre l’année à suivre pour voir si c’était une erreur ou la chose à faire? Pourquoi remettre en jeu le fruit du travail et de la persévérance de bénévoles plutôt que de chercher simplement à voir si on peut améliorer les choses? Est-ce devenu la norme pour les organisations et les corps publics de faire table rase de ce qui a pu être réalisé par une ancienne administration en affirmant pouvoir faire mieux? Où peut nous mener de faire un pas en arrière et un pas en avant?

Un autre opposant à la décision de la Municipalité a qualifié de nul l’argument invoqué par le maire. Il a affirmé qu’elle allait sérieusement mettre en péril la sécurité des usagers et des résidents du lac (et que la Municipalité en serait responsable?). M. Ghali affirma plutôt que ce sont les usagers qui seraient responsables de tout accident qu’ils auraient causé. (Pourtant, si une embarcation filant visiblement à plus de 10 km/h, frappait et blessait sérieusement un baigneur, largement à l’intérieur de la zone de 30 m. décrétée par la loi, la Municipalité ne pourrait-elle pas être poursuivie?) 

Quels nouveaux arguments farfelus l’Exécutif de l’ALSFX fournira-il dans les années à venir pour empêcher l’application de la loi et donner le champ libre aux amateurs de liberté totale au volant de leurs embarcations motorisées?

(Mettez plein écran.)

                                                                                                                                                             C.C.

Ressources : Nautisme Quebec

Les bouées au lac Saint-François-Xavier

Les bouées et les affiches flottantes permettent l’application de la loi fédérale sur les limites de vitesse, les zones de restriction et les horaires pour la pratique des sports nautiques avec des embarcations à moteur sur le lac. Elles assurent la sécurité de la majorité des usagers et constitue, selon les organismes compétents de protection de l’environnement des cours d’eau, une mesure adéquate pour protéger le lac lui-même. La Sûreté du Québec veille aussi au respect des autres règles de navigation et de sécurité lorsqu’elle patrouille sur le lac. Cela reste un atout, même si l’on ne tient pas à être soi-même pris en défaut. Elle n’interviendra probablement pas sans la présence des bouées et la sollicitation du milieu. Il avait fallu plus de dix ans d’efforts de l’Association du lac Saint-François-Xavier pour obtenir cette indispensable mesure de protection de Transport Canada.

L’an dernier, c’est après avoir été interpelé que l’exécutif actuel de l’Association a finalement vu à la remise en place des bouées. Des problèmes techniques avaient été invoqués pour le retard apporté à cette opération. D’abord mal positionnées, elles furent replacées après que l’on eut, cette fois, invoqué la précipitation obligée qui avait mené à leur réinstallation. Il saute aux yeux que la position réglementaire des bouées doit être respectée pour que puisse être déterminée toute infraction.

Cette année, l’actuel exécutif n’y va plus par quatre chemins, semble-t-il. La rumeur veut, même si nous n’en avons trouvé aucune mention sur le site web de l’Association ou sur sa page Facebook, qu’il ait annoncé à ses membres que les bouées ne seront pas remises à l’eau. Ironiquement, l’argument invoqué serait qu’elles constituent un danger pour les usagers du lac qui y circulent en embarcation motorisée, nous a-t-on rapporté!

D’autre part, alors que l’Association affirme que son mandat «est de préserver le lac et de le garder en santé et en sécurité», il est de notoriété publique que des membres de son exécutif mettent en doute les preuves de l’impact de la circulation motorisée sur l’environnement d’un lac, jugé négatif par les organismes compétents, en rapport avec la profondeur du lac et les conditions de cette circulation.

Et si le danger invoqué par l’Exécutif est réel et surpasse les bienfaits attendus de l’application de la loi, n’aurait-on pas dû inviter une tierce partie, les autorités gouvernementales ou un organisme voué à la protection des lacs, à donner son avis? Et les usagers qui ne font pas partie de l’Association et que l’on n’a pas consultés, ne comptent-ils pas dans l’équation?

L’an dernier l’Association invitait judicieusement le président d’Abrinord, M. Mathieu Madison, à diriger un atelier sur «La santé du lac 101». Il y serait, entre autres, traité de la protection des berges. L’Exécutif a-t-il demandé à ce professeur aujourd’hui ce qu’il pensait de sa position sur les bouées; de l’impact potentiel sur les berges ou de la recirculation probable des sédiments engendrée par les embarcations motorisées?

En 2012, M. Raymond Noël, alors responsable du dossier à l’Exécutif, avait reçu la réponse, datée du 1er juin, à sa demande d’implication de la Municipalité pour cette opération «bouées» au maire de l’époque, M. André Genest : «La municipalité accepte que vous entrepreniez ces activités sous son autorité et sous sa direction et la municipalité demeure toujours responsable pour ces activités.»

Que va maintenant faire la Municipalité, responsable de la protection de l’environnement du lac et, nous semble-t-il, impliquée dans la sécurité de ses usagers, si la loi à laquelle l’on réfère n’était de juridiction fédérale? Prendre à sa charge cette opération qu’elle avait endossée et assurer ainsi l’application des lois; ou invoquer quelque argument pour ne pas avoir à s’en mêler? Serait-elle prête, par exemple, à transférer son accord de prise de responsabilité à un comité ad hoc prêt à prendre ici la relève d’une association de lac qui nous semble faire fausse route?

Et si d’autres associations de protection de l’environnement de lac de Wentworth-Nord, ou parfois de protection plutôt des propriétaires riverains de lac, attendaient de voir la réaction municipale pour juger de leur propres actions à ce niveau, qu’adviendrait-il de la protection de l’environnement et de la sécurité sur nos lacs?

Dépliant nautique, St-Adolphe-d'Howard

Carl Chapdelaine

Le code au pagayeurs

Le code de conduite que l'Association du lac avait autrefois convenu, avec la Coopérative des 4 Pôles, de présenter aux usagers du lac, ici les divers pagayeurs, est maintenant bien affiché aux quais de la rive du Pavillon de Montfort. La préposée à l'accueil, à la surveillance et à la location d'équipement s'assure même que ceux qui veulent une embarcation en prennent connaissance avant de signer le contrat de location.

L'accent est peut-être, aujourd'hui, davantage mis sur la prévention d'introduction d'espèce envahissante dans le lac.

C.C.

Enfin, les bouées!

Mise à jour

Le président de l'ALSFX nous apprend aujourd'hui, le 6 juillet, que des problèmes techniques avaient empêché la réinstallation des bouées. Mais l'opération est maintenant en cours; avec toutefois quelques nouveaux problèmes techniques.

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À la période de questions de la séance du Conseil municipal de Wentworth-Nord du 15 juin dernier, M. A. Soucy, ancien conseiller du district 5 posait l’interrogation. Il avait noté que les bouées n’avaient pas encore été réinstallées au lac Saint-François-Xavier, alors que la Municipalité avait une entente avec l’Association du lac pour voir à leur mise en place en début de la saison de navigation. M. D. Zgodzinski, nouveau conseiller du district 5, répondait que l'entente devrait toujours être valide et qu’il allait s’enquérir auprès de l’ALSFX du pourquoi de cet état de fait. (Deux bouées privées étaient toutefois déjà installées, l’une au mauvais endroit, vers la tête du lac, et l’autre près de la plage municipale, en remplacement des petits radeaux qui indiquaient la vitesse maximale autorisée entre elles et les extrémités du lac.)

Vendredi dernier, le 29 juin, nous nous adressions au président de l’Association du lac par courriel pour lui demander directement le pourquoi de cette situation. Nous, comme les autres membres de l’Association, n’avons toujours pas été informés de ce qui pouvait bien se passer cette année avec cette obligation.

Après une décennie d’efforts et sous la présidence de M. Soucy, l’Association avait obtenu du gouvernement fédéral, avec la participation des autorités municipales comme provinciales, l’imposition de ce contrôle de la navigation. Elle est un point central de l’«Équilibre du lac 101» pour des bassins aussi peu profonds que ceux ici considérés (Newaygo et Montfort ou Ouest et Est).

La mise en place précise des bouées de navigation est essentielle à l’application de la réglementation et à sa surveillance par la Sureté du Québec. Cette dernière peut, par la même occasion, voir au respect des mesures de sécurité et d’accès au lac réglementaires. Il nous paraît évident que c’est tout ce pan de la protection du lac qui vient d’être effacé; à moins qu’il ne s’agisse que de quelque empêchement temporaire avant le retour de la situation à la normale; alors que la saison de navigation est déjà bien avancée.

À nouveau, nous demandons aux autorités de notre municipalité comme à celles de notre association de lac ce qui se passe.

L'accès au lac

Par Carl Chapdelaine

Cartes info-lac

Certaines municipalités, en collaboration avec les associations de lac, des entreprises aussi, publient des dépliants d’information sur les lacs de leur territoire, avec carte basée sur un fond bathymétrique par exemple. Le cas du «dépliant info-lac» sur le lac de l’Achigan, à Saint-Hippolyte, est de ce type; de  même, mais en moins développé, pour le lac Wentworth (par l’APLW) ou le lac Etchemin.  Les lacs Magog, Memphrémagog, Massawippi, Saint-Joseph et Sainte-Marie ont aussi leur carte; les trois premiers utilisant un même modèle.


Cadeau inestimable, le fond de carte bathymétrique permet plus facilement d’indiquer les zones peu profondes, dont celles où la vitesse doit être réduite et où peut même exister le risque de rencontrer des écueils. Il nous était déjà venu à l’idée qu’une carte du lac Saint-François-Xavier, montrant les sites publics sur le lac où les visiteurs avec canots, kayaks ou autre puissent théoriquement aborder sans gêner le propriétaire, soient d’un certain intérêt. En effet, face à l’ouverture du lac par la construction d’un quai public aux abords du Pavillon Montfort, à la gestion et à la promotion de services attenants par la Coop des 4 pôles, bon nombre de nouveaux usagers se retrouvent sur un lac dont ils ignorent presque tout.


On imagine que l’on puisse aussi tracer sur une telle carte les couloirs à privilégier pour la pratique de l’une ou l’autre des activités nautiques ainsi popularisées sur le lac, afin d’éviter les conflits entre la circulation des uns et des autres et de privilégier la sécurité. Sans compter que la carte permettrait de diriger plus facilement le visiteur vers une destination privilégiée, comme cela aurait été le cas par exemple avec le quai raccroché au Sentier des Orphelins, à la tête du lac, si le projet n’avait pas été écarté.


Le dépliant sur de lac de l’Achigan, comme la plupart des autres, regroupe également toute l’information de base sur les règles de la navigation et doit donc offrir aux riverains eux-mêmes un outil intéressant. L’Association du lac Saint-François-Xavier avait soumis à la Coop un code d’éthique et de règles à respecter sur le lac. La Coop s’était contenté de reprendre ces préceptes sur une simple feuille disponible au Pavillon. C’était assurément une formule simple et peu coûteuse. Comme la réglementation municipale sur le lavage des embarcations ou autre peut s’appliquer à la grandeur de la municipalité, comme la plupart des lois provinciales et fédérales, et comme les codes de conduite, les numéros d’urgence, etc., sont habituellement les mêmes, on peut imaginer l’intérêt à produire un dépliant pour chaque lac fréquenté dont l’essentiel serait une copie collée d’un modèle unique. Un beau projet pour le service de l’Environnement qui joue le rôle de concertation avec et entre les associations de lacs de la municipalité…

Guide info-lacCode d'éthique à la navigation APLWLac Mégantic, Lac EtcheminLac MagogLac MemphrémagogLac MassawippiLacs Saint-Joseph et Sainte-Marie.

Carl Chapdelaine

Groupe de planchistes au lac SFX

Sur la photo couverture de la dernière édition de la Presse touristique, on voit de très jeunes planchistes dispersés et échelonnés sur une longue distance à partir du goulet qu’enjambe le pont de Montfort. Pour les usagers d’embarcations motorisées du lac, qui les utilisent principalement pour vaquer à leurs transports quotidiens, on imagine les récriminations… Et il nous est permis de supposer que ces jeunes ne sauraient tous résister à l’afflux des vagues générées par un hors-bord qui se dirigerait vers ce pont. Il est vrai que les propriétaires de ces embarcations ont rarement affaire là, sauf pour ceux qui habitent dans cette section; mais la situation est bien différente au pont qui voisine la marina et les deux quais communautaires, à Newaygo. Personne ne semble ici guider correctement ce groupe; ce qui ne doit pas être le cas de ceux qui sont sous la gouverne du club de canoë-kayak Viking. Ces derniers ont pour consigne, précisait Mme  Trish Canty  à la dernière AGA de l’Association du lac, de ne pas emprunter les couloirs de navigation des embarcations motorisées; de longer plutôt la rive, une fois sortis du goulet, et, présumons-nous, de ne pas trop se disperser.


Et quant à la promotion accrue de cette activité au lac, elle ne peut être plus évidente…  Il est à espérer que les responsables, à la MRC, surveillent l’évolution de l’engouement qu’ils encouragent et qu’ils sauront suggérer, dans un premier temps, les mesures d’évaluation de l’impact sur la cohabitation entre les usagers du lac qui conviennent; puis de voir à l'implantation des correctifs lorsque jugée nécessaire.


Pour ce qui est d’avoir à éventuellement restreindre l’afflux de visiteurs, après évaluation des quotas requis, on a pu constater que l’utilisation du stationnement pouvait jouer ce rôle. Le problème, c’est que lorsque les stationnements sont pleins, les visiteurs garent plus facilement leur auto dans le parking de la marina, dont chaque emplacement est pourtant attribué à un résident sans accès routier. Ils utilisent aussi largement les côtés du Corridor aérobique, où il faudra bientôt peut-être établir aussi un système de vignettes pour permettre aux invités des propriétaires qui ont pignon sur la rue du Chemin-de-fer de trouver à s’y stationner; du moins, aussi longtemps que la MRC passera sous silence une telle utilisation de l’emprise de la propriété qu’elle gère. Ce stationnement, à la qui mieux mieux, de visiteurs va jusqu’à gêner l’usage de la barrière ou empêcher autrement la circulation de poids lourds et le remorquage d’embarcations ou les manœuvres pour l’utilisation de la rampe de mise à l’eau.


Comme tout ce qui est ou va dans le lac doit maintenant arborer une vignette (pas les baigneurs..), et que les visiteurs doivent s’en procurer une au pavillon de Montfort avant de pouvoir mettre leur engin à l’eau, c’est par ce moyen que le soussigné suggère que des quotas puissent être appliqués. Cela suite à une évaluation de l’usage du lac selon les périodes du jour ou de la semaine à considérer. Nous donnions à titre d’exemple le système de réservations d’un emplacement dans le parc du Mont-Tremblant ou autre, où il faut réserver pour être admis. Il y a bien là l’application de quotas jugés favorables à cet environnement spécifique, et plus particulièrement à celui des lacs qui y sont ouverts à la fréquentation! Il est vrai que, en contrepartie, les désagréments posés aux potentiels visiteurs de dernière minute ont pu en décourager plus d’un d’y retourner. Et si la formule a été pensée par les experts du gouvernement et qu’elle fonctionne, pourquoi ne pas s’en inspirer pour répondre à des problèmes similaires ici?

Carl Chapdelaine

«Notre» lac?

Est-il admissible de parler de «notre» lac, lorsque ce possessif exprime une affirmation de propriété de la part des riverains? Nous est-il en effet encore permis, quinze ans après l’adoption de la «Politique nationale de l’eau» qui affirme le droit de tous les citoyens de profiter des plans d'eau de la province, de croire que nous nous le sommes approprié? Le Code civil du Québec stipule que les (lits des) lacs et cours d’eau sont «inaliénables et inappropriables». Mais, dans une association de protection de lac et entourés de propriétaires qui ont souvent tout misé sur leur coin de paradis et «leur» lac et qui de surcroit y habitent souvent à plein temps depuis toujours, qui exprimera tout haut des réserves face à une telle prétention?


Les mesures dissuasives adoptées pour restreindre l’accès aux lacs ont, au cours des dernières années, suscité des requêtes en recours collectifs contre les municipalités, corporations ou organisations qui les ont imposées. Ces mesures peuvent prendre la forme de routes de ceinture de lac ou de domaines entièrement privés, de barrières et de chaînes à cadenas, ou de tarifs plus élevés et quelque peu arbitraires de plus en plus demandés aux non-résidents, voire aux non-riverains, pour l’accès aux lacs. Ils sont tantôt justifiés par les frais de stationnement, une opération d’inspection des embarcations ou par le fait évident que les propriétaires paient des taxes d’habitation et des coûts d’entretien pour les rampes de mise à l'eau ou autre. En justice, les municipalités poursuivies ont toujours échoué dans leur défense. Et si le passé est garant de l’avenir, ce type de recours judiciaire ne va pas cesser et son issue demeurera inchangée.


Les riverains et les associations de protection des lacs (parfois plus axées sur la protection des propriétaires…) peuvent aussi invoquer, et avec raison, les nuisances et les dommages environnementaux créés par l’introduction de divers types d’embarcations, particulièrement celles mettant à profit de puissants moteurs hors-bord, même lorsque ces dernières sont déjà présentes sur lesdits lacs. Ils peuvent aussi, à l'appui de leurs craintes, rappeler les expériences cahotiques déjà vécues sur des lacs ouverts à tous. Et c’est sans vouloir minimiser le risque d’introduction d’espèces envahissantes. Le type de visiteur n’est pas non plus sans conséquences; d’où l’importance du code d’éthique souvent soumis à leur intention.


Une recherche par des bénévoles, initiée par l’organisme de bassin versant local AGIR pour la Diable et publiée en janvier 2014 par le Regroupement des Organismes de Bassins Versants du Québec (ROBVQ), analyse le contexte légal de l’accès à l’eau au Québec. D’entrée de jeu, le ROBVQ rappelle que la juridiction sur les plans d’eau relève des trois paliers de gouvernement et est soumise à diverses réglementations. Abrinord, l’organisme de bassin versant de la rivière du Nord, constate que les accès aux plans d’eau des Laurentides sont de plus en plus privatisés; en même temps que le Code civil du Québec donne à tous le droit d’y naviguer ou de s'y baigner. L’accroissement de la villégiature ajoute encore à la privatisation accélérée des bords de lacs, restreignant d’autant l’accès à ce patrimoine naturel des Laurentides qui est, ajoute-t-on, de plus en plus réclamé par la population régionale.


Les lits des cours d’eau et des lacs sont sous la juridiction provinciale; alors que le fédéral a compétence sur la navigation. Certains alinéas de l’article 919 du Code civil du Québec, repris dans le document du ROBVQ, nous informent sur la propriété des lacs. Ainsi, l’alinéa 1 stipule que le lit des lacs et des cours d’eau (navigables et flottables*) est, jusqu’à la ligne des hautes eaux, la propriété de l’État. Mais la règle peut souffrir d’exceptions, comprenons-nous.


L’article 920 stipule que : «Toute personne peut circuler sur les cours d’eau et les lacs, à la condition de pouvoir y accéder légalement, de ne pas porter atteinte aux droits des propriétaires riverains, de ne pas prendre pied sur les berges et de respecter les conditions d’utilisation de l’eau.»


Les municipalités peuvent bien adopter des règlements dans le domaine de l’environnement qui affectent l’accès aux lacs, puisque c’est une compétence qui leur a été déléguée par Québec; mais elles doivent le faire dans le cadre des lois provinciales dont découlent les règlements. Le détail de ce qu’elles ont droit d’introduire ou pas dans leurs législations et l’imbrication des juridictions feraient en soi l’objet d’un autre article. Et visiblement les municipalités sont prises entre l’arbre et l’écorce dans ce domaine comme dans bien d’autres, entre les intérêts exprimés de leurs résidents-électeurs et la politique gouvernementale qu’elles sont chargées de mettre en œuvre.


Dans le cadre d’une éventuelle nouvelle approche au problème, l’application de quotas dans la fréquentation d’un lac par les usagers d’embarcations motorisées serait-elle aussi en contradiction avec la législation autorisant l’accès à tous aux lacs? De tels quotas, basés sur la capacité de support environnemental du lac, ne devraient pourtant pas, en principe, constituer une restriction abusive d’accès. Encore faudrait-il établir cette capacité de support en fonction des diverses variables impliquées et déterminer les quotas appropriés; le tout sans s'arroger une part de juridiction fédérale. Le calcul du nombre de visiteurs et l'estimation du nombre d'usagers riverains en train de naviguer détermineraient le pourcentage approximatif du quota atteint en tout moment, Déjà, l’émission de vignettes obligatoires sur toute embarcation nous donne leur nombre et leur type au lac. Seules la fréquence et les périodes d’utilisation d’embarcations motorisées par les riverains eux-mêmes en fonction de l'heure du jour, du jour de la semaine et des circonstances, resteraient à être évaluées; ces données étant déjà déterminées dans le cas d’émission de vignettes aux visiteurs. L’afflux de visiteurs supplémentaires pourrait être bloqué lorsque le quota semble en voie d’être atteint.


Face au souci de protection des cours d’eau contre les espèces envahissantes ou contre une fréquentation incontrôlée, d’une part, et devant la politique d’accès à ces mêmes cours d’eau d’autre part, l’option de la location d’embarcations diverses sur place**, dans le cadre plus global de l’imposition de quotas de fréquentation, nous paraît être préférable à l’accueil non encadré des visiteurs. Ces derniers viendront autrement de plus en plus nombreux avec leurs kayaks, leurs canots ou leurs hors-bords. Ainsi, à l’image de la politique suivie aujourd’hui dans les parcs nationaux du Québec où prévaut la formule de location sur place d’embarcations, un contrôle global de l’impact de la fréquentation des cours d’eau pourrait être appliqué.


*Ces termes, remontant au temps de la drave, ainsi que la date du 9 février 1918, avant laquelle l’achat d’une propriété riveraine pouvait inclure la partie attenante du cours d’eau, suscitent aujourd’hui diverses argumentations juridiques.

**Reprise par la Coop des 4 Pôles dès le 24 juin au lac Saint-François-Xavier.


Note : Cet article se veut être une tentative pour situer un débat sur l’accès au lac. La compréhension des sources consultées ainsi que l’évaluation de la légalité de la réglementation et des actions entreprises ou l’interprétation de la législation sont sous toute réserve.


Sources :
ROBVQ, Contexte légal de l’accès à l’eau au Québec – Aperçu
Abrinord, Cadre légal de l’accessibilité à l’eau

Carl Chapdelaine

Inspection des embarcations

«Notez svp que la chaîne sera encore mise sur la rampe de bateau à la jonction de Newaygo. La combinaison pourra être obtenue d’un membre de l’exécutif sur la confirmation que vous avez lavé votre bateau ou qu'il n'a été dans aucun autre lac.»
Raymond Noël, Président, Association du lac Russell Watson


Ps: Il n'est pas assuré que la Coop des 4 Pôles assure ce service à Montfort cette année. C.C.

Lavage d'embarcation si...

Le règlement sur l’accès aux plans d’eau devient conditionnel à la collaboration des associations de lac ou autre regroupement de riverains.


Plusieurs résidents du lac Saint-François-Xavier s’étaient passé le mot d’être présents à la séance du Conseil de Wentworth-Nord du 10 avril 2017, providentiellement tenue à Montfort et présidée par le Maire Genest. Deux articles du point 8, sur l’«Hygiène du milieu et environnement», à l’ordre du jour, concernaient cette législation et semblaient en indiquer l’abrogation au lac Saint-François-Xavier. Des représentants du lac Notre-Dame avaient aussi des préoccupations à faire connaître aux autorités municipales sur le même sujet.


L’article 8.3 mentionnait en effet l’abrogation du règlement 132, contrôlant l’accès au lac Saint-François-Xavier, «dû aux nuisances». On aurait pu croire qu’il était question du nouveau règlement (# 2016-459) de l’année précédente pour lequel des difficultés (ou nuisances) engendrées par le rapport entre des riverains, des membres de l’exécutif de l’association du lac et les opérateurs de la Coop des 4 Pôles chargés du travail se seraient manifestées sur le terrain des opérations… Il nous était impossible de trouver autre mention du règlement 132 ou de son contenu sur le site web de Wentworth-Nord; parlait-on d’une nouvelle appellation du 2016-459?


En fait, le maire expliqua qu’il s’agissait d’un ancien règlement rendant le lavage des embarcations obligatoires en raison du danger d’introduction de la moule zébrée (nuisances?) et dont l’application relevait principalement de l’association du lac. De l’équipement était alors fourni pour effectuer ce lavage; mais la corvée rencontra trop d’obstacles pour être maintenue, dont la disparition de pièces de l’équipement, de sorte que le règlement n’était plus appliqué et que les usagers ne remarquaient même plus l’affiche qui en rappelait l’existence.


Mais la menace de non application du règlement 2016-459 revenait avec l’article 8.4. Le maire annonça que l’application (ou la validation?) du règlement, sur l’un ou l’autre des lacs, serait conditionnelle à la signature d’une entente de collaboration entre la Municipalité et un groupe représentatif des lacs en question. La Municipalité ne pouvait seule assurer l’application sans exception de la réglementation, et la menace de poursuites judiciaires de la part de l’Association du lac Saint-François-Xavier, en cas de conséquences néfastes de sa non-application, avait plus que suffi à amener la Municipalité à l’amender ainsi.


Une représentante de l’exécutif de l’Association, soutenue par de multiples interventions de la salle, rappela l’importance vitale de ce règlement pour le lac, présumé encore vierge de tout myriophylle à épi, et clama qu’une collaboration était unanimement souhaitée. Il fallait s’asseoir à la même table et régler les désaccords.


Ps. Pour un compte-rendu plus complet de cette séance régulière du Conseil, il faudra attendre que le soussigné retourne chercher ses notes oubliées au chalet, dans son sac à dos… Des photos du défrichage de la future deuxième section du chemin Thurs(t)on, ainsi que de la progression du dégel et de l’accumulation du sable et gravier au pied de la Grande Côte et en bordure des routes au lac Saint-François-Xavier manquent aussi à l’appel…

Carl Chapdelaine

Code (rampe de mise à l'eau)

24 juin, 2015

Rampe de mise à l'eau : votre demande de code par courriel

L'Association du lac Saint-François-Xavier s'est vue déléguer le contrôle de l'utilisation de la rampe de mise à l'eau, à Newaygo. Le cadenas de la chaîne qui barre l'entrée de la rampe, s'ouvre avec un code modifié régulièrement.
Veuillez répondre au petit questionnaire qui suit et nous faire parvenir vos réponses si vous avez besoin d'obtenir ce code temporaire pour votre usage personnel ou celui de vos visiteurs. Nous nous mettrons rapidement en contact avec vous.
Questionnaire :
1. Votre embarcation a-t-elle visité un autre cours d'eau avant sa venue prévue au lac Saint-François-Xavier? Si oui, lequel?
2. De quel type d'embarcation s'agit-il?
3. Êtes-vous un résident du lac?
4. Si vous avez répondu oui à la question 1, à quelle préparation de votre embarcation avez-vous procédé depuis votre départ de l'autre cours d'eau? [Notez que les règlements municipaux exigent que l'embarcation soit lavée avant d'être mise à l'eau.]
5. À quelle date prévoyez-vous utiliser la rampe (le code change régulièrement)?
6. Où allez-vous stationner votre véhicule et votre remorque pendant votre séjour au lac? [Notez que le stationnement à Newaygo est privé et les places assignées. Notez aussi qu'il y a interdiction de stationner le long du Corridor aérobique ou sur le Chemin Newaygo.]
Vous êtes peut-être aussi informé que les autorités municipales ont installé des barrières pour limiter l'accès des véhicules au Corridor aérobique, et donc à la rampe de mise à l'eau. Leur contrôle de la barrière articulée n'a rien à voir avec notre contrôle de la rampe de mise à l'eau.

Pas de motomarine / No seadoo

Localisation des bouées, 16 mai 2015

Rampe de mise à l'eau: procédure + Nettoyage d'embarcation

19 avril, 2015,

Exigences de l'Association et procédure à suivre
La menace de plantes envahissantes, comme le myriophylle à épi ayant infesté certains lacs des environs, nous impose de strictes mesures de précaution.

  • Votre embarcation provient-elle d'un autre cours-d'eau?
  • Si oui, quelles mesures d'inspection et de nettoyage avez-vous appliquées?
  • Avez-vous accès ici à une place de stationnement autorisée?
  • N'oubliez pas de replacer la chaîne et le cadenas.
  • Plutôt que de communiquer à qui que ce soit la combinaison secrète en vigueur, demandez-leur de prendre contact avec nous.
  • Vous devrez nous indiquer la date approximative de la mise à l'eau de votre embarcation pour obtenir la combinaison spécifique à cette période.
  • Avez-vous remarqué l'affiche municipale exigeant le lavage des embarcations, à la marina de Newaygo?

Procédure : https://twitter.com/MDDELCC/status/458969930613161984
https://www.youtube.com/watch?v=lZdySR5ZMIc (Lac Louisa)
http://www.dec.ny.gov/docs/fish_marine_pdf/boatdisinfect.pdf (en anglais)

L'Association du lac Saint-François-Xavier

Membres de l'exécutif (2015-16):
NOËL, Raymond, Prés. (450) 226-7820, 1927 rue Mount
KING, Monique, V.-prés. 226-5360 308 chemin des Montfortains
BROUSSEAU, Frédéric 226-5802 663 rue Docmanov
CHAPDELAINE, Carl 226-1294, 1969 rue Mount
DAIGNEAULT, Normand 226-8822 rue Mount
HORAN, Colleen 226-3214, 589 chemin de Newaygo
WELSH, Susan 226-6015 1027 rue du Chemin de Fer
WOODS, Shelagh Jane 226-6015 1361 rue Mount

Communiqués (Tous)

La barrière de Newaygo

10 décembre, 2014

En novembre, plusieurs membres de l'Association du lac ont reçu une lettre de la MRC des Pays-d'en-Haut sur l'utilisation du Corridor aérobique. L'exécutif de l'Association a régulièrement questionné la MRC ainsi que la Municipalité sur ce sujet.

Même s'il s'agit d'une affaire entre le ministère des Transports et les usagers du Corridor aérobique, nous nous sommes intéressés au dossier pour nous assurer que le sujet du contrôle de l'accès au lac soit perçu comme prioritaire dans toute réalisation prévue. Voici comment nous sommes intervenus dans le dossier :

• En insistant sur la nécessité de voir à ce que tout nouvel espace de stationnement pour l'accès à la plage soit aménagé du côté est de la rue Principale, pour rendre moins aisée la mise à l'eau de canoës à cette même plage (SANS succès).
• En obtenant que le champ de la caméra de surveillance, prévue à la barrière de Newaygo, couvre également le terrain de stationnement et la rampe de mise à l'eau.
• En ayant confirmation que la localisation de la barrière permettra aux véhicules avec remorque d'approcher à reculons de cette rampe de mise à l'eau.
• En apprenant que les quatre places de stationnement éliminées du fait de l'installation de la barrière, seront relocalisées.
• De même, que les bacs de recyclage et ceux à déchets qui seront relocalisés pour n'être accessibles qu'au-delà de la barrière.
• En apprenant aussi que la première série de lettres de la MRC a d'abord été envoyée aux résidents de la rue du Chemin-de-fer (ceux que la barrière va empêcher d'accéder à la section Newaygo du Corridor aérobique), ainsi qu'à ceux de la ‘rue' Mount (ceux de Newaygo qui n'ont pas d'accès routier).
• En nous assurant que ceux qui ne sont pas dans ces zones mais qui ont besoin d'accéder à la rampe de mise à l'eau puissent aussi avoir des codes pour la barrière (l'exécutif de l'association du lac est justement à mettre en place une politique sur le droit d'utilisation de cette rampe).

L'Association constate également qu'une réduction du trafic sur le Corridor aérobique pourrait avoir pour effet de restreindre la pollution aboutissant au lac et de limiter de même le nombre d'endroits propices à la mise à l'eau non contrôlée de petites embarcations. Ce sont là deux objectifs prioritaires endossés par les membres de l'Association et auxquels la barrière ne pourra que contribuer.

Si un récipiendaire de la lettre de novembre de la MRC a une question spécifique en rapport avec son contenu, il pourrait l'adresser au directeur général de la MRC. Son adresse et son numéro de téléphone apparaissent sur l'entête de sa lettre, tandis que son adresse-courriel peut être obtenue sur le site internet de la MRC.

Nous vous fournirons toute information supplémentaire sur ce sujet, comme d'ailleurs sur tous ceux qui concernent nos membres, au fur et à mesure que nous en obtiendrons.

Raymond Noël
Vice-Président et Directeur de l'Unité sur l'accès au lac
Association du lac Saint-François-Xavier

Comptes-rendus (M)

Règlements sur la navigation

Nous devons nous rappeler que la vitesse maximale permise dans les premiers 30 mètres de la rive est de 10 km. À l'extérieur de cette de zone de 30 mètres, la vitesse maximale permise est de 40 km, à moins que vous ne vous trouviez dans l'une des 3 zones de vitesse restreinte aussi à un maximum de 10 km. Le respect de la vitesse de 40 km maximum est levé durant les deux périodes accordées pour les sports nautiques (ex.: ski nautique). Il est permis de faire du ski nautique seulement sur le côté Newaygo du lac et sur une petite portion du côté Montfort jusqu'à la plage. La plage aura 2 rangées de petites bouées bleues pour signaler aux bateaux de rester à l'écart; la plage est dans une zone de 10 km maximum. Voici de nouveau les 3 zones restreintes (10 km maximum):
1)- Du Pavillon jusqu'après la plage.
2)- Entre la pointe Blueberry et le chevalet du pont.
3)- Entre l'Île, sur le côté Newaygo, et le bout du lac.

Les zones seront indiquées par de grosses enseignes qui vont vous dire que vous allez entrer ou allez sortir d'une zone de 10 km, et seront faciles à voir. Nous allons disposer les bouées et les enseignes où elles seront requises et pour ne pas nuire à la circulation; la dernière chose que l'on veuille c'est qu'un conducteur se blesse ou endommage son embarcation. La grande affiche (4 X 8) énumérant les règlements nautiques sera installée à la marina, à Newaygo. La municipalité devrait faire imprimer des feuillets avec les nouveaux règlements nautiques et la position des repères sur le lac.

Propriétaires de bateaux et autres doivent faire preuve de bonne volonté, suivre les règlements, avoir des lumières de navigation approuvées la nuit et se servir de leur bon sens sur notre plan d'eau. Ces règlements nautiques ont été mis en place parce que cela a été demandé par nos concitoyens. Des gens se sont battus pour les faire adopter et pour faire approuver l'utilisation de taxes municipales (nos taxes) pour acheter le matériel requis pour en permettre l'affichage et l'application. Un dernier rappel; en date du 15 septembre 2009, vous devez avoir en votre possession une ‘'carte de conducteur d'embarcation de plaisance'' pour utiliser une embarcation motorisée sur notre lac.
André Soucy (actuel conseiller municipal)

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Prudence sur l'eau

Voici quelques conseils de sécurité de la Société de sauvetage*; ...et n'oubliez de protéger vos yeux avec des lunettes de soleil! Suivez le lien: http://www.lifesaving.ca/main.php?lang=francais&cat=watersafety&sub=fishing
*Incorporée en Ontario sous le nom de «La Société royale de sauvetage Canada»

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